Elena
Les talons de mes bottes claquent contre le bitume. L’air nocturne est chargé de promesses et de dangers. Parfait.
Dante veut m’ignorer ?
Il va comprendre que c’est une erreur.
Le club est bondé, la musique vibre sous ma peau. J’entre sans hésiter, la tête haute, cherchant ma proie.
Et je le trouve.
Adrian Costa.
Grand, brun, dangereux. Il appartient à une autre famille, mais il n’a jamais caché son intérêt pour moi.
Je m’approche.
Son regard glisse sur moi comme une lame.
— Elena… murmure-t-il avec un sourire carnassier.
Je ne réponds pas.
Je pose une main sur son torse, me hissant sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille.
— Danse avec moi.
Il ne pose aucune question.
Il m’attrape par la taille et m’entraîne sur la piste.
C’est un jeu.
Un défi lancé à Dante, même s’il n’est pas là.
Mais il me connaît.
Il saura.
Les mains d’Adrian s’attardent sur mes hanches.
Je le laisse faire.
Je le laisse croire que je suis à lui.
Parce que bientôt, un ouragan va s’abattre sur nous.
Et je veux être au centre de la tempête.
---
Dante
— Elle est au club.
La voix de Marco est tendue.
— Avec Adrian Costa.
La fureur me déchire la poitrine.
Putain, Elena.
Elle veut jouer ?
Elle veut voir jusqu’où elle peut me pousser ?
Elle va le regretter.
Je jette mon téléphone sur le siège passager et démarre en trombe.
Elle est à moi.
Et je vais lui rappeler ce que ça veut dire.
---
Elena
Les lumières dansent autour de moi.
L’alcool réchauffe mes veines.
Et je le sens avant même de le voir.
Un frisson me traverse l’échine.
Dante.
Il est là.
Un monstre enragé au milieu de la foule.
Nos regards se croisent.
Son expression est impitoyable.
Adrian se tend légèrement derrière moi. Il a compris, lui aussi.
Il pose une main sur ma hanche.
Un avertissement.
Dante ne réfléchit pas.
Il frappe.
Son poing s’écrase contre la mâchoire d’Adrian, qui recule sous la force du choc.
Je lâche un cri.
— DANTE !
Il ne m’écoute pas.
Il attrape Adrian par le col et le plaque contre le mur.
Son regard est noir, sa respiration saccadée.
— Touchez-la encore une fois… et je vous enterre.
Sa voix est glaciale.
Un avertissement mortel.
Adrian se redresse, essuie le sang au coin de sa lèvre.
— Elle n’est pas à toi, Dante.
Un silence de mort s’abat sur le club.
Dante relâche Adrian lentement.
Puis, sans prévenir, il m’attrape par le poignet et m’entraîne vers la sortie.
— DANTE ! Lâche-moi !
Il ne dit rien.
Mais son emprise est implacable.
Il me jette sur le siège passager de sa voiture et claque la portière.
Il démarre en trombe, le regard braqué sur la route.
Son corps entier vibre de tension.
Je croise les bras, furieuse.
— Tu es complètement malade.
Il ne répond pas.
Il est en train de bouillir.
Je le provoque encore.
— Tu crois pouvoir me posséder ?
Toujours rien.
Sa mâchoire se contracte.
J’insiste.
— Adrian avait raison. Tu n’as aucun droit sur moi.
Il freine brutalement.
Ma tête cogne contre l’appuie-tête.
Dante se tourne vers moi, les yeux brûlants de rage.
Il détache sa ceinture, ouvre sa portière.
Puis il fait le tour de la voiture.
Avant que j’aie le temps de réagir, il ouvre ma porte et me tire à l’extérieur.
Il me plaque contre la carrosserie.
Ses mains encadrent mon visage.
Il est hors de contrôle.
Et moi…
Moi, je suis en feu.
— Tu veux savoir si tu es à moi ?
Son souffle est brûlant sur mes lèvres.
— Tu veux que je te le prouve ?
Son regard m’anéantit.
Je tremble, prise au piège.
Et soudain—
Sa bouche s’écrase contre la mienne.
Un baiser brutal, affamé.
Il me vole mon souffle.
Il me consume.
Sa main glisse dans mes cheveux, les tirant en arrière.
Je gémis, mes doigts s’accrochant à sa chemise.
— Dante…
Il mord ma lèvre, puis relâche légèrement sa prise.
Nos souffles s’emmêlent.
Ses pupilles sont dilatées, son corps tendu.
Il me veut.
Mais il se retient encore.
Je souris lentement.
— Tu hésites ?
Sa prise se resserre.
— Jamais.
Et cette fois, il ne se retient plus.
Dante
Ma main s’écrase contre la carrosserie de la voiture, emprisonnant Elena entre moi et le métal froid.
Elle tremble, mais elle ne recule pas.
Elle me défie encore.
Son sourire est un piège, une provocation.
Elle croit contrôler la situation.
Elle croit que je vais reculer.
Mais elle oublie une chose essentielle : je ne recule jamais.
Je prends son visage entre mes mains, plonge mon regard dans le sien.
— Tu joues à un jeu dangereux, Elena.
Elle hausse un sourcil.
— Je croyais que tu aimais le danger.
Sa voix est un murmure empoisonné.
Mon sang bout.
Je glisse une main dans ses cheveux, serre juste assez pour qu’elle sente que je peux la faire plier à tout moment.
— Ce n’est pas un jeu.
Je la force à me regarder.
Elle frissonne, mais son sourire ne vacille pas.
— Alors prouve-le-moi.
Bordel.
Elle ne sait pas ce qu’elle demande.
Je l’embrasse sans douceur.
Un baiser brutal, possessif, exigeant.
Mes doigts glissent sur sa peau nue, explorent, revendiquent.
Elle gémit contre ma bouche, mais elle ne recule toujours pas.
Ses ongles s’enfoncent dans ma chemise, s’accrochent à moi comme si elle voulait me marquer.
Elle me rend fou.
Je descends sur son cou, mordillant la peau tendre sous son oreille.
Elle arque le dos.
Je veux la sentir céder, je veux qu’elle abandonne ce fichu contrôle qu’elle croit posséder.
Je la soulève d’un mouvement fluide, la porte jusqu’à l’intérieur de la voiture.
Je claque la porte derrière nous.
L’espace est étroit, l’air chargé d’électricité.
Je la plaque contre le cuir du siège.
Son regard est brûlant.
— Dante… murmure-t-elle, la voix rauque.
Ses doigts s’accrochent à ma chemise et la tirent violemment.
Les boutons sautent.
Je grogne, mon self-control vacillant.
Elle rit doucement.
— Toujours aussi impatient.
— Toujours aussi provocante.
Je la fais taire avec ma bouche.
Mes mains glissent sur son corps, le découvrent centimètre par centimètre.
Son souffle est court.
Je descends lentement, savourant chaque frisson qu’elle ne peut retenir.
— Dis-le.
Elle ferme les yeux, la tête renversée contre l’appuie-tête.
Je pince sa peau, juste assez pour lui rappeler que je ne lui donnerai rien tant qu’elle ne cèdera pas.
— Dis-moi à qui tu appartiens.
Elle mord sa lèvre, refuse encore.
Mais son corps parle pour elle.
Elle est prête à exploser.
Et je vais la briser.
Je plonge.
Un cri lui échappe.
Sa main s’accroche à mes cheveux, son corps se cambre sous moi.
— Dante…
J’accélère le rythme, la poussant au bord du précipice.
Elle lutte pour ne pas me donner ce que je veux.
Mais quand j’exige une dernière fois :
— Dis-le, Elena.
Elle cède.
— Toi… halète-t-elle. Je suis à toi.
Bingo.
---
Elena
J’ai perdu.
Et je m’en fiche.
Dante me tient encore contre lui, sa respiration erratique.
Je sens son cœur cogner sous ma main.
Il me relâche légèrement, son regard encore sombre de désir.
Je souris.
— Satisfait ?
Il ne répond pas tout de suite.
Puis, il se penche, capture ma bouche dans un baiser plus doux, plus lent.
— Pas encore.
Un frisson me parcourt.
Il ne plaisante pas.
Et je sais que cette nuit ne fait que commencer.
ElenaLe silence après la tempête.Dante est toujours là, étendu à mes côtés, sa respiration calme mais lourde. Sa main repose sur ma hanche, possessive même dans son sommeil.J’observe son visage. Il dort rarement. Trop de dangers, trop d’ennemis. Mais ce soir, c’est moi qui l’ai vidé de toutes ses forces.Un sourire étire mes lèvres.Et puis, la réalité frappe.Un téléphone vibre quelque part dans la pièce. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas le mien.Dante ouvre les yeux instantanément.— Ne bouge pas.Sa voix est grave, rauque. Je frissonne sous l’ordre.Il tend le bras, attrape son téléphone sur la table de chevet. Un instant de silence, puis un grognement profond.Il se redresse, s’appuyant sur son coude.— Quoi ?Je devine que ce n’est pas une bonne nouvelle.Son visage se ferme.Mon cœur rate un battement.Dante raccroche et se lève en un instant, attrapant son pantalon et son arme dans le même mouvement.— Habille-toi, on y va.Merde.— Qu’est-ce qui se passe ?Il ne me rega
ElenaL’odeur du sang flotte dans l’air.Épaisse. Métallique. Elle s’insinue dans mes narines, me donne envie de vomir, mais je suis trop paralysée pour bouger. Devant moi, le corps d’un homme s’effondre lourdement, une tache rouge se répandant sous lui comme une ombre infernale.Et juste à côté… lui.Dante Valenti.Il ne porte même pas de gants. Son costume noir est parfaitement ajusté, sans la moindre goutte de sang, comme si cette exécution n’était qu’une formalité. Il ne détourne même pas le regard du cadavre.Je ne devrais pas être là. Je ne voulais pas être là.Tout ça, c’est la faute de mon foutu job. Journaliste d’investigation. J’aurais dû écouter mon instinct, rester à distance de ces affaires louches, de cette mafia qui contrôle la ville comme une marionnette. Mais non. Il a fallu que je m’approche trop près.Et maintenant…Dante relève la tête. Ses yeux capturent les miens. Un frisson me traverse, glacé et brûlant à la fois. Je connais cet homme par réputation. Le Roi des
ElenaL’intérieur de la voiture sent le cuir et la puissance. J’ai à peine le temps de réaliser que Dante m’a jetée sur la banquette arrière qu’il referme la portière d’un claquement sec.Je suis piégée.Le moteur gronde, et la ville défile à toute vitesse à travers les vitres teintées. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser.Dante est assis à côté de moi, son bras négligemment posé sur le dossier. Sa présence envahit tout l’espace.Je devrais parler. Protester. Lui hurler de me laisser partir.Mais ma gorge est sèche.Il sait que j’ai peur. Il sait que je ressens autre chose aussi, quelque chose que je refuse d’admettre.— J’espère que tu n’avais rien de prévu cette nuit, princesse.Sa voix est un murmure de velours. Dangereusement calme.Je me redresse brusquement, rassemblant ce qui me reste de courage.— Tu ne peux pas me garder avec toi.Il tourne la tête vers moi, lentement. Son regard me cloue sur place.— C’est déjà fait.— Je ne suis pas un de tes jouets
ElenaLe claquement sec de la portière me fait sursauter. Je suis figée sur la banquette arrière, mes doigts crispés sur le cuir froid. Chez moi, il a dit.Mais ce n’est pas ma maison.C’est la sienne.Une immense villa au sommet de la ville, baignée dans l’éclat blafard des réverbères. Des gardes en costume noir veillent à chaque recoin, armés, silencieux, imposants.Je tourne la tête vers Dante. Il me fixe avec ce regard brûlant, chargé d’une intensité qui me fait frissonner.— Descends.Ma respiration se bloque.— Non.Il hausse un sourcil, amusé. Il aime ça. Il aime ma résistance, mon défi.Mais il ne me laissera pas gagner.D’un mouvement fluide, il attrape mon poignet et me tire hors de la voiture.L’air nocturne s’engouffre dans mes poumons, mais la sensation de liberté est une illusion. Son étreinte est ferme, implacable.Je me débats. Je refuse de me laisser traîner comme une esclave.— Lâche-moi, Dante !Il ne répond pas. Il se contente d’avancer, m’entraînant avec lui vers
ElenaComme un défi.Je dois parler. Je dois dire ces foutus mots.Mais son souffle est trop chaud.Ses doigts sont trop sûrs.Et moi… je suis en train de sombrer.Il s’arrête à quelques millimètres de mon intimité, me tenant suspendue dans un supplice insupportable.Mon corps est en feu.Ma respiration est un chaos.Et Dante attend.Il attend que je craque.Ses lèvres effleurent ma joue.— Toujours silencieuse ?Bâtard.Ma main se lève, prête à le frapper.Mais cette fois, il l’attrape avant.Et avant même que je ne puisse comprendre, il me plaque sous lui.Mes poignets sont capturés, coincés de chaque côté de ma tête.Son regard s’abîme dans le mien, une ombre de victoire dans ses prunelles.— Tu es à moi, Elena.Mon ventre se serre violemment.Je me débats. Il me faut de l’air.— Jamais.Dante se penche encore plus près.— Tu crois vraiment pouvoir me résister ?Ses hanches s’enfoncent légèrement contre les miennes. Je suffoque.— Regarde-toi.Son regard descend sur moi.— Tu tremb
ElenaL’air brûle entre nous.Mon souffle est court, mes doigts crispés sur son costume. Trop près. Trop intense. Trop dangereux.Ses lèvres effleurent ma gorge, une chaleur dévorante suivant leur passage. Son corps est contre le mien, solide, implacable. Je devrais le repousser.Mais je ne bouge pas.Sa main caresse ma cuisse, lentement, terriblement lentement.— Dis-le.Sa voix est rauque, chargée d’un désir brut.Je ferme les yeux. Mon corps tremble d’un mélange toxique d’envie et de lutte.Je veux.Je ne peux pas.— Je…Je n’ai pas le temps de finir.Ses lèvres s’écrasent sur les miennes.Un baiser dur, exigeant, sans la moindre douceur. Un baiser qui consume.Je suffoque contre lui, mes mains cherchant à le repousser, mais il ne recule pas. Au contraire.Ses doigts s’enfoncent dans ma hanche, me clouant contre le mur.Un feu liquide se répand en moi, incandescent.Je cède.Un gémissement m’échappe, et il grogne contre ma bouche, satisfait.Sa langue force l’entrée de mes lèvres,
Elena Mes doigts descendent lentement, explorant le tissu fin de sa chemise.Dante attrape ma main avant qu’elle n’aille plus bas.— Si tu commences ça…Il se penche, murmurant contre ma bouche.— Je ne te laisserai plus reculer.Un frisson violent me traverse.C’est exactement ce que je veux.Je me hisse sur la pointe des pieds, effleurant ses lèvres des miennes.— Alors ne me laisse pas reculer.Il grogne.Puis il explose.Ses mains m’attrapent avec une force brute, me soulevant du sol.Mes jambes s’enroulent autour de sa taille par pur instinct.Et cette fois, il ne s’arrête pas.Nos bouches se retrouvent dans un baiser affamé, désespéré.Ses doigts s’enfoncent dans mes cuisses, me maintenant contre lui alors qu’il me plaque contre son bureau.Je suis à lui.Il est à moi.Et il n’y a plus de retour en arrière.---DanteSes ongles s’enfoncent dans ma nuque alors que nos bouches s’écrasent l’une contre l’autre. Elle est une tempête. Une furie. Une drogue.Je la veux sous moi. Contr
ElenaLe silence après la tempête.Dante est toujours là, étendu à mes côtés, sa respiration calme mais lourde. Sa main repose sur ma hanche, possessive même dans son sommeil.J’observe son visage. Il dort rarement. Trop de dangers, trop d’ennemis. Mais ce soir, c’est moi qui l’ai vidé de toutes ses forces.Un sourire étire mes lèvres.Et puis, la réalité frappe.Un téléphone vibre quelque part dans la pièce. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas le mien.Dante ouvre les yeux instantanément.— Ne bouge pas.Sa voix est grave, rauque. Je frissonne sous l’ordre.Il tend le bras, attrape son téléphone sur la table de chevet. Un instant de silence, puis un grognement profond.Il se redresse, s’appuyant sur son coude.— Quoi ?Je devine que ce n’est pas une bonne nouvelle.Son visage se ferme.Mon cœur rate un battement.Dante raccroche et se lève en un instant, attrapant son pantalon et son arme dans le même mouvement.— Habille-toi, on y va.Merde.— Qu’est-ce qui se passe ?Il ne me rega
ElenaLes talons de mes bottes claquent contre le bitume. L’air nocturne est chargé de promesses et de dangers. Parfait.Dante veut m’ignorer ?Il va comprendre que c’est une erreur.Le club est bondé, la musique vibre sous ma peau. J’entre sans hésiter, la tête haute, cherchant ma proie.Et je le trouve.Adrian Costa.Grand, brun, dangereux. Il appartient à une autre famille, mais il n’a jamais caché son intérêt pour moi.Je m’approche.Son regard glisse sur moi comme une lame.— Elena… murmure-t-il avec un sourire carnassier.Je ne réponds pas.Je pose une main sur son torse, me hissant sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille.— Danse avec moi.Il ne pose aucune question.Il m’attrape par la taille et m’entraîne sur la piste.C’est un jeu.Un défi lancé à Dante, même s’il n’est pas là.Mais il me connaît.Il saura.Les mains d’Adrian s’attardent sur mes hanches.Je le laisse faire.Je le laisse croire que je suis à lui.Parce que bientôt, un ouragan va s’abattre sur nous
Elena Mes doigts descendent lentement, explorant le tissu fin de sa chemise.Dante attrape ma main avant qu’elle n’aille plus bas.— Si tu commences ça…Il se penche, murmurant contre ma bouche.— Je ne te laisserai plus reculer.Un frisson violent me traverse.C’est exactement ce que je veux.Je me hisse sur la pointe des pieds, effleurant ses lèvres des miennes.— Alors ne me laisse pas reculer.Il grogne.Puis il explose.Ses mains m’attrapent avec une force brute, me soulevant du sol.Mes jambes s’enroulent autour de sa taille par pur instinct.Et cette fois, il ne s’arrête pas.Nos bouches se retrouvent dans un baiser affamé, désespéré.Ses doigts s’enfoncent dans mes cuisses, me maintenant contre lui alors qu’il me plaque contre son bureau.Je suis à lui.Il est à moi.Et il n’y a plus de retour en arrière.---DanteSes ongles s’enfoncent dans ma nuque alors que nos bouches s’écrasent l’une contre l’autre. Elle est une tempête. Une furie. Une drogue.Je la veux sous moi. Contr
ElenaL’air brûle entre nous.Mon souffle est court, mes doigts crispés sur son costume. Trop près. Trop intense. Trop dangereux.Ses lèvres effleurent ma gorge, une chaleur dévorante suivant leur passage. Son corps est contre le mien, solide, implacable. Je devrais le repousser.Mais je ne bouge pas.Sa main caresse ma cuisse, lentement, terriblement lentement.— Dis-le.Sa voix est rauque, chargée d’un désir brut.Je ferme les yeux. Mon corps tremble d’un mélange toxique d’envie et de lutte.Je veux.Je ne peux pas.— Je…Je n’ai pas le temps de finir.Ses lèvres s’écrasent sur les miennes.Un baiser dur, exigeant, sans la moindre douceur. Un baiser qui consume.Je suffoque contre lui, mes mains cherchant à le repousser, mais il ne recule pas. Au contraire.Ses doigts s’enfoncent dans ma hanche, me clouant contre le mur.Un feu liquide se répand en moi, incandescent.Je cède.Un gémissement m’échappe, et il grogne contre ma bouche, satisfait.Sa langue force l’entrée de mes lèvres,
ElenaComme un défi.Je dois parler. Je dois dire ces foutus mots.Mais son souffle est trop chaud.Ses doigts sont trop sûrs.Et moi… je suis en train de sombrer.Il s’arrête à quelques millimètres de mon intimité, me tenant suspendue dans un supplice insupportable.Mon corps est en feu.Ma respiration est un chaos.Et Dante attend.Il attend que je craque.Ses lèvres effleurent ma joue.— Toujours silencieuse ?Bâtard.Ma main se lève, prête à le frapper.Mais cette fois, il l’attrape avant.Et avant même que je ne puisse comprendre, il me plaque sous lui.Mes poignets sont capturés, coincés de chaque côté de ma tête.Son regard s’abîme dans le mien, une ombre de victoire dans ses prunelles.— Tu es à moi, Elena.Mon ventre se serre violemment.Je me débats. Il me faut de l’air.— Jamais.Dante se penche encore plus près.— Tu crois vraiment pouvoir me résister ?Ses hanches s’enfoncent légèrement contre les miennes. Je suffoque.— Regarde-toi.Son regard descend sur moi.— Tu tremb
ElenaLe claquement sec de la portière me fait sursauter. Je suis figée sur la banquette arrière, mes doigts crispés sur le cuir froid. Chez moi, il a dit.Mais ce n’est pas ma maison.C’est la sienne.Une immense villa au sommet de la ville, baignée dans l’éclat blafard des réverbères. Des gardes en costume noir veillent à chaque recoin, armés, silencieux, imposants.Je tourne la tête vers Dante. Il me fixe avec ce regard brûlant, chargé d’une intensité qui me fait frissonner.— Descends.Ma respiration se bloque.— Non.Il hausse un sourcil, amusé. Il aime ça. Il aime ma résistance, mon défi.Mais il ne me laissera pas gagner.D’un mouvement fluide, il attrape mon poignet et me tire hors de la voiture.L’air nocturne s’engouffre dans mes poumons, mais la sensation de liberté est une illusion. Son étreinte est ferme, implacable.Je me débats. Je refuse de me laisser traîner comme une esclave.— Lâche-moi, Dante !Il ne répond pas. Il se contente d’avancer, m’entraînant avec lui vers
ElenaL’intérieur de la voiture sent le cuir et la puissance. J’ai à peine le temps de réaliser que Dante m’a jetée sur la banquette arrière qu’il referme la portière d’un claquement sec.Je suis piégée.Le moteur gronde, et la ville défile à toute vitesse à travers les vitres teintées. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser.Dante est assis à côté de moi, son bras négligemment posé sur le dossier. Sa présence envahit tout l’espace.Je devrais parler. Protester. Lui hurler de me laisser partir.Mais ma gorge est sèche.Il sait que j’ai peur. Il sait que je ressens autre chose aussi, quelque chose que je refuse d’admettre.— J’espère que tu n’avais rien de prévu cette nuit, princesse.Sa voix est un murmure de velours. Dangereusement calme.Je me redresse brusquement, rassemblant ce qui me reste de courage.— Tu ne peux pas me garder avec toi.Il tourne la tête vers moi, lentement. Son regard me cloue sur place.— C’est déjà fait.— Je ne suis pas un de tes jouets
ElenaL’odeur du sang flotte dans l’air.Épaisse. Métallique. Elle s’insinue dans mes narines, me donne envie de vomir, mais je suis trop paralysée pour bouger. Devant moi, le corps d’un homme s’effondre lourdement, une tache rouge se répandant sous lui comme une ombre infernale.Et juste à côté… lui.Dante Valenti.Il ne porte même pas de gants. Son costume noir est parfaitement ajusté, sans la moindre goutte de sang, comme si cette exécution n’était qu’une formalité. Il ne détourne même pas le regard du cadavre.Je ne devrais pas être là. Je ne voulais pas être là.Tout ça, c’est la faute de mon foutu job. Journaliste d’investigation. J’aurais dû écouter mon instinct, rester à distance de ces affaires louches, de cette mafia qui contrôle la ville comme une marionnette. Mais non. Il a fallu que je m’approche trop près.Et maintenant…Dante relève la tête. Ses yeux capturent les miens. Un frisson me traverse, glacé et brûlant à la fois. Je connais cet homme par réputation. Le Roi des