Dave et Kate dormaient lorsque le téléphone de Dave se mit à vibrer sur la table de nuit. Encore embrumé de sommeil, il attrapa l'appareil et décrocha sans même regarder l'écran.— Allô ? grogna-t-il d'une voix endormie.— Dave, c'est Greg. Sur un problème. Un intrus vient de s'infiltrer dans notre serveur et est en train de voler les informations sur le projet XSPACE.Dave se redressa d'un coup, le cœur battant à tout rompre.— Tu es sûr ? s'exclama-t-il.- Certain !Dave réfléchit à toute vitesse. Il fallait trouver une solution, et vite. Tandis qu'il discutait avec Greg, Kate se réveilla et tendit l'oreille. Intriguée par la conversation, elle se tourne vers lui.— Dave, tu me fais confiance ?Il fait face aux sourcils. Ce n'était pas vraiment le moment pour ce genre de question, mais il répondit sans hésiter :— Oui, bien sûr.Sans perdre une seconde, Kate s'empara de l'ordinateur portable de Dave et lui demanda d'y insérer son mot de passe.C'était son nom ! Le mot de passe de Dav
Le rugissement du moteur résonnait à travers les sentiers escarpés, soulevant un nuage de poussière. Dave jetait des regards admiratifs vers Kate, qui, les mains fermement agrippées aux poignées du quad, menait l'engin avec une aisance déconcertante.— Je dois l’admettre, tu es incroyable, dit-il en riant.Kate tourna brièvement la tête vers lui, un sourire espiègle illuminant son visage.— Tu croyais quoi ? Que je serais une conductrice du dimanche ?— Honnêtement ? Un peu, avoua-t-il en haussant les épaules. Mais tu me fais passer pour un amateur.Elle éclata de rire avant d'accélérer encore, laissant derrière elle le vrombissement de son moteur et un Dave légèrement désarçonné, mais définitivement conquis.Après plusieurs kilomètres d’une course effrénée à travers les collines, ils décidèrent de s’arrêter près d’un petit ruisseau pour se rafraîchir. Kate, toujours énergique, descendit rapidement du quad et se dirigea vers les toilettes improvisées installées près d’un cabanon de bo
Dave et Kate quittèrent le petit havre de paix où ils avaient passé le weekend. L’hélicoptère fendait l’air, emportant avec lui le souvenir brûlant d’un weekend où le temps semblait s’être suspendu. Après que l’hélicoptère atterrit sur l’héliport de Hopkins Industries, Dave accompagna Kate jusqu’à son appartement.Debout devant la porte, il caressa doucement sa joue.— Je t’appelle cet après-midi, murmura-t-il.Kate, le regard brillant, l’attira contre elle et l’embrassa avec une intensité désarmante. Un baiser ardent, fiévreux, où se mêlaient passion et promesse.— Tu ferais mieux, sinon je viendrai te chercher moi-même, souffla-t-elle contre ses lèvres.Dave rit doucement, mais une ombre passa dans son regard. Il ne voulait pas partir, pas maintenant, pas après ces deux jours. Mais il n’avait pas le choix.— À tout à l’heure, mon ange, murmura-t-il avant de s’éloigner à contrecœur.Il monta dans la voiture qui l’attendait en bas. Direction le siège du Groupe Hopkins.Greg l’attendai
Les talons de Monica Greatwall claquent sur le sol en marbre du hall d’entrée de Hopkins Industries. Chaque pas résonne comme une menace implicite, et tous les employés présents s’écartent précipitamment de son chemin, baissant la tête pour éviter son regard assassin. On raconte que la dernière personne qui lui avait tenu tête avait mystérieusement disparu des effectifs le lendemain. Personne ne voulait prendre ce risque.Sa silhouette élancée, vêtue d’un tailleur hors de prix, fend l’air avec une arrogance assumée. Son sac à main de créateur claque contre sa hanche à chaque mouvement brusque. Une tempête de fureur se reflète sur son visage impeccablement maquillé.Arrivée devant l’ascenseur privé qui mène au dernier étage, elle tape du pied avec impatience, ignorant les chuchotements anxieux derrière elle. L’un des employés, trop lent pour s’écarter à temps, reçoit un regard noir qui le glace sur place.Les portes s’ouvrent enfin et elle s’y engouffre en ajustant ses boucles blondes
Kate arriva au bureau plus tôt que d'habitude, son visage fermé trahissant son inquiétude. La cyberattaque qui avait frappé le groupe Hopkins n'avait rien d'une coïncidence. Elle soupçonnait que sa relation avec Dave pouvait attirer des indésirables, mais elle n'aurait jamais imaginé que cela prenne une telle ampleur. Si le groupe Hopkins avait été ciblé, son entreprise pouvait être la prochaine sur la liste.Elle traversa les couloirs à grandes enjambées et ordonna immédiatement à son assistante de convoquer son équipe de direction pour une réunion d'urgence. Quelques minutes plus tard, ses principaux collaborateurs étaient réunis dans la salle de conférence, un mélange de curiosité et de préoccupation se lisant sur leurs visages.« Nous devons renforcer nos mesures de sécurité dès maintenant, » déclara-t-elle d'un ton ferme. sans évoquer la raison. Personne en dehors d'elle, Dave et Greg n'étaient au courant de la cyberattaque lancée contre Hopkins Industries. Cela devait rester secr
Dave était hors de lui. Qui avait osé publier cet article diffamatoire le concernant et salissant le nom de Kate ? Greg, qui lui avait rapporté l'information, se faisait tout petit pendant que Dave évacuait sa colère, renversant au passage une pile de dossiers sur son bureau."As-tu pu savoir qui était derrière tout ça ?" demanda Dave, la voix tranchante.Greg hocha la tête. "C'est encore les GreatWall. Ils ont corrompu un journaliste pour qu'il publie cet article."Dave serra les poings. "Ils veulent me faire pression pour que je m'éloigne de Kate. Mais ils ont fait une grave erreur."Il inspira un grand coup pour se calmer et enchaîna : "Ce journaliste, il faut qu'il comprenne qu'on ne joue pas avec nous. Tu sais ce qu'il en est ?"Greg eut une hésitation avant de répondre : "Ylias Jensen s'en est déjà chargé. Le journaliste est entre la vie et la mort à l'hôpital."Un silence pesant s'installa. Puis, dans un excès de rage, Dave renversa tout ce qui était sur la table. Les feuilles
Kate était plongée dans ses dossiers, une ride soucieuse barrant son front. Trop d’incohérences s’accumulaient dans le rapport financier qu’elle venait de recevoir. Une intuition glaciale lui serra la poitrine : son prédécesseur, Robert Court, avait orchestré des malversations.L’après-midi entier fut consacré à l’examen méticuleux des comptes. Son don analytique, qu’elle gardait souvent secret, lui permit de remonter la piste des fonds détournés. La révélation fut un choc : des sommes astronomiques, censées financer les avantages du personnel de Redland, avaient été siphonnées vers des comptes offshores.Le souffle court, elle attrapa son téléphone et composa le numéro de son père, Ylias.— Papa, j’ai trouvé ce qui clochait dans les finances de Redland, dit-elle.— Je t’écoute, Kate, répondit-il avec un calme trompeur.— Robert Court a détourné des millions. Les fonds destinés aux employés ont disparu dans des comptes offshore. Les états financiers de Redland ne correspondent pas à l
Dave conduisit Kate vers l'ascenseur privé, situé au 105e étage d’un gratte-ciel moderne et imposant. Dès que les portes en acier poli se fermèrent derrière eux, un silence pesant enveloppa l’espace. Dave l’a pris dans ses bras et maintient Kate contre lui. Il lui déposa des baiser dans la nuque. L'ascenseur monta en douceur, mais le regard de Kate, bien qu'impressionné, se fixa sur la vue qui se déployait devant elle. À travers les parois vitrées, la capitale s'étendait à perte de vue, ses lumières scintillant comme des étoiles tombées du ciel. La ville semblait être à leurs pieds, tout en bas, un réseau infini de rues, de ponts et de bâtiments, dominé par l’imposante silhouette de la tour dans laquelle ils se trouvaient.Kate n’avait jamais rien vu de pareil. Le vertige n'était pas dû non seulement à la hauteur et à l'immensité de ce panorama mais aussi aux caresses intimes de Dave. Elle se tourna lentement vers Dave, et enroula ses bras autour de sa nuque. Ses yeux brillaient d’une
Le soleil se couchait doucement sur les jardins de la villa, teignant le ciel d’un rose orangé. Les familles, réunies pour un dîner en extérieur, savouraient les derniers instants d’une journée parfaite. Tandis que les bébés dormaient paisiblement à l’étage, bercés par les soins experts de leurs grands-parents, les jeunes mariés profitaient d’un rare moment de calme.Dave, accoudé à la rambarde de la terrasse, sirotait un jus de citron frais, le regard perdu dans l’horizon. À ses côtés, Greg sirotait un soda glacé, les pieds posés sur une chaise vide.Soudain, Dave tourna la tête vers lui, un sourire malicieux au coin des lèvres.— Tu te souviens du pari qu’on avait fait, il y a un an ? Juste après que j’ai rencontré Kate ?Greg haussa un sourcil, l’air intrigué… puis éclata de rire en recrachant presque sa gorgée.— Comment oublier ça ! J’avais parié que tu finirais par tomber fou amoureux d’elle, et que tu l’épouserais !— Et moi j’avais dit que c’était impossible… répondit Dave, fa
Le grand jour était enfin arrivé.Sous un ciel bleu limpide et une brise douce parfumée de jasmin, la grande villa des Hopkins avait été transformée en un jardin de conte de fées. Guirlandes suspendues entre les arbres, pétales de roses jonchant l’allée, arche florale majestueuse… tout semblait tout droit sorti d’un rêve.Mais comme dans tout rêve parfait, il y avait... quelques imprévus.Evan courait partout avec une cravate de travers.— Quelqu’un a vu les chaussures de Greg ?! Mathias a bavé sur mes fichues notes de discours ! Et Christiana vient de faire pipi sur la robe de Joy. CATASTROPHE !Kate sortit de la chambre, rayonnante dans sa robe ivoire. Elle attrapa Evan par les épaules :— Respire. Tout va bien.— Je vais m’évanouir avant vous !Greg arriva au même moment, torse nu, une chaussette sur la tête au lieu du pied.— Je suis prêt ? Non ? Trop de pression. Dave respire comme Dark Vador dans le dressing. Joy pleure parce qu’elle a marché sur sa traîne. Et Mathias veut un bib
La villa de Kate et Dave bourdonnait d’une effervescence douce et joyeuse. Depuis l’annonce de leur double mariage, les familles Kitson, Hopkins, Jensen et Hanson ne parlaient plus que de ça : le grand jour. Ou plutôt... les deux grands jours réunis en un seul.Car oui, l’amour avait frappé fort et d’un coup : Kate et Dave, les âmes reconnectées après mille tempêtes, allaient dire oui... en même temps que Joy et Greg, les cœurs nouveaux, surpris mais sincèrement liés.La première à fondre en larmes en voyant les robes de mariées alignées sur les portants, ce fut Eva, la maman de Kate et Joy.— Mes bébés vont se marier... et le même jour en plus !— Tu veux que je te dise, maman ? lança Joy en souriant. J’ai toujours su qu’on ferait tout ensemble. Même tomber amoureuse au même moment.— On va vous voler la vedette, ajouta Kate en riant, les yeux fixés sur sa sœur.Pendant ce temps, Greg et Dave, eux, testaient leurs costumes devant un miroir géant.— Je crois que j’ai un air de prince
Le lendemain matin, la nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre. Greg et Joy étaient ensemble. Ou, selon les rumeurs des plus enthousiastes : "ils s'aiment comme des fous et élèvent déjà Mathias ensemble dans une villa pleine de fleurs et de biberons."C'était Henry Hopkins qui avait lancé les festivités. Assis avec Eva Kitson sur un banc au jardin, il tapota son téléphone, lut le message de Greg… et explosa de rire :— Mais alors c’est vrai ?! Ma future belle-fille, c’est la petite Joy ? Ha ! J’aurais dû m’en douter !Eva fronça les sourcils avec un sourire en coin.— Qu’est-ce qui te fait rire, Henry ?— Notre Greg est amoureux de de votre Joy, et moi, je trouve ça parfait ! On devrait faire un arbre généalogique en spirale, tiens, ça ira plus vite !Dans le salon de Kate, Yvan Kitson – toujours très sérieux – était en train de lire le journal quand Dave entra, hilare :— Papa Yvan, tu savais que Joy et Greg sont ensemble ?Yvan leva un sourcil, très calme.— Oui. Et j’
Quelques semaines après le procès, la vie reprenait lentement son cours. Dave et Greg avaient un besoin urgent de tourner la page, de construire quelque chose de nouveau – de solide – pour leurs familles respectives. Et cela passait, d’abord, par un nouveau foyer.Dave tomba amoureux d’un domaine immense situé à flanc de colline, une villa de 2000m² avec un jardin luxuriant, une piscine naturelle, une serre, et même une petite forêt en bordure. Lorsqu’il emmena Kate la visiter, elle n’en revenait pas.— Dave… tu es fou ! C’est gigantesque.— Fou de toi, surtout, répondit-il avec un sourire espiègle. Il nous faut de l’espace pour les triplés. Et pour toi. Je veux que tu te sentes libre ici.Kate avait les larmes aux yeux en découvrant la chambre des bébés, déjà décorée. Son cœur battait à tout rompre.De son côté, Greg avait opté pour une villa plus discrète mais pleine de charme, avec un jardin fleuri, des baies vitrées, une terrasse en bois et une chambre spécialement conçue pour Mat
La nuit était tombée à l’Escala. Les rires s’étaient tus, les berceaux bercés, les familles reparties. Le calme régnait enfin, un calme doux et feutré, comme si le monde entier retenait son souffle pour ne pas déranger ce moment.Dans la chambre principale devenue leur cocon, Dave et Kate étaient enfin seuls. Les triplés dormaient à quelques mètres d’eux, paisibles. Leurs petits soupirs étaient les seuls sons qui brisaient le silence.Kate, encore vêtue d’une robe légère, se tenait debout face à la fenêtre, contemplant le jardin nocturne. Dave, adossé au chambranle de la porte, la regardait en silence. Il n’y avait plus Monica, plus de poison, plus de secrets — juste elle et lui. Et le poids insupportable de toutes ces mois à se désirer sans se retrouver.— Tu comptes rester là toute la nuit ? demanda Kate d’un ton doux mais chargé de sous-entendus.Dave sourit. Ce sourire. Celui qu’elle avait aimé dès le premier jour.— Je n’ose pas m’approcher. Tu es… comme un mirage.Kate se retourn
La nouvelle de la naissance de Mathias Hanson s’était répandue aussi vite qu’un éclair dans un ciel d’été. À peine quelques heures après l’accouchement, la salle de repos de la maternité était remplie de visages rayonnants, curieux, parfois émus jusqu’aux larmes.Greg, blême de fatigue mais souriant jusqu’aux oreilles, tenait son fils dans ses bras avec la maladresse d’un homme qui apprend encore à respirer en même temps que son bébé.— Il est là… souffla-t-il, les yeux brillants, en voyant les premiers invités arriver.La grand-mère de Greg, une dame élégante au regard perçant, entra en tête du petit groupe, suivie des parents de Greg et de sa sœur Johanne. Tous s'arrêtèrent en le voyant.— Greg… mon dieu… c’est ton fils ? souffla sa mère, les larmes aux yeux.— Oui, maman. Je vous présente Mathias.Sa grand-mère, d’ordinaire un roc d’austérité, dut sortir un mouchoir. Son père s’éclaircit bruyamment la gorge pour contenir l’émotion, tandis que Johanne fondait carrément en larmes.—
Le van noir fonça jusqu’à l’hôpital à une vitesse qui aurait fait pâlir un pilote de Formule 1. Dave klaxonnait à chaque virage.— Dave ! Tu vas nous tuer !— T’as crié « elle accouche » ! C’est soit ça, soit tu coupes le cordon toi-même dans le salon, Greg !Ils freinèrent net devant les urgences maternité, Greg sauta hors de la voiture... et se tordit la cheville en atterrissant.— Aïe ! Aïe ! Je suis foutu ! J’arriverai jamais !Dave, hilare, le soutint sous l’épaule.— Allez papounet, debout ! Si t’es pas là pour couper le cordon, c’est moi qui le fais, et je te promets que je le ferai avec les dents.Greg hurla un "NOOONNNNNN", qui fit se retourner toute la salle d’attente.Une infirmière, alertée, accourut.— Vous êtes monsieur Greg ? Vite, suivez-moi, elle est en salle de naissance, vous avez juste le temps d’enfiler la blouse !Greg attrapa la blouse, se trompa de sens, s’emmêla dedans, manqua de tomber sur un brancard, puis… enfin, entra.Monica était pâle, en sueur, exténuée
La douleur frappa Monica comme un éclair dans la colonne. Brutale. Sèche. Elle tomba à genoux sur le sol glacé de sa cellule. Ses cris résonnèrent dans les couloirs bétonnés de l’aile d’isolement.— Aaaahhh… oh mon Dieu… AAHHH !Le gardien accourut, alerté par l’alarme déclenchée dans la cellule.— Elle perd les eaux ! URGENCE MÉDICALE !Monica, haletante, transpirante, hurla :— Appelez Greg ! Je veux Greg ! Appelez-le maintenant !Deux gardes la hissèrent sur une civière, sous le regard figé d’une infirmière carcérale. Monica agrippa l’un d’eux par le col, les yeux fous :— Appelez Greg, je vous en supplie ! Dites-lui que je… que je vais accoucher !Son regard n’avait plus rien de froid ou stratégique. Il n’y avait plus de manipulation. Plus de contrôle. Juste une femme terrifiée par l’inconnu, acculée par la douleur, le ventre en feu, un bébé prêt à naître dans un monde qui la rejetait.— Hôpital central, maternité haute sécurité ! hurla l’un des gardes dans son talkie.— Prévenez