« Allons-y », a rapidement répondu Léon en me regardant avec un air naturel et franc.Euh ?N’allait-il pas m’expliquer pourquoi il voulait habiter si près de moi ?C’était ce que je voulais lui demander, mais j’ai trouvé que cela aurait été étrange.« M. Lebrun, que voulez-vous dire en habitant si près de nous ? » Marie a la langue bien pendue, et cette fois, elle a parlé à ma place.Léon s’est dirigé vers l’ascenseur et a appuyé sur le bouton. J’ai vu sa carte d’accès, c’était la 308, à côté de la mienne.« C’est pratique », a répondu Léon, sans plus d’explications.Pratique pour quoi ?Cela ne pouvait que faire naître des idées.Marie était également perplexe. Elle m’a regardée furtivement, puis elle a regardé Léon. « M. Lebrun, pratique pour quoi ? »J’avais envie de lui donner une claque. Était-elle une enfant curieuse qui devait tout savoir ?Les parois brillantes de l’ascenseur reflétaient parfaitement nos silhouettes. J’ai regardé Léon dans le miroir de l’ascenseur, et il a lev
« Oui. » Après ce simple mot, il a raccroché.Maintenant, il était le personnage clé du réglage de l’éclairage, le principal investisseur, je ne pouvais pas l’offenser.Alors, j’ai enfilé un manteau par-dessus mon pyjama et je suis allée frapper à sa porte. Léon a ouvert la porte, son regard s’est posé sur mes cheveux encore humides, et sa pomme d’Adam a bougé à nouveau.« Ça fait encore mal ? » M’a-t-il demandé.Ces quatre mots m’ont prise de court. « Hein ? »Le regard de Léon s’est déplacé vers ma taille, et j’ai compris.Je ne savais pas pourquoi, mais mon cœur a fait un bond. « Oh, ce n’est rien. »« Attends un instant », a-t-il dit avant de se retourner, me laissant seule devant la porte.J’ai jeté un coup d’œil par la porte entrouverte et j’ai tout de suite vu l’ordinateur posé sur son bureau. Il semblait qu’il ait déjà commencé à travailler pendant que je prenais ma douche.Pas mal, son éthique de travail était admirable.Léon s’est approché, sa grande silhouette masquait tout
Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il veuille initier une conversation.Nous étions maintenant partenaires, et nous aurions beaucoup de choses à communiquer à l’avenir, donc la conversation sur WhatsApp serait très pratique.Cependant, je n’ai pas répondu tout de suite, j’ai d’abord envoyé un message à Clémence, mais elle ne m’a pas répondu, elle devait être occupée à nouveau.J’ai ouvert la conversation avec Gobert, j’ai réfléchi deux secondes et je lui ai répondu : « Je suis occupée avec le projet du parc d’attractions ces derniers temps, je t’emmènerai faire un tour quand j’aurai fini. »Après l’avoir envoyé, j’ai ajouté un mot : « Désolée. »Gobert a répondu rapidement : « Ce n’est pas grave, prends soin de toi même si tu es occupée. »J’allais répondre quand Gobert a envoyé un autre message : « Je t’attends. »Ces deux mots m’ont empêchée d’envoyer le nouveau message que j’avais tapé, alors j’ai répondu : « Gobert, tu ne vas pas rentrer de sitôt ? »Gobert : « Oui, je reste ici.
Mais pourquoi posait-il cette question ? Je n’y comprenais rien, alors je lui ai simplement répondu : « ? »Léon n’a pas répondu, et après avoir mangé tôt, il est parti directement au parc d’attractions.En une nuit, tout le réseau électrique du parc avait été réparé, et Léon avait commencé les réglages des éclairages. J'étais l'inspectrice, il ajustait une section, je vérifiais. Si quelque chose n’allait pas, il la corrigeait.Je me suis rendu compte que ce qu'il avait dit hier soir, à savoir qu'il ne voulait pas que sa santé gêne son travail, était vrai.Il était comme une machine presque sans arrêt, si bien que je n'avais même pas le temps de boire de l'eau.Parce que dans le temps que je mettais à faire l'aller-retour, il pourrait régler une autre section, et si je ne vérifiais pas immédiatement, il devait attendre, ce qui faisait perdre du temps.Après trois jours de ce rythme, j’avais des aphtes, tandis que Léon, qui travaillait aussi intensément que moi, semblait en parfaite san
En tournant la tête, j'ai vu Luc, et il m'a regardé aussi, mais il a quand même demandé à Marie : « Où vas-tu ? »« Claire a des aphtes, je vais lui chercher des médicaments », a dit Marie tandis que Luc s'approchait à grands pas.« Tu ne bois pas assez d'eau ? » Lui qui me connaissait parfaitement, a pris la parole.J’avais tendance à avoir des petits soucis inflammatoires, alors je faisais toujours attention à bien m’hydrater, sinon j’attraperais rapidement des saignements de nez ou des aphtes. Après dix ans passés ensemble, Luc me connaissait parfaitement.C'était juste qu'en ce moment ses paroles me semblaient ironiques et me faisaient penser à ce qu'il avait dit à Vincent. En effet, nous nous connaissions trop bien, si bien qu'il ne s'intéressait pas à moi au point d'être séduit par une veuve.Sans répondre à sa question, je la lui ai répliquée froidement et durement : « Que puis-je faire pour toi ? » Face à ma froideur, Luc a aussitôt fait une grimace. Il s’apprêtait à parler q
Il semblait que je devais lui dire ce que je pensais, alors j'ai dit calmement : « Luc, ce que tu considères comme une petite erreur est ce que je ne peux pas tolérer. Tu me connais depuis tant d'années, tu devrais bien connaître mon caractère ».Tout en parlant, j’ai fait un pas sur le côté pour m'éloigner de lui, puis j’ai poursuivi : « Mon amour peut être simple, mais mon homme ne peut pas flirter avec quelqu'un d'autre. »En disant cela, j'ai tourné la tête pour observer l'expression de Luc. Mais, ce faisant, j'ai croisé le regard de Léon, qui se tenait non loin. Visiblement, il avait entendu mes paroles.J'ai croisé brièvement son regard avant de le retirer et de regarder Luc, qui m'a regardé avec impatience : « Claire, tu devrais savoir qu’aujourd’hui, la fidélité exclusive n’existe plus. Tu ne peux pas continuer à rêver d’un amour idéal. »Il avait raison, l’amour n’existait pas de nos jours.J'ai souri légèrement, « Si ce n'est pas le cas, alors je n'en veux pas. »Luc, déconce
Après avoir appliqué le spray, la douleur dans ma bouche s’était nettement atténuée. Au déjeuner, quand je buvais de l'eau, c'était moins douloureux, mais je n'osais pas encore manger ; après tout, il y avait du sel dans le repas, ce qui irriterait la plaie.“Claire, ce soir, on fait quelque chose de simple. Une soupe légère, et pour l'accompagnement, une ratatouille ou une salade verte ? » a demandé Marie pour avoir mon avis.Je savais qu’elle était une carnivore : « Moi, une soupe ça me suffit. Choisis ce que tu aimes pour le plat principal. »Marie s'apprêtait à dire quelque chose quand Léon s'est approché : « Est-ce que je peux déjeuner avec vous ?J'étais prête à refuser, car j'étais toujours gênée par le fait qu'il m'ait vaporisée. Mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, Marie a immédiatement acquiescé : « Bien sûr, qu'est-ce que tu aimes manger ? »Léon m'a regardée : « Comme Claire, une soupe ».Les yeux de Marie se sont écarquillés : « Juste une soupe ? Pas de plat ? »
Pour tenter de lui faire abandonner l'idée, j'ai dit : « Moi, j'aime l'argent plus que tout. »Les mots sont tombés, et Léon a regardé par hasard. Il semblait l'avoir entendu.Je n'ai pas cherché à l'éviter, car il n’y avait rien entre nous, alors je m'en fichais qu'il l'ait entendu ou pas.Je n’étais pas stupide non plus. Son approche de moi, intentionnelle ou non, ainsi que le fait qu'il m'ait pulvérisée aujourd'hui, me montraient clairement que cet homme était intéressé par moi.Marie m'a dit avec indignation : « Tu es superficielle, trop superficielle ». Le téléphone portable de Marie a sonné à ce moment-là, elle a jeté un coup d'œil à l’écran et a dit : « C'est Paul ».Elle a décroché : « Bon, je suis dans la zone A du parc, dans l’espace parents-enfants. Pourquoi ? D’accord, viens. »Après l’appel, Marie s’est tournée vers moi : « Paul veut te voir. »Je me demandai bien pourquoi. Encore un rapport avec Luc ? Mais je me rappelai que je venais justement de demander à Luc de ne pl
En entendant mes mots, Juliette a pâli instantanément et a secoué la tête avec vivacité, serrant encore plus fort ma main.« Ne te méprends pas, ce n'est pas ce que tu crois. Mon frère n'a jamais aimé d'autres filles. Toi, tu es la première. »En la voyant si choquée, avec ses lèvres devenues blanches, j'ai compris que je ne devais pas l'effrayer davantage.J'ai levé la main pour lui chatouiller le bout du nez : « Regarde-toi, toute paniquée. Ton frère m'a dit qu'il n'avait jamais eu de petite amie. »Juliette a hoché la tête, puis a ajouté : « Il n'a jamais aimé aucune autre fille. »Cette petite fille était vraiment innocente, et si elle tomberait amoureuse d'un garçon, elle espérait qu'ils seraient sincères l'un envers l'autre. Mais dans la société actuelle, il n'y avait pas beaucoup de gens comme elle qui soient aussi sincères.Je me suis soudainement inquiétée. Et si un jour elle souffrait à cause de l'amour ? Évidemment, je m'inquiétais un peu trop, mais malgré ma première rencon
Juliette m'a regardée intensément, ses yeux brillaient. « Tu as une solution ? »Bien sûr, il y avait une solution, mais si Léon n'osait pas prendre le risque, est-ce que je devrais le faire à sa place ? Si ça réussissait, tant mieux, mais si ça échouait, Léon ne me le pardonnerait jamais.Juliette a pris mon silence pour du désespoir :« Tu n'as pas de solution non plus, n'est-ce pas ? » Elle a baissé les yeux, le visage empli de la déception : « Je sais que personne n'a la solution à mon problème. »Puis elle a poussé un léger soupir, et a relevé la tête en affichant un sourire. Elle ne voulait pas que ses émotions affectent mon humeur.« Ce n’est pas grave. Je suis déjà très heureuse. Peu importe combien de temps je vais vivre, je profite de chaque instant. Qui sait, peut-être que je vivrai longtemps. »Elle aurait mieux fait de ne rien dire, car plus elle parlait, plus je me sentais mal. Comment pourrais-je accepter qu'une telle fille perde tout espoir ? J'ai essayé de la réconfort
« Merci d'aimer mon frère ! »Sur ce, Juliette a levé sa tasse de thé, les yeux brillants de larmes, et me l’a tendue avec beaucoup de respect. À cet instant, mes yeux se sont subitement remplis de larmes, mais j’ai souri et répondu : « Ne dis pas comme ça, c’est drôle ! »Juliette a fait une petite moue, j’ai pris la tasse et bu une gorgée. Le parfum du thé s’est répandu dans ma bouche, c’était la première fois que je dégustais un thé aussi pur.« Mon frère n’a même pas cherché de petite amie, il craint qu’une femme qu’il épouse ne me traite mal, qu’elle me rejette… » Juliette s’est arrêtée net, n’osant pas finir sa phrase.J’ai tout de suite compris pourquoi elle n’a pas terminé. Elle craignait que Léon ne m’ait pas parlé de sa maladie, que je changeais d’avis en apprenant qu’elle est malade.Je ne pouvais pas m’empêcher de boire une nouvelle gorgée de thé. « Te rejeter à cause de ta santé ? Tu crois vraiment que je suis ce genre de personne ? »Elle a souri et s’est détendue. Mais e
Je m'étais un peu perdue dans mes pensées, quand soudain j'ai entendu quelqu'un me demander :« Bonjour, vous cherchez quelqu'un ? »Je me suis retournée et j'ai vu une jeune fille portant une robe blanche, ses cheveux noirs tressés tombant sur sa poitrine, et ses yeux étaient particulièrement brillants.« Vous vous appelez Lebrun, non ? » lui ai-je demandé.Une lueur de surprise a traversé ses yeux. « Oui, c'est ça, vous venez voir mon frère ? »En entendant cela, j'ai su qu'elle était la sœur de Léon. En effet, elle ne ressemblait pas vraiment à lui, mais elle était tout de même très jolie.« Oui, je suis une amie de Léon, » ai-je répondu en lui tendant la main avec un sourire.Juliette a eu un léger sursaut, mais après un instant, elle a tendu la main : « Je suis Juliette. »En voyant son expression à la fois surprise et un peu gênée, je lui ai dit en souriant : « Est-ce que je peux entrer ? »C'était seulement à ce moment-là que Juliette s'est rendu compte que nous étions encore à
Ce soir-là, j’ai quitté la maison. Léon n'était pas là, car les fenêtres de chez lui étaient plongées dans le noir.Lorsque Gobert m'a appelée, j'étais déjà dans la salle d'attente du guère. Cette fois, je n'ai pas pris l'avion, mais le train à grande vitesse. Bien que cela prenne deux heures de plus, je trouvais le train plus sûr que l’avion.« Claire, la voiture est réparée, où es-tu ? Je vais te l’apporter, » m'a dit Gobert d'une voix apaisante. Je regardais les gens dans la salle d'attente, tout le nez plongé dans leurs téléphones, et j’ai répondu calmement : « Laisse-la au garage, je viendrai la récupérer moi-même. »Gobert est resté silencieux un moment, alors j'ai ajouté : « Je connais ce garage. »Les voitures des Dupont étaient toujours entretenues dans ce garage spécifique.« Le mécanicien a dit que ta voiture a été manipulée par quelqu'un. » m’a annoncé Gobert. Les paroles de Gobert m'ont laissée sans voix. Bien sûr, je me sentais mal à l'aise, car c'était moi qui avais de
Une fille se parait pour ce qu'elle aimait. À cet instant, je comprenais que Léon avait une place dans mon cœur.Après m'être lavée les mains, je suis sortie. Et dès que Léon m’a vue, il s’est précipité pour m’aider, mais je l’ai évité, et j’ai répondu d’un ton détaché : « Ça va. »Il n’a pas insisté davantage et s’est assis avec moi à la table. Sur la table, en plus des plats, il y avait deux petites entrées et un plateau de fruits.J’ai souri et dit : « Léon, ta sœur doit être très heureuse. »Léon n’a pas répondu. J’ai alors pensé à la maladie cardiaque de sa sœur. Tout à coup, une idée audacieuse m’a traversé l’esprit. « Où habite ta sœur ? » ai-je demandé.Il m’a lancé un regard sans dire un mot. J’ai souri à nouveau : « Comment ? Tu crains que je lui fasse du mal ? »« Au village P, à côté du village Q. » a-t-il répondu.J’ai hoché la tête doucement, puis j’ai dit : « Mon patron m’a donné deux jours de congé. »« Alors ? » a-t-il répondu avec indifférence.En pensant à mes jours
« Je ne sais pas ! » a répondu Léon de manière directe.J'ai souri. « Tu ne sais pas, mais tu frappes à ma porte directement ? »Léon a rangé les légumes coupés dans un plat et m’a regardée. « Madame en bas m’a dit que ma petite amie est rentrée. »Je l'ai vu cuisiner, mais il a tourné la tête et m’a lancé un regard interrogateur. « Tu doutes de quoi ? »J'ai esquissé un sourire. « Je doute que tu me suives. »Il a demandé en fronçant les sourcils : « Hein ? »« C'était une blague. Je sais que tu n’as pas le temps pour ça, » ai-je dit avant de me lever et de retourner dans le salon pour prendre du thé.Après quelques gorgées, j'ai posé la tasse et j'ai commencé à regarder mon téléphone. Mais au bout de quelques minutes, mes paupières sont devenues lourdes, et je me suis lentement endormie.J'ai rêvé que l'homme chauve me capturait, et que Maël lui ordonnait de me tuer. Je voyais le couteau se diriger vers moi, et j'ai secoué la tête frénétiquement...« Claire ! »« Claire, réveille-toi
Le silence était étouffant. Je me demandais si je devais trouver un sujet pour mettre fin à la conversation, mais Sylvie, les dents serrées, dit : « Ton oncle est dans cet état à cause de cette femme, je ne pourrai jamais l’accepter. »C'était la première fois que je la voyais dans cet état. Sylvie a continué : « Il faudrait que tu viennes voir ton oncle plus souvent quand tu peux, c’est toi qui peux vraiment le rassurer. »J'ai ressenti une forte pression en entendant ça, mais j'ai accepté malgré tout. Une fois le téléphone raccroché, je me suis affaissée dans le siège de la voiture, épuisée.En rentrant chez moi, je me suis recroquevillée sur le canapé, réfléchissant calmement à tout cela. En connectant les points, tout semblait mener à Maël qui avait aussi des affaires avec Marc. En plus, la sécurité du Sanatorium SK était renforcée, ce qui rendait tout encore plus suspect.Je n'arrêtais pas de me creuser la tête, et finalement, ça me donnait mal à la tête. J’ai pris un coussin pour
Les parents de Luc ont été tellement gentils avec moi que je me sentais presque coupable de les suspecter. Mais maintenant, même Clémence a ses doutes...J’ai dit ferment : « Je vais enquêter ! »Plus c'était comme ça, plus il fallait enquêter ! Pour mon père, et aussi pour Marc.Clémence a compris ma détermination et ne m’a pas empêchée. Elle m’a simplement dit qu’elle serait toujours là pour moi, quoi qu’il arriverait. Cela m’a fait comprendre qu’elle devait déjà avoir une idée, mais que, comme moi, elle savait que tant que je n’aurais pas la vérité, je n’arrêterais pas.Quand je suis sortie des urgences, j’ai pris un taxi. À ma grande surprise, Olivier était toujours là, avec des médicaments en main, et il était au téléphone : « Oui, elle a touché l’écran, elle a dit qu’elle voulait écouter de la musique... »Il faisait évidemment un rapport à aux parents de Luc, Mais pourquoi il devait le faire ? S’ils ne cachaient pas des secrets, pourquoi avait-il besoin de leur en parler ?Mon e