Tous les regards étaient fixés sur elle. Valérie comprit qu'elle ne parviendrait pas à la convaincre, alors elle tira une chaise et s'assit. « Ce que le grand patron a fait est vraiment malheureux. Je suis désolée pour toi », déclara une employée. « Oui, tu as toujours été un soutien précieux pour nous. Si j'avais une autre opportunité, je songerais également à démissionner », répondit un autre employé. « Ne vous inquiétez pas, vous trouverez sûrement un rédacteur ou une rédactrice aussi compétent(e) que moi », répondit Valérie, la tristesse dans la voix. Samira pénétra dans le bureau de monsieur Walker sans frapper, et la scène inattendue qui s'offrit à elle la déstabilisa. Elena était installée sur Rox, le chevauchant et gémissant sur le canapé. En entendant la porte s'ouvrir, Elena se redressa précipitamment et se réajusta. Samira était indécise quant à la meilleure conduite à adopter : faire demi-tour ou poursuivre la raison de sa visite. Elle prit une profonde inspiration, s
Elena était assise lorsque le maire de la ville s’approcha pour lui adresser ses salutations. « As-tu attendu longtemps ? » demanda-t-il. « Environ une heure. J'aimerais que nous puissions déjeuner ensemble à midi, » répondit Elena. « Tu sais que c'est impossible, ma femme pourrait nous voir à tout moment. » « C’est toujours ta femme. Quand vas-tu me consacrer du temps ? Je me demande même pourquoi ma mère a accepté ta proposition, » répliqua Elena, exprimant son courroux. « Je te demande de ne pas créer de désordre, d'accord ? Rendez-vous au restaurant du Diamond Group ; je ne peux te consacrer qu'une heure. »« Papa, je ne te vois que trois ou quatre fois par an, car je respecte ton foyer. Je t'ai attendu environ une heure parce que j'avais besoin de te parler, et tu ne peux me consacrer qu'une heure ? »« Tu dois comprendre, Elena. Je ne souhaite pas que ma femme nous voit. »« Est-ce qu'elle me connaît ? Ai-je l'air d'une maîtresse à tes yeux ? » cria Elena. Son père la
Pour son premier jour de travail, Léonard se montra observateur et particulièrement attentif. Il tenait à s'assurer de maîtriser la situation d'ici le lundi prochain. Samuel et Rox avaient convenu d'un rendez-vous dans un restaurant à midi. Rox sentait que quelque chose clochait, étant donné que Samuel occupait le poste de vice-président du groupe Diamond. « Puis-je vous être d'une quelconque aide, Monsieur ? » demanda Rox, visiblement préoccupé. « Il y a effectivement une tâche que vous allez accomplir tout à l'heure. Cependant, avant de vous en dire davantage, je vous invite à rechercher dans votre mémoire si vous n'avez pas commis d'acte irréfléchi ou illégal. » Samuel prit une gorgée de café tandis que Rox froncait les sourcils, réalisant qu'il se trouvait dans une situation délicate. Il essaya de se remémorer des événements, mais rien ne lui revenait. « Monsieur Samuel, je ne comprends pas ce dont vous parlez et je n'ai en aucun cas l'intention de vous offenser, » répondit-il
Léonard tenait quelques outils de travail dans ses mains lorsqu'un employé s'approcha pour l'interpeller. « Il y a un homme qui souhaite vous parler. » « D'accord, j'arrive. » Dans son esprit, il s'imaginait que c'était Samuel, le seul à connaître cet endroit, mais il fut déçu de découvrir que c'était son père, dont la voiture était garée à proximité. « Monte, je dois te parler. » ordonna Robert. Léonard acquiesça sans protester, préférant éviter toute interruption devant ses collègues. « Je n'ai pas suffisamment de temps, j'ai des obligations à remplir », déclara Léonard sans lui accorder un seul regard. « Pourrais-tu me dire ce que tu fais ici ? » « Je travaille, cela ne se voit pas ? » Son ton était à la fois froid et neutre. « Est-ce cela le travail d’une personne ayant une formation en gestion ? Veux-tu me faire honte, Léonard ? » gronda Robert. « Je suis déjà une source de honte dans ta vie, et je ne comprends même pas pourquoi tu te plains », rétorqua-t-il indi
Valérie venait de se réveiller de sa sieste lorsque Léonard rentra à la maison. Son visage était fermé et il semblait visiblement fâché. « Tu es de retour ? » interrogea Valérie, mais Léonard la dépasser sans lui accorder un regard, comme si elle n’était pas là. Interloquée, elle fronça les sourcils, car il ne s'était jamais comporté de cette manière à son égard. Valérie attendit qu'il sorte de sa chambre jusqu'au soir, elle commença à ressentir une véritable inquiétude. Elle tenta de frapper à sa porte, mais sans obtenir de réponse; celle-ci était verrouillée de l'intérieur. Après avoir préparé le dîner, elle laissa une portion dans l'assiette avant de se coucher, espérant qu'il sortirait de sa chambre lorsqu'il aurait faim. Cependant, le matin, elle fut déçue de découvrir que rien n'avait été touché et que l'assiette était dans le même état que lorsqu'elle l'avait laissée. Elle décida alors qu'il était impératif de lui parler. Elle se dirigea vers sa porte et frappa plus vigoureu
Chez Thierry, Solange et Alice s’affairaient à dresser la table lorsque Elena les rejoignit. « Bonjour, maman, bonjour, Alice », salua Elena. « Bonjour, ma fille, as-tu bien dormi ? » répondit sa mère. « Oui, maman, ton petit-fils est très sage », confia-t-elle en posant une main sur son ventre. « Il sera sage comme son père. Viens, prends place », invita Solange en ajustant une chaise. « Belle-sœur, tu dois bien te nourrir, car mon neveu ou ma nièce sera sans doute adorable, tout comme sa tante », ajouta Alice. « Bien sûr qu'il ou elle le sera, sa mère est également très belle », complimenta Solange. Thierry fit son entrée à ce moment-là et salua tout le monde . « Tout le monde est présent, passons à table », annonça Alice. Ils prirent place et dînèrent tranquillement. Une fois le repas terminé, Elena appela Thierry dans la chambre. « Est-ce que tu m’ignores ? Depuis notre retour du rendez-vous avec papa, tu ne m’as même pas accordé un seul regard », lui fit-elle remar
Le lendemain matin, Samira se prépara à rejoindre Valérie. Elle démara sa voiture, sans se douter qu'elle était suivie. À son arrivée devant la porte, elle frappa, et Valérie vint lui ouvrir.« Est-ce que je t'ai tant manqué ? » demanda Valérie en entrant à l'intérieur. « Je m'inquiète pour toi. Tout va bien ? » « Oui, tout va bien. Laisse-moi juste prendre une douche, et nous irons déjeuner. » « D'accord. » Valérie s'absenta pour prendre un bain et revint quelques minutes plus tard.« Combien de temps envisages-tu de rester ici ? » demanda Samira. « Jusqu'à ce que je trouve un emploi. » « Tu n'envisages pas de retourner chez Léonard ? » « Ne m'en parle pas, s'il te plaît. Il m'a clairement signifié qu'il ne souhaitait pas que je fasse partie de sa vie. » « Je comprends, mais il semble déjà commencer à regretter et s'inquiète beaucoup de ta disparition. » « Je souhaite avoir l'esprit serein, éloignée de toute personne qui me perturbe. Je ne souhaite pas mettre en dange
« Viens ici, ma chérie », murmura Léonard avec une tendresse apparente. Comme sous l’emprise d’un sort, elle s’avança vers lui et se blottit dans ses bras. Samira, quant à elle, observait la scène avec une inquiétude croissante ; elle savait que Léonard n'était pas celui qu'il prétendait être. Les individus ordinaires ne dégageaient pas une telle aura. « Tu m'as manquée, ma chère. » Il lui déposa un baiser sur les lèvres, et Valérie ouvrit grands les yeux. Elle chercha à se défaire de son étreinte, mais elle ne le pouvait pas, car Léonard la tenait fermement, et Thierry était présent ; elle devait donc jouer le jeu avec Léonard. « Alors, c'est ton amant, Valérie ? À peine une semaine après notre séparation, tu es déjà dans les bras d’un autre homme ? » « Rectification : je suis son mari, » corrigea Léonard. « Quoi ? Son mari ? » Thierry était à la fois perplexe et en colère. Lui qui pensait que Valérie souffrirait et viendrait lui demander pardon, la voyait maintenant dans les b
Boris resta debout, figé, comme hypnotisé par les paroles de Léonard."De quoi voulait-il parler ?" murmura-t-il, perdu dans ses pensées.À côté de lui, Martin était resté silencieux, mais il finit par lâcher :— Tu as remarqué ? Ton demi-frère est devenu arrogant. Il parle comme s’il avait un puissant soutien derrière lui. On dirait qu’il n’a plus peur de toi, Boris.Boris fronça les sourcils.— C’est vrai… C’est la première fois que je le vois ainsi. Enfin, non… La dernière fois qu’il m’a défié de cette manière, c’était le jour où il est venu devant notre entreprise familiale pour exiger de voir papa.Martin posa une main sur son épaule, d’un geste à la fois complice et calculateur.— Peut-être que ton père l’a rassuré sur sa succession… Peut-être qu’il lui a promis qu’il serait son héritier. Ce serait impensable, mais pas impossible.Boris serra les poings.— Non… C’est absurde ! Il est l’enfant d’une deuxième femme ! Moi, je suis son premier fils. Papa ne ferait jamais ça…— Tu en
Un silence glacé s’installa entre eux. Boris ouvrit la bouche, mais aucun mot n’en sortit. Il baissa les yeux, son visage se durcissant sous le poids du dilemme qui s’imposait brutalement à lui.— Quoi ? Tuer mon père ? murmura-t-il, abasourdi.Il resta silencieux pendant quelques instants, réfléchissant à ce que cela impliquait.— Je sais que mon père ne m’aime pas vraiment. Il a toujours préféré Léonard à moi. Mais de là à le tuer… Je ne sais pas si j’en serais capable. Après tout, c’est lui qui m’a élevé, qui m’a tout appris sur les affaires.Martin serra les poings sous la table. Entendre Boris parler d’un autre homme comme son père lui serra le cœur.Après une courte hésitation, il lança d’une voix calme mais lourde de sens :— Boris… t’es-tu déjà demandé, ne serait-ce qu’un instant, si ta mère était vraiment ta mère biologique ? Et si, un jour, tu apprenais que Robert n’est pas ton père… qu’est-ce que tu ferais ?Boris releva la tête brusquement, les yeux écarquillés. Son regard
L’entreprise Anderson dominait le quartier avec son imposante architecture de verre et d’acier. Sous la lumière du jour, ses façades miroitantes reflétaient le tumulte de la ville, mais Orissia ne voyait rien de tout cela.Elle traversa l’entrée d’un pas précipité, indifférente aux regards intrigués des employés. Ses talons claquaient contre le sol, résonnant comme un compte à rebours dans l’air pesant de la réception. Elle ne prit même pas la peine de saluer la réceptionniste et fonça droit vers le bureau de Thomas.Dès qu’elle franchit la porte, il se leva d’un bond, alarmé par son expression.— Orissia ?! Est-ce que tu pleures ?Sans attendre de réponse, il s’approcha à grandes enjambées, les sourcils froncés d’inquiétude.— Qui t’a mise dans cet état ?!Ses yeux parcoururent son visage ravagé par la tristesse : ses joues humides, ses paupières gonflées, son regard perdu. Un frisson lui parcourut l’échine.Mais Orissia ne répondit pas. Au lieu de cela, elle éclata en sanglots et se
Léonard était bien conscient de ce qui se cachait derrière la demande d’Orissia. Il savait déjà qu'elle était la femme de Loyd, et le fait qu'elle vienne le voir personnellement pour obtenir des informations sur Thierry n’était pas anodin. Cela signifiait qu’elle avait des doutes sur son mari, qu'il lui cachait sûrement quelque chose. Il se sentit légèrement amusé par l'ironie de la situation, mais garda un visage impassible.Orissia, visiblement nerveuse, prit une profonde inspiration avant de poursuivre :— Je sais que cela peut vous sembler absurde, mais je vous en prie, écoutez-moi un instant. Je suis une femme stérile. Depuis mon plus jeune âge, on m’a diagnostiqué une stérilité primaire. Je suis donc incapable d’avoir un enfant, et cela m’a toujours perturbée. J’avais même envisagé d’adopter, mais mon mari était contre. Il m’a toujours rassurée, me disant que j'étais la meilleure chose qui lui soit arrivée, et que ce n’était pas important. Puis, un jour, une femme est venue s'an
Léonard s’habillait tranquillement, optant pour une tenue décontractée. Il monta dans son taxi et se dirigea vers le groupe Diamond, un léger sourire en coin, perdu dans ses pensées. Assis dans son bureau, Samuel était assis en face de lui plongé dans ses réflexions. — Est-ce qu’elle t’a parlé de son père ? demanda Léonard.Samuel leva les yeux, visiblement gêné.— Non, je… je ne lui ai pas vraiment demandé, répondit-il d’une voix timide, presque hésitante. Elle m’a juste dit que, d’un moment à l’autre, il viendrait la chercher.Léonard nota la nervosité dans le ton de Samuel. Il n’était pas du genre à être aussi réservé, et cela n’échappa pas à son attention. Samuel semblait évader son regard, comme s’il cherchait à éviter une vérité qu’il ne voulait pas affronter.— Est-ce qu’il y a un problème que je ne connais pas ? Tu n’as pas l’air bien, s’enquit Léonard, ses yeux scrutant Samuel avec une curiosité mêlée de prudence.Samuel détourna légèrement la tête, mais ne répondit pas tout
Samuel observait Samira, complètement déconcerté. Il avait du mal à comprendre ce qu’elle venait de dire. Il se frotte le front, presque incrédule."Est-ce que tu es folle, Samira ? Comment peux-tu me dire une chose pareille ?" Il secoua la tête, son regard d'abord surpris se transformant en une profonde inquiétude.Samira, qui avait jusqu'alors fixé ses mains entrelacées sur ses genoux, tourna enfin son regard vers lui. Elle semblait nerveuse, mais une détermination étrange brillait dans ses yeux. Elle savait que ce qu’elle demandait était extrême, mais elle n’avait plus de choix, plus de chemin à prendre."Je sais que tu me manques depuis longtemps, et que tu te souviens de notre première rencontre, de ce que tu m’as dit à ce moment-là. Eh bien, je veux que tu le réalises maintenant, ou sinon... mon père viendra me prendre à tout moment et il me forcera à épouser ce vieux monstre." Sa voix tremblait légèrement, mais l’intensité de ses paroles la rendait plus forte.Samuel, frappé pa
Samuel, déconcerté et inquiet, haussait les épaules, résigné, et démarra la voiture, le silence entre eux aussi lourd que la chaleur étouffante de la nuit.Sur le trajet, il sortit son téléphone et envoya un message à Léonard : "Je pense que Samira est dans les ennuis. Quelqu’un l’a appelée et l’a menacée."Il attendit une réponse, mais ce fut Léonard qui répondit presque immédiatement : "Est-ce qu’elle t’a dit de qui il s’agissait ?""Je ne sais pas, mais elle est terrifiée. Je vais essayer de lui poser la question une fois qu’on sera à la maison." Léonard répondit rapidement : "Bien. Assure-toi qu’elle te dise qui la menace. Prends soin d’elle."Samuel hocha la tête, mais il savait que la situation était bien plus complexe que ce qu’il pouvait comprendre. Il déposa Samira devant sa maison, ouvrit la porte de la voiture pour elle et attendit qu’elle descende.Samira s’éloigna, oubliant sa béquille dans la voiture, et se dirigea vers la porte d'entrée. Elle marchait d’un pas lourd, s
Samuel, déconcerté et inquiet, haussait les épaules, résigné, et démarra la voiture, le silence entre eux aussi lourd que la chaleur étouffante de la nuit.Sur le trajet, il sortit son téléphone et envoya un message à Léonard : "Je pense que Samira est dans les ennuis. Quelqu’un l’a appelée et l’a menacée."Il attendit une réponse, mais ce fut Léonard qui répondit presque immédiatement : "Est-ce qu’elle t’a dit de qui il s’agissait ?""Je ne sais pas, mais elle est terrifiée. Je vais essayer de lui poser la question une fois qu’on sera à la maison." Léonard répondit rapidement : "Bien. Assure-toi qu’elle te dise qui la menace. Prends soin d’elle."Samuel hocha la tête, mais il savait que la situation était bien plus complexe que ce qu’il pouvait comprendre. Il déposa Samira devant sa maison, ouvrit la porte de la voiture pour elle et attendit qu’elle descende.Samira s’éloigna, oubliant sa béquille dans la voiture, et se dirigea vers la porte d'entrée. Elle marchait d’un pas lourd, s
Mais Madame Jayne, qui n'avait pas perdu une miette de la scène, se tenait discrètement dans l'ombre du couloir. Depuis plusieurs minutes, elle observait en silence les gestes entre Léonard, Mira et Samira, le regard scrutateur. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir confuse face à ce qui semblait être une situation étrange. Elle n’avait jamais vu Léonard et Samira échanger de manière aussi intime et préoccupée. La façon dont il s’était montré protecteur envers Samira et avait insisté pour la raccompagner, tout en refusant que Valérie le fasse, laissait place à des interrogations. Qu'est-ce qui se cachait derrière ces gestes, et pourquoi cette insistance ? Lorsqu'enfin Léonard et Samira sortirent, Madame Jayne se hâta de se diriger vers la fenêtre, son cœur battant un peu plus vite. Elle voulait voir de ses propres yeux ce qu'il se passait à l'extérieur. Le bruit de la porte d’entrée se refermant doucement derrière Léonard résonna dans le silence de la maison.Elle scruta l'extérie