Chapitre 0003

Camille s’est retournée et s’est dirigée vers son vélo.

Simon ne s’attendait pas à ce que Camille parte directement sans l’embêter. Il s’est empressé de la poursuivre, car il devait encore récupérer sa montre en or.

« As-tu encore des problèmes ? » Comme Simon ne disait rien, Camille ne comprenait pas ce qu’il voulait faire. En réfléchissant bien, elle avait une chose à dire en avance.

« Quand je t’ai donné un coup de main, je n’ai pas pensé à te demander de me récompenser. Tu m’as épousée, et je t’en suis reconnaissante. Dans le futur, quand tu te remarieras, j’expliquerai notre relation particulière à ta femme. »

« Je ne me remarierai pas », a répondu Simon.

« Pourquoi ? Tu es si beau et tu as un bon tempérament, il doit y avoir beaucoup de prétendantes autour de toi. »

L’apparence de Simon était vraiment extraordinaire. Il semblait plus beau que plusieurs stars. Avec de telles conditions, il était certainement courtisé.

Simon n’a pas répondu.

En effet, il avait aussi un fils âgé de quatre ans. Il ne voulait pas que son fils ait une belle-mère, ainsi a-t-il décidé de ne pas se marier pour le restant de ses jours.

Camille se demandait si Simon avait attrapé une maladie à cause de l’accident de cette année-là. En pensant à cela, elle éprouvait un peu de pitié pour Simon.

Soudain, le téléphone de Camille a sonné. C’était un appel de Marie Bernard, la belle-mère de Camille.

Marie, ayant constaté que la plupart des objets dans la chambre de Camille avaient disparu, avait deviné que celle-ci voulait déménager.

« Ne déménage pas. Si nous vivons ensemble, je peux prendre soin de Lily quand tu es occupée par ton travail. Le fait que tu vives seule m’inquiète. Au cas où tu rencontrerais un homme pervers… » Marie s’est mise à pleurer.

Depuis que Camille était tombée enceinte hors mariage, Marie s’en voulait de ne pas l’avoir bien protégée.

Camille a reniflé. Elle a parlé de son enregistrement de mariage, ce qui a irrité Marie.

« C’est bon. J’étais sur le point de rentrer avec Simon. »

Camille avait d’abord prévu de retourner chez sa mère avec le certificat de mariage, mais elle ne s’attendait pas à ce que cette dernière soit si furieuse. Après avoir raccroché, Camille se retrouvait dans une situation délicate.

Simon, sans hésitation, est allé s’asseoir sur le vélo de Camille en disant : « Allez ! Je vais rentrer avec toi ! »

Camille était émue par la bonté de Simon, elle a dit : « Après ta rencontre avec ma mère, je dirai que tu es retourné à la troupe. Ainsi, vous ne vous reverrez plus. »

L’identité de Simon était parfaite. Non seulement elle faisait peur à Lucas qui était venu d’une famille puissante, mais elle signifiait que la disparition de Simon était normale.

La famille de Camille gérait une boutique nommée « le bonheur », qui était dans un petit bâtiment abîmé de deux étages situé dans la rue.

« Il n’est pas poli de porter des lunettes de soleil lorsque l’on rend visite aux aînés. Peux-tu les enlever ? »

Simon a retiré ses lunettes de soleil, et il a immédiatement ressenti une légère douleur aux yeux.

Il y a cinq ans, ses yeux avaient été blessés. Bien que rétabli, il avait toujours l’habitude de porter des lunettes de soleil.

« Pouvons-nous nous tenir par la main ? Ainsi, nous aurons l’air plus proches. » Camille ne s’intéressait pas aux beaux hommes, mais face à un aussi bel homme que Simon, elle était un peu timide.

Simon n’aimait pas être touché, mais il n’a pas refusé.

Il a senti un parfum léger et agréable qui lui était familier. Peut-être qu’il l’avait senti il y a cinq ans quand elle lui avait sauvé la vie.

Sans y penser, il a franchi la porte avec Camille.

Marie était en train d’emballer les cartons de livraison. Puisque c’était la première visite de son gendre, il convenait que sa maison soit propre et nette.

Il y a cinq ans, Camille avait prêté secours à Simon, mais en fait, Simon avait également sauvé Camille.

Marie a vu son gendre. Elle était satisfaite de la belle apparence et de la grande silhouette de Simon. Pourtant, quand elle a remarqué que Simon n’a pas apporté de cadeau, elle avait la longue mine.

« Mon frère et ma belle-sœur vendent des snacks en ligne. Ils se vendent bien. Ainsi, il y a beaucoup de cartons chez moi. Pardonnez le désordre. » Camille a fait asseoir Simon sur une chaise et lui a servi une tasse de café.

Marie, quant à elle, s’est assise en face de Simon pour l’interroger. Simon se montrait poli et respectueux, répondant à toutes les questions.

Après avoir bavardé avec Simon pendant un moment, Marie était de plus en plus mécontente.

« Tu as déjà vingt-neuf ans, tu as six ans de plus que Camille ! Par ailleurs, tu ne peux pas être soldat à vie, qu’est-ce que tu feras à l’avenir ? »