~ EAST ~
Je repris connaissance, ce jour-là par l’effet des caresses que je ressentais au niveau de ma tête. Une main tripotait mes cheveux et je me demandais quel pouvais être le lien entre cette personne et moi pour être aussi tactile surtout lorsque j’étais « endormie ».
Je me demandais aussi ce que cette personne avait bien pu me faire lorsque j’étais inconsciente.
Était-ce le docteur DIXON ? M’avait-il retrouvé ? Que m’avait-il fait ? m’interrogeai-je au bord de la panique.
*Flashback*
*Samedi dernier*
Il me proposa cette nuit-là de me donner à lui et sur-le-champ, je ne savais quoi dire, ni quoi faire. Je restais juste immobile et muette, tandis que dans ma tête s’engageait une bataille sans merci.
Ne devais-je penser qu’à moi et refuser ? Et ma mère dans tout cela ? Mon manque de moyen était-il une raison valable pour me laisser faire ?
Je me disais d’un côté que DIXON ne prendrait pas convenablement soin de ma génitrice au cas où je refuserais ; et de l’autre, me dis-je au contraire qu’il ferait normalement son travail vu que ce n’était pas non plus gratuit. Il avait certes payé les frais mais moi me retrouvais désormais endettée envers lui et comptais bien rembourser ma dette.
Qu’adviendrait-il si j’acceptais de lui donner ce qu’il voulait ? Il en voudrait sûrement plus et la prostitution était une chose que je ne ferais jamais…!
Cependant, j’avais peur que la santé de ma mère ne se détériore encore plus que cela. À vrai dire, je me sentais quasiment prête à faire n’importe quoi pour qu’elle soit rapidement sur pieds. Mais… ça ?
Voyant que je tardais à répondre, le quadragénaire me serra contre lui dans un mouvement lent. Je sentais sa chaleur tandis que mon regard confus ne pouvait se détourner du sien, empli de désir. Mes mains s’humidifiaient, mon cœur se serrait, mes tripes se tordaient, tant j’étais mal à l’aise.
Cet homme était imposant de par sa carrure et avait les atouts nécessaires pour complètement charmer une femme. Mais je n’étais pas le genre de fille qui se livrerait à n’importe qui à cause de sa beauté ou de son charme.
Il était en train d’effacer l’espace entre nos deux visages lorsqu’–à mon plus grand bonheur – un grincement en provenance du couloir se fit entendre et le stoppa net dans sa lancée. J’en profitais pour rapidement me séparer de lui et sortir du bureau en courant. J’achevai ma course, essoufflée, devant la chambre de ma mère où je passais la nuit.
Que ce serait-il passé si la porte du bureau était fermée à clé ? Je ne préférai pas y penser et tentais de m’endormir… Chose qui n’arriva malheureusement pas.
Le matin venu, je quittai ma mère avec un pincement dans le cœur et en même temps, la peur de rencontrer DIXON sur mon chemin. J’allai à la buanderie publique¹ pour y laver mon vieux pull noir, mon débardeur qui ressemblait beaucoup plus à un top et mon jeans noir… en gros, les seuls vêtements que j’avais. Je rentrais chez moi pour me changer, c’est-à-dire, mettre les habits que je venais de laver – car je portais depuis le jour précédent mon uniforme scolaire –. Après cela, j’y retournai encore pour nettoyer ma tenue.
Que de sport !
Le reste de la journée se passa si vite que le soir tomba sans que je ne m’en rende compte et il fallut vite que je range mes devoirs pour aller travailler.
*21 heures*
Je me rendis à la clinique. L’état de santé de ma mère s’était amélioré et j’en étais contente. Presque reconnaissante envers ce gros porc.
J’avais décidé, ce jour-là, de lui verser de l’argent par transaction mobile au lieu d’aller dans son bureau. Il ne s’agissait que de 12 misérables dollars mais c’était déjà mieux que les 10 de la dernière fois.
Alors que j’étais en train de discuter avec ma mère, par je ne sais quelle malchance, la dernière personne que je n’aurais même pas voulu voir en rêve apparut à l’encadrement de la porte et me demanda de le suivre.
« Pourquoi ne parlez-vous pas ici ? » s’enquit ma mère. « De nous deux, c’est moi adulte. » argumenta-t-elle en faisant allusion à moi.
« Exact ! » lui coupa-t-il la parole. « Mais je veux juste parler à la personne qui n’est pas couchée sur un lit d’hôpital ! »
« Devrais-je mal le prendre ? » s’offusqua ma mère.
« Bien sûr que non Madame PARKER, répondit le médecin dans un beau sourire éclatant, et puis, ça ne mettra pas longtemps ! »
Je me levai de mon siège.
« Ne t’en fais pas maman, on ne sera que dans le couloir ! N’est-ce pas docteur ? » dis-je en guettant la réaction du concerné.
« Allez, c’est par ici la sortie ! » se contenta-t-il de me signaler.
Devrais-je me méfier ? Absolument !
Il m’invita à sortir tandis que ma mère lui fit part de sa gratitude : pour elle, le docteur DIXON avait de bonne foi pris en charge ses frais et moi continuais à lui faire croire en l’humanité sans jamais mentionner ce qui c’était passé la nuit précédente.
Je le suivis donc malgré moi, m’ordonnant de faire preuve de plus de prudence et de ne surtout pas laisser se reproduire les faits de la soirée dernière. Nous atteignîmes très vite la porte de son bureau.
« On était pourtant d’accord pour nous arrêter au couloir ! » lui rappelai-je.
« Un accord, ça s’fait à deux ! »
Je ne compris pas où il voulait en venir. Une minute de distraction plus tard, je me retrouvais encore dans cette pièce qui était son bureau qu’il prit cette fois-là le soin de verrouiller. En tout cas, je l’ignorai avant mais des cliquetis me donnèrent connaissance des faits. Je me retournais vivement vers lui avec effroi, il m’avait facilement eu dans son filet ! Il s’assura que personne ne nous vît de l’extérieur et s’approcha lentement de moi tandis que je ravalais difficilement ma salive.
« Laisse-moi te combler, ma belle ! Et je te promets que si tu te laisses faire, tu n’auras plus à payer quoi que ce soit jusqu’à ce que ta mère se rétablisse. » me dit-il d’une voix suave. « Regarde-toi, t’es tellement submergée par les problèmes que tu ne profites pas de ton jeune âge. Imagine tout ce que je peux t’offrir ! Tu n’auras plus la charge de ta mère sur les épaules, tu vivras comme une reine … »
Comme une reine ? Vraiment ?
Mon rythme cardiaque changea de cadence et la température augmenta d’un coup … Sa proposition me fit réfléchir pour la énième fois sur le sujet.
*Fin du flashback*
Je versai des larmes rien qu’en y repensant. La nuit de ce dimanche, j’avais été mise à rude épreuve et fait des choses dont je ne me croyais pas capable. Au final, je m’en retrouvais totalement bouleversée sans compter le fait d’avoir quasiment été bout de ma vie, l’air de rien.
« East ! » entendis-je d’une voix bienveillante.
La personne continuait à jouer avec mes cheveux. Néanmoins, un certain soulagement naquît en moi : dès lors, je me rendis compte qu’il ne s’agissait pas de DIXON parce que ce dernier m’appelait « Mallory » contrairement à celui-là. J’hésitais cependant à relever ma tête parce qu’il pouvait s’agir de n’importe qui.
« Allez quoi, ça fait plus d’un quart heure que t’es éveillée ! Arrête de faire semblant s’il te plaît, c’est plus drôle ! » dit la personne, non dans un ton plaintif mais plutôt avec l’envie de converser.
Je pouvais sentir son entrain.
Cette voix m’étais familière mais c’était un peu flou dans ma tête. DIXON avait tout chamboulé et toute voix masculine, dans ma tête résonnait quasiment comme la sienne. Pourtant je sentais que la personne sur qui ma tête était posée n’avait aucune mauvaise intention. Je finis donc par m’asseoir et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je fis face à :
« Daniel !? »
Mes lèvres se courbèrent en un léger sourire de satisfaction.
« Heu… Oui, en chair et en os ! » affirma-t-il dans un sourire amusé qui s’effaça au bout de quelques secondes.
Il fronça ses sourcils et moi, essayai de comprendre ce qui se passait dans sa tête. Mais avant que je n’eusse ouvert la bouche, il s’exprima, me posant la question relative à mes larmes que j’avais totalement oublié d’essuyer et à moi de répondre :
« Ce n’est rien t’inquiètes ! » en essuyant maladroitement mon visage. Son regard suspicieux me força à développer : « J’ai juste eu un peu de poussière dans les yeux … »
Je me sentis ridicule à la sortie de cette phrase. Qu’est-ce qu’un pauvre grain de poussière ferait dans toute cette propreté ?!
À la maison, c’était l’excuse favorite de ma mère… Me cachait-elle des choses ?
Daniel posa sa main sur mon épaule et j’eus un petit mouvement de recul mais son regard bienveillant m’apaisa. Il insista parce que disait-il que ce n’était pas à lui que je donnerais des fausses excuses. Et en même temps, j’avais extrêmement envie de parler à quelqu’un, de dire comment j’en avais marre de vivre cette vie, marre de travailler dans ce fichu snack.
Malheureusement rien ne pouvait changer en un claquement de doigt. Ce serait de la folie…
Mes larmes montaient au moment où je commençais à expliquer les scènes dans le bureau du médecin. Il caressait d’une main rassurante mon dos en me disant qu’il me comprenait et que je n’étais pas obligée de continuer si cela me mettait mal à l’aise. Mais je voulais tout déballer alors mon récit se poursuivit.
*Flashback*
Plus il se rapprochait de moi, plus je reculais. Ma décision était prise : je n’allais certainement pas le faire.
Malheureusement pour moi, j’étais déjà prise au piège ; comment allais-je m’en sortir ? C’était sans issu ! Je joignais mes mains pour le supplier de me laisser m’en aller ; je lui expliquais avoir versé de l’argent dans son compte mobile et que ce n’était donc pas nécessaire d’en arriver là.
Je le priai désespérément de me laisser partir pour aller chercher ma mère et de sortir de son hôpital pour qu’il n’ait plus jamais affaire à nous.
Je me sentais si égoïste du coup !
Mon corps frémit lorsque je me cognais contre le bureau. L’homme gardait toujours son sourire pervers tout en éliminant à pas très lents les quelques mètres qui nous séparaient. Je tentais de le faire chanter avec des documents que je menaçais de déchirer mais lui n’en avait rien à faire.
Il arriva à quelques centimètres de moi sans que je ne l’eusse vu venir. Il me déposséda de mon ‘’arme’’ pour me posséder moi.
Je me débattis de toute mes forces mais il était plus fort que moi, pourtant je continuai de garder espoir que je me dégagerais de ses grands bras qui limitaient mes mouvements. De même, je me faisais déjà à l’idée d’être utilisée comme un objet pour satisfaire ses pulsions …
Il caressait mon visage de sa main libre (car l’autre détenait fermement les miennes) tandis que mes yeux se firent de plus en plus larmoyants. La pièce était si silencieuse que seuls mes sanglots et ses chuchotements se faisaient entendre.
J’avais tenté de crier de toutes mes forces pour qu’une personne ne daigne m’entendre. Et cela me valut une gifle sur la joue.
Ce coup me fit voir les étoiles tellement il était fort.
« Tu vas être sage maintenant et fermer ta p’tite bouche ! » m’ordonna-t-il en me jetant littéralement sur le canapé. « Si t’étais resté calme, on aurait fini depuis longtemps ! » maugréa-t-il dans sa barbe.
« Pourquoi est-ce que vous m’faites ça ? » gémis-je la voix cassée, suppliante et faible.
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1. Une buanderie publique a été instaurée dans toutes les banlieues de la Northpart par un ancien Alpha. Cet endroit est équipé tel un pressing, ouvert 7 jours sur 7 et l’usage des machines était gratuite.
~ EAST ~*Flashback*Mes pensées se portèrent vers mes parents. D’abord ma mère qui était gentiment allongée ou assise sur son lit d’hôpital, m’attendant avec patience. Puis, vers mon défunt père : s’il avait été là, rien de tout cela ne se serait passé.L’homme me déshabillait et je n’arrivais pas à me défaire de son emprise. Peut-être devrais-je le laisser faire, pensai-je un instant…Non ! Non, non et non ! Je ne pouvais pas laisser passer ça.« Un accord se fait à deux », tu parles !Il était hors de question qu’il fasse de moi ce qu’il voulait, alors j’attendis le bon moment pour avoir une chance de m’en sortir.Bien que consciente que je finirais par le refaire un jour où l’autre, je n’aimais pas du tout les circonstances du moment.DIXON était un bel l’homme, je fantasmais presque sur son physique, ses yeux, sa voix, mais aller jusqu’à m’offrir à lui était chose impensable. Cet homme me rappelait juste mon rêve d’avoir une personne aussi attirante et intelligente à mes côtés…B
~ THYTUS ~*Quelques heures plus tôt*« … En gros, c’était ça mon idée. Qu’en pensez-vous ? » terminai-je.Le silence prit place dans la salle de réunion, les Membres du Conseil furent dans un premier temps dubitatifs avant que la majorité ne commence à adhérer à mon idée.« Après tout, pourquoi ne pas essayer ? » dirent quelques-uns.Je jubilais intérieurement, certain que Leland n’aurait pas d’échappatoire. Cependant, la seule femme du conseil, c’est-à-dire Morgan LAZARUS, exprima son désaccord et conclut :« … Avoue que c’est dans tes intérêts ! »« Les intérêts de qui ? » intervint une voix rauque.On se leva tous à la vue de l’Alpha, nos têtes baissées en signe de salutation. Leland, une fois assis sur son siège, nous fîmes de même et celui-ci nous passa le bonsoir dans un sourire forcé. Nous échangions quelques banalités avant de reprendre notre sérieux.L’Alpha Alejandro MORALES, 32 ans régnait sur toute l’Amérique du Sud, donc la Southpart. Il n’était pas si différent de Lelan
~ NIELS ~Quelle n’avait pas été ma surprise lorsque je trouvais Jordan dans la salle d’entraînement, elle qui avait pour habitude de s’épousseter au moindre grain de poussière. Je me demandais quelle serait sa réaction lorsqu’elle verrait dégouliner de la sueur autour d’elle.Sa supposée relation avec Leland ne me dérangerait pas si son oncle n’était pas Thytus. Mais bon, qui étais-je pour empêcher à l’Alpha d’adopter la seule option qu’il avait ?Jordan en soi, était une fille charmante, quelque peu hautaine et peu bavarde. Je n’avais pas pris le temps d’en apprendre plus sur elle, mais du peu que je savais à son sujet, elle avait des associations caritatives et était d’une bonne famille. C’était très bien pour une lycéenne. Elle avait l’étoffe d’une Dirigeante.Bref, la métisse était habillée de vêtements de sport assez voyants comme plusieurs autres louves, – mais avec un truc en plus –.Elle semblait attendre quelqu’un. Ses bras fins croisés contre sa poitrine, elle me passa le b
*Quinze jours plus tôt*~ LELAND ~Jordan m’avait impressionné dès nos premières heures d’entraînement ensemble. Ses techniques, son agilité, ses réflexes, tout était vraiment super ! Rien que par ses aptitudes physiques, je validais déjà sa crédibilité dans son rôle de « Luna ».Elle était une fille pleine de vie, intelligente et surtout qui essayait de s’attacher à moi, chose pour laquelle je n’étais pas contre puisque cela faisait partie de notre marché. Seulement je n’appréciais pas le fait qu’une personne contrôle mes faits et gestes comme elle le faisait. Il était vrai que je lui avais demandé de se détendre un peu plus en ma présence mais… je commençais un peu à le regretter.Le soir-même, nous avions à aller marcher près des chutes d’eaux pour discuter un peu plus. Le matin, lors des entraînements, elle ne m’avait parlé que des choses vagues comme son âge, sa vie de lycéenne et ses bonnes actions. Et moi, lui avais expliqué les clauses de mon travail. Après la séance, j’étais
~ LELAND ~Les rayons du soleil frappaient violemment mon visage à moitié endormi et je jurais intérieurement tuer la personne qui avait osé pénétrer ma chambre sans ma permission et ouvrir les volets. Mais ce n’était que Morgan.« On frappe avant d’entrer ! » la sermonnai-je en me redressant pour m’asseoir, laissant ainsi glisser la couette jusqu’à mon bas-ventre.Elle s’excusa avant de me raconter qu’elle s’inquiétait du fait de mon absence à la réunion des Dirigeants du Sud.« Quelle heure est-il déjà ? » l’interrogeai-je en étouffant un bâillement.« Presque 13 heures ! »Mon sang ne fit qu’un tour. Cette réunion était prévue pour 8 heures. Je n’arrivais pas à croire que je m’étais laissé aller de cette façon.« Put… Et… Qui y est allé à ma place ? » demandai-je décontenancé.« Destiny. »Je m’apprêtais à sortir de mon lit lorsque je me rendis compte d’un truc : je n’avais rien en dessous. Après avoir congédié la louve, je filai dans la salle de bain. J’avais les nerfs à fleur de
*Ellipse de plusieurs jours*Le délai imposé à l’Alpha de la Northpart pour s’unir à sa partenaire venait de prendre fin. Cependant, rien ne l’empêcha de travailler comme il le faisait malgré la pression supplémentaire qui pesait désormais sur ses épaules. Il était évident que dans peu de temps, ses homologues et l’Alpha Suprême lui demanderaient des comptes.~ LELAND ~« Hé, si on faisait finalement le chemin du retour en voiture ? » proposa mon ,Bêta № 1, les yeux brillants d’enthousiasme.« Alors là, sans façon, cousin ! » s’indigna Destiny.Cela faisait plus de 2 semaines qu’ils étaient avec moi au Canada. J’y étais principalement allé pour prendre des comptes et observer. En effet, le voyage n’était pas nécessaire car Niels ou Destiny aurait pu le faire à ma place. Ou alors, les Dirigeants eux-mêmes seraient venus à moi pour faire le rapport. Seulement, avec les circonstances, c’est-à-dire tout ce qui s’était passé entre Jordan et moi mais aussi avec l’ancien Bêta des U.S.A., Nie
Il y avait 39 ans, Landon RICHARDS âgé de 23 ans monta au pouvoir. Le nouvel Alpha des Etats-Unis fut aimé et accepté par tous. Il était la plupart du temps accompagné de ses Bêtas ꟷ Jacob FOSTER, 25 ans ; T.J DAWSON, 24 ans ; Drew McCANN, 20 ans ; Joshua ANGOLI, 23 ans et le benjamin, Thytus ROMERO, 17 ans ꟷ qui étaient de bons conseils et doués dans de multiples domaines sans compter leurs aptitudes physiques hors normes. Cela faisait la fierté du jeune Alpha qui se consacra corps et âme et ce, dès son accession au pouvoir, au bien-être de sa meute aussi bien comprise de loups que d’humains avec quelques minorités de vampires, sorciers, fées, elfes, … Des années s’écoulèrent et petit à petit, Landon accomplissait avec succès ses tâches.Le monde était au courant de la diversité de créatures qui peuplaient la terre depuis plusieurs siècles. Seulement, la population entière étant sous forme humaine, nul ne savait qui était qui, à moins d’avoir des dons spéciaux. Les U.S.A. étaient rég
——— Tennessee, Domaine du LYCAOR.Le soir même, l’Alpha Leland demanda à s’entretenir en privé avec la louve. Sa décision fut prise : cet arrangement devait prendre fin et s’attendait-il à ce qu’il n’y ait pas de prise de tête. Seulement, les choses prirent une tout autre tournure …Les mulâtres marchaient sans piper mot dans un premier temps. Leland avançait sans destination précise tandis que Jordan le suivait bêtement.« Jordan, articula finalement l’Alpha en s’arrêtant pour lui faire face, je voulais te parler pour te dire que notre contrat est rompu. Genre là et maintenant. » révéla-t-il le visage dépourvu d’émotions.Ces paroles suffirent à miner le moral de cette dernière qui s’était imaginé plusieurs secondes avant, une déclaration d’amour ou autre chose allant dans ce sens. Son visage s’affligea pendant un instant avant que son éternel sourire éclatant ne refasse surface.« Tu t’fiches de moi ? Alejandro est là et tu t’permets de raconter ce genre de connerie ? » rigola-t-ell
*Flashback**Le matin du 1er janvier*——— USA, Détroit, État du Michigan.Daniel accepta malgré lui d’accompagner Jordan jusqu’à la gare la plus proche afin qu’elle y prenne un train pour la conduire jusqu’au Nord de la ville. Celle-ci, bien que protestant au premier abord, finit par faire, elle aussi, des concessions.Alors, qu’ils étaient encore ensemble, l’afro-américain chercha de nouveau à savoir la raison pour laquelle sa passagère avait effectué un si long trajet pour parler avec Niels. Et cette dernière lui répondit simplement que cela ne le regardait pas. Le silence s’installa un court instant, puis Daniel alluma le dispositif multimédia de son SUV et fit jouer la chanson *Wrecked* d’Imagine Dragons.« Tu penses à quelqu’un ? » devina l’Oméga sans dévier son regard de l’autoroute.« Ça ne te regarde pas ! »« C’est qui ? East ? »« T’as pas envie de l’savoir ? »« Je me demande ce que tu lui trouves ! »« Lâche-moi la grappe, tu veux ? »« Eh bah non, figure-toi ! »« Tu es i
——— USA, Détroit, État du Michigan.Niels rentra chez lui tandis que son frère resta avec l’Oméga. Cette dernière, en attendant son chauffeur descendit au rez-de-chaussée pour s’alimenter, chose qu’elle n’avait pas faite depuis plusieurs heures.Alors qu’ils dégustaient les fameux macaronis au fromage, Daniel brisa le silence en demandant à la louve la raison de sa venue chez lui. Mais celle-ci ne sembla pas vouloir en parler ; il y avait comme de la gêne dans son regard. Alors l’afro-américain n’insista pas. Après le repas, il monta dans sa chambre abandonnant la jeune lycanthrope qui devrait s’en aller très bientôt.——— Canada, État du Québec, au loft.Il était 4 heures passées lorsque East s’éveilla en sursaut dans son sac de couchage – offert par Debrah quelques jours auparavant –. Elle venait de faire un cauchemar. Le même qu’elle avait fait le jour précédent mais aussi le jour antérieur : elle se revoyait dans le snack de M. Bruce, entourée de ses camarades de classe, du docteur
——— USA, Zone Nord-Nord-Est, Détroit, État du Michigan.~ DANIEL ~Je n’aurais jamais imaginé East se mettre avec un autre, encore moins une personne qu’elle connaissait à peine. Je me sentais mal pour pas lui avoir avoué mes sentiments.Il était minuit et je n’osais me demander ce qu’elle faisait à cet instant avec son homme. J’étais jaloux et voulais être le seul à ses côtés pour lui souhaiter tendrement un joyeux anniversaire. Elle me manquait tellement que j’avais entrepris d’annuler mon congé pour retourner travailler : j’y passais des heures et même malgré cela, je me noyais encore plus dans mon chagrin.Il fallait pourtant que je passe à autre chose……Je parquai mon auto dans l’allée à cause de la voiture de sport qui m’empêchait d’arriver au garage. Ce n’était pas celle de mon frère, alors, pensais-je qu’il avait de la visite. Je descendis donc de mon véhicule, convaincu de mon point de vue et ce fut à ce moment que je vis la « bienfaitrice » du Michigan sortir de la pénombre
——— USA, État du Tennessee, Domaine du LYCAOR.*22 heures*Après son retour de la forêt, l’Alpha se débarbouilla et se vêtit pour assister à la réunion organisée par sa partenaire avec les Membres du Conseil.« Alors ? »« Eh bien, lui répondit la Luna, les Membres du Conseil et moi avons décidé qu’il faudrait déjà diffuser l’information sur les médias afin que tout le monde soit au courant et adopte des gestes de prudence, envoyer une équipe de Gammas au niveau de chaque Zone, Région… et bien sûre, renforcer la sécurité des Blocs mais aussi des prisons. »« Hmmm ! »Il ne participa pas plus à la réunion tenue par sa partenaire et quitta la salle pour se diriger vers les souterrains. Seulement, Morgan le rattrapa, l’humeur désagréable.« Qu’est-ce qu’y a ? »« C’est tout ce que tu as trouvé à dire ? »« Que voulais-tu ? Que j’applaudisse ? »« Leland… »« Écoutes-moi, Morgan ! J’aurais pu choisir Destiny, mais je ne l’ai pas fait parce que je sais ce que tu vaux. Tu es une femme persp
*26 décembre*——— Canada, État du Québec, au loft.Leland força sa prisonnière à passer un appel à sa mère pour lui dire qu’elle avait décidé de partir avec un prétendu amant avec qui elle était heureuse et que les recherches devraient s’arrêter car elle était en sécurité.Après cela, l’Alpha quitta la pièce pour monter au 5ème niveau en annonçant par télépathie à tous ses subalternes qu’il rentrait au Siège, que ses Bêtas soient prêts dans les 30 prochaines minutes et que le reste l’attende dans le grand salon. Le moment venu, il donna des instructions et ordonna exclusivement à Trey et Debrah de s’occuper de sa captive avant de prendre la route avec ses bras-droits.Ce soir là, il arriva à la maison de la meute accompagnée seulement de Destiny. Il était de son devoir de passer un message général à toute la Northpart – pour rassurer la population qu’il se portait bien –. Il ne se fit donc pas attendre.Leland convoqua ensuite les Membres du Conseil ainsi que la Luna dans son bureau p
*26 décembre*——— Canada, Région Sud-Est-Est, État du Québec.*12h 03*•… J’aimerais que ce soit la dernière fois que t’ailles la voir. • ordonna l’Alpha à l’attention de son Bêta qui approuva.Niels avait certes décidé de lui obéir pour cette fois-là, mais ne manquait pas de lui dire ce qu’il avait sur le cœur. Seulement Leland ne pouvait se résoudre à libérer cette fille aussi tôt.« C’est pourquoi il faudrait que vous ayez une conversation tous les deux. Essaies au moins d’avoir sa version des faits. » le conseilla Niels.Sur-ce, l’Alpha réfléchit brièvement avant de descendre jusqu’au rez-de-chaussée. Niels avait raison, pensa-t-il. Jamais il n’avait pensé à connaître les motivations de cette fille. Bien qu’ayant recherché ses antécédents, il se rendait compte qu’il ne savait rien de cette humaine si ce n’était sa routine morose quotidienne.Il s'attarda tellement longtemps là-dessus qu’il se trouva très rapidement devant la porte de la pièce souterraine. Il se stoppa net, l’air d
Au-delà des apparences, Jordan était une jeune femme solide, ayant un comportement ainsi qu’une attitude de leader – non parce qu’elle était pour l’équité mais parce qu’elle savait qu’elle ne pouvait qu’être mieux servi que par elle-même –. Il y avait des caractères qui la définissaient parfaitement à savoir : le respect, l’honneur, son amour-propre, la charité,… Elle possédait plusieurs qualités et compétences qui faisaient la fierté de sa famille.Leland, son âme-sœur et Alpha, passait beaucoup de temps à méditer sur leur relation tumultueuse. Malgré que cette Oméga possédait presque toutes les qualités requises pour devenir Luna, leur dynamique restait chaotique. Tous deux, étant des personnes de principes et de caractère, se retrouvaient souvent poussés hors de leur zone de confort lors de leur échange ce qui menait inévitablement à des confrontations violentes.…Alors qu’il cogitait encore, Destiny le rejoignit non sans avoir frappé à la porte et reçu la permission d’entrer. Il
Alors que l’Alpha la conduisait vers la sortie, Jordan s’entêtait à rester : disait-elle qu’elle n’avait pas effectué tout ce trajet pour se faire virer aussi rapidement. Les mulâtres se fusillèrent du regard pendant un instant avant que Debrah ne surgisse. La rousse descendait les escaliers, – les mains soutenant un plateau – alors que Jordan fit une crise de jalousie télépathique à son homme.• Ce n’est que ma gouvernante. Me fais pas chier ! • répliqua-t-il agacé.Tous deux firent comme si de rien était jusqu’au passage de la jeune femme par le salon pour finalement s’enfoncer dans une pièce souterraine dont la porte avait été cabossée au niveau de la serrure. En effet, après avoir laissé East y retourner, Niels avait chargé Trey de remettre la porte à sa place.L’odeur de East parvint aux narines de l’Alpha qui se sentit mal à l’aise et demanda pour la énième fois à sa compagne de partir. Cependant cette dernière était décidée à n’aller nulle part, même lorsque Leland faillit leve
*26 Décembre soit 56 heures depuis le kidnapping d’East*——— Canada, Région Sud-Est-Est, État du Québec.*5 heures*~ LELAND ~Niels semblait déterminé à protéger cette humaine et j’en déduisis qu’ils étaient plus que de simples connaissances. Mais cette fille m’avait pris quelque chose de précieux et la laisser s’en tirer facilement serait remettre en question toute l’affection que je portais pour la seule chose qui me restait de mes parents. Je l’aurais tué depuis longtemps, seulement, quelque chose m’en empêchait, un sentiment indescriptible… Et même si je n’avais pas ce frein, avoir de nouveau du sang dans les mains m’était chose impensable. Je m’étais promis, il y avait plusieurs années, je ne le referai plus.L’odeur de cette fille avait toujours eut pour don de me faire sentir vulnérable. Je détestais tellement ça que j’ordonnai sévèrement aux Gammas d’obéir. Là-dessus j’allais respirer dehors.Alors que j’assénais des coups aux sapins qui m’environnaient, je flairais mon Bêta.