Clara possédait-elle véritablement le Saussurea ?Marie s’est redressée également, prenant soudainement la situation très au sérieux.Adrian, quant à lui, se tenait au bord de la scène, les bras croisés sur sa poitrine, observant le spectacle avec amusement, se demandant intérieurement si tout cela était bien réel !Une lutte entre l'authentique et le faux Saussurea ?Étienne s'est approché de Clara avec respect, déclarant : « Mme Gasmi, voici le Saussurea que vous avez demandé. »« Place-la là-bas », a indiqué Clara en désignant l'estrade.Étienne, sensible, l’a déposé délicatement à côté de sa contrefaçon.À l'ouverture de la boîte, la vérité éclaterait d'un seul coup d'œil !Clara, d'un ton bas et impérieux, a ordonné : « Ouvre-la ! »Sur ces mots, Étienne a soulevé le tissu de velours noir.Un Saussurea étincelant de lumière est apparu instantanément devant les yeux de tous !Ils ont retenu leur souffle, les yeux écarquillés d'étonnement.Clara avait méticuleusement orchestré l'emb
Malgré ses appréhensions intérieures, Marie a fait semblant d’être calme et a déclaré : « Fais-le, cela m'importe peu. »« J'ai dépensé un milliard d'euros pour ce Saussurea, elle ne doit pas être une contrefaçon ! De plus, c'est un cadeau pour Mme Robert, comment pourrais-je mentir et agir en idiot ? » En parlant, elle a claqué son sac sur la table, a tiré une chaise et s'y est assise. Elle avait l’air indifférente quant à ce que Étienne allait faire.« Clara, si tu me causes du tort, je ne te pardonnerai pas même si tu te mets à genoux et me supplies ! » Marie a ricané froidement.Comment Clara pouvait-elle prétendre que son Saussurea était un faux ? Cette femme stupide n'avait-elle pas peur de l'irriter ?« Et si je ne te cause pas du tort ? » a demandé Clara en penchant la tête.Marie a ricané, puis a pointé du doigt les talons hauts de Clara en serrant les dents : « Alors je vais m'agenouiller devant toi et t’aider à cirer tes chaussures ! »Tout le monde dans la salle se tenait s
À ces mots, un murmure d'approbation a parcouru aussitôt l'assemblée.Une femme ordinaire, jeune et mariée… Ces mots résonnaient dans l'esprit de Clara.« J'ai presque cru en tes bêtises ! Comment le Saussurea offert par Mlle Leroux peut être contrefaite ! »« Hé, va-t’en avec ‘ta rose blanche’ ! »Des invités ont repris de plus belle, se moquant cruellement de Clara.Une avalanche de railleries et d'insultes se sont abattues sur elle tel un sombre nuage, lui coupant presque le souffle.Elle s’était reculée pour éviter de mettre Jade en colère ou de l'inquiéter. Mais pour eux, cela ne faisait que nourrir leur désir de la railler davantage.Dans ce cas, elle allait démentir Marie et vérifier elle-même l’authenticité de ces deux Saussureas.Dès qu'elle le pouvait, elle a pris l'appareil de test des mains d'Étienne et l’a passé directement sur le Saussurea qu'elle avait offert, sous les railleries de la foule.« Clara… » Laura l'a appelée par son prénom, l'air très inquiète !Avant même
Sur ces mots, Jade a porté son regard vers Marie.Se pourrait-il que la famille Leroux ait une si piètre estime à son égard en lui envoyant un faux Saussurea ?Marie a grimacé misérablement, a secoué précipitamment la tête, et a dit à Jade : « Ne vous laissez pas tromper… La loyauté de la famille Leroux envers les Robert est indéfectible, et je vous respecte plus que tout ! »Elle-même aspirait à s'unir à la famille Robert, comment pourrait-elle alors la mépriser ?Marie s’est mordillée la lèvre inférieure, a montré l'instrument que tenait Clara et a déclaré : « Ceci est le véritable Saussurea, cela ne peut être qu'un imposteur ! Il doit y avoir un souci avec l'appareil que Clara a utilisé ! »Bien sûr ! Il devait y avoir un problème avec cet appareil !Comment Clara aurait-elle pu obtenir cette plante précieuse alors qu'elle-même en était incapable ?Cette pensée fulgurante l’a poussée à lancer un regard furieux à Clara et à s'exclamer avec colère : « Tu as sûrement trafiqué cet appar
« Lequel ? » s'est enquis Simon auprès de Marie.Il avait eu vent, par le biais des informations, que les Leroux avaient présenté à Jade le Saussurea.Marie a pointé aussitôt du doigt la plante en question.Simon a tourné son regard dans la direction indiquée, fronçant les sourcils, laissant échapper un souffle, momentanément déconcerté.Ce n'était pas du ginseng ? Un sourire s'est esquissé involontairement sur les lèvres de Simon à cette constatation.Les regards des invités convergeaient vers Simon, comme s'ils avaient capté un signal implicite, chacun murmurant : « Il semblerait que celui offert par Mlle Leroux soit le bon ! »« Oh là là, c'est vraiment injuste pour elle ! elle s'est donnée tant de mal pour cette célébration, et voilà comment elle est récompensée ! »Marie a éprouvé instantanément de la compassion en entendant ces paroles. Une lueur de larmes perla dans ses yeux. Lors de l'injustice précédente, elle n'avait pas pleuré. Mais dès qu'elle était reconnue, les larmes ne
Clara a arqué un sourcil et s'est approchée de Laura, assimilant consciemment le jeu d'actrice subtil de Marie, avec une gentillesse feinte et une moue espiègle : « Pourquoi ne pas laisser tomber, je plaisantais juste ! Mais je crois que Mlle Leroux pourrait réellement se laisser berner par moi ! »« Laisser tomber ? Impossible ! Ce n'est pas une blague. Je veux qu'elle tienne sa parole ! » Laura exprimait son mécontentement.C'était un banquet organisé par la famille Robert, et ils n'allaient pas permettre que Clara soit intimidée. De plus, cette femme impertinente en face d'eux continuait de séduire Léo, contribuant au désarroi de son mariage. Alors c'était l'occasion pour Laura de corriger Marie comme il se doit et son attitude était résolument sévère.Clara a jeté un regard significatif à Marie. Ce regard revenait à dire que tu le méritais.Pour la première fois de sa vie, Clara a savouré la satisfaction de jouer le rôle de la méchante hypocrite !Marie a avalé difficilement sa sal
Laura s'est avancée, protégeant Clara de sa présence rassurante, tout en réprimandant Léo : « Pourquoi te laisses-tu emporter ainsi ? Tu n'as pas le droit de l’accuser, tu ne connais pas les détails de ce qui s'est passé ! »« Peu importe ce qui s'est réellement produit, c'est de la faute de Clara. Elle a contraint Marie à s'agenouiller devant elle devant tant de témoins ! » La voix de Léo est devenue plus grave et tout son être dégageait une aura de fureur.Les yeux de Clara soutenaient le regard de Léo, y découvrant une expression de dégoût qu'elle n'avait jamais vue auparavant. À cet instant précis, il semblait la mépriser davantage que jamais auparavant !Brisée et submergée par des émotions empreintes d'amertume indescriptible, Clara a baissé la tête, sentant son cœur se déchirer en mille morceaux.Léo ne lui avait jamais accordé sa confiance, ni ne l'avait jamais défendue avec autant de véhémence. Mais il l’avait néanmoins réprimandée et humiliée fermement pour défendre Marie !«
Les prunelles de Léo s'étaient emplies d'étonnement, reflétant la surprise d'un homme confronté à l'inattendu. Malgré la perception de la dérive mentale de Clara ces derniers temps, il n'avait pas anticipé des paroles d'une telle extrémité.« Clara, réalises-tu les mots qui franchissent tes lèvres ? » Léo a avancé d'un pas, tendant sa main pour saisir délicatement le poignet de Clara.Clara, serrant sa propre lèvre entre ses dents, supportait la pression sur son poignet. La sensation des doigts de Léo se resserrant était nette, témoignant de la colère suscitée par ses paroles évoquant la mort de Marie.Si Marie venait à périr, elle ne pourrait échapper au poids des reproches.Le visage de Clara s'est élevé pour rencontrer celui de l'homme qu'elle avait aimé durant des années. Mais au lieu de l'affection et de la chaleur habituelles, ses yeux exprimaient désormais l'étrangeté.Autrefois, elle avait pensé que sa vie, privée de l'amour de Léo, serait comme un navire sans gouvernail. Désor
Clara semblait résolue à empêcher Léo de perturber l’équilibre familial. Elle se tenait entre lui et la porte, comme un rempart silencieux contre tout intrus.« Bonsoir, M. Robert ! » Théo s’est empressé de se redresser, une pointe de sarcasme perçant légèrement son ton habituellement courtois.« Bonsoir… » Léo s’est incliné légèrement, un geste élégant mais empreint d’une profonde tristesse. En même temps, il essuyait délicatement les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.Théo, observateur de nature, a perçu immédiatement l’atmosphère étrange entre les deux, ce non-dit pesant qui flottait dans l’air. Son regard s’est attardé un instant sur les yeux rougis de Léo, mais il n’a pas analysé davantage la scène ; il s’en est détourné rapidement pour revenir à la situation présente.« C’est un véritable plaisir de vous recevoir à cette heure tardive, veuillez entrer », a dit Théo, en faisant un geste élégant vers l’intérieur de la maison.L’invitation a semblé aussi inattendue pour Clara
L’homme la fixait intensément, ses yeux débordant d’émotions infinies. Un silence profond s’est installé entre eux, aussi lourd que la nuit.Clara le percevait, comme elle avait toujours perçu les silences entre eux : cet homme n’avait jamais compris ce qu’était véritablement l’amour.Il était l’héritier d’une grande famille, et ses « je suis désolé » successifs n’étaient que des excuses sans cœur, des paroles vides. C’était un processus qu’il accomplissait mécaniquement, sans véritable émotion.« Tu gères ton mariage comme une entreprise, en exigeant tout, mais sans jamais réaliser que le mariage a besoin d’être entretenu avec amour. Le mariage exige de la patience et de la sincérité, alors que la gestion d’une entreprise est une question de stratégie, de recherche de résultats et d’avantages, et que tout ce qui intéresse tes employés, c’est leur salaire. As-tu déjà pensé aux exigences de ta femme ? »Elle a soupiré profondément, sans même remarquer qu’une larme s’échappait discrèteme
Les yeux de Léo se sont embués un instant, comme si des mots restaient bloqués dans sa gorge, et il a tendu la main, hésitant, pour saisir celle de Clara. Clara l’a fixé intensément. Elle a senti la chaleur de son corps envahir l’espace entre eux, et un tremblement discret s’est emparé de son cœur, qui s’est mis à battre la chamade. Ses yeux ont croisé ceux de Léo, et pendant un instant, elle a perçu qu’une lumière tremblotante, proche de la larme, s’y reflétait.Dans la seconde qui a suivi, Léo a ouvert légèrement ses lèvres, sa voix à peine plus qu’un murmure. Il semblait aussi fragile qu’une bouffée de fumée : « Clara, me détestes-tu à ce point ? » Il a posé cette question d'un air presque pathétique, mais au lieu de la rendre plus douce, Clara s’est faite encore plus froide : « Oui, je te déteste. »Léo, les sourcils froncés, a laissé échapper un soupir amer : « Tu veux que je disparaisse de ta vie complètement ? » Un éclat d’autodérision a brillé dans ses yeux sombres, comme une
« Clara, à quelque titre que ce soit, il est impératif que je sois ici aujourd’hui. » Léo a prononcé ces mots avec une raideur évidente, tentant de reprendre contenance après l’émotion qui l’avait saisi.Il savait pertinemment que Clara le détestait, que la famille Gasmi ne lui réservait aucun accueil chaleureux. Cependant, il se devait tout de même d’être présent pour marquer l’anniversaire de Théo, d’une manière ou d’une autre.Christophe, toujours en retrait, a pris la parole en faveur de Léo : « Mlle Gasmi, aujourd’hui est l’anniversaire de votre père. Nous devons absolument être là pour le célébrer. » Clara a lancé un regard glacial à Christophe, un regard qui en disait long sur l’indésirable intrusion de ses paroles. Christophe s’est tu aussitôt. Léo, d’un geste discret, lui a ordonné de poser les cadeaux qu’il portait et de rentrer l’attendre dans la voiture. Christophe a acquiescé sans protester, s’excusant brièvement auprès de Clara avant de s’éloigner.Léo l’a fixée de nouv
Se pourrait-il que Clara ne soit pas la fille biologique de la famille Gasmi ?Les pensées de Jacqueline se sont dissipées aussitôt, comme emportées par un souffle léger. Alors qu’elle se perdait dans ses réflexions, une voix claire et soudaine l’a tirée de son état songeur : « Jacqueline, viens ici ! »Elle s’est aussitôt précipitée : « Qu’est-ce qui ne va pas, mamie ? »Chloé lui a tendu son téléphone portable. Elle a montré du doigt l’image et a demandé : « Qui est-ce ? Vous avez été photographiés par les paparazzis. Est-ce que vous sortez ensemble ? »L’article sur l’écran disait :« Nolan et Jacqueline aperçus dans la même voiture, Nolan a raccompagné Jacqueline chez elle, sont-ils amoureux ? »Jacqueline a rougi, un peu gênée, mais elle s’est hâtée de répondre : « Non, c’est un malentendu. C’est juste qu’après le travail, il a gentiment proposé de m’accompagner chez moi. C’est tout. »Cependant, au fond d’elle-même, elle devait bien admettre que Nolan était effectivement un homme
Le lendemain, l’anniversaire de Théo est arrivé comme prévu. La maison des Gasmi baignait dans une ambiance festive, les décorations chatoyantes étaient soigneusement disposées un peu partout, rappelant aux invités que l’événement n’était autre que l’anniversaire de Théo, mais aussi, par leur éclat, un message clair : ici, on célébrait dans une joie éclatante.Clara, vêtue d’une robe blanche au style sportif, les cheveux relevés avec simplicité, s’affairait dans la cuisine avec Cindy. En plus des membres de la famille Gasmi, plusieurs amis proches de Théo étaient venus présenter leurs vœux, par exemple les parents d’Esmeralda.Dans le salon, Chloé était assise sur le canapé, accompagnée d’Augustin. Dès qu’ils ont aperçu un invité, ils se sont levés simultanément, un sourire de politesse sur les lèvres.Clara, en se dirigeant vers les parents d’Esmeralda pour leur verser un verre d’eau, a repensé à ce que lui avait dit Esmeralda quelques heures plus tôt. Son avion atterrissait à huit he
Clara a laissé échapper un sourire léger, teinté d’une impuissance évidente. L’humour de Théo avait toujours ce don de la faire rire aux éclats. « C’est une bonne idée ! » a approuvé Cindy, le sourire aux lèvres.Clara a levé les yeux, surprise. À ses yeux, Sally avait toujours été une femme mature, posée. Il était donc étrange de la voir se rallier à ce genre de farce.« Vous allez vraiment mettre Léo à la porte avec les cadeaux qu’il a apportés ? » Clara s’est étonnée, son regard exprimant un mélange de surprise et de légers reproches, « je suis vraiment impressionnée alors. » De toute façon, elle les avait déjà prévenus de l’éventuelle présence de Léo à l’anniversaire de son père, et pour ce qui était de leur réaction demain soir, elle avait décidé de les laisser gérer la situation à leur manière.« J’ai une idée », Théo a adopté soudainement un air plus sérieux, l’ombre d’un plan brillant dans ses yeux.Clara et Cindy ont échangé un regard curieux, attendant la suite. Théo a alo
Léo était toujours là, près de sa voiture. Il l’a regardée s’éloigner, sa voiture traversant lentement le paysage. La vitesse à laquelle elle conduisait était telle qu’il n’avait même pas le temps de distinguer les traits de son visage.Son regard s'est posé ensuite sur le bouquet de roses rouges abandonné dans la poubelle. Un sentiment étrange et douloureux s’est éveillé en lui. Il a réalisé avec une pointe de tristesse combien il était difficile de poursuivre quelqu’un, de courir après un amour qui semblait si lointain. Il s’est demandé, dans un élan d’émotion, si, par un étrange retournement du temps, il aurait pu se glisser dans la peau de Clara et observer de près les années qu’elle avait traversées, seule, abandonnée par lui...Adossé contre le flanc de la voiture, il a baissé les yeux, laissant échapper un soupir. Dans ses pensées, l’impuissance et la confusion se mêlaient dans une danse silencieuse de torture.Finalement, il s’est décidé à retourner à sa voiture. Il en a tiré u
« Clara, que faudrait-il pour que tu acceptes les fleurs que je t’offre ? » Léo s’est avancé vers elle, son ton doux, mais une pointe d’impatience dans ses yeux.Le vent effleurait délicatement son visage ce soir-là, et même sa voix semblait se teinter d’une tendresse insoupçonnée, comme portée par la brise nocturne.Clara a secoué lentement la tête, son regard glacial : « Je n’accepterai plus jamais de fleurs de ta part. »Léo, homme intelligent, a immédiatement compris la portée des paroles de Clara. Il ne s’agissait pas seulement d’un rejet des fleurs, mais d’un rejet de lui-même. Dans sa vie, il semblait qu’elle ne pourrait plus jamais l’accepter.Pour certaines âmes, l'amour une seule fois, une seule blessure, suffisaient à tout effacer. Il n’est pas nécessaire de continuer à souffrir.« Mais je veux réessayer... » Léo lui a tendu de nouveau le bouquet de fleurs.Clara a esquissé un léger sourire. Elle a pris les fleurs d’un geste presque mécanique, sans empressement, mais d’une f