All Chapters of L'ombre du Pacte: Chapter 31 - Chapter 40

Sasha— Que Adrian Vassili n’est pas quelqu’un à tester. Que toi n’es pas quelqu’un à utiliser contre lui.La mâchoire d’Adrian se serre. Je sais ce qu’il pense. Si on frappe maintenant, on risque d’attirer plus d’attention, d’accélérer ce jeu des Vassili. Mais si on fuit, on confirme leurs soupçons… on confirme que je suis sa faiblesse.— Nous avons besoin d’informations avant tout, dit Adrian. — J’ai une personne en ville qui peut nous dire ce que préparent les Vassili.Dante incline la tête, intrigué.— Et ce mystérieux informateur, c’est qui ?— Ce n’est pas ton problème.Dante rit doucement.— Très bien. Mais faisons vite. Parce que si ces éclaireurs nous ont suivis, c’est que quelqu’un sait déjà qu’on est là.Il a raison. Je le sens au fond de mes tripes. Le temps nous est compté.Nous quittons l’entrepôt dans des voitures séparées. Adrian m’emmène avec lui, tandis que Dante nous suit derrière. Le trajet jusqu’à la ville se fait dans un silence lourd, mais l’air entre nous est t

SashaDante, lui, est étrangement silencieux. Il sait qu’il joue sa vie sur ce coup.Nous montons dans la voiture, Adrian au volant. La tension est si épaisse que même respirer devient difficile.— Récapitulons, dis-je en brisant le silence.— Je me rends au manoir Vassili avec la tête du cadavre, répond Adrian sans me regarder.Je serre les poings.— Et si Nikolaï comprend la supercherie ?— Il ne comprendra pas. Pas tout de suite, du moins. Et si c’est le cas…Son regard croise brièvement le mien dans le rétroviseur.— Alors je le tue avant qu’il ne puisse réagir.Je déteste ce plan.Mais nous sommes trop loin pour reculer maintenant.Dante esquisse un sourire en coin.— Et moi, je fais quoi pendant que tu joues les bourreaux de pacotille ?— Tu disparais, répond Adrian d’un ton tranchant.— Facile à dire.— J’ai un endroit où te cacher, j’interviens.Dante arque un sourcil.— Oh ? Tu as prévu ça depuis combien de temps ?— Assez longtemps.Il rit doucement, amusé malgré la situatio

Dante— Fuck, they’re fast, I mutter, slamming the car into gear.Sasha turns, gun in hand, firing back through the open window.Adrian, however, stares straight ahead, his expression cold, unreadable.— How much of a lead do we have? I ask.— Not enough.He pulls out his phone and dials a number.— Activate Plan B.I glance at him from the corner of my eye.— You sure?— I don’t see another option.He hangs up without waiting for a response.Sasha frowns.— What’s Plan B?Adrian looks at her, and I see the answer in his gaze before he even speaks.— War.Shit.— You really want to go that far? I ask.— We don’t have a choice anymore, he replies coldly.I steal a glance at Sasha.She doesn’t speak.But her fingers are tight around her weapon.And in her eyes, there’s a glint I’ve never seen before.The glint of a woman ready to fight to the bitter end.SashaL’odeur du sang et de la poudre envahit l’habitacle. La voiture fend la nuit à une vitesse folle, mais ce n’est pas assez rapide

AdrianDante est le premier à briser le silence.— Renée, si ce que tu dis est vrai, alors tu as encore un pied dans les deux mondes. Comment pouvons-nous savoir que tu ne joues pas un double jeu ? Tu es un membre important des Vassili. Tu pourrais nous trahir à n’importe quel moment.Renée ne bronche pas. Elle est calme, presque trop calme. Elle sait que Dante, avec son expérience, ne prend rien pour argent comptant. Mais elle a un atout de taille : elle connaît les failles des Vassili mieux que quiconque.— Vous n’avez pas le choix, Dante, répond-elle d’une voix froide, tranchante. Si vous voulez gagner, vous devez accepter ce risque. Vous savez que l’attaque devra être soudaine, décisive. C’est votre seule chance. Et si vous me laissez faire, je vous ouvrirai des portes que vous ne pouvez même pas imaginer.Je me redresse dans ma chaise, sentant la chaleur de l’énervement monter en moi. La guerre qui approche, cette guerre contre les Vassili, est plus complexe que ce que j'avais an

SashaLes heures s’étirent dans un silence lourd, presque étouffant. La nuit est noire comme du charbon, l’obscurité ne laissant rien filtrer, ni la lumière des étoiles ni celle de la lune. C’est une nuit qui semble suspendue dans le temps, un dernier souffle avant la tempête. Et pourtant, je n’arrive pas à trouver le sommeil. Chaque pensée me ramène à la même question : suis-je prête à sacrifier ce qui reste de ma dignité, de mon humanité, pour cette guerre ?La guerre qui approche, qui se dessine sur nos visages comme un voile d’ombre, n’est pas seulement une question de survie. C’est une question de tout perdre. Ou tout gagner. La frontière entre les deux est aussi mince qu’un fil de soie, et je ne sais pas de quel côté je me trouve.Je regarde Adrian. Il est allongé sur le canapé, son regard perdu dans le vide. Sa silhouette est encore plus marquée par la fatigue que tout à l’heure, et ses traits sont tendus. Il semble absorbé par ses pensées, mais je sais qu’il me sent. Il me sen