~ EAST ~
*Flashback*
Mes pensées se portèrent vers mes parents. D’abord ma mère qui était gentiment allongée ou assise sur son lit d’hôpital, m’attendant avec patience. Puis, vers mon défunt père : s’il avait été là, rien de tout cela ne se serait passé.
L’homme me déshabillait et je n’arrivais pas à me défaire de son emprise. Peut-être devrais-je le laisser faire, pensai-je un instant…
Non ! Non, non et non ! Je ne pouvais pas laisser passer ça.
« Un accord se fait à deux », tu parles !
Il était hors de question qu’il fasse de moi ce qu’il voulait, alors j’attendis le bon moment pour avoir une chance de m’en sortir.
Bien que consciente que je finirais par le refaire un jour où l’autre, je n’aimais pas du tout les circonstances du moment.
DIXON était un bel l’homme, je fantasmais presque sur son physique, ses yeux, sa voix, mais aller jusqu’à m’offrir à lui était chose impensable. Cet homme me rappelait juste mon rêve d’avoir une personne aussi attirante et intelligente à mes côtés…
Bref, mon objectif fut atteint puisqu’il baissa sa garde et détendit son emprise. J’en profitais donc pour lui donner un coup là où il fallait et courir vers la porte. Seulement, DIXON me tira par les pieds et s’en suivit donc une chute. Malgré la douleur due au choc et mon dos qui me faisait souffrir, je continuais de lutter pour me sortir de cette situation. Il était lui aussi étalé sur le sol, me tirant vers lui, la mâchoire crispée et le regard assassin. J’administrais au visage du quadragénaire des coups de pieds jusqu’à ce qu’il fût assez étourdi pour me lâcher.
Ce fut ainsi que me levais instantanément du sol avant de me ruer vers la porte que j’ouvris les mains tremblantes avant de quitter la pièce et fermer de justesse la porte à clé que je pris le soin d’emporter. Je me glissai contre la porte du bureau en question, le souffle court.
Consciente que le quadragénaire me ferait la peau, j’entrepris d’aller chercher ma mère pour qu’on quittât cette clinique.
Je me sentais très mal et ne savait où je la mettrais désormais.
Je m’éloignais peu à peu de la porte alors que le médecin s’acharnait dessus en donnant des coups. Les quelques infirmiers qui passèrent par-là tentèrent de déverrouiller la porte qui ne s’ouvrit pas. En fait, avant de déserter les lieux, j’avais jeté la clef dans je-ne-sais quelle direction.
Arrivée à la chambre de ma mère, je m’exécutais rapidement. La pauvre ne comprenait pas pourquoi est-ce que je rangeais nos affaires.
Était-ce égoïste de ma part ? De refuser de me sacrifier alors que la santé de ma mère en dépendait ? Et puis ça aurait été avec un homme virilement séduisant !
Ma mère devait vivre et moi je tenais à garder un bon équilibre mental. Mon jardin secret avait assez connu de visiteurs…
Je sentais cependant une pointe de culpabilité au fond de moi … Qui soignerait ma mère à présent ?
Je n’avais pas à réagir de la sorte, pensais un instant ; me donner à DIXON garantirait pourtant la bonne santé de ma génitrice !
Il y avait cette chose, un certain sentiment qui m’interdisait de me laisser faire… une personne…
Mes membres étaient encore tremblants, mon cœur battait super fort et ma mère à qui je n’avais pas encore donné de réponse me mettait la pression. J’étais prête à parler lorsque le docteur apparut à l’encadrement de la porte. Son expression faciale me donna la chair de poule. L’homme nous expulsa de la clinique sans plus de cérémonie. Ma mère tenta désespérément de l’en dissuader mais celui-ci resta sur sa décision.
Et c'était mieux ainsi.
À l’extérieur, le froid nous faisait claquer des dents. Je décidais de couvrir la prunelle de mes yeux de tout ce qui jouait le rôle de couverture et cette dernière se réchauffa instantanément. Elle me donna par contre et à ma grande surprise une tape sur la tête.
« Aïe ! me plaignis-je. Pourquoi ? »
« Je ne vais pas te laisser mourir de froid, t’es malade ? »
« Ça va okay !? Mon pull me couvre assez … » arguai-je.
« Ce ne sont pas tes dents que j’ai entendu claquer tout à l’heure ? Tu ne vois pas le gel ? » me rappela-t-elle, l’air énervée. « Allez, débarrasses-moi de toutes ses choses et couvres-toi ! »
« Désolée maman, mais non ! » lui dit-je en m’éloignant d’elle.
« Hé ! Reviens… EAST, c’est à toi que je parle ! »
Quelques minutes plus tard, alors que toutes les deux marchions à la même hauteur, elle brisa le silence :
« Qu’est-ce qui s’passe East ? Qu’est-ce qui s’est passé avec lui ? »
« Arrivons d’abord à la maison et j’te dirai tout. Promis ! »
Bien sûre que ce n’était qu’un mensonge. Jamais je ne lui dirais la vérité.
Nous n’avions pas de voiture et aucun sou pour prendre le bus, le taxi n’en parlons même pas. Alors faire le trajet à pied était notre seule option. Les pas de ma mère se firent de plus en plus lents au bout d’un moment car elle ne s’était pas encore remise de sa maladie. Le froid et les douleurs accumulées pendant la soirée me faisaient déjà souffrir pourtant je me résolus à la porter sur mon dos et ce, jusqu’à la maison sur un trajet de plus de 2 kilomètres sans compter tous les risques de nous faire dévorer par des créatures mystiques.
*Fin du flashback*
J’entamais désormais, auprès de mon ami, le récit sur la sale matinée que j’avais eu le jour-même. Daniel m’écoutait attentivement, hochait de temps en temps sa tête et ses réactions furent du genre : sa bouche qui formait un « O », ses yeux qui doublaient de volume et j’en passe. Lorsque j’eus fini de parler, il m’apaisa par ses paroles et me prit dans ses bras avant de me reprocher le fait de toujours refouler son aide. Et il avait raison.
Il était 12 heures lorsque mon a i »m’informa qu’il devait aller rejoindre son frère qui rentrait au Tennessee. Mais avant cela, il hospitalisa ma mère, paya d’avance tous ses frais médicaux et m’approvisionna en vivre. Je venais de lui prendre deux heures et il devait vraiment être en retard mais ce dernier me fit comprendre le contraire. Il était si gentil !
Après avoir quitté l’hôpital, nous prîmes la route pour l’aéroport pour dire au revoir à son frère que je connaissais aussi mais sans plus. Je fus après cela conduite chez moi mais au moment de descendre du véhicule, mon poignet resta coincé dans la main de Daniel.
« Pourquoi est-ce que tu ne veux pas de mon aide ? « s’enquit-il.
Je ne savais que trop bien de quoi il parlait : je ne lui ferais jamais le plaisir d’accepter son argent encore moins d’aller vivre avec lui, le temps qu’il me trouve à moi et ma mère un appartement. Car oui, il me fit ces propositions à maintes reprises. Je n’y avais jamais répondu positivement bien que savant ô combien cela me ferait du bien. Et lui n’avait jamais lâché l’affaire. Ce fut donc la énième fois que je déclinai son offre. Je descendis donc du S.U.V en lui disant que tout finirait par s’arranger et même que je lui rembourserais tout ce qu’il avait jusque-là fait pour ma mère et moi.
J’attendis qu’il disparaisse à l’horizon avant de rentrer chez moi. Je n’y restais que durant une demie heure : il fallait que j’aille travailler.
Des jours s’écoulèrent et le Baccalauréat blanc s’approchait à grande vitesse. Dans trois mois, pour être précise… et je stressais déjà.
* * *
* *
~ LELAND ~
Niels, Destiny et moi rentrâmes à la maison de la meute après notre course folle de plusieurs milliers de kilomètres. L’entraînement avec les louveteaux débutait dans les 30 ou 45 minutes à venir, ensuite suivrait la réunion avec les Membres du Conseil et en fin, tous les documents qui m’attendaient gentiment sur mon bureau.
…
Tout se passa sans encombre et je me retrouvai assez vite dans mon bureau en train de m’occuper de la paperasse alors que mes Bêtas s’éclataient je-ne-sais-où.
On frappa à la porte lorsque je terminai ma conversation par appel vocal avec un Dirigeant.
« Entre ! » dis-je, sachant très bien de qui il s’agissait à cause de l’odeur.
L‘Oméga pénétra la pièce et j’eus le temps de la reluquer avant qu’elle ne prononce un quelconque mot.
« B-Bonsoir ! » bégaya-t-elle, les yeux rivés sur le parquet.
« Oui, qu’est-ce qu’il y a ? » l’interrogeai-je en reposant mon regard sur mes papiers.
Je connaissais la raison de sa venue. Je voulais juste entendre sa voix un peu plus longtemps.
« Rien, je… je venais juste… ‘Fin, c’est… »
« N’en dis pas plus ! » lui coupai-je la parole. « Suis-moi ! »
La nièce de ROMERO me suivit jusqu’au balcon où je l’invitais à s’asseoir.
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~ THYTUS ~*Quelques heures plus tôt*« … En gros, c’était ça mon idée. Qu’en pensez-vous ? » terminai-je.Le silence prit place dans la salle de réunion, les Membres du Conseil furent dans un premier temps dubitatifs avant que la majorité ne commence à adhérer à mon idée.« Après tout, pourquoi ne pas essayer ? » dirent quelques-uns.Je jubilais intérieurement, certain que Leland n’aurait pas d’échappatoire. Cependant, la seule femme du conseil, c’est-à-dire Morgan LAZARUS, exprima son désaccord et conclut :« … Avoue que c’est dans tes intérêts ! »« Les intérêts de qui ? » intervint une voix rauque.On se leva tous à la vue de l’Alpha, nos têtes baissées en signe de salutation. Leland, une fois assis sur son siège, nous fîmes de même et celui-ci nous passa le bonsoir dans un sourire forcé. Nous échangions quelques banalités avant de reprendre notre sérieux.L’Alpha Alejandro MORALES, 32 ans régnait sur toute l’Amérique du Sud, donc la Southpart. Il n’était pas si différent de Lelan
~ NIELS ~Quelle n’avait pas été ma surprise lorsque je trouvais Jordan dans la salle d’entraînement, elle qui avait pour habitude de s’épousseter au moindre grain de poussière. Je me demandais quelle serait sa réaction lorsqu’elle verrait dégouliner de la sueur autour d’elle.Sa supposée relation avec Leland ne me dérangerait pas si son oncle n’était pas Thytus. Mais bon, qui étais-je pour empêcher à l’Alpha d’adopter la seule option qu’il avait ?Jordan en soi, était une fille charmante, quelque peu hautaine et peu bavarde. Je n’avais pas pris le temps d’en apprendre plus sur elle, mais du peu que je savais à son sujet, elle avait des associations caritatives et était d’une bonne famille. C’était très bien pour une lycéenne. Elle avait l’étoffe d’une Dirigeante.Bref, la métisse était habillée de vêtements de sport assez voyants comme plusieurs autres louves, – mais avec un truc en plus –.Elle semblait attendre quelqu’un. Ses bras fins croisés contre sa poitrine, elle me passa le b
*Quinze jours plus tôt*~ LELAND ~Jordan m’avait impressionné dès nos premières heures d’entraînement ensemble. Ses techniques, son agilité, ses réflexes, tout était vraiment super ! Rien que par ses aptitudes physiques, je validais déjà sa crédibilité dans son rôle de « Luna ».Elle était une fille pleine de vie, intelligente et surtout qui essayait de s’attacher à moi, chose pour laquelle je n’étais pas contre puisque cela faisait partie de notre marché. Seulement je n’appréciais pas le fait qu’une personne contrôle mes faits et gestes comme elle le faisait. Il était vrai que je lui avais demandé de se détendre un peu plus en ma présence mais… je commençais un peu à le regretter.Le soir-même, nous avions à aller marcher près des chutes d’eaux pour discuter un peu plus. Le matin, lors des entraînements, elle ne m’avait parlé que des choses vagues comme son âge, sa vie de lycéenne et ses bonnes actions. Et moi, lui avais expliqué les clauses de mon travail. Après la séance, j’étais
~ LELAND ~Les rayons du soleil frappaient violemment mon visage à moitié endormi et je jurais intérieurement tuer la personne qui avait osé pénétrer ma chambre sans ma permission et ouvrir les volets. Mais ce n’était que Morgan.« On frappe avant d’entrer ! » la sermonnai-je en me redressant pour m’asseoir, laissant ainsi glisser la couette jusqu’à mon bas-ventre.Elle s’excusa avant de me raconter qu’elle s’inquiétait du fait de mon absence à la réunion des Dirigeants du Sud.« Quelle heure est-il déjà ? » l’interrogeai-je en étouffant un bâillement.« Presque 13 heures ! »Mon sang ne fit qu’un tour. Cette réunion était prévue pour 8 heures. Je n’arrivais pas à croire que je m’étais laissé aller de cette façon.« Put… Et… Qui y est allé à ma place ? » demandai-je décontenancé.« Destiny. »Je m’apprêtais à sortir de mon lit lorsque je me rendis compte d’un truc : je n’avais rien en dessous. Après avoir congédié la louve, je filai dans la salle de bain. J’avais les nerfs à fleur de
*Ellipse de plusieurs jours*Le délai imposé à l’Alpha de la Northpart pour s’unir à sa partenaire venait de prendre fin. Cependant, rien ne l’empêcha de travailler comme il le faisait malgré la pression supplémentaire qui pesait désormais sur ses épaules. Il était évident que dans peu de temps, ses homologues et l’Alpha Suprême lui demanderaient des comptes.~ LELAND ~« Hé, si on faisait finalement le chemin du retour en voiture ? » proposa mon ,Bêta № 1, les yeux brillants d’enthousiasme.« Alors là, sans façon, cousin ! » s’indigna Destiny.Cela faisait plus de 2 semaines qu’ils étaient avec moi au Canada. J’y étais principalement allé pour prendre des comptes et observer. En effet, le voyage n’était pas nécessaire car Niels ou Destiny aurait pu le faire à ma place. Ou alors, les Dirigeants eux-mêmes seraient venus à moi pour faire le rapport. Seulement, avec les circonstances, c’est-à-dire tout ce qui s’était passé entre Jordan et moi mais aussi avec l’ancien Bêta des U.S.A., Nie
Il y avait 39 ans, Landon RICHARDS âgé de 23 ans monta au pouvoir. Le nouvel Alpha des Etats-Unis fut aimé et accepté par tous. Il était la plupart du temps accompagné de ses Bêtas ꟷ Jacob FOSTER, 25 ans ; T.J DAWSON, 24 ans ; Drew McCANN, 20 ans ; Joshua ANGOLI, 23 ans et le benjamin, Thytus ROMERO, 17 ans ꟷ qui étaient de bons conseils et doués dans de multiples domaines sans compter leurs aptitudes physiques hors normes. Cela faisait la fierté du jeune Alpha qui se consacra corps et âme et ce, dès son accession au pouvoir, au bien-être de sa meute aussi bien comprise de loups que d’humains avec quelques minorités de vampires, sorciers, fées, elfes, … Des années s’écoulèrent et petit à petit, Landon accomplissait avec succès ses tâches.Le monde était au courant de la diversité de créatures qui peuplaient la terre depuis plusieurs siècles. Seulement, la population entière étant sous forme humaine, nul ne savait qui était qui, à moins d’avoir des dons spéciaux. Les U.S.A. étaient rég
——— Tennessee, Domaine du LYCAOR.Le soir même, l’Alpha Leland demanda à s’entretenir en privé avec la louve. Sa décision fut prise : cet arrangement devait prendre fin et s’attendait-il à ce qu’il n’y ait pas de prise de tête. Seulement, les choses prirent une tout autre tournure …Les mulâtres marchaient sans piper mot dans un premier temps. Leland avançait sans destination précise tandis que Jordan le suivait bêtement.« Jordan, articula finalement l’Alpha en s’arrêtant pour lui faire face, je voulais te parler pour te dire que notre contrat est rompu. Genre là et maintenant. » révéla-t-il le visage dépourvu d’émotions.Ces paroles suffirent à miner le moral de cette dernière qui s’était imaginé plusieurs secondes avant, une déclaration d’amour ou autre chose allant dans ce sens. Son visage s’affligea pendant un instant avant que son éternel sourire éclatant ne refasse surface.« Tu t’fiches de moi ? Alejandro est là et tu t’permets de raconter ce genre de connerie ? » rigola-t-ell
Notre héroïne fixa intensément la liste qui portait les noms – des admis à l’examen – commençant par la lettre « P ». Une vague de chaleur embrasa son visage tandis qu’un sourire étira maladroitement ses lèvres tremblantes après quoi, un torrent de larmes dévala le long de ses joues. Il y avait ce jour-là deux sortes de personnes en pleurs dans le grand hall : ceux qui le faisaient à cause de la joie et d’autres, – bien qu’ils soient peu nombreux – qui le faisaient par l’effet de la frustration, la tristesse, le regret, etc.Les émotions et sentiments ressentis par East ne se reflétèrent pas sur son visage de façon concrète. Celle-ci tourna ses talons pour rentrer chez elle après avoir passé son avant-bras sur ses yeux humides. Alors que la durée du trajet en bus jusqu’à son domicile durerait plus de trois quarts d’heures, la blonde vénitienne choisit de faire le chemin à pied.« Salut Rayon de soleil ! » entendit-elle avant de relever sa tête vers une voiture qui s’était arrêtée à qu
——— USA, État du Tennessee, Domaine du LYCAOR.Alors que Jordan expliquait le genre de personne que East avait été, elle ne put empêcher à ses larmes de dégringoler sur ses joues. Elle était peinée, voire même brisée de perdre son âme-sœur à cause d’elle. Pourquoi et toujours elle ? Pourquoi fallait-il que East Mallory PARKER soit toujours à l’origine de ses malheurs les plus poignants ?« … Lorsque j’ai découvert qu’elle était encore à Jon BARTHEZ, j’ai décidé d’y retourner. La reine du lycée en était devenue la risée. Apparemment sa famille avait tout perdu, ils s’étaient fait expulser de leur appartement à cause de toutes leurs dettes et son père était décédé peu après. Elle était devenue la personne la plus pauvre du bahut. Honnêtement, je n’ai ressenti aucune pitié. Je voulais au contraire être aux premières loges pour la voir malmenée. Elle devait payer pour tout ce qu’elle avait fait aux élèves de cette école. C’était le cœur égayé que je m’y étais inscrite au milieu de l’année
——— USA, État du Tennessee, Domaine du LYCAOR.~ JORDAN ~Leland venait de me frapper pour une deuxième fois à cause de cette humaine. Je n’arrivais pas à croire que, même dans sa condition misérable, cette merde pouvait me ravir l’homme de ma vie.N’étant pas habituée à me laisser faire, je me laissai totalement envahir par la colère. J’avais fait tant de sacrifices, j’avais pris sur moi, j’étais venue en paix, je ne voulais pas créer d’histoire, j’avais essayé par tous les moyens d’attirer son attention, lui qui était censé être ma moitié, mon parfait partenaire, mon âme-sœur… mais lui ne voulait faire aucun effort pour moi, pour nous. À la place, il s’était trouvé une autre. Et fallait-il qu’il s’agisse de la fille qui avait noircit ma vision du monde.En effet, il fut un temps où nous étions amies, plutôt les meilleures amies du monde.*Flashback*Mes parents et moi venions d’aménager à Détroit ; ils travaillaient pour l’entreprise PARKER & Cie. À l’époque, j’avais à peine 6 ans et
JORDAN ~Des heures et des heures passèrent depuis mon arrivée près des grandes grilles du Domaine. Je me sentais incapable d’aller plus loin. Ou alors avais-je peur, peur que Leland fût absent, qu’il me chassât dans le cas contraire, qu’on se prît la tête encore une fois. Il était mon âme-sœur et j’étais à un moment de ma vie où j’avais énormément besoin de lui. J’avais envie de lui près de moi.Les paroles de mes copines me revenaient à l’esprit. Elles étaient les seules à vraiment savoir le genre de relation – si je pouvais l’appeler comme ça – que j’entretenais avec l’Alpha. Elles me répétaient toujours qu’il ne me méritait pas, qu’il était insensible à mes sentiments, qu’il ne savait pas se battre pour le bien de notre « couple », qu’il ne me considérait pas comme la prunelle de ses yeux malgré la nature de notre lien et j’en passe.Quand j’y pensais, ça me rendait mélancolique. Il était bon avec moi lorsqu’on faisait semblant avant l’arrivée de l’Alpha de la Southpart. Puis, du
——— USA, État du Tennessee.*12h 46*« … Prépare-toi : dans deux semaines, j’aimerais recevoir l’invitation à ton mariage. » prononça l’Alpha Suprême avant de raccrocher l’appel.Leland eut à peine le temps de saisir ce qu’il venait d’entendre lorsque les bips de son téléphone fixe retentirent de nouveau. À l’autre bout du fil, était un Membre du Conseil qui demanda à le voir dans la grande salle de réunion. En effet, la plupart des décisions importantes pour la meute étaient votées par ces individus parmi lesquels étaient regroupés des personnes de diverses espèces y compris humaine. Seulement, cette fois l’Alpha semblait travailler seul et de surcroît en ignorant le vrai danger. De plus, la démission de Morgan de son rang de Luna n’était que pour susciter plus d’inquiétudes.~ LELAND ~•Tu n’y vas pas ? • m’interrogea mon loup alors que je m’assis sur ta table de mon bureau.•Rien ne m’y oblige. ••Ton statut, au contraire. ••J’ai envie de calme. • répliquai-je, incrédule.•Reprends
Devant le ton autoritaire et menaçant de Leland, East ne fut qu’obligée de confirmer ses craintes. L’homme qui l’avait arraché à sa famille n’était autre que l’Alpha de la Northpart, l’individu le plus détestable dont elle n’eût jamais entendu parler. C’était lui depuis tout ce temps. S’il passait ce message, pensa-t-elle, c’était parce qu’il pouvait se repasser les mêmes événements qu’au loft. La jeune femme ressentit malgré tout sa colère monter mais garda son calme : elle était entourée de lycantropes, tout de même ! Des « sauvages » qui l’auraient renvoyé dans le coma.Leland de son côté, s’en alla juste après avoir terminé son monologue mais fut rattrapé par la Luna qui voulut savoir à quoi il jouait, pourquoi avoir été aussi sévère avec sa population à cause d’une « humaine de rien du tout », une prisonnière, une moins que rien.« Juste parce que je déteste qu’on touche à ce qui est à Moi ! » lui répondit-il avant d’accélérer ses pas vers les pièces souterraines du LYCAOR.« ELL
Minuit arriva et Michelle appela les WELLINGTON pour savoir si sa nièce était bien chez elle. Mais ces derniers lui répondirent par la négative. Elle pouvait se trouver n’importe où et comme ce n’était pas la première fois, les géniteurs la crurent en train de s’amuser quelque part. Cependant, pour ne prendre aucun risque, ils contactèrent des amis à leur fille. Michelle de son côté rappela pour la énième fois sa nièce qui ne décrochait toujours pas.Il était plus de 2 heures passées lorsque les parents de Jordan la retrouvèrent gésir¹ sur le bitume gelé du tunnel où elle avait été agressée. La lycanthrope respirait encore mais était inconsciente et il en était de même pour sa louve. Après ce constat, le couple ramena leur fille chez eux et un médecin les rejoignit peu après. Les examens effectués, le diagnostic posé était une absorption d’Argent. Ainsi la lame qui l’avait blessée était faite de ce métal.¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤——— USA, État du Tennessee, Domaine du LY
——— Canada, État du Québec.*12 heures*« Vous étiez partis sans me laisser l’occasion de vous dire que j’avais froid… »« Là n’est pas la question ! »L’humaine se contenta de baisser son regard sur ses mains entrecroisées, l’air gênée.« Je vous demande pardon. J’aurais dû chercher un moyen de … d’arranger ça. » murmura-t-elle.Leland appréciait le caractère docile de cette jeune femme et aurait souhaité avoir une personne pareille à ses côtés. Il fit cette réflexion en pensant à Jordan.L’Alpha l’observa un moment avant de l’ordonner de manger. Contrairement aux autres fois, il resta dans la pièce. Assis sur une chaise près du lit, il engagea une nouvelle conversation.« J’ai beaucoup cherché des choses à ton sujet mais pas de réponse me permettant d’en savoir plus sur toi. Je suis au courant de quasiment tout ce qui passe ici et j’ai constaté que t’es une gentille fille. Comment t’as fait pour tomber aussi bas en devenant une voleuse ? »Si elle devait vraiment travailler avec lui
——— Pôle Nord.Un poids lourd chargé de deux conteneurs quitta le port pour livrer la cargaison au chalet situé à l’orée de la forêt, près des grandes montagnes. Le véhicule effectua un trajet de plus de 10 heures avant d’arriver à destination.Les résidents du chalet déchargèrent progressivement les marchandises des conteneurs et les transportèrent au sous-sol.Dans un bureau du deuxième niveau, était installé un quinquagénaire qui fut très vite informé lorsque toutes les opérations furent effectuées. Il se rendit donc dans l’immense pièce souterraine et sourit face à la multitude de marchandises qui se présentait à ses yeux.Pas de temps à perdre, l’homme ordonna à ses subalternes de se remettre au travail. Un premier groupe ouvrit deux caisses et prit tout l’Argent¹ qui s’y trouvait avant de le mettre en machine. Tandis que le deuxième se rendit de l’autre côté pour forger des armes blanches. Il y avait aussi un troisième groupe qui devait s’occuper du chargement des armes à feu jus
——— Canada, État du Québec.*À l’hôpital**02h 07*« C’est donc elle la… « commença Destiny avant de se braquer à quelques mètres de East. « Hé ! Mais j’te reconnais, toi. T’ES LA SALE GARCE QUI AVAIT ESSAYÉ DE VOLER MON TÉLÉPHONE, À DÉTROIT ! »Le ton accusateur de la louve Bêta fit frémir la jeune femme qui avala maladroitement sa salive. Avant même de se souvenir de cedit événement, la blonde vénitienne eut des sueurs froides accompagnées d’une vague de frissons dans le dos. Son rythme cardiaque s’accélérait à chaque pas que la lycanthrope effectuait et son regard tantôt posé sur cette dernière se dirigea vers Leland : pour une raison particulière, l’humaine espérait qu’il la sauve. Destiny se trouvait désormais à son chevet alors que :« En même temps, ça ne m’étonne pas. » commenta le lycanthrope. « Et toi, s’adressa-t-il à East, le jour où tu voles encore quoi que ce soit, je m’ferai un fou plaisir de t’arracher les tripes un par un. »* * ** *——— USA, Détroit, État du Michiga