Je dirais que tu ne voulais pas

^ Le lendemain 

Je me regarde à nouveau dans le miroir et soupir. Une des domestiques m’a clairement fait comprendre qu’elle avait prévenu Blake et qu’il arrivait mais ça elle me l’a dit y a déjà trente minutes je ferais mieux de commencer sans lui.  J’ouvre mon sac et fait sortir mon cahier quand les cliquetis d’une chaussure attire mon attention je me retourne dans la direction du sons un mec déçues de voir que ce n’est pas Blake je me concentre de nouveau sur mon cahier. 

— Excusez-moi dit le jeune homme. 

Je lève la tête et le voit debout à quelques pats de moi. Il me regarde et sourit de manière amicale. 

— Oui que puis-je pour vous ? Demande léona. 

— Je sais qu’on ne se connaît pas mais j’aurais besoin que vous me rendiez un petit service. 

— Lequel ? 

— M’aider à nouer ma cravate. 

Il plaisante n’est-ce pas ? Vous voulez dire qu’il ne sait pas faire sa cravate ou peut-être est-ce une technique d’approche ? 

— Euh d’accord…  Dit Léona. 

Je m’approche et commence à nouer sa cravate. Il est très beau et élégamment vêtit, je ne sais pas pourquoi mais son visage il me dit quelque chose.

  

— C’est bon c’est fini. Dit léona. 

— Merci infiniment…

— Léona ! 

— Merci léona et enchanté de faire ta connaissance, je suis pressé mais j’ai été très heureux de faire ta connaissance dit-il en s’en allant précipitamment. 

La logique voudrait qu’il me donne aussi son prénom mais bon il semble pressé. 

— Bonjour. Dit Blake. 

Je ne l’ai même pas vue ou entendu arriver. 

— Bonjour répond Léona. 

— Commençons ! 

Non mais je rêve c’est lui qui est en retard mais il a le culot de me mettre la pression. Je garde mes commentaires pour moi puis m’assois juste en face de lui. 

— Et à titre de rappel ce n’est pas la peine d’essayer de me convaincre de te rendre ton boulot tu es là pour le devoir et basta dit Blake. 

— Je ne comptais pas le faire dit   Léona l’expression légèrement irritée. 

Il peut être tellement prétentieux. 

— Très bien commençons pour que je puisse m’en aller alors dit Léona. 

— Tu rédiges ? Où tu préfères que je le fasse. 

— Je vais le faire.  

— Je vais commencer alors. 

Très sincèrement je doute qu’il me donne des informations que je ne sache déjà, j’aurais très bien pu faire ce devoir sans lui, dit comme ça je pourrais passer pour une psychopathe. Il me tend une feuille où il avait écrit au   préalable et je la lis et bien sûr comme je m’en doutais je savais quasiment tout. Ce devoir consiste juste à établir un arbre généalogique et donner les différents impacts que ces personnes ont eu dans notre société en d’autres termes leur travail et leur bénéfice tous ces grands mots pour ne rien faire d’extra, la partie la plus intéressante sera certainement la présentation de notre devoir, je doute que de mon côté je n’ai beaucoup à dire. 

— Et de ton côté ? Demande Blake. 

Je lui tends ma feuille où j’ai mis toutes les informations nécessaires. Il l’a lie  et fronce légèrement des sourcils. 

— C’est tout ? Demande-t-il. 

— Oui. 

— Et du côté de ton père ? 

— Tu veux la vérité ou le mensonge ? 

— La vérité.  

— Je ne connais rien de mon père il s’est barré avant ma naissance ma mère n’aime pas aborder le sujet je ne connais rien de lui sauf son nom que je préfère taire. 

— …

— Mais pour le devoir on peut juste dire qu’il est mort je m’en fiche royalement et si ça pose problème et si tu insistes pour que je donne cette information extrêmement personnelle devant une classe entière je t’invite alors à retirer mon nom de ce devoir de groupe dit-elle en souriant. 

 BLAKE 

J’ai du mal à savoir si elle se fout de ma gueule ou si elle est sincère elle le dit avec tellement d’aisance que j’ai du mal à le croire. Mais bon sa vie je n’en ai rien à foutre si elle ment ça n’engage qu’elle. 

   LÉONA 

— Comme tu veux de toute façon je n’en ai rien à foutre dit Blake. 

— Merci pour ta compréhension. 

Tout le reste du temps nous l’avons passés à travailler sans perturber l’un ou l’autre ; je me suis quelque fois perdu dans ses yeux mais retrouvais rapidement la raison en voyant son regard désapprobateur. Avant de quitter cette demeure je laisse une toute petite consigne à Blake. 

— Demain je ne pourrais pas être là pour présenter le devoir avec toi dit Léona. 

— Et pourquoi donc ? 

— J’ai une urgence.

— Laquelle ? 

— Écoute si tu ne veux pas m’aider laisse tomber demande au prof de me marquer absent et de me donner un zéro si tu le souhaite.  

J’aurai pu juste ne pas venir à l’improviste mais pour éviter toute confusion je préfère lui en faire part maintenant. 

— D’accord je dirais que tu ne voulais pas venir. Dit Blake. 

Deux minutes j’ai du mal entendre. 

— Pardon ? 

 Il ne dit pas mot et ne me prête même pas attention. Ma bouche s’ouvre légèrement d’étonnement, non mais à quoi je m’attendais avec lui. 

— Encore merci pour tout et bonne soirée. Dit Léona en s’en allant.

Je suis très énervée mais bon ce n’est pas grave après tout zéro c’est une note. 

^ Le lendemain 

  BLAKE 

Elle était vraiment sérieuse alors. J’ai jeté de temps en temps durant l’exposé quelques regard furtif vers la porte en espérant la voir rentrer mais ce n’était qu’un vœux pieu. 

— Votre exposé était Magnifique monsieur STRONG néanmoins il y’a un léger bémol ce travail était sensé être présenté à deux qu’est-il advenu de mademoiselle NOOR ?  Dit monsieur Bob.

— Malheureusement Mademoiselle Light n’a pas pu nous honorer de sa présence parce qu’elle est malade elle m’a demandé de vous communiquer ses plus plates excusez. 

— Je vois. Je tiens à vous féliciter pour ce magnifique exposé. 

— Merci monsieur. 

Je libère le tableau afin de laisser place au groupe suivant.   Je pensais qu’elle plaisantait mais bon ce n’est pas comme si j’en avais quelque chose à foutre tant qu’elle n’a pas affecté ma note le reste je m’en fous.  

^ Cinq jours plus tard 

Ça va faire bientôt une semaine qu’elle n’est toujours pas revenue au lycée, en temps normal   je ne m’en préoccuperais pas cela dit je ne le suis pas mais c’est assez étonnant, la dernière fois qu’un élève de cet établissement a vu cette fille remonte au vendredi où a été remis les thèmes d’exposé et pour ma part je l’ai vue pour la dernière fois le dimanche, nos profs disent avoir essayer de joindre son domicile mais elle était injoignable. Peut-être qu’elle est morte ? Ah moins de CO2 ce n’est pas si grave mais bon si y’avait vraiment quelque chose d’important sa mère serait venu le signaler.   

— Blake ici la terre ! Hurle Jay. 

— Quoi ? Demande Blake. 

— Je t’appelle depuis tout à l’heure. 

— Ouais désolé. 

— Le cours est fini on peut y aller là. 

Je soulève mon sac et me lève. 

— Sinon c’est toujours bon pour ce soir ? Demande Jay. 

— Bien sûr tu connais la règle tout les vendredis soir on prévoit un truc répond Blake. 

— Ouais mais t’as pas intérêt à être aussi distrait, qu’est-ce qui peut autant occuper ton esprit ? 

—  Rien d’intéressant une chose sans intérêt. 

— Si tu le dis.

Cette fille m’importe peu.