« Peut-être que toutes ces plantes précieuses se ressemblent ! » a remarqué quelqu'un. « Vous dites que ça ressemble à du ginseng, mais ce n'est pas tout à fait ça ! »« Regardez les racines, elles sont totalement différentes. Celle-ci est nettement plus épaisse ! » a ajouté un autre.« Le Saussurea n'est pas une simple herbe ? Je croyais qu'elle avait cette apparence… » a murmuré une voix confuse.Les commentaires fusaient alors sur cette plante qui évoquait étrangement du ginseng.Clara, elle, s’est mordillée les lèvres et s’est passé une main sur le menton avant de cacher la moitié de son visage, prise d'un fou rire incontrôlable.« C'est juste du ginseng 'muté', pas vrai ? Ils l'ont probablement teint en vert, épaissi les racines, et voilà que la forme est devenue encore plus bizarre. » s’est-elle dit.Il y a quelques jours, Marie avait prétendu avec arrogance d'avoir obtenu du Saussurea, mais en réalité, ce n’était qu’un mensonge ?Jade avait une nature orgueilleuse, alors comment
« Mlle Leroux, permettez-nous d'échanger nos coordonnées… » « Mlle Leroux, vous n'avez toujours pas de compagnon, n'est-ce pas ? Pourrions-nous faire connaissance ? »Marie se tenait au milieu de la foule, ignorant les flatteurs. Elle s’est contentée de fixer Clara.Cette dernière restait en retrait, en marge de la foule, mais leurs regards se sont croisés malgré l'espace qui les séparait. Dans le regard de Marie, Clara a discerné du sarcasme et de la suffisance, attisant davantage sa provocation.Jade était une dame qui se préoccupait beaucoup de son honneur, les Leroux semblaient se complaire à la satisfaire pour la soirée. Le rire de Jade était la meilleure preuve !Clara serait-elle capable de faire de même ?La salle était en émoi quand soudain, une voix s'est élevée : « Que Mme Clara a-t-elle offert ? »Un silence pesant a envahi la salle, puis tous les regards ont convergé vers Clara.« Je suis également curieuse ! »« M. Vincent a même offert un cadeau. Qu'en est-il de celui d
Le commentaire de Clara a instantanément enflammé l'atmosphère dans la salle !« Qu'est-ce que tu racontes ? C'est un présent de la famille Leroux et Mme Robert l’apprécie beaucoup ! Comment oserait-il être faux ? »« Et qui es-tu pour décréter que c'est un faux ? Personne n'a jamais mis les yeux sur une Saussurea ! »« Il se murmure même que Léo et toi êtes sur le point de divorcer ! Tu ne serais pas venue intentionnellement semer la discorde aujourd'hui, n’est-ce pas ? »« Je parie que si ! Venir ici pour fêter l’anniversaire, c'est un mensonge ; venir tout gâcher, ça, c'est sa vraie intention ! »Les interrogations et les insultes de la foule ont fait serrer les poings de Clara.Jade arborait même une expression soucieuse, ne voulant à aucun prix que le moindre problème survienne lors de son banquet d'anniversaire ! Après tout, tous les convives étaient des personnalités influentes, et tout était diffusé en direct ! Si un incident se produisait, elle deviendrait la risée de l'assem
Clara possédait-elle véritablement le Saussurea ?Marie s’est redressée également, prenant soudainement la situation très au sérieux.Adrian, quant à lui, se tenait au bord de la scène, les bras croisés sur sa poitrine, observant le spectacle avec amusement, se demandant intérieurement si tout cela était bien réel !Une lutte entre l'authentique et le faux Saussurea ?Étienne s'est approché de Clara avec respect, déclarant : « Mme Gasmi, voici le Saussurea que vous avez demandé. »« Place-la là-bas », a indiqué Clara en désignant l'estrade.Étienne, sensible, l’a déposé délicatement à côté de sa contrefaçon.À l'ouverture de la boîte, la vérité éclaterait d'un seul coup d'œil !Clara, d'un ton bas et impérieux, a ordonné : « Ouvre-la ! »Sur ces mots, Étienne a soulevé le tissu de velours noir.Un Saussurea étincelant de lumière est apparu instantanément devant les yeux de tous !Ils ont retenu leur souffle, les yeux écarquillés d'étonnement.Clara avait méticuleusement orchestré l'emb
Malgré ses appréhensions intérieures, Marie a fait semblant d’être calme et a déclaré : « Fais-le, cela m'importe peu. »« J'ai dépensé un milliard d'euros pour ce Saussurea, elle ne doit pas être une contrefaçon ! De plus, c'est un cadeau pour Mme Robert, comment pourrais-je mentir et agir en idiot ? » En parlant, elle a claqué son sac sur la table, a tiré une chaise et s'y est assise. Elle avait l’air indifférente quant à ce que Étienne allait faire.« Clara, si tu me causes du tort, je ne te pardonnerai pas même si tu te mets à genoux et me supplies ! » Marie a ricané froidement.Comment Clara pouvait-elle prétendre que son Saussurea était un faux ? Cette femme stupide n'avait-elle pas peur de l'irriter ?« Et si je ne te cause pas du tort ? » a demandé Clara en penchant la tête.Marie a ricané, puis a pointé du doigt les talons hauts de Clara en serrant les dents : « Alors je vais m'agenouiller devant toi et t’aider à cirer tes chaussures ! »Tout le monde dans la salle se tenait s
À ces mots, un murmure d'approbation a parcouru aussitôt l'assemblée.Une femme ordinaire, jeune et mariée… Ces mots résonnaient dans l'esprit de Clara.« J'ai presque cru en tes bêtises ! Comment le Saussurea offert par Mlle Leroux peut être contrefaite ! »« Hé, va-t’en avec ‘ta rose blanche’ ! »Des invités ont repris de plus belle, se moquant cruellement de Clara.Une avalanche de railleries et d'insultes se sont abattues sur elle tel un sombre nuage, lui coupant presque le souffle.Elle s’était reculée pour éviter de mettre Jade en colère ou de l'inquiéter. Mais pour eux, cela ne faisait que nourrir leur désir de la railler davantage.Dans ce cas, elle allait démentir Marie et vérifier elle-même l’authenticité de ces deux Saussureas.Dès qu'elle le pouvait, elle a pris l'appareil de test des mains d'Étienne et l’a passé directement sur le Saussurea qu'elle avait offert, sous les railleries de la foule.« Clara… » Laura l'a appelée par son prénom, l'air très inquiète !Avant même
Sur ces mots, Jade a porté son regard vers Marie.Se pourrait-il que la famille Leroux ait une si piètre estime à son égard en lui envoyant un faux Saussurea ?Marie a grimacé misérablement, a secoué précipitamment la tête, et a dit à Jade : « Ne vous laissez pas tromper… La loyauté de la famille Leroux envers les Robert est indéfectible, et je vous respecte plus que tout ! »Elle-même aspirait à s'unir à la famille Robert, comment pourrait-elle alors la mépriser ?Marie s’est mordillée la lèvre inférieure, a montré l'instrument que tenait Clara et a déclaré : « Ceci est le véritable Saussurea, cela ne peut être qu'un imposteur ! Il doit y avoir un souci avec l'appareil que Clara a utilisé ! »Bien sûr ! Il devait y avoir un problème avec cet appareil !Comment Clara aurait-elle pu obtenir cette plante précieuse alors qu'elle-même en était incapable ?Cette pensée fulgurante l’a poussée à lancer un regard furieux à Clara et à s'exclamer avec colère : « Tu as sûrement trafiqué cet appar
« Lequel ? » s'est enquis Simon auprès de Marie.Il avait eu vent, par le biais des informations, que les Leroux avaient présenté à Jade le Saussurea.Marie a pointé aussitôt du doigt la plante en question.Simon a tourné son regard dans la direction indiquée, fronçant les sourcils, laissant échapper un souffle, momentanément déconcerté.Ce n'était pas du ginseng ? Un sourire s'est esquissé involontairement sur les lèvres de Simon à cette constatation.Les regards des invités convergeaient vers Simon, comme s'ils avaient capté un signal implicite, chacun murmurant : « Il semblerait que celui offert par Mlle Leroux soit le bon ! »« Oh là là, c'est vraiment injuste pour elle ! elle s'est donnée tant de mal pour cette célébration, et voilà comment elle est récompensée ! »Marie a éprouvé instantanément de la compassion en entendant ces paroles. Une lueur de larmes perla dans ses yeux. Lors de l'injustice précédente, elle n'avait pas pleuré. Mais dès qu'elle était reconnue, les larmes ne
Clara semblait résolue à empêcher Léo de perturber l’équilibre familial. Elle se tenait entre lui et la porte, comme un rempart silencieux contre tout intrus.« Bonsoir, M. Robert ! » Théo s’est empressé de se redresser, une pointe de sarcasme perçant légèrement son ton habituellement courtois.« Bonsoir… » Léo s’est incliné légèrement, un geste élégant mais empreint d’une profonde tristesse. En même temps, il essuyait délicatement les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.Théo, observateur de nature, a perçu immédiatement l’atmosphère étrange entre les deux, ce non-dit pesant qui flottait dans l’air. Son regard s’est attardé un instant sur les yeux rougis de Léo, mais il n’a pas analysé davantage la scène ; il s’en est détourné rapidement pour revenir à la situation présente.« C’est un véritable plaisir de vous recevoir à cette heure tardive, veuillez entrer », a dit Théo, en faisant un geste élégant vers l’intérieur de la maison.L’invitation a semblé aussi inattendue pour Clara
L’homme la fixait intensément, ses yeux débordant d’émotions infinies. Un silence profond s’est installé entre eux, aussi lourd que la nuit.Clara le percevait, comme elle avait toujours perçu les silences entre eux : cet homme n’avait jamais compris ce qu’était véritablement l’amour.Il était l’héritier d’une grande famille, et ses « je suis désolé » successifs n’étaient que des excuses sans cœur, des paroles vides. C’était un processus qu’il accomplissait mécaniquement, sans véritable émotion.« Tu gères ton mariage comme une entreprise, en exigeant tout, mais sans jamais réaliser que le mariage a besoin d’être entretenu avec amour. Le mariage exige de la patience et de la sincérité, alors que la gestion d’une entreprise est une question de stratégie, de recherche de résultats et d’avantages, et que tout ce qui intéresse tes employés, c’est leur salaire. As-tu déjà pensé aux exigences de ta femme ? »Elle a soupiré profondément, sans même remarquer qu’une larme s’échappait discrèteme
Les yeux de Léo se sont embués un instant, comme si des mots restaient bloqués dans sa gorge, et il a tendu la main, hésitant, pour saisir celle de Clara. Clara l’a fixé intensément. Elle a senti la chaleur de son corps envahir l’espace entre eux, et un tremblement discret s’est emparé de son cœur, qui s’est mis à battre la chamade. Ses yeux ont croisé ceux de Léo, et pendant un instant, elle a perçu qu’une lumière tremblotante, proche de la larme, s’y reflétait.Dans la seconde qui a suivi, Léo a ouvert légèrement ses lèvres, sa voix à peine plus qu’un murmure. Il semblait aussi fragile qu’une bouffée de fumée : « Clara, me détestes-tu à ce point ? » Il a posé cette question d'un air presque pathétique, mais au lieu de la rendre plus douce, Clara s’est faite encore plus froide : « Oui, je te déteste. »Léo, les sourcils froncés, a laissé échapper un soupir amer : « Tu veux que je disparaisse de ta vie complètement ? » Un éclat d’autodérision a brillé dans ses yeux sombres, comme une
« Clara, à quelque titre que ce soit, il est impératif que je sois ici aujourd’hui. » Léo a prononcé ces mots avec une raideur évidente, tentant de reprendre contenance après l’émotion qui l’avait saisi.Il savait pertinemment que Clara le détestait, que la famille Gasmi ne lui réservait aucun accueil chaleureux. Cependant, il se devait tout de même d’être présent pour marquer l’anniversaire de Théo, d’une manière ou d’une autre.Christophe, toujours en retrait, a pris la parole en faveur de Léo : « Mlle Gasmi, aujourd’hui est l’anniversaire de votre père. Nous devons absolument être là pour le célébrer. » Clara a lancé un regard glacial à Christophe, un regard qui en disait long sur l’indésirable intrusion de ses paroles. Christophe s’est tu aussitôt. Léo, d’un geste discret, lui a ordonné de poser les cadeaux qu’il portait et de rentrer l’attendre dans la voiture. Christophe a acquiescé sans protester, s’excusant brièvement auprès de Clara avant de s’éloigner.Léo l’a fixée de nouv
Se pourrait-il que Clara ne soit pas la fille biologique de la famille Gasmi ?Les pensées de Jacqueline se sont dissipées aussitôt, comme emportées par un souffle léger. Alors qu’elle se perdait dans ses réflexions, une voix claire et soudaine l’a tirée de son état songeur : « Jacqueline, viens ici ! »Elle s’est aussitôt précipitée : « Qu’est-ce qui ne va pas, mamie ? »Chloé lui a tendu son téléphone portable. Elle a montré du doigt l’image et a demandé : « Qui est-ce ? Vous avez été photographiés par les paparazzis. Est-ce que vous sortez ensemble ? »L’article sur l’écran disait :« Nolan et Jacqueline aperçus dans la même voiture, Nolan a raccompagné Jacqueline chez elle, sont-ils amoureux ? »Jacqueline a rougi, un peu gênée, mais elle s’est hâtée de répondre : « Non, c’est un malentendu. C’est juste qu’après le travail, il a gentiment proposé de m’accompagner chez moi. C’est tout. »Cependant, au fond d’elle-même, elle devait bien admettre que Nolan était effectivement un homme
Le lendemain, l’anniversaire de Théo est arrivé comme prévu. La maison des Gasmi baignait dans une ambiance festive, les décorations chatoyantes étaient soigneusement disposées un peu partout, rappelant aux invités que l’événement n’était autre que l’anniversaire de Théo, mais aussi, par leur éclat, un message clair : ici, on célébrait dans une joie éclatante.Clara, vêtue d’une robe blanche au style sportif, les cheveux relevés avec simplicité, s’affairait dans la cuisine avec Cindy. En plus des membres de la famille Gasmi, plusieurs amis proches de Théo étaient venus présenter leurs vœux, par exemple les parents d’Esmeralda.Dans le salon, Chloé était assise sur le canapé, accompagnée d’Augustin. Dès qu’ils ont aperçu un invité, ils se sont levés simultanément, un sourire de politesse sur les lèvres.Clara, en se dirigeant vers les parents d’Esmeralda pour leur verser un verre d’eau, a repensé à ce que lui avait dit Esmeralda quelques heures plus tôt. Son avion atterrissait à huit he
Clara a laissé échapper un sourire léger, teinté d’une impuissance évidente. L’humour de Théo avait toujours ce don de la faire rire aux éclats. « C’est une bonne idée ! » a approuvé Cindy, le sourire aux lèvres.Clara a levé les yeux, surprise. À ses yeux, Sally avait toujours été une femme mature, posée. Il était donc étrange de la voir se rallier à ce genre de farce.« Vous allez vraiment mettre Léo à la porte avec les cadeaux qu’il a apportés ? » Clara s’est étonnée, son regard exprimant un mélange de surprise et de légers reproches, « je suis vraiment impressionnée alors. » De toute façon, elle les avait déjà prévenus de l’éventuelle présence de Léo à l’anniversaire de son père, et pour ce qui était de leur réaction demain soir, elle avait décidé de les laisser gérer la situation à leur manière.« J’ai une idée », Théo a adopté soudainement un air plus sérieux, l’ombre d’un plan brillant dans ses yeux.Clara et Cindy ont échangé un regard curieux, attendant la suite. Théo a alo
Léo était toujours là, près de sa voiture. Il l’a regardée s’éloigner, sa voiture traversant lentement le paysage. La vitesse à laquelle elle conduisait était telle qu’il n’avait même pas le temps de distinguer les traits de son visage.Son regard s'est posé ensuite sur le bouquet de roses rouges abandonné dans la poubelle. Un sentiment étrange et douloureux s’est éveillé en lui. Il a réalisé avec une pointe de tristesse combien il était difficile de poursuivre quelqu’un, de courir après un amour qui semblait si lointain. Il s’est demandé, dans un élan d’émotion, si, par un étrange retournement du temps, il aurait pu se glisser dans la peau de Clara et observer de près les années qu’elle avait traversées, seule, abandonnée par lui...Adossé contre le flanc de la voiture, il a baissé les yeux, laissant échapper un soupir. Dans ses pensées, l’impuissance et la confusion se mêlaient dans une danse silencieuse de torture.Finalement, il s’est décidé à retourner à sa voiture. Il en a tiré u
« Clara, que faudrait-il pour que tu acceptes les fleurs que je t’offre ? » Léo s’est avancé vers elle, son ton doux, mais une pointe d’impatience dans ses yeux.Le vent effleurait délicatement son visage ce soir-là, et même sa voix semblait se teinter d’une tendresse insoupçonnée, comme portée par la brise nocturne.Clara a secoué lentement la tête, son regard glacial : « Je n’accepterai plus jamais de fleurs de ta part. »Léo, homme intelligent, a immédiatement compris la portée des paroles de Clara. Il ne s’agissait pas seulement d’un rejet des fleurs, mais d’un rejet de lui-même. Dans sa vie, il semblait qu’elle ne pourrait plus jamais l’accepter.Pour certaines âmes, l'amour une seule fois, une seule blessure, suffisaient à tout effacer. Il n’est pas nécessaire de continuer à souffrir.« Mais je veux réessayer... » Léo lui a tendu de nouveau le bouquet de fleurs.Clara a esquissé un léger sourire. Elle a pris les fleurs d’un geste presque mécanique, sans empressement, mais d’une f