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Chapitre 113

Author: Yasmine
Clara a poussé doucement la porte de la salle d’attente et a découvert l'homme assis sur le canapé.

Il arborait un costume noir, feuilletant un magazine, la tête légèrement inclinée, ses longues jambes croisées avec une élégante désinvolture. Une aura de réserve et d'élégance émanait de lui, conférant à chaque geste une noblesse naturelle.

Clara a frappé délicatement à la porte avant d'entrer.

Léo a relevé la tête et a croisé le regard calme de Clara.

« Oui ? » Son ton neutre et distant ne faisait que rappeler à Léo que leur relation était désormais révolue.

Elle avait été si catégorique lorsqu'elle avait annoncé ne plus l'aimer. Cependant, ces derniers jours, ses pensées avaient tourbillonné sur la possibilité qu’elle soit son sauveur.

Quelle ironie !

Léo a désigné du doigt la table basse, où reposait une convention de divorce.

« Clara, j'ai refait la convention de divorce. Je te donne la moitié de mes biens, comme tu l'as suggéré hier soir. »

Clara est restée silencieuse un instant
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  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 114

    Ainsi, elle s'en est allée.La porte du salon s’est refermée doucement. Clara seule avec ses pensées tourbillonnantes. Ses mains se sont crispées instantanément en poings serrés. Son dos, contre la porte, semblait retenir un poids insupportable, son cœur s'affolait, comme s'il était captif d'une émotion indomptable. Elle peinait à retrouver son souffle.Elle croyait pourtant avoir endurci son cœur à l'égard de Léo depuis longtemps. Elle pensait qu'elle ne l'aimait vraiment plus. Mais ces derniers mots sur le divorce ravivaient encore les braises de son cœur.Ce mariage qui se dénouait par un simple mot, « divorce ».Clara a essayé de reprendre son souffle, de rassembler ses pensées éparpillées. Mais elle n’a pas remarqué les larmes qui roulaient silencieusement sur ses joues.Elle s’est hâtée vers le travail. Elle devait se noyer dans les tâches pour éviter de se noyer dans la tristesse.Pendant ce temps, dans le salon, Léo serrait lentement les papiers du divorce entre ses doigts. Il

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 115

    « Les cartes d'identité et les dossiers du divorce, a-t-il rappelé à Clara en tournant la tête.Clara les a déposés sur le guichet.L’employé les a observés attentivement et a lancé d’un ton sérieux : « Êtes-vous sûrs de vouloir divorcer ? Il n'y a rien que vous ne puissiez faire pour surmonter cette situation ? En fait… »« Oui. Nous en sommes sûrs ! » l'a interrompu Clara.Entre eux, il y avait une barrière infranchissable.Léo ne l'aimait pas, et cela constituait le plus grand obstacle qui ne pouvait pas être surmonté.Léo gardait le silence, fixant l’employé devant lui. Son aura était froide, semblant dépourvue de toute chaleur, et son regard était glacial, presque féroce.Cet employé, pris au dépourvu, les a rappelés à l'ordre : « Tous ces documents doivent encore faire l'objet d'un examen minutieux. Nous vous prions de bien vouloir revenir dans un mois afin de finaliser toutes les formalités nécessaires. »« D’accord ! » ont-ils répondu d'une même voix.Clara s’est surprise à pen

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 116

    « J'ai entendu ta grand-mère dire qu'il y a six mois, il avait déjà des symptômes. Mais ce n'était qu'occasionnellement, alors nous ne l'avons pas pris au sérieux… » La voix de Théo tremblait légèrement, portant en elle une charge émotionnelle difficile à dissimuler.« J'arrive tout de suite, tout de suite… » Clara a senti comme un vide soudain s'emparer de son esprit. Elle pouvait sauver une vie, mais elle se sentait désemparée face à la maladie de son grand-père.« Léo, accélère », l’a-t-elle rappelé avec une pointe d'impatience.Léo lui a jeté un coup d’œil et a vu ses yeux rougis remplis des larmes et une anxiété palpable sur son visage. Sa panique était désormais manifeste.L’hôtel de ville se trouvait à trente minutes de route de l’hôpital. À chaque feu rouge, Clara ressentait un tourment intérieur grandir en elle. Elle a fermé les yeux, tentant en vain de calmer les battements frénétiques de son cœur.« Il va être sain et sauf ! Il va être sain et sauf ! Dieu, je vous en prie !

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 117

    Léo a retenu délicatement la paume de Clara, lui transmettant un message muet pour qu'elle garde son calme.Henri a retiré son masque, les scrutant avant de déclarer lourdement : « La situation n'est guère encourageante. »À ces mots, Clara a fait un pas en arrière, instinctivement.Léo, voyant la réaction de Clara, l’a resserrée immédiatement contre lui, la protégeant de son étreinte rassurante.« Qu'est-ce que ça signifie ? » La voix de Cindy trahissait son émotion contenue.« Il est toujours en réanimation. Il est encore en coma et son état reste instable. C'est le diagnostic émis… » Henri leur a tendu le document, soupirant, « Mme Gasmi vous a demandé de le soigner. »Ces mots sont tombés comme un couperet aux oreilles de Clara, résonnant comme une détonation soudaine.Théo, luttant pour contenir son anxiété, a signé en demandant : « Vous en êtes certain ? »Henri a haussé les épaules, « Je ne peux rien garantir. »Pour Clara, ces paroles sonnaient comme une condamnation à mort pou

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 118

    Dans la pénombre de la pièce, Clara se tenait, les yeux embués de larmes, une expression de désarroi teintant son visage, ses mains inertes le long de ses cuisses.« Où es-tu allé ? » Sa voix, à peine perceptible, trahissait son inquiétude, tandis que ses yeux scrutaient Clara.« Je suis allée sur le balcon pour prendre l'air. » Clara a répondu d'une voix douce, son regard franc ne laissant rien paraître de ses pensées.« Grand-père va bien, Clara », Léo a tenté de la rassurer.Elle s'est approchée lentement de Léo, une expression d'excuse peinte sur son visage, « Merci de ton aide. »« C’est rien », Léo a froncé les sourcils, n'appréciant guère l'effusion de politesse de Clara.Malgré leur situation de couple où ils étaient sur le point de se séparer, ils restaient liés par le mariage. Léo n'envisageait pas de rester les bras croisés tandis que sa famille était malade.Clara n’avait pas manqué le banquet d'anniversaire de Jade, n'est-ce pas ?« En ce qui concerne le divorce, je… » Cla

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 119

    Un silence béant enveloppait Clara alors qu'elle tentait de digérer la scène qui venait de se dérouler.Dans le passé, Théo avait rarement exprimé ses pensées à voix haute, mais quand il s'agissait de Léo, il ne retenait jamais ses mots.Léo a froncé les sourcils, abaissant légèrement le ton : « C'est mon problème. Ne lui en tenez pas rigueur. »« Bien sûr que c'est ton problème ! Ma fille est la meilleure femme du monde. » Le regard noir de Théo trahissait le reproche latent.Les pupilles sombres de Léo s'ancraient sur Clara, leur profondeur laissant transparaître une multitude de sentiments.Clara a tiré doucement Théo en arrière, évitant le regard de Léo, signifiant silencieusement à Théo d'arrêter de le blâmer.En tant que président du groupe Robert et personnalité influente de la ville Y, se faire réprimander de la sorte par Théo n'était pas sans conséquence pour Léo.Théo était visiblement plus contrarié, « C'est toujours la même histoire à cette période de l'année ! Tu continues

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 120

    Les portes de l'ascenseur se sont ouvertes, laissant échapper Clara dans l'urgence de ses pas. Léo, observant la silhouette résolue de Clara, a ressenti une pointe douloureuse dans son cœur, comme transpercé par quelques invisibles épines.À l'entrée du service hospitalier, Clara a marqué un arrêt. Se tournant vers Léo, elle a croisé les mains devant son corps avec une élégance maîtrisée, et d'une voix douce, elle a dit : « Je vais t’accompagner ici. Je suis sincèrement désolée de t’avoir dérangé toute la matinée. »« Hmm », a répondu Léo, son regard encore fixé sur elle. Il aurait voulu lui dire qu'elle pouvait l'appeler en cas de besoin. Mais avant qu'il ne puisse exprimer ce désir, une voix familière a retenti sur le côté.Léo et Clara se sont retournées simultanément et ont vu Charles s'approcher d'eux, portant un bouquet de fleurs et des cadeaux.« M. Robert ? Vous êtes également présent ? » s'est étonné Charles, ses yeux trahissant une pointe de surprise.« Surpris ? » a répliqu

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 121

    Dans la chambre d'hôpital,« M. Gasmi, le médecin a-t-il prodigué des nouvelles rassurantes quant à son état de santé ? » Charles se tenait près du lit, ses yeux empreints d'inquiétude, tandis qu'il a adressé sa requête à Théo.« Il se remet, heureusement », Théo a laissé échapper un soupir, « Il doit éviter le stress et le surmenage autant que possible. »Charles a acquiescé avec sérieux, « Mon père aurait dû m'accompagner. Cependant, il est en déplacement professionnel temporaire, il m'a chargé de venir vous rendre visite. J'espère que cela ne vous dérange pas. »« Pas du tout », Théo a agité négligemment la main, avant d'ajouter : « Je vais demander Clara de réserver un restaurant pour ce soir. Nous pourrions dîner ensemble. »Sur ces mots, Charles a jeté un coup d’œil à Clara.Elle se tenait près de la fenêtre, son regard se perdant à l'horizon, ses bras enlacés autour d'elle-même alors que ses yeux se posaient sur la Porschy noire garée en contrebas.Léo n'avait pas encore pris co

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  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 622

    Clara semblait résolue à empêcher Léo de perturber l’équilibre familial. Elle se tenait entre lui et la porte, comme un rempart silencieux contre tout intrus.« Bonsoir, M. Robert ! » Théo s’est empressé de se redresser, une pointe de sarcasme perçant légèrement son ton habituellement courtois.« Bonsoir… » Léo s’est incliné légèrement, un geste élégant mais empreint d’une profonde tristesse. En même temps, il essuyait délicatement les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.Théo, observateur de nature, a perçu immédiatement l’atmosphère étrange entre les deux, ce non-dit pesant qui flottait dans l’air. Son regard s’est attardé un instant sur les yeux rougis de Léo, mais il n’a pas analysé davantage la scène ; il s’en est détourné rapidement pour revenir à la situation présente.« C’est un véritable plaisir de vous recevoir à cette heure tardive, veuillez entrer », a dit Théo, en faisant un geste élégant vers l’intérieur de la maison.L’invitation a semblé aussi inattendue pour Clara

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 621

    L’homme la fixait intensément, ses yeux débordant d’émotions infinies. Un silence profond s’est installé entre eux, aussi lourd que la nuit.Clara le percevait, comme elle avait toujours perçu les silences entre eux : cet homme n’avait jamais compris ce qu’était véritablement l’amour.Il était l’héritier d’une grande famille, et ses « je suis désolé » successifs n’étaient que des excuses sans cœur, des paroles vides. C’était un processus qu’il accomplissait mécaniquement, sans véritable émotion.« Tu gères ton mariage comme une entreprise, en exigeant tout, mais sans jamais réaliser que le mariage a besoin d’être entretenu avec amour. Le mariage exige de la patience et de la sincérité, alors que la gestion d’une entreprise est une question de stratégie, de recherche de résultats et d’avantages, et que tout ce qui intéresse tes employés, c’est leur salaire. As-tu déjà pensé aux exigences de ta femme ? »Elle a soupiré profondément, sans même remarquer qu’une larme s’échappait discrèteme

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 620

    Les yeux de Léo se sont embués un instant, comme si des mots restaient bloqués dans sa gorge, et il a tendu la main, hésitant, pour saisir celle de Clara. Clara l’a fixé intensément. Elle a senti la chaleur de son corps envahir l’espace entre eux, et un tremblement discret s’est emparé de son cœur, qui s’est mis à battre la chamade. Ses yeux ont croisé ceux de Léo, et pendant un instant, elle a perçu qu’une lumière tremblotante, proche de la larme, s’y reflétait.Dans la seconde qui a suivi, Léo a ouvert légèrement ses lèvres, sa voix à peine plus qu’un murmure. Il semblait aussi fragile qu’une bouffée de fumée : « Clara, me détestes-tu à ce point ? » Il a posé cette question d'un air presque pathétique, mais au lieu de la rendre plus douce, Clara s’est faite encore plus froide : « Oui, je te déteste. »Léo, les sourcils froncés, a laissé échapper un soupir amer : « Tu veux que je disparaisse de ta vie complètement ? » Un éclat d’autodérision a brillé dans ses yeux sombres, comme une

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 619

    « Clara, à quelque titre que ce soit, il est impératif que je sois ici aujourd’hui. » Léo a prononcé ces mots avec une raideur évidente, tentant de reprendre contenance après l’émotion qui l’avait saisi.Il savait pertinemment que Clara le détestait, que la famille Gasmi ne lui réservait aucun accueil chaleureux. Cependant, il se devait tout de même d’être présent pour marquer l’anniversaire de Théo, d’une manière ou d’une autre.Christophe, toujours en retrait, a pris la parole en faveur de Léo : « Mlle Gasmi, aujourd’hui est l’anniversaire de votre père. Nous devons absolument être là pour le célébrer. » Clara a lancé un regard glacial à Christophe, un regard qui en disait long sur l’indésirable intrusion de ses paroles. Christophe s’est tu aussitôt. Léo, d’un geste discret, lui a ordonné de poser les cadeaux qu’il portait et de rentrer l’attendre dans la voiture. Christophe a acquiescé sans protester, s’excusant brièvement auprès de Clara avant de s’éloigner.Léo l’a fixée de nouv

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 618

    Se pourrait-il que Clara ne soit pas la fille biologique de la famille Gasmi ?Les pensées de Jacqueline se sont dissipées aussitôt, comme emportées par un souffle léger. Alors qu’elle se perdait dans ses réflexions, une voix claire et soudaine l’a tirée de son état songeur : « Jacqueline, viens ici ! »Elle s’est aussitôt précipitée : « Qu’est-ce qui ne va pas, mamie ? »Chloé lui a tendu son téléphone portable. Elle a montré du doigt l’image et a demandé : « Qui est-ce ? Vous avez été photographiés par les paparazzis. Est-ce que vous sortez ensemble ? »L’article sur l’écran disait :« Nolan et Jacqueline aperçus dans la même voiture, Nolan a raccompagné Jacqueline chez elle, sont-ils amoureux ? »Jacqueline a rougi, un peu gênée, mais elle s’est hâtée de répondre : « Non, c’est un malentendu. C’est juste qu’après le travail, il a gentiment proposé de m’accompagner chez moi. C’est tout. »Cependant, au fond d’elle-même, elle devait bien admettre que Nolan était effectivement un homme

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 617

    Le lendemain, l’anniversaire de Théo est arrivé comme prévu. La maison des Gasmi baignait dans une ambiance festive, les décorations chatoyantes étaient soigneusement disposées un peu partout, rappelant aux invités que l’événement n’était autre que l’anniversaire de Théo, mais aussi, par leur éclat, un message clair : ici, on célébrait dans une joie éclatante.Clara, vêtue d’une robe blanche au style sportif, les cheveux relevés avec simplicité, s’affairait dans la cuisine avec Cindy. En plus des membres de la famille Gasmi, plusieurs amis proches de Théo étaient venus présenter leurs vœux, par exemple les parents d’Esmeralda.Dans le salon, Chloé était assise sur le canapé, accompagnée d’Augustin. Dès qu’ils ont aperçu un invité, ils se sont levés simultanément, un sourire de politesse sur les lèvres.Clara, en se dirigeant vers les parents d’Esmeralda pour leur verser un verre d’eau, a repensé à ce que lui avait dit Esmeralda quelques heures plus tôt. Son avion atterrissait à huit he

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 616

    Clara a laissé échapper un sourire léger, teinté d’une impuissance évidente. L’humour de Théo avait toujours ce don de la faire rire aux éclats. « C’est une bonne idée ! » a approuvé Cindy, le sourire aux lèvres.Clara a levé les yeux, surprise. À ses yeux, Sally avait toujours été une femme mature, posée. Il était donc étrange de la voir se rallier à ce genre de farce.« Vous allez vraiment mettre Léo à la porte avec les cadeaux qu’il a apportés ? » Clara s’est étonnée, son regard exprimant un mélange de surprise et de légers reproches, « je suis vraiment impressionnée alors. » De toute façon, elle les avait déjà prévenus de l’éventuelle présence de Léo à l’anniversaire de son père, et pour ce qui était de leur réaction demain soir, elle avait décidé de les laisser gérer la situation à leur manière.« J’ai une idée », Théo a adopté soudainement un air plus sérieux, l’ombre d’un plan brillant dans ses yeux.Clara et Cindy ont échangé un regard curieux, attendant la suite. Théo a alo

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 615

    Léo était toujours là, près de sa voiture. Il l’a regardée s’éloigner, sa voiture traversant lentement le paysage. La vitesse à laquelle elle conduisait était telle qu’il n’avait même pas le temps de distinguer les traits de son visage.Son regard s'est posé ensuite sur le bouquet de roses rouges abandonné dans la poubelle. Un sentiment étrange et douloureux s’est éveillé en lui. Il a réalisé avec une pointe de tristesse combien il était difficile de poursuivre quelqu’un, de courir après un amour qui semblait si lointain. Il s’est demandé, dans un élan d’émotion, si, par un étrange retournement du temps, il aurait pu se glisser dans la peau de Clara et observer de près les années qu’elle avait traversées, seule, abandonnée par lui...Adossé contre le flanc de la voiture, il a baissé les yeux, laissant échapper un soupir. Dans ses pensées, l’impuissance et la confusion se mêlaient dans une danse silencieuse de torture.Finalement, il s’est décidé à retourner à sa voiture. Il en a tiré u

  • Vous n'êtes plus à la hauteur de Clara, Monsieur Léo   Chapitre 614

    « Clara, que faudrait-il pour que tu acceptes les fleurs que je t’offre ? » Léo s’est avancé vers elle, son ton doux, mais une pointe d’impatience dans ses yeux.Le vent effleurait délicatement son visage ce soir-là, et même sa voix semblait se teinter d’une tendresse insoupçonnée, comme portée par la brise nocturne.Clara a secoué lentement la tête, son regard glacial : « Je n’accepterai plus jamais de fleurs de ta part. »Léo, homme intelligent, a immédiatement compris la portée des paroles de Clara. Il ne s’agissait pas seulement d’un rejet des fleurs, mais d’un rejet de lui-même. Dans sa vie, il semblait qu’elle ne pourrait plus jamais l’accepter.Pour certaines âmes, l'amour une seule fois, une seule blessure, suffisaient à tout effacer. Il n’est pas nécessaire de continuer à souffrir.« Mais je veux réessayer... » Léo lui a tendu de nouveau le bouquet de fleurs.Clara a esquissé un léger sourire. Elle a pris les fleurs d’un geste presque mécanique, sans empressement, mais d’une f

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