CHAPTER 2

Le point de vue de Jayden

Cela fait déjà deux ans.

Deux putains d’années de torture. Deux ans qu'elle est morte avec mon bébé.

J'ai traversé la phase de remémoration des souvenirs de la nuit que nous avons passée ensemble et de ce qui a conduit à notre dispute avant que la mort ne l'emmène. Cela n’a été que pure torture et haine envers moi-même et ce que je représente.

Je me reproche toujours sa mort.

Si seulement je l'avais écoutée, si seulement j'avais abandonné l'entreprise familiale dangereuse comme elle l'appelait, peut-être que cela ne serait pas arrivé et que nous serions toujours ensemble avec notre enfant.

Mais je ne l'ai pas fait. J'étais trop têtu pour abandonner la vie dans laquelle j'ai été élevé. Mon père était le chef de la mafia. J'ai aussi été formée pour le devenir, mais Helena me gênait.

Elle détestait ce que nous faisons avec passion. Elle voulait que je coupe tout lien avec tout ce qui pourrait me pousser à m'y lancer. C'était dur pour moi. J'ai adoré ce que nous avons fait. J'ai adoré avoir le contrôle. J'adorais punir les contrevenants.

Helena a détesté ça jusqu'à la mort.

Maintenant, j'ai abandonné tout ce qui me rappelait elle et j'ai coupé les ponts avec mon père toujours très occupé. Il comprend mon sort et nous ne nous sommes pas parlé depuis plus d'un an.

D'un autre côté, ma mère me harcèle pour avoir une femme et un petit-enfant. Helena et moi ne sommes pas parvenus à l'autel et je doutais de pouvoir un jour aimer une autre femme comme je l'aime.

Depuis qu'elle est morte, l'amour me fait peur et il a été effacé de mon dictionnaire. En fait, l’engagement ne signifie rien pour moi. Je déteste le mot.

Maman n'arrête pas de me harceler et je veux lui prouver que le mariage ou avoir des enfants n'est pas pour moi. Ils seront la cible de mes rivaux et ennemis. Je déteste traverser une autre phase difficile de perte d’êtres chers.

J'ai fini.

Mais je la satisferai en me mariant avec quelqu'un, puis nous divorcerons au bout d'un an.

C'était ma confusion hier soir après un appel vidéo avec elle. Mais le problème était de savoir à qui en parler, à qui en discuter et avec qui prendre pour épouse.

J'en ai parlé à mon ami Gabriel et nous prévoyons d'aller dans un club ce soir. Gabriel est marié et il me soutient également dans mon mariage en abandonnant le passé.

Mais est-ce si simple ?

Oui c'est le cas.

J'ai totalement lâché prise mais je ne croirai jamais à l'amour, je ne m'engagerai jamais et je ne me marierai jamais de mon plein gré.

Dès qu'Isabella, avec ses longs cheveux noirs et raides et ses yeux bleu vif, est entrée et a commencé à bégayer à propos de ses problèmes, j'ai décidé d'utiliser ses problèmes à mon avantage.

Elle a besoin de mon aide et j'ai besoin de la sienne aussi. Je m'attends à ce qu'elle comprenne. En fait, je suis heureux qu’elle soit quelqu’un que je peux contrôler. Je suis heureux de ne pas avoir besoin de partir à la recherche désespérée d’une femme dont je ne connais absolument rien.

Isabella est une fille au look saisissant et exceptionnelle dans son travail. La seule chose que je déteste chez elle et qui m'énerve, c'est sa maladresse et j'espère que nous pourrons travailler ensemble pour que le mariage que je lui propose ait l'air réel et qu'après un an, nous nous séparerions.

Un an suffit pour empêcher ma mère de me harceler davantage. C’est suffisant pour lui prouver quelque chose.

Je n'ai pas besoin d'une femme dans ma vie. Je suis bien de cette façon.

Mais elle ne comprend pas ça. Elle pense que je souffre encore de la mort d'Helena et de notre enfant, Susie. Mais je ne suis pas. J'ai guéri de la blessure.

Deux ans ne suffisent-ils pas pour guérir de vos blessures ? N'est-ce pas suffisant pour faire oublier la cicatrice comme si elle n'avait jamais existé ?

Le temps guérit toutes les blessures. Je crois que cela et le temps ont guéri le mien.

"Quoi?!" S'exclame-t-elle à nouveau, cette fois plus fort.

Je regarde ses yeux bleus me transpercer profondément comme si elle voulait lire à travers moi et savoir ce que j'ai en tête et pourquoi je propose cela.

"Oui. Asseyez-vous!" J'instruis vivement.

Elle cligne des yeux et se précipite pour s'asseoir. Je peux voir ses mains trembler et ses yeux devenir rouges d'anxiété.

Je me penche en arrière, regarde et réfléchis à la façon dont ce serait un succès après un an. Je sais à quel point Isabella peut être calme et je suis sûr que nous pouvons y parvenir.

"Es-tu calme maintenant ?" Je demande avec impatience et elle hoche vigoureusement la tête.

"Bien", je me penche en avant. Elle prend une grande gorgée et pose ses mains sur ses genoux. "Ce sera un mariage contractuel. Je veux juste que tu sois ma femme pour un an seulement. Après un an, je te paierai de l'argent supplémentaire et tu pourras partir. Au total, je te paierai 50 000 $ - les premiers 25 000 $ sera dès que le contrat sera signé et les prochains 25 000 $ seront versés après la fin du mariage", lui explique-je, m'attendant à ce qu'elle sursaute d'enthousiasme en pensant qu'elle sera libre au bout d'un an et que je la paierai généreusement.

Mais elle ne fait pas ça. Elle a l'air effrayée. On dirait quelqu'un qui est sur le point de pleurer. Elle n'a pas l'air enthousiasmée à l'idée de se marier avec moi en secret pour une raison connue de moi seul et d'être payée pour cela.

Je soupire. "Est-ce que tu comprends?"

Elle secoue la tête et une larme coule. Je fronce les sourcils.

Qu'est-ce que c'est que ça? Pourquoi diable pleure-t-elle ?

La colère me traverse et je pense la renvoyer quand elle lève les yeux pour me regarder.

"Mariage ? Pourquoi ? Pourquoi moi ?" Elle essuie ses années du bout des doigts.

"Tu es partant ou pas ? Arrête de m'interroger !" Je réponds durement.

J'ai déjà dit qu'il s'agit d'un mariage contractuel et cela signifie qu'un contrat sera conclu à cet effet. Elle peut parcourir les règles et règlements qui régissent le contrat et si elle n'est satisfaite d'aucun d'entre eux, elle peut m'en informer ou décider de ne pas le faire.

De toute façon, quel est le problème ?

Je lui rends un immense service ici et elle devrait m'en être reconnaissante. Pourquoi se comporte-t-elle comme si je la punissais ?

Elle secoue la tête et mes sourcils se plissent encore davantage, confus.

"Je suis désolée, monsieur", s'excuse-t-elle sans raison. "Je suis désolé, monsieur mais je ne peux pas faire ça."

"Pourquoi?" Je questionne en fronçant les sourcils.

Pourquoi diable rejette-t-elle une offre aussi géniale que celle-ci ? Sait-elle au moins ce que cela signifie d'obtenir cette énorme somme d'argent pour seulement un an de travail ?

 

"Je ne peux pas", sanglote-t-elle. "Je ne peux pas me marier si tu as besoin d'un contrat…."

Je commence à rire, l'empêchant d'aller plus loin.

Elle ne peut pas m'épouser sur la base d'un contrat ? Elle veut m'épouser à cause de quoi alors ?

La colère m'envahit à nouveau et je frappe du poing sur le bureau, la faisant se redresser.

Je serre le poing et la regarde avec un regard mortel.

Je regrette de lui avoir posé ça. Je n'aurais pas dû lui dire. J'aurais dû m'en tenir au plan initial d'aller dans un club avec Gabriel plus tard dans la soirée ou de demander à sa femme de m'aider à trouver une de ses amies comme épouse pendant seulement un an.

"Vous savez quoi?" Je demande ostensiblement avec un visage sérieux. Mes mains tremblent de colère.

Elle baisse la tête, ne voulant pas me regarder en face.

"Oublie que j'ai dit tout ça", lui dis-je. "Sortir!"

Elle relève la tête avec incrédulité et patine son expression.

"Sortir!" Bon sang, je la fais se précipiter vers la porte. Elle reste là pendant un moment, comme si elle réfléchissait à ce qu'elle allait faire de mon offre.

Avant que je puisse lui crier une fois de plus de partir, elle se précipite.