~ EAST ~
*Flashback*
Mes pensées se portèrent vers mes parents. D’abord ma mère qui était gentiment allongée ou assise sur son lit d’hôpital, m’attendant avec patience. Puis, vers mon défunt père : s’il avait été là, rien de tout cela ne se serait passé.
L’homme me déshabillait et je n’arrivais pas à me défaire de son emprise. Peut-être devrais-je le laisser faire, pensai-je un instant…
Non ! Non, non et non ! Je ne pouvais pas laisser passer ça.
« Un accord se fait à deux », tu parles !
Il était hors de question qu’il fasse de moi ce qu’il voulait, alors j’attendis le bon moment pour avoir une chance de m’en sortir.
Bien que consciente que je finirais par le refaire un jour où l’autre, je n’aimais pas du tout les circonstances du moment.
DIXON était un bel l’homme, je fantasmais presque sur son physique, ses yeux, sa voix, mais aller jusqu’à m’offrir à lui était chose impensable. Cet homme me rappelait juste mon rêve d’avoir une personne aussi attirante et intelligente à mes côtés…
Bref, mon objectif fut atteint puisqu’il baissa sa garde et détendit son emprise. J’en profitais donc pour lui donner un coup là où il fallait et courir vers la porte. Seulement, DIXON me tira par les pieds et s’en suivit donc une chute. Malgré la douleur due au choc et mon dos qui me faisait souffrir, je continuais de lutter pour me sortir de cette situation. Il était lui aussi étalé sur le sol, me tirant vers lui, la mâchoire crispée et le regard assassin. J’administrais au visage du quadragénaire des coups de pieds jusqu’à ce qu’il fût assez étourdi pour me lâcher.
Ce fut ainsi que me levais instantanément du sol avant de me ruer vers la porte que j’ouvris les mains tremblantes avant de quitter la pièce et fermer de justesse la porte à clé que je pris le soin d’emporter. Je me glissai contre la porte du bureau en question, le souffle court.
Consciente que le quadragénaire me ferait la peau, j’entrepris d’aller chercher ma mère pour qu’on quittât cette clinique.
Je me sentais très mal et ne savait où je la mettrais désormais.
Je m’éloignais peu à peu de la porte alors que le médecin s’acharnait dessus en donnant des coups. Les quelques infirmiers qui passèrent par-là tentèrent de déverrouiller la porte qui ne s’ouvrit pas. En fait, avant de déserter les lieux, j’avais jeté la clef dans je-ne-sais quelle direction.
Arrivée à la chambre de ma mère, je m’exécutais rapidement. La pauvre ne comprenait pas pourquoi est-ce que je rangeais nos affaires.
Était-ce égoïste de ma part ? De refuser de me sacrifier alors que la santé de ma mère en dépendait ? Et puis ça aurait été avec un homme virilement séduisant !
Ma mère devait vivre et moi je tenais à garder un bon équilibre mental. Mon jardin secret avait assez connu de visiteurs…
Je sentais cependant une pointe de culpabilité au fond de moi … Qui soignerait ma mère à présent ?
Je n’avais pas à réagir de la sorte, pensais un instant ; me donner à DIXON garantirait pourtant la bonne santé de ma génitrice !
Il y avait cette chose, un certain sentiment qui m’interdisait de me laisser faire… une personne…
Mes membres étaient encore tremblants, mon cœur battait super fort et ma mère à qui je n’avais pas encore donné de réponse me mettait la pression. J’étais prête à parler lorsque le docteur apparut à l’encadrement de la porte. Son expression faciale me donna la chair de poule. L’homme nous expulsa de la clinique sans plus de cérémonie. Ma mère tenta désespérément de l’en dissuader mais celui-ci resta sur sa décision.
Et c'était mieux ainsi.
À l’extérieur, le froid nous faisait claquer des dents. Je décidais de couvrir la prunelle de mes yeux de tout ce qui jouait le rôle de couverture et cette dernière se réchauffa instantanément. Elle me donna par contre et à ma grande surprise une tape sur la tête.
« Aïe ! me plaignis-je. Pourquoi ? »
« Je ne vais pas te laisser mourir de froid, t’es malade ? »
« Ça va okay !? Mon pull me couvre assez … » arguai-je.
« Ce ne sont pas tes dents que j’ai entendu claquer tout à l’heure ? Tu ne vois pas le gel ? » me rappela-t-elle, l’air énervée. « Allez, débarrasses-moi de toutes ses choses et couvres-toi ! »
« Désolée maman, mais non ! » lui dit-je en m’éloignant d’elle.
« Hé ! Reviens… EAST, c’est à toi que je parle ! »
Quelques minutes plus tard, alors que toutes les deux marchions à la même hauteur, elle brisa le silence :
« Qu’est-ce qui s’passe East ? Qu’est-ce qui s’est passé avec lui ? »
« Arrivons d’abord à la maison et j’te dirai tout. Promis ! »
Bien sûre que ce n’était qu’un mensonge. Jamais je ne lui dirais la vérité.
Nous n’avions pas de voiture et aucun sou pour prendre le bus, le taxi n’en parlons même pas. Alors faire le trajet à pied était notre seule option. Les pas de ma mère se firent de plus en plus lents au bout d’un moment car elle ne s’était pas encore remise de sa maladie. Le froid et les douleurs accumulées pendant la soirée me faisaient déjà souffrir pourtant je me résolus à la porter sur mon dos et ce, jusqu’à la maison sur un trajet de plus de 2 kilomètres sans compter tous les risques de nous faire dévorer par des créatures mystiques.
*Fin du flashback*
J’entamais désormais, auprès de mon ami, le récit sur la sale matinée que j’avais eu le jour-même. Daniel m’écoutait attentivement, hochait de temps en temps sa tête et ses réactions furent du genre : sa bouche qui formait un « O », ses yeux qui doublaient de volume et j’en passe. Lorsque j’eus fini de parler, il m’apaisa par ses paroles et me prit dans ses bras avant de me reprocher le fait de toujours refouler son aide. Et il avait raison.
Il était 12 heures lorsque mon a i »m’informa qu’il devait aller rejoindre son frère qui rentrait au Tennessee. Mais avant cela, il hospitalisa ma mère, paya d’avance tous ses frais médicaux et m’approvisionna en vivre. Je venais de lui prendre deux heures et il devait vraiment être en retard mais ce dernier me fit comprendre le contraire. Il était si gentil !
Après avoir quitté l’hôpital, nous prîmes la route pour l’aéroport pour dire au revoir à son frère que je connaissais aussi mais sans plus. Je fus après cela conduite chez moi mais au moment de descendre du véhicule, mon poignet resta coincé dans la main de Daniel.
« Pourquoi est-ce que tu ne veux pas de mon aide ? « s’enquit-il.
Je ne savais que trop bien de quoi il parlait : je ne lui ferais jamais le plaisir d’accepter son argent encore moins d’aller vivre avec lui, le temps qu’il me trouve à moi et ma mère un appartement. Car oui, il me fit ces propositions à maintes reprises. Je n’y avais jamais répondu positivement bien que savant ô combien cela me ferait du bien. Et lui n’avait jamais lâché l’affaire. Ce fut donc la énième fois que je déclinai son offre. Je descendis donc du S.U.V en lui disant que tout finirait par s’arranger et même que je lui rembourserais tout ce qu’il avait jusque-là fait pour ma mère et moi.
J’attendis qu’il disparaisse à l’horizon avant de rentrer chez moi. Je n’y restais que durant une demie heure : il fallait que j’aille travailler.
Des jours s’écoulèrent et le Baccalauréat blanc s’approchait à grande vitesse. Dans trois mois, pour être précise… et je stressais déjà.
* * *
* *
~ LELAND ~
Niels, Destiny et moi rentrâmes à la maison de la meute après notre course folle de plusieurs milliers de kilomètres. L’entraînement avec les louveteaux débutait dans les 30 ou 45 minutes à venir, ensuite suivrait la réunion avec les Membres du Conseil et en fin, tous les documents qui m’attendaient gentiment sur mon bureau.
…
Tout se passa sans encombre et je me retrouvai assez vite dans mon bureau en train de m’occuper de la paperasse alors que mes Bêtas s’éclataient je-ne-sais-où.
On frappa à la porte lorsque je terminai ma conversation par appel vocal avec un Dirigeant.
« Entre ! » dis-je, sachant très bien de qui il s’agissait à cause de l’odeur.
L‘Oméga pénétra la pièce et j’eus le temps de la reluquer avant qu’elle ne prononce un quelconque mot.
« B-Bonsoir ! » bégaya-t-elle, les yeux rivés sur le parquet.
« Oui, qu’est-ce qu’il y a ? » l’interrogeai-je en reposant mon regard sur mes papiers.
Je connaissais la raison de sa venue. Je voulais juste entendre sa voix un peu plus longtemps.
« Rien, je… je venais juste… ‘Fin, c’est… »
« N’en dis pas plus ! » lui coupai-je la parole. « Suis-moi ! »
La nièce de ROMERO me suivit jusqu’au balcon où je l’invitais à s’asseoir.
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~ THYTUS ~*Quelques heures plus tôt*« … En gros, c’était ça mon idée. Qu’en pensez-vous ? » terminai-je.Le silence prit place dans la salle de réunion, les Membres du Conseil furent dans un premier temps dubitatifs avant que la majorité ne commence à adhérer à mon idée.« Après tout, pourquoi ne pas essayer ? » dirent quelques-uns.Je jubilais intérieurement, certain que Leland n’aurait pas d’échappatoire. Cependant, la seule femme du conseil, c’est-à-dire Morgan LAZARUS, exprima son désaccord et conclut :« … Avoue que c’est dans tes intérêts ! »« Les intérêts de qui ? » intervint une voix rauque.On se leva tous à la vue de l’Alpha, nos têtes baissées en signe de salutation. Leland, une fois assis sur son siège, nous fîmes de même et celui-ci nous passa le bonsoir dans un sourire forcé. Nous échangions quelques banalités avant de reprendre notre sérieux.L’Alpha Alejandro MORALES, 32 ans régnait sur toute l’Amérique du Sud, donc la Southpart. Il n’était pas si différent de Lelan
~ NIELS ~Quelle n’avait pas été ma surprise lorsque je trouvais Jordan dans la salle d’entraînement, elle qui avait pour habitude de s’épousseter au moindre grain de poussière. Je me demandais quelle serait sa réaction lorsqu’elle verrait dégouliner de la sueur autour d’elle.Sa supposée relation avec Leland ne me dérangerait pas si son oncle n’était pas Thytus. Mais bon, qui étais-je pour empêcher à l’Alpha d’adopter la seule option qu’il avait ?Jordan en soi, était une fille charmante, quelque peu hautaine et peu bavarde. Je n’avais pas pris le temps d’en apprendre plus sur elle, mais du peu que je savais à son sujet, elle avait des associations caritatives et était d’une bonne famille. C’était très bien pour une lycéenne. Elle avait l’étoffe d’une Dirigeante.Bref, la métisse était habillée de vêtements de sport assez voyants comme plusieurs autres louves, – mais avec un truc en plus –.Elle semblait attendre quelqu’un. Ses bras fins croisés contre sa poitrine, elle me passa le b
*Quinze jours plus tôt*~ LELAND ~Jordan m’avait impressionné dès nos premières heures d’entraînement ensemble. Ses techniques, son agilité, ses réflexes, tout était vraiment super ! Rien que par ses aptitudes physiques, je validais déjà sa crédibilité dans son rôle de « Luna ».Elle était une fille pleine de vie, intelligente et surtout qui essayait de s’attacher à moi, chose pour laquelle je n’étais pas contre puisque cela faisait partie de notre marché. Seulement je n’appréciais pas le fait qu’une personne contrôle mes faits et gestes comme elle le faisait. Il était vrai que je lui avais demandé de se détendre un peu plus en ma présence mais… je commençais un peu à le regretter.Le soir-même, nous avions à aller marcher près des chutes d’eaux pour discuter un peu plus. Le matin, lors des entraînements, elle ne m’avait parlé que des choses vagues comme son âge, sa vie de lycéenne et ses bonnes actions. Et moi, lui avais expliqué les clauses de mon travail. Après la séance, j’étais
~ LELAND ~Les rayons du soleil frappaient violemment mon visage à moitié endormi et je jurais intérieurement tuer la personne qui avait osé pénétrer ma chambre sans ma permission et ouvrir les volets. Mais ce n’était que Morgan.« On frappe avant d’entrer ! » la sermonnai-je en me redressant pour m’asseoir, laissant ainsi glisser la couette jusqu’à mon bas-ventre.Elle s’excusa avant de me raconter qu’elle s’inquiétait du fait de mon absence à la réunion des Dirigeants du Sud.« Quelle heure est-il déjà ? » l’interrogeai-je en étouffant un bâillement.« Presque 13 heures ! »Mon sang ne fit qu’un tour. Cette réunion était prévue pour 8 heures. Je n’arrivais pas à croire que je m’étais laissé aller de cette façon.« Put… Et… Qui y est allé à ma place ? » demandai-je décontenancé.« Destiny. »Je m’apprêtais à sortir de mon lit lorsque je me rendis compte d’un truc : je n’avais rien en dessous. Après avoir congédié la louve, je filai dans la salle de bain. J’avais les nerfs à fleur de
*Ellipse de plusieurs jours*Le délai imposé à l’Alpha de la Northpart pour s’unir à sa partenaire venait de prendre fin. Cependant, rien ne l’empêcha de travailler comme il le faisait malgré la pression supplémentaire qui pesait désormais sur ses épaules. Il était évident que dans peu de temps, ses homologues et l’Alpha Suprême lui demanderaient des comptes.~ LELAND ~« Hé, si on faisait finalement le chemin du retour en voiture ? » proposa mon ,Bêta № 1, les yeux brillants d’enthousiasme.« Alors là, sans façon, cousin ! » s’indigna Destiny.Cela faisait plus de 2 semaines qu’ils étaient avec moi au Canada. J’y étais principalement allé pour prendre des comptes et observer. En effet, le voyage n’était pas nécessaire car Niels ou Destiny aurait pu le faire à ma place. Ou alors, les Dirigeants eux-mêmes seraient venus à moi pour faire le rapport. Seulement, avec les circonstances, c’est-à-dire tout ce qui s’était passé entre Jordan et moi mais aussi avec l’ancien Bêta des U.S.A., Nie
Il y avait 39 ans, Landon RICHARDS âgé de 23 ans monta au pouvoir. Le nouvel Alpha des Etats-Unis fut aimé et accepté par tous. Il était la plupart du temps accompagné de ses Bêtas ꟷ Jacob FOSTER, 25 ans ; T.J DAWSON, 24 ans ; Drew McCANN, 20 ans ; Joshua ANGOLI, 23 ans et le benjamin, Thytus ROMERO, 17 ans ꟷ qui étaient de bons conseils et doués dans de multiples domaines sans compter leurs aptitudes physiques hors normes. Cela faisait la fierté du jeune Alpha qui se consacra corps et âme et ce, dès son accession au pouvoir, au bien-être de sa meute aussi bien comprise de loups que d’humains avec quelques minorités de vampires, sorciers, fées, elfes, … Des années s’écoulèrent et petit à petit, Landon accomplissait avec succès ses tâches.Le monde était au courant de la diversité de créatures qui peuplaient la terre depuis plusieurs siècles. Seulement, la population entière étant sous forme humaine, nul ne savait qui était qui, à moins d’avoir des dons spéciaux. Les U.S.A. étaient rég
——— Tennessee, Domaine du LYCAOR.Le soir même, l’Alpha Leland demanda à s’entretenir en privé avec la louve. Sa décision fut prise : cet arrangement devait prendre fin et s’attendait-il à ce qu’il n’y ait pas de prise de tête. Seulement, les choses prirent une tout autre tournure …Les mulâtres marchaient sans piper mot dans un premier temps. Leland avançait sans destination précise tandis que Jordan le suivait bêtement.« Jordan, articula finalement l’Alpha en s’arrêtant pour lui faire face, je voulais te parler pour te dire que notre contrat est rompu. Genre là et maintenant. » révéla-t-il le visage dépourvu d’émotions.Ces paroles suffirent à miner le moral de cette dernière qui s’était imaginé plusieurs secondes avant, une déclaration d’amour ou autre chose allant dans ce sens. Son visage s’affligea pendant un instant avant que son éternel sourire éclatant ne refasse surface.« Tu t’fiches de moi ? Alejandro est là et tu t’permets de raconter ce genre de connerie ? » rigola-t-ell
Notre héroïne fixa intensément la liste qui portait les noms – des admis à l’examen – commençant par la lettre « P ». Une vague de chaleur embrasa son visage tandis qu’un sourire étira maladroitement ses lèvres tremblantes après quoi, un torrent de larmes dévala le long de ses joues. Il y avait ce jour-là deux sortes de personnes en pleurs dans le grand hall : ceux qui le faisaient à cause de la joie et d’autres, – bien qu’ils soient peu nombreux – qui le faisaient par l’effet de la frustration, la tristesse, le regret, etc.Les émotions et sentiments ressentis par East ne se reflétèrent pas sur son visage de façon concrète. Celle-ci tourna ses talons pour rentrer chez elle après avoir passé son avant-bras sur ses yeux humides. Alors que la durée du trajet en bus jusqu’à son domicile durerait plus de trois quarts d’heures, la blonde vénitienne choisit de faire le chemin à pied.« Salut Rayon de soleil ! » entendit-elle avant de relever sa tête vers une voiture qui s’était arrêtée à qu
*Flashback**Le matin du 1er janvier*——— USA, Détroit, État du Michigan.Daniel accepta malgré lui d’accompagner Jordan jusqu’à la gare la plus proche afin qu’elle y prenne un train pour la conduire jusqu’au Nord de la ville. Celle-ci, bien que protestant au premier abord, finit par faire, elle aussi, des concessions.Alors, qu’ils étaient encore ensemble, l’afro-américain chercha de nouveau à savoir la raison pour laquelle sa passagère avait effectué un si long trajet pour parler avec Niels. Et cette dernière lui répondit simplement que cela ne le regardait pas. Le silence s’installa un court instant, puis Daniel alluma le dispositif multimédia de son SUV et fit jouer la chanson *Wrecked* d’Imagine Dragons.« Tu penses à quelqu’un ? » devina l’Oméga sans dévier son regard de l’autoroute.« Ça ne te regarde pas ! »« C’est qui ? East ? »« T’as pas envie de l’savoir ? »« Je me demande ce que tu lui trouves ! »« Lâche-moi la grappe, tu veux ? »« Eh bah non, figure-toi ! »« Tu es i
——— USA, Détroit, État du Michigan.Niels rentra chez lui tandis que son frère resta avec l’Oméga. Cette dernière, en attendant son chauffeur descendit au rez-de-chaussée pour s’alimenter, chose qu’elle n’avait pas faite depuis plusieurs heures.Alors qu’ils dégustaient les fameux macaronis au fromage, Daniel brisa le silence en demandant à la louve la raison de sa venue chez lui. Mais celle-ci ne sembla pas vouloir en parler ; il y avait comme de la gêne dans son regard. Alors l’afro-américain n’insista pas. Après le repas, il monta dans sa chambre abandonnant la jeune lycanthrope qui devrait s’en aller très bientôt.——— Canada, État du Québec, au loft.Il était 4 heures passées lorsque East s’éveilla en sursaut dans son sac de couchage – offert par Debrah quelques jours auparavant –. Elle venait de faire un cauchemar. Le même qu’elle avait fait le jour précédent mais aussi le jour antérieur : elle se revoyait dans le snack de M. Bruce, entourée de ses camarades de classe, du docteur
——— USA, Zone Nord-Nord-Est, Détroit, État du Michigan.~ DANIEL ~Je n’aurais jamais imaginé East se mettre avec un autre, encore moins une personne qu’elle connaissait à peine. Je me sentais mal pour pas lui avoir avoué mes sentiments.Il était minuit et je n’osais me demander ce qu’elle faisait à cet instant avec son homme. J’étais jaloux et voulais être le seul à ses côtés pour lui souhaiter tendrement un joyeux anniversaire. Elle me manquait tellement que j’avais entrepris d’annuler mon congé pour retourner travailler : j’y passais des heures et même malgré cela, je me noyais encore plus dans mon chagrin.Il fallait pourtant que je passe à autre chose……Je parquai mon auto dans l’allée à cause de la voiture de sport qui m’empêchait d’arriver au garage. Ce n’était pas celle de mon frère, alors, pensais-je qu’il avait de la visite. Je descendis donc de mon véhicule, convaincu de mon point de vue et ce fut à ce moment que je vis la « bienfaitrice » du Michigan sortir de la pénombre
——— USA, État du Tennessee, Domaine du LYCAOR.*22 heures*Après son retour de la forêt, l’Alpha se débarbouilla et se vêtit pour assister à la réunion organisée par sa partenaire avec les Membres du Conseil.« Alors ? »« Eh bien, lui répondit la Luna, les Membres du Conseil et moi avons décidé qu’il faudrait déjà diffuser l’information sur les médias afin que tout le monde soit au courant et adopte des gestes de prudence, envoyer une équipe de Gammas au niveau de chaque Zone, Région… et bien sûre, renforcer la sécurité des Blocs mais aussi des prisons. »« Hmmm ! »Il ne participa pas plus à la réunion tenue par sa partenaire et quitta la salle pour se diriger vers les souterrains. Seulement, Morgan le rattrapa, l’humeur désagréable.« Qu’est-ce qu’y a ? »« C’est tout ce que tu as trouvé à dire ? »« Que voulais-tu ? Que j’applaudisse ? »« Leland… »« Écoutes-moi, Morgan ! J’aurais pu choisir Destiny, mais je ne l’ai pas fait parce que je sais ce que tu vaux. Tu es une femme persp
*26 décembre*——— Canada, État du Québec, au loft.Leland força sa prisonnière à passer un appel à sa mère pour lui dire qu’elle avait décidé de partir avec un prétendu amant avec qui elle était heureuse et que les recherches devraient s’arrêter car elle était en sécurité.Après cela, l’Alpha quitta la pièce pour monter au 5ème niveau en annonçant par télépathie à tous ses subalternes qu’il rentrait au Siège, que ses Bêtas soient prêts dans les 30 prochaines minutes et que le reste l’attende dans le grand salon. Le moment venu, il donna des instructions et ordonna exclusivement à Trey et Debrah de s’occuper de sa captive avant de prendre la route avec ses bras-droits.Ce soir là, il arriva à la maison de la meute accompagnée seulement de Destiny. Il était de son devoir de passer un message général à toute la Northpart – pour rassurer la population qu’il se portait bien –. Il ne se fit donc pas attendre.Leland convoqua ensuite les Membres du Conseil ainsi que la Luna dans son bureau p
*26 décembre*——— Canada, Région Sud-Est-Est, État du Québec.*12h 03*•… J’aimerais que ce soit la dernière fois que t’ailles la voir. • ordonna l’Alpha à l’attention de son Bêta qui approuva.Niels avait certes décidé de lui obéir pour cette fois-là, mais ne manquait pas de lui dire ce qu’il avait sur le cœur. Seulement Leland ne pouvait se résoudre à libérer cette fille aussi tôt.« C’est pourquoi il faudrait que vous ayez une conversation tous les deux. Essaies au moins d’avoir sa version des faits. » le conseilla Niels.Sur-ce, l’Alpha réfléchit brièvement avant de descendre jusqu’au rez-de-chaussée. Niels avait raison, pensa-t-il. Jamais il n’avait pensé à connaître les motivations de cette fille. Bien qu’ayant recherché ses antécédents, il se rendait compte qu’il ne savait rien de cette humaine si ce n’était sa routine morose quotidienne.Il s'attarda tellement longtemps là-dessus qu’il se trouva très rapidement devant la porte de la pièce souterraine. Il se stoppa net, l’air d
Au-delà des apparences, Jordan était une jeune femme solide, ayant un comportement ainsi qu’une attitude de leader – non parce qu’elle était pour l’équité mais parce qu’elle savait qu’elle ne pouvait qu’être mieux servi que par elle-même –. Il y avait des caractères qui la définissaient parfaitement à savoir : le respect, l’honneur, son amour-propre, la charité,… Elle possédait plusieurs qualités et compétences qui faisaient la fierté de sa famille.Leland, son âme-sœur et Alpha, passait beaucoup de temps à méditer sur leur relation tumultueuse. Malgré que cette Oméga possédait presque toutes les qualités requises pour devenir Luna, leur dynamique restait chaotique. Tous deux, étant des personnes de principes et de caractère, se retrouvaient souvent poussés hors de leur zone de confort lors de leur échange ce qui menait inévitablement à des confrontations violentes.…Alors qu’il cogitait encore, Destiny le rejoignit non sans avoir frappé à la porte et reçu la permission d’entrer. Il
Alors que l’Alpha la conduisait vers la sortie, Jordan s’entêtait à rester : disait-elle qu’elle n’avait pas effectué tout ce trajet pour se faire virer aussi rapidement. Les mulâtres se fusillèrent du regard pendant un instant avant que Debrah ne surgisse. La rousse descendait les escaliers, – les mains soutenant un plateau – alors que Jordan fit une crise de jalousie télépathique à son homme.• Ce n’est que ma gouvernante. Me fais pas chier ! • répliqua-t-il agacé.Tous deux firent comme si de rien était jusqu’au passage de la jeune femme par le salon pour finalement s’enfoncer dans une pièce souterraine dont la porte avait été cabossée au niveau de la serrure. En effet, après avoir laissé East y retourner, Niels avait chargé Trey de remettre la porte à sa place.L’odeur de East parvint aux narines de l’Alpha qui se sentit mal à l’aise et demanda pour la énième fois à sa compagne de partir. Cependant cette dernière était décidée à n’aller nulle part, même lorsque Leland faillit leve
*26 Décembre soit 56 heures depuis le kidnapping d’East*——— Canada, Région Sud-Est-Est, État du Québec.*5 heures*~ LELAND ~Niels semblait déterminé à protéger cette humaine et j’en déduisis qu’ils étaient plus que de simples connaissances. Mais cette fille m’avait pris quelque chose de précieux et la laisser s’en tirer facilement serait remettre en question toute l’affection que je portais pour la seule chose qui me restait de mes parents. Je l’aurais tué depuis longtemps, seulement, quelque chose m’en empêchait, un sentiment indescriptible… Et même si je n’avais pas ce frein, avoir de nouveau du sang dans les mains m’était chose impensable. Je m’étais promis, il y avait plusieurs années, je ne le referai plus.L’odeur de cette fille avait toujours eut pour don de me faire sentir vulnérable. Je détestais tellement ça que j’ordonnai sévèrement aux Gammas d’obéir. Là-dessus j’allais respirer dehors.Alors que j’assénais des coups aux sapins qui m’environnaient, je flairais mon Bêta.