All Chapters of Compagne brisée: Chapter 71 - Chapter 80

Mais il y avait une douceur dans ces yeux si je ne me trompais pas, une envie, une envie de faire quelque chose qui était contraire à ce qu’il avait fait jusqu’à présent. Me prendre dans ses bras ? Être gentil avec moi ? Je ne saurais le dire. Mais pendant un instant, j’osai laisser mon cœur croire qu’il allait dire quelque chose d’encourageant. Cependant, les mots qu’il prononça ensuite éteignirent toute l’espérance que j’avais encore en moi.— Tu croyais vraiment que ces fiançailles étaient sérieuses ? Nous étions amis, oui, mais pensais-tu vraiment que c’était suffisant pour t’obtenir la place de Luna ? Allez, Mida. Redescends sur terre. Si tu as eu l’impression que je ressentais quelque chose pour toi, c’est de ta faute car ce n’est pas le cas. Ça n’est jamais arrivé, et ça n’arrivera plus maintenant. Tu es une louve maudite, tu n’en es pas digne. Alors, pendant que tu panses tes plaies, tu peux être utile à la meute. Sirius a demandé ta présence, et c’est la seule raison pour laq

Elle ferait bien de se rappeler que nous n’avions besoin que de son sang, et qu’il y avait de nombreuses façons de l’obtenir.Mida se déplaça en silence à partir de ce moment-là. J’appréciais de pouvoir faire comme si elle n’était pas là, même si ce n’était pas aussi simple que je l’avais cru. Sa présence était forte pour un petit être faible qui avait été rejeté pour cette raison. Peu importe où elle marchait, je savais exactement où elle se trouvait à tout moment. Au moins, elle le faisait rapidement et sans parler.Le silence nous permettait d’entendre tout ce qui se passait autour de nous sur des kilomètres, les seules voix étant celles dans notre tête tandis que nous avancions silencieusement le long des rangées d’arbres qui se succédaient. Je m’arrêtai, et la meute me suivit tandis que j’observais l’endroit où nous nous trouvions. J’enroulai tous les muscles de mon corps en me courbant, puis je relâchai la tension en sautant dans les airs pour atterrir sur une haute branche.Pos

— Hé, dis-je avant de répéter car il semblait ne pas avoir entendu.— Quoi ? rétorqua Garian comme si porter quelqu’un pendant son sommeil était une chose tout à fait normale.Il arrêta son rythme vertigineux et me posa à terre.Mes jambes tremblaient, mais je ne voulais pas le laisser voir à quel point j’avais du mal à rester debout.— Où m’emmènes-tu ? demandai-je alors que j’avais l’impression que ma tête se déchirait.— Comme je l’ai dit, nous poursuivons la quête de ton ancêtre. Maintenant, allons-y.Garian répéta ce qu’il avait dit plus tôt avec un ton qui me fit comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une demande. Le fait qu’il s’attende à ce que je le suive me rendit furieuse. Je le regardai tourner le dos et commencer à marcher, convaincu que la conversation était terminée.Il s’arrêta au bout de quelques mètres et se retourna lentement. L’air mécontent qu’il avait l’habitude d’afficher en me regardant avait laissé place à une douceur que je n’avais jamais vue chez lui auparavan

— Pourquoi l’animal est-il empoisonné ? dit Cherise en se mettant sur son séant pour caresser l’animal.Son âme avait quitté son corps, mais Cherise avait un faible pour les animaux.— Ça doit être dans l’eau, répondis-je en m’approchant de l’eau, et l’odeur nauséabonde envahit à nouveau mes narines.— Comment peut-on être aussi irréfléchi ! grogna Cherise, sa voix dédaigneuse et colérique devenant irrégulière.Je n’étais pas aussi sentimental qu’elle, et cela fit bouillir mon sang.— Si leur plan était de n’empoisonner que nous, pourquoi prendre le risque de tuer des humains et d’autres animaux ? Qui que ce soit, il n’est pas sain d’esprit, répondis-je alors que mon esprit essayait de comprendre tout cela.Avant que je puisse dire quoi que ce soit, elle disparut à travers les arbres et était trop loin pour m’entendre crier. J’errai dans les environs pour voir s’il y avait des indices qui pourraient lever le mystère sur la raison pour laquelle quelqu’un voulait nous voir disparaître d

Nous quittâmes le motel pour prendre le chemin de la forêt comme nous l’avions fait ces deux derniers jours. C’était une façon de montrer aux autres loups que c’était notre chemin et que les interférences ne seraient pas tolérées. Le son des oiseaux qui passaient d’un arbre à l’autre en gazouillant un air joyeux me fit sourire. Avant que Sirius ne tente de m’enlever, j’étais si faible.Je venais de subir un rejet qui avait failli me tuer, et qui sapait encore mes forces. Je pensais que le moment où Garian m’avait rejeté était la pire chose que j’avais vécue jusqu’à cette nuit.Je savais que nous étions suivis et je m’attendais à ce que cela se termine par une confrontation. Je me croyais en sécurité, entourée de tant de guerriers compétents. Le fait que je ne le sois pas et que je sois impuissante m’avait donné envie de trouver Sirius et de l’arrêter. Cela pouvait aussi signifier qu’il y avait d’autres traîtres dans nos rangs.La matinée était déjà chaude, même si la nuit précédente a