All Chapters of Liée aux Jumeaux Alpha: Chapter 11 - Chapter 20

Ce soir-là, je suis allée me coucher tôt, espérant enfin dormir un peu. Les jumeaux envahissaient mes pensées, que je sois éveillée ou endormie. Je pensais à eux au moins trois cent vingt-neuf fois par jour. Je ne sais pas comment c’est possible, mais on pourrait croire que ça suffirait à les empêcher de hanter mes rêves.J’ai passé la moitié de la nuit à me retourner dans mon lit avant de finalement m’endormir vers trois heures du matin. Je n’ai même pas pris la peine de mettre un réveil, je voulais dormir autant que possible.Je me suis réveillée vers une heure de l’après-midi, remarquant un message vocal sur le vieux téléphone à clapet que Melissa m’avait donné.L’assistante sociale avait bien reçu mon message et l’avait transmis. Elle m'a dit de m'attendre à recevoir le prochain chèque sous peu. Melissa allait être ravie. Je me demandais combien de temps il lui faudrait avant de redevenir elle-même. Avec un peu de chance, elle tiendrait sa promesse et me donnerait la moitié de l

J'ai suivi Tori à l'intérieur de sa maison, mon corps protestant à chaque pas, surtout ma cheville qui me lançait de douleur. En si peu de temps passé avec Tori, ma cheville avait gonflé considérablement.J'essayais de cacher ma boiterie maladroite, mais la douleur fulgurante qui remontait dans ma jambe rendait la tâche difficile.« Tu boites ? » Tori a froncé les sourcils, les yeux rivés sur ma cheville blessée.« Ce n’est rien. » J'ai haussé les épaules, « Je suis tombée tout à l'heure, j’ai dû me la tordre. »Je n’étais pas vraiment habituée à mentir, mais j'espérais que ça passerait inaperçu. Mon cœur battait à tout rompre, rien qu’à l’idée d’avoir raconté ce petit mensonge. Tori est restée silencieuse pendant quelques secondes, et plus le temps passait, plus mon cœur accélérait.« Tu devrais me laisser la bander. » Tori a plissé les lèvres, visiblement pas convaincue. « Ça te fera moins mal quand tu marches. »J'ai réfléchi un instant avant d’acquiescer, résignée. Je pouvais

Le père de Tori était vraiment sympa, pour un docteur. Même si j’ai détesté toujours les hôpitaux, je me sentais un peu plus à l’aise ici. Le père de Tori m’avait donné la moitié d’un petit comprimé blanc. Après environ une demi-heure, la douleur dans mon pied s’était atténuée, laissant place à une légère pulsation.« Tu as une petite fracture au pied. » a-dit-il en plissant les lèvres, son regard s’est posé sur le bleu sur ma joue. « Sacrée chute que tu as faite. »« C'est sûr. » a acquiescé-je, essayant de garder un ton détendu. « Je suis assez maladroite, donc ça ne me surprend pas. »« Fais attention la prochaine fois. » a répondu-il, peu convaincu.« Promis. » a murmuré-je, « Mes parents rénovent la maison en ce moment, donc c'est un peu le bazar. »Je m'enfonçais de plus en plus dans mes mensonges : mentir sur ma relation avec ma famille, sur la maison, sur mes bleus. Mais je me disais que tout ça en valait la peine. Une fois mon diplôme en poche et que je serais partie, t

« Je t'ai eue enfin. » a murmuré une voix familière, me soulevant du sol.Je me sentais légère dans les bras de Carson. Mon esprit flottait, embrouillé, cherchant à rassembler des pensées claires. Tout ce que je savais, c'était qu'il y avait quelque chose qui n'allait vraiment pas chez moi. Mes membres ont refusé de réagir, et quand ils le faisaient, c'était avec un retard effrayant.Carson m'a emportée quelque part. Les images et les sons que je connaissais si bien me semblaient tout à coup méconnaissables.On m'a jetée sur quelque chose de doux. Mon esprit ne parvenait pas à identifier ce que c'était. Mes doigts se sont lentement enroulés dans le tissu moelleux, puis se sont déroulés.« Elle ne réalise même pas ce qui se passe. » La voix de Carson a résonné, mais je ne comprenais pas ce qu'il disait. J'entendais les mots distinctement, mais leur sens m'échappait complètement.Au milieu du brouillard qui envahissait mon esprit, une autre sensation est apparue. D'abord légère, comme de

Je me suis finalement réveillée vers une heure de l’après-midi.Mon sommeil avait été la seule partie agréable de ce week-end. Les jumeaux avaient quitté mon esprit et mes rêves. J’ai fait en sorte d’effacer toutes les pensées à leur sujet. Il ne restait qu’une douleur sourde dans ma poitrine, parfois si forte qu’elle devenait insupportable. C’était comme si un morceau de moi-même manquait, mais ça ne servait à rien de m’attarder là-dessus.Mon plan de départ était désormais en marche. Je partirais vendredi soir. Cela me laissait toute une semaine pour travailler et encaisser mon chèque vendredi matin. J’avais un peu plus de vingt-cinq mille dollars sur mon compte. Ce ne serait pas suffisant pour toujours, mais largement assez pour tenir jusqu’à ce que je trouve un emploi.Tout était prévu. Vendredi soir, je prendrais un bus pour Atlanta, en Géorgie. De là, je je réserverais le premier vol disponible. La destination m’importait peu, tant que c’était loin d’ici et que personne ne pourra