Chapitre 0005

Marie n’a préparé que deux plats. Camille trouvait cela insuffisant. Elle a pris une conserve de poisson, une conserve de fruit et a coupé un jambon en morceaux.

Encore une fois, Marie a reproché à Simon de ne pas avoir apporté de cadeau.

« Je crois qu’il ne te chérit pas du tout ! Tu ferais mieux d’épouser un homme qui t’aime. »

« Maman, il est un peu obstiné, mais il a un bon cœur. » Camille a posé le jambon coupé sur la table.

Ces derniers jours, Camille avait demandé à beaucoup de personnes de l’épouser. Seul Simon était prêt à lui donner un coup de main. Malgré le mauvais caractère de Simon, elle lui était quand même reconnaissante. Incapable de lui rendre la pareille, elle ne pouvait qu’être gentille avec lui.

Marie a dit d’un ton triste : « Camille, le mariage est la seconde vie d’une femme, j’espère que tu seras heureuse pour le reste de ta vie. Ne suis pas mon exemple. »

« Maman ! Je resterai lucide. Si je suis malheureuse après le mariage, je divorcerai à temps. »

Avec une fille, elle n’était pas qualifiée pour un mari parfait. Elle se contentait d’élever sa fille.

« Ecoute-moi attentivement : ne lui révèle jamais l’identité de Lily. À l’avenir, si tu ne peux pas continuer à cacher la vérité, dis-lui simplement que c’est l’enfant de ton ex-petit ami. »

Ne voulant pas montrer la douleur qu’elle a ressenti, Camille a baissé la tête.

Simon n’a pas trouvé la montre en or dans la chambre de Camille.

Se pourrait-il qu’elle l’ait emportée dans sa nouvelle maison ?

Simon s’apprêtait à descendre au moment où Odette Legrand est sortie de la pièce voisine. Elle venait de se réveiller d’une sieste et baillait, sans s’être lavé le visage ni s’être peigné les cheveux.

Quand elle a vu Simon, elle a été surprise. Elle a immédiatement rougi et s’est empressée de retourner dans la pièce voisine. Elle a enfilé une robe ample et décolletée, s’est maquillée et s’est vaporisée de parfum avant de sortir.

Odette a gardé la ligne pendant sa grossesse, et en portant une jupe ample, on pouvait à peine voir son gros ventre.

« Maman, qui est-ce ? Je ne l’ai jamais vu auparavant. » Odette ne pouvait s’empêcher de jeter plusieurs coups d’œil à Simon.

Marie a repoussé Odette en disant : « C’est ton beau-frère. Camille et lui viennent de se marier. Simon, voici ta belle-sœur. »

Simon trouvait Odette méfiante et l’a ignorée.

« Quoi ? Camille, tu t’es mariée ? Depuis quand as-tu eu un petit ami ? » Odette a haussé le ton, elle prévoyait d’aller parler des fiançailles avec Lucas dans l’après-midi.

« Nous nous connaissons depuis de nombreuses années, et nous sommes ensemble depuis quelques jours. » Camille a demandé à Simon de s’asseoir pour manger.

Odette était jalouse.

Camille avait une fille. Pourquoi un homme venant d’une famille riche la poursuivait-il ? Pourquoi a-t-elle pu trouver un mari aussi beau ?

Pierre a appris que Camille s’était mariée, il s’est empressé de retourner en boitant, vêtu de ses habits de livreur.

Camille et lui étaient jumeaux et se ressemblaient comme deux gouttes d’eau.

« Pierre, voici Simon, mon mari. » Camille a laissé échapper un grand sourire.

En voyant le doux sourire de Camille, Pierre a ravalé les mots qu’il voulait dire. Il a fait un signe de tête à Simon et s’est servi un verre de vin.

Après le repas, Pierre était un peu ivre, mais Simon était encore lucide.

Marie a demandé à Simon de laver la vaisselle.

En cette saison, l’eau était très froide, aussi Camille a-t-elle lavé la vaisselle avec Simon.

Les doigts de Camille sont devenus rouges à cause de la glace, elle les a portées à sa bouche et a exhalé son haleine pour les réchauffer. Quand elle voulait continuer la vaisselle, Simon l’a repoussée.

« Je vais le faire moi-même ».

La lumière du soleil entrant par la fenêtre a fait briller le visage de Simon. Un homme beau et capable de faire le ménage était rare.

Camille s’est dit que celle qui épouserait Simon serait très heureuse.

Elle a silencieusement pris un chiffon sec et a essuyé la table.

Voyant cette scène, Marie était plutôt soulagée. Elle a demandé à Pierre à voix basse : « Pierre, ne trouves-tu pas que Lily et Simon se ressemblent un peu ? »

« Maman, à quoi penses-tu ? C’est impossible ! » Pierre s’est appuyé sur la chaise et a regardé vers la cuisine. Il savait pourquoi sa sœur avait choisi de se marier.