Lyne arborait un sourire suffisant, presque triomphant, lorsqu’elle a aperçu mes parents et Louis dans le public. Je savais que, dans son esprit, elle se considérait déjà comme la personne la plus privilégiée de la famille, particulièrement depuis ma mort.À la mi-temps du match, elle s’est glissée gracieusement vers mon père et, d’un geste délicat, a enroulé ses bras autour de lui : « Papa, maman, Louis, je suis tellement heureuse que vous ayez pu venir. » Plus tard, sur le podium, elle souriait largement, brandissant fièrement sa médaille, son visage rayonnant sous les projecteurs. Face à l’interview des journalistes, elle a répondu avec une douceur glaciale : « Je ne serais pas arrivée là où je suis aujourd’hui sans le soutien indéfectible de ma famille. J’espère pouvoir être, toujours, la fierté de ma mère et de mon père, et la sœur préférée de Louis. »En observant l’attitude vaniteuse de Lyne, je ne ressentais qu’une vague de dégoût. Son bonheur, son éclat, étaient bâtis sur ma
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