Vêtues de blouses blanches et immaculées, ils émanaient une aura de professionnalisme et de détermination. La figure dominante du groupe, une femme d'une trentaine d'années, était la chirurgienne cardiaque en chef, parachutée dans ce service il y a un an. Son nom résonnait dans les couloirs comme une légende : Nina Larmeir, surnommée la « Démone ». Froide et incroyablement compétente, elle imposait le respect par son aura.C'est avec elle que Clara faisait son stage.Nina examinait les dossiers des malades lorsqu'elle a aperçu Clara, qui lui a fait un signe de tête. « Mme Larmier ! » l'a-t-elle interpellée.Un léger grognement a échappé à Nina et elle a répondu : « Vous êtes nouvelle ici, n'est-ce pas ? Attendez-moi dans mon bureau. »Elle a poursuivi son chemin avec une assurance qui ne laissait place à aucun doute, laissant dans son sillage une atmosphère de détermination.Pendant que le groupe avançait majestueusement, Clara se tenait discrètement contre le mur, observant la foule s
« Clara, nouvelle dans notre service. Tout le monde peut faire connaissance. »Dans la salle de section, Nina a pris une gorgée d'eau et a posé la tasse avant de regarder Clara. Les cheveux de cette dernière, maintenus par un chouchou, étaient soigneusement agencés. Elle portait ce jour-là une chemise rose pâle, délicate, cachée sous un manteau blanc immaculé, lui conférant une allure à la fois décontractée et élégante.Tout le monde a applaudi chaleureusement pour souhaiter la bienvenue, sauf Faustin qui l’a balayé par un regard ironique : « Autrefois, c'était Marie, à présent c'est Clara. Sommes-nous donc un sanctuaire ici ? Je n’accueille pas les gens incompétents. »Ces paroles à peine prononcées, la porte s'est ouverte pour laisser apparaître Marie, debout dans l'embrasure.Faustin a lancé un regard blasé à Marie et s’est massé les tempes, manifestement agacé.Marie… Clara… ces deux noms le hantaient comme un cauchemar. Chaque année, d'éminents médecins aspiraient à rejoindre leu
Jonathan scrutait la foule, son visage beau mais glacial, dénué d'expression. Il a répété les paroles de Chloé : « À tous, voici les pâtisseries que Mme Gasmi a préparées pour nous. Elle espère que Mlle Clara ne vous cause pas de souci. »Les gens ont secoué la tête avec indulgence : « Bien sûr ! Tout va bien. »Marie, observant la scène, a froncé les sourcils, un malaise naissant dans son cœur. Pourquoi toute cette fanfare ? Clara aimait vraiment se montrer prétentieuse, tout comme elle le faisait au lycée !Après avoir fini son explication, Jonathan s’est adressé à Nina avec insistance : « Mme Larmier, Mme Gasmi a mentionné aussi qu'elle prévoyait de vous rendre une visite spéciale une autre fois ! Elle veut vous remercier en personne. »Nina a avalé sa salive, excitée par ces paroles.Chloé était une légende dans le domaine médical ! Elle allait lui rendre visite en personne ? C'était trop beau pour être vrai, non ?« Elle a aussi souligné que vous êtes très occupé. Elle nous a dema
Quelques délices importés étaient également offerts pour agrémenter le moment. Au moment de partir, Pascal a annoncé : « Dorénavant, des friandises seront livrées chaque lundi. »Alors que la diversité des collations emplissait peu à peu le bureau, les médecins se sont surpris presque à se demander si tout cela était réel.Marie scrutait intensément les objets sur la table, puis, dans un geste de frustration, elle les a balancés rageusement dans la poubelle.La flatteuse de Marie était sur le point de l'imiter lorsqu'une voix s'est élevée : « J'ai cherché ce foulard en soie sur Internet, il est très cher, valant des dizaines de milliers d'euros. »« Et ce parfum est une édition limitée, difficile à se procurer. »À ces paroles, Viviane a figé son geste, avalant péniblement sa salive. Si le café et les viennoiseries étaient de peu de valeur à ses yeux, le dilemme a surgi face à ces objets précieux.Marie fixait intensément Viviane, se demandant ce qu'elle avait en tête. Voulait-elle co
Chloé : « As-tu reçu les cadeaux ? Assure-toi de bien représenter la famille à l'hôpital, ne nous déshonore pas ! »Clara a fait une moue, « Ne t'en fais pas, je sais ce que j'ai à faire ! Je ne te décevrai pas ! »Théo : « Même si je suis un peu déçu que tu n'aies pas repris l'entreprise familiale, je te soutiens de faire ce que tu aimes. Je n’hésiterai pas à te donner des faveurs nécessaires ! Si ce travail ne te plaît plus, rentre hériter mon entreprise ! »Théo rêvait toujours que Clara hériterait son entreprise.Le regard de Clara s'est adouci, mêlant impuissance et gratitude. Cindy : « Ma chérie, travaille bien. Je suis fière de toi ! »Clara a souri, véritablement émue.Mais où est passé son grand-père Augustin ?Clara : « @Augustin, Grand-père, qu’est-ce que tu fais ? »Augustin lisait ces messages avec ses lunettes. Voyant Clara le mentionner, il a envoyé un message d'agacement : « Je comptais te demander une breloque porte-bonheur pour ta réussite professionnelle, mais ta g
Un sourire sinistre a étiré les lèvres de Marie : « Puis-je emporter ce que je ne peux pas finir ? »Clara scrutait Marie d'un air perplexe, cherchant à saisir son intention.Un regard de défi lancé par Marie à Clara l’a trahi : Elle voulait se venger ! Lors de leur dernière rencontre au pub, Clara l’avait poussée à dépenser une somme considérable en boissons. Cette expérience laissait encore à Marie un grand ressentiment. Clara l'avait fait payer tant de verres au bar, un souvenir qui ne s'efface pas aussi facilement.« Je m'occupe de tout ce que tu souhaites », a déclaré Clara avec sérieux.La foule à proximité les observait, sentant une atmosphère tendue entre eux.Marie a appelé un serveur et lui a posé la question sans détour : « Quel est le plat le plus onéreux que vous proposiez ici ? »« Mademoiselle, nous avons cinq nouveaux homards d'Australie, d'une qualité exceptionnelle, au prix moyen de deux cents mille euros pièce », a-t-il annoncé.Un souffle d'incrédulité a parcouru l
Sa voix résonnait, profonde et magnétique, enveloppant chaque syllabe du mot « cajole » d'une bienveillance. Cet homme aimait profondément Marie.Clara, elle, percevait chaque note de cette voix comme autant de lames pénétrant ses tympans, lui infligeant une douleur sourde au plus profond de son être.Elle lui a lancé un regard intense, puis a esquissé un doux sourire, gardant le silence, avant de se détourner et de retourner vers le bar.Marie avait commandé cinq superbes homards dans l'espoir de vider le porte-monnaie de Clara. Si elle savait que c’est Léo qui, par un coup du sort, les avait payés, elle risquerait d’être emportée par la rage.Observant le dos de Clara, Léo a senti une complexité étreindre ses pensées. Autrefois, un tel geste aurait déclenché une scène de jalousie de la part de Clara. Mais désormais, elle se contentait de l'ignorer et de partir sans dire un mots.Était-ce le signe d'un amour éteint ou au contraire d'un amour si profond qu'elle devait le dissimuler ?C
Vers la fin, Léo a renvoyé Marie.Clara était la dernière à partir.Elle s’est dirigée vers la réception pour régler l'addition, car ils avaient commandé quelque chose d'autre. Cependant, elle était surprise d'apprendre que Léo l'avait déjà réglée.Dans ces moments, quand Clara a réalisé que tous ces gestes étaient pour Marie, une pointe d'amertume a persisté dans son cœur. Elle ne pouvait s'empêcher d'envier encore plus cette femme, capable de susciter autant d'attention de la part de Léo.Jetant un coup d'œil à l'horloge, elle a réalisé qu'il était déjà dix heures du soir. D'une certaine manière, elle s’est sentie crevée, peut-être à cause de son premier jour de travail.Au lieu de rentrer chez elle, Clara s'est assise un moment sur le canapé du hall d'entrée.Après un laps de temps indéterminé, alors qu’elle était sur le point de sombrer dans le sommeil, elle a cru apercevoir Léo dans l'embrasure de la porte. Pensant rêver, elle s’est frottée les yeux avant de se lever, avec l'inten