dimanche 5 février 2108Mon petit déjeuner a un goût amer, ce matin. Ressasser éternellement le passé durant la nuit m’épuise et a tendance à me couper l’appétit. Ce que j’aurais aimé que les bras de ma mère se referment sur moi en cet instant. Elle m’aurait alors adressé quelques mots réconfortants, puis fait le bisou magique sur le front. Celui qui chasse tous les ennuis, toutes les peurs, toutes les peines. Xavier se serait moqué de moi quelques minutes, nous aurions ri ensemble, puis la journée aurait enfin pu commencer sur une note plus douce.Au lieu de ça, le jour ne s’est même pas encore levé que je suis déjà attablée à touiller une bouillie infâme pour essayer d’oublier ces images cauchemardesques. Tout le monde dort. Je suis seule dans la grande salle et un frisson me parcourt l’échine.En arrivant à Corbeilles, je m’étais sentie emplie d’un nouveau souffle, d’une nouvelle force, de celle qui vous fait soulever des montagnes. Mais cette semaine a s
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