L’amour en retard
Au moment de l’avalanche à la station de ski, j’ai été poussée par ma cousine Camille Dufour.
Mon fiancé, Antoine Lacroix, a pris ma cousine dans ses bras et s’est détourné, oubliant qu’il y avait quelqu’un comme moi enfoui au fond de la neige.
Je suis restée seule au fond de la vallée pendant sept jours.
Quand il m’a retrouvée, il était furieux :
« Heureusement, les bras de Camille vont bien, sinon tu n’aurais qu’à mourir dans cette montagne pour te faire pardonner ! »
« Le mariage dans une semaine est annulé, et il n’aura lieu que quand tu te rendras compte de ta faute. »
Il s’attendait à ce que je pleure, que je me roule en boule et que je sois en désaccord.
Mais je me suis contentée de hocher la tête en silence : « D’accord. »
Il ne savait pas que j’avais passé un accord avec la Déesse de la Lune dans la montagne. Six jours plus tard, je lui remettrais ce que j’ai de plus précieux : mon amour et mes souvenirs d’Antoine.
À partir de ce moment-là, j’oublierai tout ce qui le concerne et je recommencerai à zéro.
Peu importe que je me marie ou non.
La Chloé Gerard qui l’aimait est déjà morte dans la montagne enneigée.