Ma descente aux enfers a été amorcée le jour où j'ai décidé d'aller à Grand-Bassam. Moi qui croyais que ce n'était que le temps d'un week-end. Que je pouvais faire toutes les choses interdites mais dont je rêve le temps d'une soirée. Franchement je n'ai aucun regret et si j'étais morte dans cette piscine j'aurais atteint le summum des mauvaises décisions cependant je serais libérée de cette grossesse qui est un véritable fardeau.
J'ai été hospitalisé pendant presque deux mois. J'ai reçu des tonnes de visites, tout le monde était inquiet pour moi et jusque-là seuls les membres de ma famille savent que je suis enceinte. Le trio avec lequel j'ai copulé a été jeté en prison. C'est moi qui leur ai permis de me baiser tel un animal mais j'avais seize ans et eux dix-neuf, père a réussi à les envoyer au trou. Ils y resteront jusqu'à ce que j'accouche et là nous saurons qui est le père. En attendant je vais quitter l'hôpital et fêter le nouvel an en famille.
Pendant toute la durée de mon incarcération à l'hôpital, mon père n'est pas venu me voir. Il prend certainement ces distances avant de me renier. Je suis son unique enfant mais il est le genre de personne qui tient énormément à sa réputation. Une adolescente devenu actrice porno amateur ce n'est pas bon pour le business. Aujourd'hui père a réuni la famille afin de discuter de ma "situation". Cindy est venue avec son père, Tonton Ben. Maman est là aussi. Il ne reste plus que mon père.
Il se lève et s'en va sans se retourner.
Malgré le fait que je l'avais prédit, j'ai toujours eu beaucoup d'amour et de respect pour mon père. Je croyais qu'il agissait uniquement pour mon bien sans savoir que j'en souffrais et c'est moi qui n'avais pas le courage de lui faire part de mes sentiments. Il m'a extrêmement déçu aujourd'hui.
Tonton Ben et Cindy sèchent mes larmes et nous allons chez Tonton Ben à Marcory.
***
Je suis à mon cinquième mois de grossesse. Cindy et moi nous rendons chez le gynécologue. Bizarrement ma grossesse évolue très bien en dépit de tout ce qui se passe autour de moi. J'ai quitté la maison de Tonton Ben car il est toujours en voyage pour son boulot. Je vis avec Cindy et elle réussit très bien à me faire oublier tous mes soucis. Sauf que la nuit lorsque les lumières s'éteignent et que le silence s'installe tout mon chagrin revient à la surface. Je suis submergée par une énorme vague d'émotion négative. Chaque soir c'est la même chose qui se passe, je sors du lit me rend sous la douche, laisse couler l'eau sur moi et me remémore cet instant silencieux où j'ai cru que ma douleur prenait fin. Ma tentative de suicide est le seul bon souvenir que je garde en mémoire depuis que j'ai appris pour ma grossesse. Moi qui étais si pleine de vie aujourd'hui je suis devenue une jeune fille morbide.
L'arrivé du docteur me sort de mes tourments.
Après une petite conversation le gynéco procède à l'échographie. C'est ma première échographie.
Cindy me dépose à la maison et s'en va faire quelques courses. En entrant à la maison je me sens différente. Jusque-là je ne me rendais pas vraiment compte qu'une vie était en train d'évoluer en moi. Chez le gynécologue j'ai surpris une conversation entre un couple, d'après ce que j'ai compris, ils sont ensemble depuis vingt ans et ils n'ont pas d'enfants. La femme est stérile, elle pleurait toutes les larmes de son corps à cause de cela, et son mari essayait tant bien que mal de la rassurer. Mais bon peut-être que c’est lui le stérile, on n’accuse jamais les hommes dans ce genre de situation mais bon bref ce n’est pas mon problème.
J'ai allumé le DVD et mis le CD que le gynéco nous a donné. Je l'entends, c'est le cœur de ma fille qui bât.
Un enfant c'est si précieux, si fragile, je ne sais pas quoi faire. Je suis heureuse de porter la vie en moi mais je ne suis pas prête.
Je ne suis pas qualifié. D'autres personnes ont plus besoin d'enfants que moi. D'autres personnes sauront mieux quoi faire pour s'occuper d'elle que moi.
Cependant c'est ma fille, mon premier enfant. Suis-je prête à assumer le fardeau que sera son éducation ? Suis-je prête à sacrifier mes rêves pour elle ?
Le bruit de son cœur battant adouci mes pensées.
Je m'endors là sur le canapé.
D'un paisible sommeil.
Il vient de jouir en moi. Son souffle chaud sur mon cou me fait frémir. Je m’efforce de le repousser mais il est plus costaud que moi. J'ai les jambes endolories. Les battements de mon cœur accélèrent lorsqu'il plonge son regard dans le mien. Que va-t-il me faire ? Dois-je lui résister ou le laisser finir sa besogne ? Il recule d'un pas, baisse complètement son pantalon et prend sa grosse bite dans la main. Elle semble si grande et si dure. Je vois de grosse veine la parcourir. Je suis incapable d'enlever mon regard de sa queue. Je n'arrive pas à tenir sur mes jambes, je glisse contre le mur afin de m'asseoir. Il avance vers moi et me relève. Il me maintient debout avec sa main droite et introduit sa main gauche dans mon décolleté. Il baisse ma robe pour faire apparaître mes seins. Je suis gênée, je détourne ma tête de lui. Il tire avec force sur ma robe qui part en lambeau aut
C'est qui Gabriel ? Quoi ? Qui ? Tu n'as pas cessé de dire Gabriel dans ton sommeil. Non je ne crois pas avoir dit Gabriel, en plus je ne connais aucun Gabriel. Je ne sais pas de quoi tu parles. Raïssa, tu me cache quelques choses. Pas du tout, ce n’était qu’un rêve et rien d'autre. D'accord j'espère parce que toute cette histoire devient un peu trop complexe à mon goût. Tiens, nous sommes arrivés à Yamoussoukro, t'as vu l'hôtel Président ! Oui c'est joli mais il y'a mieux à Abidjan. Malheureusement on n’a pas le temps de visiter. Allons à l'INP c'est au bout de la ville, dans le trou du cul de Yakro. Tu es bête hein ! Nous éclatons de rire. Il fait nuit, nous entrons dans la cité où je loge, l'INP Sud, par le portail 4, Cindy se gare au parking de la résidence 16 et nous nous rendons en Résidence 9 Chambre 40. Heureusement pour nous j'ai gard
Incroyable ! Jusqu'à présent l'idée de l'accouchement n'avait pas encore traversé mon esprit. Pourtant ça fait neuf mois que je trimballe une vie en moi, je n'ai jamais pensé au jour où elle sortirait de mes entrailles. Maintenant que ce jour est arrivé je suis morte de peur. Nous sommes dans la voiture, Cindy est au volant et Grâce est sur la banquette arrière avec moi. Les contractions se font de plus en plus douloureuse comme si quelqu'un tirait sur mes intestins. J'hurle à la mort. Cindy complètement déboussolée dépasse le CHR de Yamoussoukro et se dirige droit vers la sortie de la ville. Heureusement Grâce la rappelle à l'ordre avant que nous soyons trop loin de l’hôpital. Les contractions ont disparu pour une raison que j’ignore mais je me réjouis d'avance. Nous sommes à l'hôpital. Les filles sont en panique totale. J'essaie de garder mon calme pour pas qu'elle flippe encore plus. Déjà une quinzaine de minute que nous sommes arrivés et personne ne fait attentio
Gabriella, elle s'appelle Gabriella. Née le 13 Avril 2017 à Yamoussoukro, elle pesait un kilo et sept cent grammes. Elle doit certainement beaucoup ressembler à son père car quand je la vois je ne me reconnais pas. Sa peau est claire, elle a les yeux marrons et les cheveux longs et bouclés. C'est une véritable beauté, j'en suis presque jalouse. Aujourd'hui nous sortons de l'hôpital. Cindy, Tonton Ben et maman nous attendent dehors. À seulement deux semaines elle va faire le long voyage en voiture Yamoussoukro-Abidjan. Je quitte Yamoussoukro remplie de joie car j'ai donné la vie à une superbe fillette mais aussi parce que je me suis réconcilié avec Grâce. Cependant une interrogation demeure, qui est le père de ma fille. Qui est le père de Gabriella ? Après avoir appris qu'aucun des trois partouzeurs n’était le père de mon enfant, le juge a décidé de les libérer puisque cela confirme leurs versions des faits, nous n’avions pas couché ensemble. Durant mo
Une sensation douce, électrique, paralysante, envoûtante et complètement anormale parcourt mon corps lorsqu'il dit son prénom. Elle est tellement rapide que je n'ai pas le temps de la savourer alors je fais semblant de ne pas avoir entendu juste pour entendre sa voix encore une fois. Je me prénomme Gabriel. Ouf ! La douce sensation parcourt à nouveau mon corps. Alors est-ce lui ? Est-ce mon Gabriel ? L'homme dont je rêve depuis le début de ma grossesse. Par quel miracle est-il apparu ici ? Me reconnaît-il ? J'ai beaucoup changé depuis la dernière fois. Il est beaucoup plus beau que je ne l'aurai imaginé. Les lèvres roses et pulpeuses, même sous ce tas de tissu on peut voir sa musculature saillante. C'est un peu cliché et caricaturale mais les femmes fantasment sur ce genre d'homme et moi mon fantasme est devenu réalité. Il est là pour moi, il est là pour notre fille. J'en suis sûre. Tu peux retourner au bureau Gabriel, lui dit mon père
Trois cent soixante-dix, c’est le nombre de jours qui se sont écoulés depuis le Bal des Bacheliers, depuis cette expérience délirante avec l’inconnu. De cette soirée, je suis ressortie avec une grosse gueule de bois, une lourde et apparemment irréversible perte de mémoire, une magnifique petite fille joufflue, et une histoire folle à propos d’un bel inconnu de Grand-Bassam qui est certainement le père de ma fille.La dernière fois que j’ai vu Gabriel, il me tournait le dos après que j’ai tenté habilement de … Euh en fait je ne sais pas ce que j’essayai de faire exactement. Depuis ce jour, nous ne nous sommes pas vues. En tout cas j’ai tout fait pour ne pas le voir, je voulais prendre mon temps pour digérer la nouvelle et savoir s’il fallait ou pas le lui dire. Et après une longue et interminable réflexion, j’ai d
Allô ! Cindy !Oui allô ! Répond Cindy d'une voix endormie. Raï qu'est-ce qui ne va pas ?Papa n'est pas venu me chercher donc...Ne bouge pas j'arrive.Non attend écoute moi d'abord.D'accord raconte pendant que je m'habille.Papa n'a pas pu, soi-disant, se libérer pour venir me chercher donc il a envoyé Gabriel venir me chercher pour m'accompagner à Yamoussoukro et attendre que je sois complètement installée avant de répartir à Abidjan.Il est où le problème ?Comment ça il est où le problème ? Je te signale que c'est le pè... Okay, je me calme. Je n'ai pas voulu te le dire mais j'avais kidnappé son phone le jour de la petite fête pour Gabriella et en gros lorsqu'il est revenu le chercher il s'est enfui après qu’on se soit embrassé.Waouh ! Ma
C'était qui le mec que tu as raccompagné ? Me demande GabrielHein! M’exclame-je.Euh c'était personne !Bizarre j'ai l'impression de l'avoir déjà vu.C'est juste une impression. Qu'est-ce que tu fais ici un samedi à six heures ?Non, je suis sûr de l'avoir déjà vu quelque part.Je ne sais pas mais répond d'abord à ma question.Je t'ai questionné le premier.Tu dis rien moi aussi je dis rien.D'accord, tu fais ce que tu veux. Juste méfie-toi car les garçons d'ici ne sont pas très sérieux.Et qu'est-ce qui prouve que tu n'es pas comme eux ?Il faut sortir avec moi pour le savoir.Maintenant dis-moi pourquoi tu es là.J'accompagne ton père à une conférence qui se tiendra à l'Hôtel Président aujou
J’ai repris ma vie en main.Cette phrase est juste magnifique, elle contient toute la douleur et le bonheur qui ont mouvementé ma vie durant ces deux dernières années. C’est pourquoi je vais le redire encore une fois.J’ai repris ma vie en main.Cela n’a pas été facile ni de tout repos mais je l’ai fait.Nous sommes à quelques mois du second anniversaire de Gabriella et je me réjouis de pouvoir fêter avec elle dans la plus grande quiétude. Je ne sais pas exactement à quel moment j’ai pris conscience de la nécessité de me focaliser sur ma personne mais je l’ai fait et c’est l’essentiel.Ma première action en tant que nouvelle Raïssa est de véritablement me lancer dans ce qui me passionne depuis toujours, la haute-couture, le travail de designer est tellement fascinant et
C’est fou! Ma propre vie et j’ai l’impression que quelqu’un d’autre est aux commandes, le pire étant que cette personne trouve amusant de me faire vivre un tel cauchemar. Je n’arrive pas à croire que Jonathan, que je ne connais pas, puisse venir exiger de voir ma fille sous prétexte qu’il en est le géniteur. Désolé mais donner sa semence ne suffit pas pour être père, n’importe qui peut en donner. D’ailleurs j’en ai marre d’être passive et de subir les aléas de la vie, je vais reprendre ma vie en main et tous les obstacles sur mon chemin vont tomber les uns après les autres. Après tout, moi aussi j’ai droit à cette chose qu’on appelle le bonheur.Je me rends compte aujourd’hui que j’ai été obsédé pendant une année et demi par un homme qui n’existe pas et
Les choses sont devenues très claires dans ma tête. Maintenant je me souviens de tout, absolument tout. Jonathan, le jumeau de Gabriel, est le véritable père de Gabriella. Je ne l’ai pas encore dit à maman, toute façon elle n’a jamais été ma confidente alors tant que Cindy ne sera pas là je ne dirais rien à personne.Ce matin, certainement pour la première fois depuis longtemps, nous prenons le petit déjeuner en famille, papa, maman, Gabriella et moi. Seule chose étrange nous n’avons rien à nous dire. D’habitude on parlait de mes études ou encore de mes projets d’avenir enfin ceux que papa nourrissait pour moi. Mais j’ai passé beaucoup de temps sans aller à l’école, j’ai eu une fille qui fêtera bientôt son deuxième anniversaire et franchement mon père c’est inévitable
Aujourd’hui est certainement le meilleur jour de ma vie et j’espère vivre des moments encore plus magnifiques les uns que les autres. J’ai obtenu mon bac avec mention, j’ai rendu fier mes parents et toute ma famille au grand complet. Après une année de bosse intense l’heure est à la détente et avec les filles nous avons tout prévu pour fêter notre réussite en grande pompe. En gros nous avons organisé le Bal des Bacheliers, un événement magique qui va durer tout le week-end à Grand-Bassam, une fête comme y’en a jamais eu. De toute ma vie, je n’ai jamais participé à ce genre de chose. Je suis toujours à la maison, en train de jouer à la famille parfaite avec mes parents, en train de mourir d’ennuie.Ce week-end je me laisse aller, je m’autorise tout, en restant raisonnable bien-sûr. Un petit moment d&rsq
Je me lève et me dirige vers les toilettes pour me refaire une beauté. Je suis extrêmement sexy dans ma petite robe noire, un make-up sobre avec un rouge à lèvre rouge, mes cheveux tirés en chignon, un collier en or avec les boucles d'oreilles assorties, des talons aiguilles au pied pas du tout adaptés à la marche, ni la danse. Cette fille dans le miroir, devant moi, est si belle, c'est à elle que j'ai toujours voulu ressembler. Ma confiance en moi est au max et rien ne pourra l’ébranler ce soir. Je me sens belle, désirable et surtout heureuse. Je suis au top physiquement et moralement aussi. Je ne ressens presque pas les effets de l’alcool. Cependant il va falloir ralentir un tout petit peu.Je sors des toilettes en mode séduction. Je retourne au bar et tire notre bel inconnu par la main. Je ne lui demande pas son avis, toute façon il n’a pas son mot à dire. Nou
Soudain il pose sa main sur ma cuisse elle est froide, mes poils se dressent, mon pouls s'accélère. Sa tête est dans mon cou, je sens sa respiration chaude sur ma peau. Je suis extrêmement sensible du cou et même des cuisses d'ailleurs. Sa main remonte lentement le long de ma cuisse vers mon vagin. Le mélange chaud froid de sa respiration et sa caresse me fait prendre une grande inspiration. Il m'excite ! Il lèche doucement mon oreille gauche et avec sa main se rapproche dangereusement de la terre promise. Je frissonne, je suis partagé entre retirer sa main et le laisser me faire du bien. C’est excitant! Mon héros sans nom au visage angélique et au corps d’Apollon me fait découvrir des sensations qui m’étaient jusque-là inconnues. Subitement il s’arrête et retire sa main de mon corps puis s’éloigne. Quoi? Pourquoi? Qu’est-ce que j
Je suis assise au bar, extrêmement sexy dans ma petite robe noire, sirotant mon verre de whisky. Un mec s'avance vers moi, je ne distingue pas les traits de son visage. Juste sa longue chevelure bouclée. Il me parle mais je l'ignore. Il insiste, je lui fais signe de s’éloigner mais il ne veut rien entendre. Il put l’alcool, je refuse de rester plus longtemps près de lui alors je me lève et je vais m’asseoir de l’autre côté du bar.Quelques instants de silence plus tard, le mec barbant revient vers moi, cette fois-ci je lui dis clairement que je ne veux pas lui parler. Il m’attrape violement le bras, je le repousse de toutes mes forces. Un type sorti de nulle part s’interpose entre nous et repousse brutalement mon assaillant tout en lui demandant de se calmer mais il ne veut rien entendre.Le videur rapplique et le mec brutal à la chevelure bouclée est mis dehors. Mon h&eacu
L'heure n'est plus aux pleurs et aux remords, l'heure de la vengeance a sonné.Je commence cette journée sur une note guerrière. Aujourd'hui je vais affronter mon bourreau, les yeux dans les yeux entre quatre murs et je n'ai nullement l'intention de faillir. Je vais le démonter pièce par pièce, il va perdre sa dignité comme j'ai perdu la mienne. Cette vengeance ne me rendra pas les choses que j'ai perdues mais elle me permettra d'en acquérir de nouvelles. Je ne suis plus la petite fille fragile et naïve qu'il a connu au début, je suis une femme forte et pleine de vie, je suis son pire cauchemar, je suis...Je suis désolé que vous ayez à entendre ça, ce n'était pas moi.Aujourd'hui nous nous rendons au tribunal et j'ai peur. C'est la plus grosse peur de ma vie. J'ai tellement peur que, je suis partie à la toilette trois fois ce matin pour ne rien y faire.
J'ouvre les yeux, je vois flou, je me sens lourde. Au-dessus de moi le plafond est blanc, un blanc vierge, pur. Suis-je au paradis ? Je tourne ma tête vers ma droite, une lumière blanche aveuglante me fait aussitôt détourner le regard. À ma gauche, il y'a une perche à perfusion. Je suis à l'hôpital. J'essaie de me relever pour sortir du lit mais je n'y arrive pas, mon corps est endolori.Ma douleur à la tête me ramène à cet instant trouble où Gabriel est devenu un autre homme. Il a été brutal, extrêmement brutal. Je n'arrive pas à croire qu'il ait osé lever la main sur moi. Heureusement la police est intervenue, d'ailleurs comment ont-ils su que j'étais en danger ? Je n'y comprends plus rien. Alors c'est ce genre d'homme qu'il est. Mes sentiments pour lui sont passés de l'amour à la haine, du respect à la peur. Je ne veux plus ja