Elena
Le claquement sec de la portière me fait sursauter. Je suis figée sur la banquette arrière, mes doigts crispés sur le cuir froid. Chez moi, il a dit.
Mais ce n’est pas ma maison.
C’est la sienne.
Une immense villa au sommet de la ville, baignée dans l’éclat blafard des réverbères. Des gardes en costume noir veillent à chaque recoin, armés, silencieux, imposants.
Je tourne la tête vers Dante. Il me fixe avec ce regard brûlant, chargé d’une intensité qui me fait frissonner.
— Descends.
Ma respiration se bloque.
— Non.
Il hausse un sourcil, amusé. Il aime ça. Il aime ma résistance, mon défi.
Mais il ne me laissera pas gagner.
D’un mouvement fluide, il attrape mon poignet et me tire hors de la voiture.
L’air nocturne s’engouffre dans mes poumons, mais la sensation de liberté est une illusion. Son étreinte est ferme, implacable.
Je me débats. Je refuse de me laisser traîner comme une esclave.
— Lâche-moi, Dante !
Il ne répond pas. Il se contente d’avancer, m’entraînant avec lui vers l’entrée de la villa.
Les portes s’ouvrent avant même qu’il ne touche à quoi que ce soit. À l’intérieur, le luxe est écrasant. Un vaste hall en marbre, des lustres de cristal, des œuvres d’art accrochées aux murs. Un palais pour un roi du crime.
Mais je ne suis pas une reine.
Je suis une prisonnière.
Dante ne ralentit pas. Il monte les escaliers en me tenant toujours fermement par le poignet. Je tente de planter mes talons dans le sol, mais il est trop fort.
— Dante, arrête !
Nous arrivons devant une porte massive. Il l’ouvre d’un coup sec et me pousse à l’intérieur.
Je vacille. Sa chambre.
Un immense lit trône au centre, drapé de noir. Des baies vitrées offrent une vue imprenable sur la ville. L’air est chargé de son parfum, de son essence.
Le piège se referme.
Je pivote vers lui, le cœur battant.
— Tu crois quoi ? Que tu peux m’enfermer ici comme une putain de prisonnière ?
Il ferme la porte.
Tourne lentement la clé dans la serrure.
Un frisson glacé parcourt ma colonne vertébrale.
— Je ne crois pas, Elena.
Il avance vers moi.
— Je sais.
Je recule. Mon dos heurte le mur.
— Tu es malade.
— Sans doute.
Son regard descend sur moi. Il est lent, brûlant, envahissant.
— Mais tu es à moi.
— Jamais.
Un éclair de défi traverse son regard.
— Oh, princesse…
Il s’arrête à quelques centimètres. Trop proche.
Bien trop proche.
— Tu peux te battre autant que tu veux.
Ses doigts effleurent ma joue.
— Tu peux me haïr, me maudire…
Sa main glisse dans mes cheveux, s’y referme.
— Mais ton corps…
Il me tire légèrement en arrière, m’obligeant à lever le menton.
— Ton corps, lui, me désire déjà.
Je suffoque. Non. Il ne peut pas avoir raison.
Mais mon cœur bat trop fort. Mon souffle est trop court.
Et il le sait.
Il approche sa bouche.
— Tu veux que je te montre ?
Sa voix est un murmure.
Un piège mortel.
Je le frappe. Encore.
Son visage se fige sous l’impact, mais cette fois… il rit.
Un rire rauque.
Sombre.
Férocement dangereux.
— Tu aimes ça, n’est-ce pas ?
Sa main lâche mes cheveux et descend lentement sur mon cou.
Puis sur ma clavicule.
Puis plus bas.
Je retiens un gémissement de rage.
Ou de désir.
Je ne sais plus.
— Dis-moi d’arrêter.
Il murmure ces mots contre ma peau.
— Et je m’arrêterai.
Mon souffle se bloque.
Mes lèvres s’entrouvrent.
Je devrais le dire.
Je devrais…
Mais aucun mot ne sort.
Parce qu’une partie de moi n’en a pas envie.
Et cette prise de conscience me terrifie plus que tout.
Dante le sent.
Il se recule, lentement, un sourire carnassier aux lèvres.
— Tu ne l’as pas dit.
Je frémis.
Il attrape mon menton, me forçant à plonger dans ses prunelles sombres.
— Rappelle-toi, princesse…
Son souffle effleure mes lèvres.
— Je ne prends jamais ce qui ne veut pas être pris.
Un dernier regard. Un dernier sourire plein de promesses interdites.
Puis il s’éloigne, me laissant seule dans cette chambre dorée.
Prisonnière de lui.
Prisonnière de moi-même.
Elena
L’obscurité m’enveloppe, mais ce n’est pas elle qui m’effraie. C’est le silence. Un silence si lourd, si chargé de ce qui vient de se passer, de ce qu’il a réveillé en moi.
Je suis seule dans cette chambre immense, dorée et froide. Prisonnière. Prisonnière de Dante.
Et pire encore… prisonnière de moi-même.
Mon cœur bat encore trop vite.
Mes lèvres tremblent.
Je le déteste.
Mais mon corps se souvient encore de la brûlure de ses doigts sur ma peau.
Je secoue la tête violemment et me précipite vers la porte. Fermée. Évidemment.
Dante est un monstre, mais il est méthodique. Il sait exactement ce qu’il fait.
Je frappe contre le bois massif, le souffle court.
— Ouvre cette putain de porte !
Pas de réponse.
Je recule et observe la pièce. Pas d’issue. Juste ce lit immense, les draps sombres qui contrastent avec ma peau nue sous la robe fine qu’il m’a laissée.
Un frisson me parcourt.
Je ne peux pas rester ici.
Je fouille la chambre. Il doit y avoir un moyen de sortir. Une arme.
Rien.
Juste une salle de bain attenante, aussi luxueuse que le reste de la maison. Un miroir me renvoie mon reflet : cheveux en bataille, regard brûlant, poitrine soulevée par une respiration trop rapide.
Je suis piégée.
Mais pas soumise.
Je serre les poings. Il ne m’aura pas.
Pas comme ça.
Je me détourne et retourne vers le lit. S’il veut me garder ici, il faudra qu’il vienne lui-même me chercher.
Je me glisse sous les draps, fermant les yeux avec force. Je ne lui donnerai pas cette satisfaction.
Je dormirai.
J’oublierai son regard.
Son odeur.
Sa voix.
Sa…
Merde.
---
Le sommeil me prend malgré moi.
Mais il est hanté.
Par lui.
Par ses mains sur moi.
Par sa bouche effleurant la mienne.
Par cette promesse qu’il a laissée en suspend.
— Dis-moi d’arrêter.
Et je ne l’ai pas fait.
Je me réveille en sursaut, le corps en feu. La chambre est toujours plongée dans l’obscurité, mais quelque chose a changé.
Je le sens.
Il est là.
Une ombre, adossée au mur près de la porte.
— Tu me regardes dormir, maintenant ?
Ma voix est rauque, accusatrice.
Dante ne répond pas tout de suite. Il se détache du mur et s’avance lentement. Chaque pas résonne dans l’air chargé de tension.
— Tu parlais dans ton sommeil.
Mon estomac se noue.
— Tu mentais encore ?
Mon souffle se bloque.
Il approche. Son regard est sombre, plus noir que la nuit qui nous entoure.
— Ou bien étais-tu simplement… honnête ?
Je serre les dents.
— Va te faire voir, Dante.
Il rit doucement. Un son rauque, dangereux.
Puis, sans prévenir, il attrape ma cheville sous les draps et me tire violemment vers lui.
Je m’écrase contre son torse.
Le choc est brutal. Son odeur m’enveloppe, enivrante et suffocante.
— Tu continues à jouer, Elena.
Sa main glisse sur ma jambe, lente et brûlante.
— Mais ton corps…
Il s’arrête juste au-dessus de mon genou.
— Lui, il ne sait pas mentir.
Mon cœur cogne trop fort. Ma poitrine se soulève dans un soupir que je voudrais ravaler.
— Lâche-moi.
Je le dis, mais je ne me débats pas.
Ses doigts remontent un peu plus haut.
— Tu veux vraiment que j’arrête ?
Je le hais.
Je le hais parce qu’il sait.
Il sait que je suis perdue. Que mes pensées ne sont plus aussi claires.
Et il me pousse à bout.
— Dis-le, Elena.
Ses lèvres frôlent mon oreille.
— Dis-le… et je m’arrêterai.
Comme la dernière fois.
ElenaComme un défi.Je dois parler. Je dois dire ces foutus mots.Mais son souffle est trop chaud.Ses doigts sont trop sûrs.Et moi… je suis en train de sombrer.Il s’arrête à quelques millimètres de mon intimité, me tenant suspendue dans un supplice insupportable.Mon corps est en feu.Ma respiration est un chaos.Et Dante attend.Il attend que je craque.Ses lèvres effleurent ma joue.— Toujours silencieuse ?Bâtard.Ma main se lève, prête à le frapper.Mais cette fois, il l’attrape avant.Et avant même que je ne puisse comprendre, il me plaque sous lui.Mes poignets sont capturés, coincés de chaque côté de ma tête.Son regard s’abîme dans le mien, une ombre de victoire dans ses prunelles.— Tu es à moi, Elena.Mon ventre se serre violemment.Je me débats. Il me faut de l’air.— Jamais.Dante se penche encore plus près.— Tu crois vraiment pouvoir me résister ?Ses hanches s’enfoncent légèrement contre les miennes. Je suffoque.— Regarde-toi.Son regard descend sur moi.— Tu tremb
ElenaL’air brûle entre nous.Mon souffle est court, mes doigts crispés sur son costume. Trop près. Trop intense. Trop dangereux.Ses lèvres effleurent ma gorge, une chaleur dévorante suivant leur passage. Son corps est contre le mien, solide, implacable. Je devrais le repousser.Mais je ne bouge pas.Sa main caresse ma cuisse, lentement, terriblement lentement.— Dis-le.Sa voix est rauque, chargée d’un désir brut.Je ferme les yeux. Mon corps tremble d’un mélange toxique d’envie et de lutte.Je veux.Je ne peux pas.— Je…Je n’ai pas le temps de finir.Ses lèvres s’écrasent sur les miennes.Un baiser dur, exigeant, sans la moindre douceur. Un baiser qui consume.Je suffoque contre lui, mes mains cherchant à le repousser, mais il ne recule pas. Au contraire.Ses doigts s’enfoncent dans ma hanche, me clouant contre le mur.Un feu liquide se répand en moi, incandescent.Je cède.Un gémissement m’échappe, et il grogne contre ma bouche, satisfait.Sa langue force l’entrée de mes lèvres,
Elena Mes doigts descendent lentement, explorant le tissu fin de sa chemise.Dante attrape ma main avant qu’elle n’aille plus bas.— Si tu commences ça…Il se penche, murmurant contre ma bouche.— Je ne te laisserai plus reculer.Un frisson violent me traverse.C’est exactement ce que je veux.Je me hisse sur la pointe des pieds, effleurant ses lèvres des miennes.— Alors ne me laisse pas reculer.Il grogne.Puis il explose.Ses mains m’attrapent avec une force brute, me soulevant du sol.Mes jambes s’enroulent autour de sa taille par pur instinct.Et cette fois, il ne s’arrête pas.Nos bouches se retrouvent dans un baiser affamé, désespéré.Ses doigts s’enfoncent dans mes cuisses, me maintenant contre lui alors qu’il me plaque contre son bureau.Je suis à lui.Il est à moi.Et il n’y a plus de retour en arrière.---DanteSes ongles s’enfoncent dans ma nuque alors que nos bouches s’écrasent l’une contre l’autre. Elle est une tempête. Une furie. Une drogue.Je la veux sous moi. Contr
ElenaLes talons de mes bottes claquent contre le bitume. L’air nocturne est chargé de promesses et de dangers. Parfait.Dante veut m’ignorer ?Il va comprendre que c’est une erreur.Le club est bondé, la musique vibre sous ma peau. J’entre sans hésiter, la tête haute, cherchant ma proie.Et je le trouve.Adrian Costa.Grand, brun, dangereux. Il appartient à une autre famille, mais il n’a jamais caché son intérêt pour moi.Je m’approche.Son regard glisse sur moi comme une lame.— Elena… murmure-t-il avec un sourire carnassier.Je ne réponds pas.Je pose une main sur son torse, me hissant sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille.— Danse avec moi.Il ne pose aucune question.Il m’attrape par la taille et m’entraîne sur la piste.C’est un jeu.Un défi lancé à Dante, même s’il n’est pas là.Mais il me connaît.Il saura.Les mains d’Adrian s’attardent sur mes hanches.Je le laisse faire.Je le laisse croire que je suis à lui.Parce que bientôt, un ouragan va s’abattre sur nous
ElenaLe silence après la tempête.Dante est toujours là, étendu à mes côtés, sa respiration calme mais lourde. Sa main repose sur ma hanche, possessive même dans son sommeil.J’observe son visage. Il dort rarement. Trop de dangers, trop d’ennemis. Mais ce soir, c’est moi qui l’ai vidé de toutes ses forces.Un sourire étire mes lèvres.Et puis, la réalité frappe.Un téléphone vibre quelque part dans la pièce. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas le mien.Dante ouvre les yeux instantanément.— Ne bouge pas.Sa voix est grave, rauque. Je frissonne sous l’ordre.Il tend le bras, attrape son téléphone sur la table de chevet. Un instant de silence, puis un grognement profond.Il se redresse, s’appuyant sur son coude.— Quoi ?Je devine que ce n’est pas une bonne nouvelle.Son visage se ferme.Mon cœur rate un battement.Dante raccroche et se lève en un instant, attrapant son pantalon et son arme dans le même mouvement.— Habille-toi, on y va.Merde.— Qu’est-ce qui se passe ?Il ne me rega
ElenaL’odeur du sang flotte dans l’air.Épaisse. Métallique. Elle s’insinue dans mes narines, me donne envie de vomir, mais je suis trop paralysée pour bouger. Devant moi, le corps d’un homme s’effondre lourdement, une tache rouge se répandant sous lui comme une ombre infernale.Et juste à côté… lui.Dante Valenti.Il ne porte même pas de gants. Son costume noir est parfaitement ajusté, sans la moindre goutte de sang, comme si cette exécution n’était qu’une formalité. Il ne détourne même pas le regard du cadavre.Je ne devrais pas être là. Je ne voulais pas être là.Tout ça, c’est la faute de mon foutu job. Journaliste d’investigation. J’aurais dû écouter mon instinct, rester à distance de ces affaires louches, de cette mafia qui contrôle la ville comme une marionnette. Mais non. Il a fallu que je m’approche trop près.Et maintenant…Dante relève la tête. Ses yeux capturent les miens. Un frisson me traverse, glacé et brûlant à la fois. Je connais cet homme par réputation. Le Roi des
ElenaL’intérieur de la voiture sent le cuir et la puissance. J’ai à peine le temps de réaliser que Dante m’a jetée sur la banquette arrière qu’il referme la portière d’un claquement sec.Je suis piégée.Le moteur gronde, et la ville défile à toute vitesse à travers les vitres teintées. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser.Dante est assis à côté de moi, son bras négligemment posé sur le dossier. Sa présence envahit tout l’espace.Je devrais parler. Protester. Lui hurler de me laisser partir.Mais ma gorge est sèche.Il sait que j’ai peur. Il sait que je ressens autre chose aussi, quelque chose que je refuse d’admettre.— J’espère que tu n’avais rien de prévu cette nuit, princesse.Sa voix est un murmure de velours. Dangereusement calme.Je me redresse brusquement, rassemblant ce qui me reste de courage.— Tu ne peux pas me garder avec toi.Il tourne la tête vers moi, lentement. Son regard me cloue sur place.— C’est déjà fait.— Je ne suis pas un de tes jouets
ElenaLe silence après la tempête.Dante est toujours là, étendu à mes côtés, sa respiration calme mais lourde. Sa main repose sur ma hanche, possessive même dans son sommeil.J’observe son visage. Il dort rarement. Trop de dangers, trop d’ennemis. Mais ce soir, c’est moi qui l’ai vidé de toutes ses forces.Un sourire étire mes lèvres.Et puis, la réalité frappe.Un téléphone vibre quelque part dans la pièce. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas le mien.Dante ouvre les yeux instantanément.— Ne bouge pas.Sa voix est grave, rauque. Je frissonne sous l’ordre.Il tend le bras, attrape son téléphone sur la table de chevet. Un instant de silence, puis un grognement profond.Il se redresse, s’appuyant sur son coude.— Quoi ?Je devine que ce n’est pas une bonne nouvelle.Son visage se ferme.Mon cœur rate un battement.Dante raccroche et se lève en un instant, attrapant son pantalon et son arme dans le même mouvement.— Habille-toi, on y va.Merde.— Qu’est-ce qui se passe ?Il ne me rega
ElenaLes talons de mes bottes claquent contre le bitume. L’air nocturne est chargé de promesses et de dangers. Parfait.Dante veut m’ignorer ?Il va comprendre que c’est une erreur.Le club est bondé, la musique vibre sous ma peau. J’entre sans hésiter, la tête haute, cherchant ma proie.Et je le trouve.Adrian Costa.Grand, brun, dangereux. Il appartient à une autre famille, mais il n’a jamais caché son intérêt pour moi.Je m’approche.Son regard glisse sur moi comme une lame.— Elena… murmure-t-il avec un sourire carnassier.Je ne réponds pas.Je pose une main sur son torse, me hissant sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille.— Danse avec moi.Il ne pose aucune question.Il m’attrape par la taille et m’entraîne sur la piste.C’est un jeu.Un défi lancé à Dante, même s’il n’est pas là.Mais il me connaît.Il saura.Les mains d’Adrian s’attardent sur mes hanches.Je le laisse faire.Je le laisse croire que je suis à lui.Parce que bientôt, un ouragan va s’abattre sur nous
Elena Mes doigts descendent lentement, explorant le tissu fin de sa chemise.Dante attrape ma main avant qu’elle n’aille plus bas.— Si tu commences ça…Il se penche, murmurant contre ma bouche.— Je ne te laisserai plus reculer.Un frisson violent me traverse.C’est exactement ce que je veux.Je me hisse sur la pointe des pieds, effleurant ses lèvres des miennes.— Alors ne me laisse pas reculer.Il grogne.Puis il explose.Ses mains m’attrapent avec une force brute, me soulevant du sol.Mes jambes s’enroulent autour de sa taille par pur instinct.Et cette fois, il ne s’arrête pas.Nos bouches se retrouvent dans un baiser affamé, désespéré.Ses doigts s’enfoncent dans mes cuisses, me maintenant contre lui alors qu’il me plaque contre son bureau.Je suis à lui.Il est à moi.Et il n’y a plus de retour en arrière.---DanteSes ongles s’enfoncent dans ma nuque alors que nos bouches s’écrasent l’une contre l’autre. Elle est une tempête. Une furie. Une drogue.Je la veux sous moi. Contr
ElenaL’air brûle entre nous.Mon souffle est court, mes doigts crispés sur son costume. Trop près. Trop intense. Trop dangereux.Ses lèvres effleurent ma gorge, une chaleur dévorante suivant leur passage. Son corps est contre le mien, solide, implacable. Je devrais le repousser.Mais je ne bouge pas.Sa main caresse ma cuisse, lentement, terriblement lentement.— Dis-le.Sa voix est rauque, chargée d’un désir brut.Je ferme les yeux. Mon corps tremble d’un mélange toxique d’envie et de lutte.Je veux.Je ne peux pas.— Je…Je n’ai pas le temps de finir.Ses lèvres s’écrasent sur les miennes.Un baiser dur, exigeant, sans la moindre douceur. Un baiser qui consume.Je suffoque contre lui, mes mains cherchant à le repousser, mais il ne recule pas. Au contraire.Ses doigts s’enfoncent dans ma hanche, me clouant contre le mur.Un feu liquide se répand en moi, incandescent.Je cède.Un gémissement m’échappe, et il grogne contre ma bouche, satisfait.Sa langue force l’entrée de mes lèvres,
ElenaComme un défi.Je dois parler. Je dois dire ces foutus mots.Mais son souffle est trop chaud.Ses doigts sont trop sûrs.Et moi… je suis en train de sombrer.Il s’arrête à quelques millimètres de mon intimité, me tenant suspendue dans un supplice insupportable.Mon corps est en feu.Ma respiration est un chaos.Et Dante attend.Il attend que je craque.Ses lèvres effleurent ma joue.— Toujours silencieuse ?Bâtard.Ma main se lève, prête à le frapper.Mais cette fois, il l’attrape avant.Et avant même que je ne puisse comprendre, il me plaque sous lui.Mes poignets sont capturés, coincés de chaque côté de ma tête.Son regard s’abîme dans le mien, une ombre de victoire dans ses prunelles.— Tu es à moi, Elena.Mon ventre se serre violemment.Je me débats. Il me faut de l’air.— Jamais.Dante se penche encore plus près.— Tu crois vraiment pouvoir me résister ?Ses hanches s’enfoncent légèrement contre les miennes. Je suffoque.— Regarde-toi.Son regard descend sur moi.— Tu tremb
ElenaLe claquement sec de la portière me fait sursauter. Je suis figée sur la banquette arrière, mes doigts crispés sur le cuir froid. Chez moi, il a dit.Mais ce n’est pas ma maison.C’est la sienne.Une immense villa au sommet de la ville, baignée dans l’éclat blafard des réverbères. Des gardes en costume noir veillent à chaque recoin, armés, silencieux, imposants.Je tourne la tête vers Dante. Il me fixe avec ce regard brûlant, chargé d’une intensité qui me fait frissonner.— Descends.Ma respiration se bloque.— Non.Il hausse un sourcil, amusé. Il aime ça. Il aime ma résistance, mon défi.Mais il ne me laissera pas gagner.D’un mouvement fluide, il attrape mon poignet et me tire hors de la voiture.L’air nocturne s’engouffre dans mes poumons, mais la sensation de liberté est une illusion. Son étreinte est ferme, implacable.Je me débats. Je refuse de me laisser traîner comme une esclave.— Lâche-moi, Dante !Il ne répond pas. Il se contente d’avancer, m’entraînant avec lui vers
ElenaL’intérieur de la voiture sent le cuir et la puissance. J’ai à peine le temps de réaliser que Dante m’a jetée sur la banquette arrière qu’il referme la portière d’un claquement sec.Je suis piégée.Le moteur gronde, et la ville défile à toute vitesse à travers les vitres teintées. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser.Dante est assis à côté de moi, son bras négligemment posé sur le dossier. Sa présence envahit tout l’espace.Je devrais parler. Protester. Lui hurler de me laisser partir.Mais ma gorge est sèche.Il sait que j’ai peur. Il sait que je ressens autre chose aussi, quelque chose que je refuse d’admettre.— J’espère que tu n’avais rien de prévu cette nuit, princesse.Sa voix est un murmure de velours. Dangereusement calme.Je me redresse brusquement, rassemblant ce qui me reste de courage.— Tu ne peux pas me garder avec toi.Il tourne la tête vers moi, lentement. Son regard me cloue sur place.— C’est déjà fait.— Je ne suis pas un de tes jouets
ElenaL’odeur du sang flotte dans l’air.Épaisse. Métallique. Elle s’insinue dans mes narines, me donne envie de vomir, mais je suis trop paralysée pour bouger. Devant moi, le corps d’un homme s’effondre lourdement, une tache rouge se répandant sous lui comme une ombre infernale.Et juste à côté… lui.Dante Valenti.Il ne porte même pas de gants. Son costume noir est parfaitement ajusté, sans la moindre goutte de sang, comme si cette exécution n’était qu’une formalité. Il ne détourne même pas le regard du cadavre.Je ne devrais pas être là. Je ne voulais pas être là.Tout ça, c’est la faute de mon foutu job. Journaliste d’investigation. J’aurais dû écouter mon instinct, rester à distance de ces affaires louches, de cette mafia qui contrôle la ville comme une marionnette. Mais non. Il a fallu que je m’approche trop près.Et maintenant…Dante relève la tête. Ses yeux capturent les miens. Un frisson me traverse, glacé et brûlant à la fois. Je connais cet homme par réputation. Le Roi des