Point de vue : Elena Une douce chaleur m’enveloppait, m’ancrant dans un état de demi-sommeil rassurant. Un souffle lent effleurait ma chevelure, et un poids familier maintenait mon corps contre une présence forte et chaude. Puis, tout revint brutalement. Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, mon cœur s’emballa. Adriano. Son bras était toujours enroulé autour de ma taille, son torse puissant collé contre mon dos. La respiration lourde et régulière de l’homme qui, quelques heures plus tôt, avait brisé toutes les barrières entre nous, me fit frissonner. Qu’est-ce que j’ai fait… ? Le souvenir de ses lèvres sur les miennes, de ses mains ancrées dans mes cheveux, de cette étreinte qui avait remplacé toutes les certitudes, me heurta de plein fouet. J’aurais dû partir avant qu’il ne se réveille. M’éloigner avant que le poids de cette nuit ne m’écrase. Avec une lenteur infinie, je tentai de me dégager. Mais à peine eus-je amorcé un mouvement que son bras se resserra légèrement autou
Point de vue : Elena Le silence s’était installé dès qu’Adriano avait quitté la chambre, refermant la porte derrière lui. L’ombre de sa présence restait pourtant ancrée dans l’air, comme si cette nuit avait laissé une empreinte indélébile sur mon corps et mon esprit. Je devais partir. Maintenant. Mais je ne bougeai pas. Mon regard dériva sur les draps encore froissés, sur l’oreiller qui portait encore la chaleur de nos corps entremêlés. Un frisson me parcourut. Pourquoi est-ce que je ressens ça ? Mon cœur battait bien trop vite. Ce n’était pas la première fois qu’il me troublait, qu’il me faisait perdre pied, mais cette nuit… cette nuit avait été différente. Ce n’était pas seulement un jeu de pouvoir ou un défi à relever. J’avais ressenti quelque chose d’autre. Quelque chose que je refusais de nommer. Je fermai brièvement les yeux, inspirant profondément pour calmer ce tumulte intérieur. Puis, avec une brusquerie soudaine, je me levai. Je n’avais rien à faire ici.
Elena était assise sur le rebord de son lit, plongée dans ses pensées, lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit doucement. Elle releva les yeux et aperçut Adriano, adossé à l’encadrement de la porte, les bras croisés. “Prépare-toi”, ordonna-t-il d’une voix posée, son regard sombre fixé sur elle. Elle fronça les sourcils. “Pourquoi ?” Un léger sourire en coin apparut sur son visage, énigmatique comme toujours. “Je t’emmène quelque part.” Elena plissa les yeux, cherchant une explication, mais il ne lui en donna aucune. Il se contenta de la fixer, attendant qu’elle obéisse. Avec un soupir, elle se leva et attrapa une veste avant de le suivre hors de la pièce. “Tu peux au moins me dire où on va ?” tenta-t-elle en marchant à ses côtés dans le couloir du manoir. “Tu verras”, répondit-il simplement, son ton laissant entendre qu’elle n’obtiendrait rien de plus. Elle aurait pu insister, mais elle savait que c’était inutile. Avec Adriano, les mots étaient rares et les surprises f
Point de vue : Elena Il y a quelque chose d’étrange à se réveiller dans cette cabane. Un endroit isolé, où le monde semble s’éloigner, où les préoccupations du quotidien se dissolvent presque dans l’air frais du matin. Mais ce n’est pas le calme qui me trouble. C’est lui, Adriano. Ce que je ressens pour lui et ce qu’il semble ressentir pour moi, ou du moins ce qu’il me laisse entrevoir à travers ses gestes, ses silences. Il y a des mots qu’il n’a pas encore dits, des promesses non formulées, et pourtant je les sens en moi, comme une vérité sourde. Je me réveille doucement, ma tête encore embrumée par le sommeil, mes pensées dispersées. La couverture est chaude, trop chaude pour la fraîcheur du matin. Je la repousse légèrement, puis j’ouvre les yeux. La lumière douce du matin filtre à travers les petites fenêtres de la cabane. Adriano n’est plus là, mais il y a cette sensation étrange qu’il est partout autour de moi. Un parfum de café flottant dans l’air me guide jusqu’à la petit
Point de Vue d’Adriano Un mois s’est écoulé depuis la nuit partagée entre Adriano et Elena, et pourtant, quelque chose semble toujours suspendu dans l’air. Les jours passent, mais le silence entre eux est plus lourd qu’avant. D’un côté, il y a cette alchimie persistante, ces regards qui se croisent trop souvent, et de l’autre, une distance qui semble de plus en plus marquée. Adriano, d’ordinaire si sûr de lui, semble lutter contre une nouvelle réalité qui le perturbe profondément. Ses gestes deviennent plus nerveux, et même si Elena ne le remarque pas immédiatement, il a un air un peu perdu, comme s’il avait du mal à s’adapter à cette nouvelle situation. Il commence à se rendre compte qu’il n’a pas simplement partagé une nuit avec Elena, mais qu’il s’est attaché d’une manière qu’il n’avait pas prévue. Il essaie de se concentrer sur son travail, mais chaque conversation, chaque moment qu’il passe loin d’elle semble le ramener à la même question : est-ce que cette relation peut
Point de Vue d’elena La nuit enveloppait le manoir d’un silence presque irréel. Assise sur le canapé du salon, un livre ouvert sur les genoux, Elena fixait les pages sans réellement les lire. L’absence d’Adriano pesait sur elle plus qu’elle ne voulait l’admettre. Une semaine. Sept jours où elle avait tenté de se convaincre qu’elle appréciait la tranquillité, qu’elle n’avait pas besoin de sa présence pour respirer. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle referma doucement son livre. Son regard se perdit un instant sur la grande horloge du salon. Minuit. Il ne rentrerait que dans deux jours, selon Alexandro. Mais alors qu’elle se levait pour rejoindre sa chambre, un bruit attira son attention. La porte d’entrée s’ouvrit dans un grincement, et son cœur se figea. Des pas lourds résonnèrent dans le couloir, puis une silhouette familière apparut sous la lueur tamisée des lampes. Adriano. Il se tenait là, vêtu d’un costume légèrement froissé, la fatigue visible sur son v
Point de vue d'ElenaLes rayons du matin filtrèrent doucement à travers les rideaux, jetant une lueur chaude et apaisante sur la chambre. Elena émergea lentement du sommeil, encore enveloppée dans les bras d’Adriano. Le parfum de sa peau, la chaleur de son corps près du sien… elle aurait voulu que ce moment dure éternellement. Mais la réalité s’immisça rapidement, comme un voile lourd qui alourdissait ses pensées.Elle tourna légèrement la tête pour observer Adriano, endormi à ses côtés. Son visage, détendu dans le sommeil, semblait plus jeune, moins marqué par les épreuves de la vie. Mais dès qu’elle l’observa plus longtemps, les questions commencèrent à affluer dans son esprit. Et si ce qu’ils avaient partagé la veille n’était qu’un moment éphémère, une explosion de passion dans une relation complexe ?Elle se leva délicatement, pour ne pas le réveiller, et se dirigea vers la fenêtre. Le manoir était silencieux, à l’exception du chant des oiseaux au loin. Elena posa les mains sur le
Point de vue ADRIANO La nuit était tombée depuis longtemps sur le manoir d’Adriano. La lumière tamisée du bureau projetait des ombres dans la pièce, accentuant l’aura de tension qui régnait. Assis derrière son bureau, Adriano faisait tourner un verre de whisky entre ses doigts, perdu dans ses pensées. Luca était revenu dans le jeu, et cette fois, il ne se contentait plus de menaces voilées. Il attaquait.De l’autre côté de la pièce, Elena était debout, les bras croisés. Elle observait Adriano, tentant de déchiffrer ce qui se passait dans son esprit. Il n’avait pas dit un mot depuis qu’ils avaient appris la dernière provocation de Luca. Un de ses entrepôts avait été réduit en cendres, et il savait que ce n’était qu’un avertissement.« Que vas-tu faire ? » demanda-t-elle enfin, rompant le silence pesant.Adriano leva les yeux vers elle, son regard sombre et calculateur. « Luca cherche à me pousser à bout. Il veut me forcer à faire un faux pas. »Elena s’approcha lentement, posant ses m
Point de vue ADRIANO La nuit était tombée depuis longtemps sur le manoir d’Adriano. La lumière tamisée du bureau projetait des ombres dans la pièce, accentuant l’aura de tension qui régnait. Assis derrière son bureau, Adriano faisait tourner un verre de whisky entre ses doigts, perdu dans ses pensées. Luca était revenu dans le jeu, et cette fois, il ne se contentait plus de menaces voilées. Il attaquait.De l’autre côté de la pièce, Elena était debout, les bras croisés. Elle observait Adriano, tentant de déchiffrer ce qui se passait dans son esprit. Il n’avait pas dit un mot depuis qu’ils avaient appris la dernière provocation de Luca. Un de ses entrepôts avait été réduit en cendres, et il savait que ce n’était qu’un avertissement.« Que vas-tu faire ? » demanda-t-elle enfin, rompant le silence pesant.Adriano leva les yeux vers elle, son regard sombre et calculateur. « Luca cherche à me pousser à bout. Il veut me forcer à faire un faux pas. »Elena s’approcha lentement, posant ses m
Point de vue d'ElenaLes rayons du matin filtrèrent doucement à travers les rideaux, jetant une lueur chaude et apaisante sur la chambre. Elena émergea lentement du sommeil, encore enveloppée dans les bras d’Adriano. Le parfum de sa peau, la chaleur de son corps près du sien… elle aurait voulu que ce moment dure éternellement. Mais la réalité s’immisça rapidement, comme un voile lourd qui alourdissait ses pensées.Elle tourna légèrement la tête pour observer Adriano, endormi à ses côtés. Son visage, détendu dans le sommeil, semblait plus jeune, moins marqué par les épreuves de la vie. Mais dès qu’elle l’observa plus longtemps, les questions commencèrent à affluer dans son esprit. Et si ce qu’ils avaient partagé la veille n’était qu’un moment éphémère, une explosion de passion dans une relation complexe ?Elle se leva délicatement, pour ne pas le réveiller, et se dirigea vers la fenêtre. Le manoir était silencieux, à l’exception du chant des oiseaux au loin. Elena posa les mains sur le
Point de Vue d’elena La nuit enveloppait le manoir d’un silence presque irréel. Assise sur le canapé du salon, un livre ouvert sur les genoux, Elena fixait les pages sans réellement les lire. L’absence d’Adriano pesait sur elle plus qu’elle ne voulait l’admettre. Une semaine. Sept jours où elle avait tenté de se convaincre qu’elle appréciait la tranquillité, qu’elle n’avait pas besoin de sa présence pour respirer. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle referma doucement son livre. Son regard se perdit un instant sur la grande horloge du salon. Minuit. Il ne rentrerait que dans deux jours, selon Alexandro. Mais alors qu’elle se levait pour rejoindre sa chambre, un bruit attira son attention. La porte d’entrée s’ouvrit dans un grincement, et son cœur se figea. Des pas lourds résonnèrent dans le couloir, puis une silhouette familière apparut sous la lueur tamisée des lampes. Adriano. Il se tenait là, vêtu d’un costume légèrement froissé, la fatigue visible sur son v
Point de Vue d’Adriano Un mois s’est écoulé depuis la nuit partagée entre Adriano et Elena, et pourtant, quelque chose semble toujours suspendu dans l’air. Les jours passent, mais le silence entre eux est plus lourd qu’avant. D’un côté, il y a cette alchimie persistante, ces regards qui se croisent trop souvent, et de l’autre, une distance qui semble de plus en plus marquée. Adriano, d’ordinaire si sûr de lui, semble lutter contre une nouvelle réalité qui le perturbe profondément. Ses gestes deviennent plus nerveux, et même si Elena ne le remarque pas immédiatement, il a un air un peu perdu, comme s’il avait du mal à s’adapter à cette nouvelle situation. Il commence à se rendre compte qu’il n’a pas simplement partagé une nuit avec Elena, mais qu’il s’est attaché d’une manière qu’il n’avait pas prévue. Il essaie de se concentrer sur son travail, mais chaque conversation, chaque moment qu’il passe loin d’elle semble le ramener à la même question : est-ce que cette relation peut
Point de vue : Elena Il y a quelque chose d’étrange à se réveiller dans cette cabane. Un endroit isolé, où le monde semble s’éloigner, où les préoccupations du quotidien se dissolvent presque dans l’air frais du matin. Mais ce n’est pas le calme qui me trouble. C’est lui, Adriano. Ce que je ressens pour lui et ce qu’il semble ressentir pour moi, ou du moins ce qu’il me laisse entrevoir à travers ses gestes, ses silences. Il y a des mots qu’il n’a pas encore dits, des promesses non formulées, et pourtant je les sens en moi, comme une vérité sourde. Je me réveille doucement, ma tête encore embrumée par le sommeil, mes pensées dispersées. La couverture est chaude, trop chaude pour la fraîcheur du matin. Je la repousse légèrement, puis j’ouvre les yeux. La lumière douce du matin filtre à travers les petites fenêtres de la cabane. Adriano n’est plus là, mais il y a cette sensation étrange qu’il est partout autour de moi. Un parfum de café flottant dans l’air me guide jusqu’à la petit
Elena était assise sur le rebord de son lit, plongée dans ses pensées, lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit doucement. Elle releva les yeux et aperçut Adriano, adossé à l’encadrement de la porte, les bras croisés. “Prépare-toi”, ordonna-t-il d’une voix posée, son regard sombre fixé sur elle. Elle fronça les sourcils. “Pourquoi ?” Un léger sourire en coin apparut sur son visage, énigmatique comme toujours. “Je t’emmène quelque part.” Elena plissa les yeux, cherchant une explication, mais il ne lui en donna aucune. Il se contenta de la fixer, attendant qu’elle obéisse. Avec un soupir, elle se leva et attrapa une veste avant de le suivre hors de la pièce. “Tu peux au moins me dire où on va ?” tenta-t-elle en marchant à ses côtés dans le couloir du manoir. “Tu verras”, répondit-il simplement, son ton laissant entendre qu’elle n’obtiendrait rien de plus. Elle aurait pu insister, mais elle savait que c’était inutile. Avec Adriano, les mots étaient rares et les surprises f
Point de vue : Elena Le silence s’était installé dès qu’Adriano avait quitté la chambre, refermant la porte derrière lui. L’ombre de sa présence restait pourtant ancrée dans l’air, comme si cette nuit avait laissé une empreinte indélébile sur mon corps et mon esprit. Je devais partir. Maintenant. Mais je ne bougeai pas. Mon regard dériva sur les draps encore froissés, sur l’oreiller qui portait encore la chaleur de nos corps entremêlés. Un frisson me parcourut. Pourquoi est-ce que je ressens ça ? Mon cœur battait bien trop vite. Ce n’était pas la première fois qu’il me troublait, qu’il me faisait perdre pied, mais cette nuit… cette nuit avait été différente. Ce n’était pas seulement un jeu de pouvoir ou un défi à relever. J’avais ressenti quelque chose d’autre. Quelque chose que je refusais de nommer. Je fermai brièvement les yeux, inspirant profondément pour calmer ce tumulte intérieur. Puis, avec une brusquerie soudaine, je me levai. Je n’avais rien à faire ici.
Point de vue : Elena Une douce chaleur m’enveloppait, m’ancrant dans un état de demi-sommeil rassurant. Un souffle lent effleurait ma chevelure, et un poids familier maintenait mon corps contre une présence forte et chaude. Puis, tout revint brutalement. Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, mon cœur s’emballa. Adriano. Son bras était toujours enroulé autour de ma taille, son torse puissant collé contre mon dos. La respiration lourde et régulière de l’homme qui, quelques heures plus tôt, avait brisé toutes les barrières entre nous, me fit frissonner. Qu’est-ce que j’ai fait… ? Le souvenir de ses lèvres sur les miennes, de ses mains ancrées dans mes cheveux, de cette étreinte qui avait remplacé toutes les certitudes, me heurta de plein fouet. J’aurais dû partir avant qu’il ne se réveille. M’éloigner avant que le poids de cette nuit ne m’écrase. Avec une lenteur infinie, je tentai de me dégager. Mais à peine eus-je amorcé un mouvement que son bras se resserra légèrement autou
Point de vue : ElenaLa chambre baignait dans une lumière tamisée, projetant des ombres douces sur les murs. J'étais assise au bord du lit, trempant un linge propre dans une bassine d'eau tiède avant de l'appliquer délicatement sur la plaie d'Adriano. Il grimaça légèrement sous l'effet du contact, mais ne prononça pas un mot. Son regard restait fixé sur moi, scrutant chacun de mes gestes avec une intensité troublante.Je sentais la chaleur de son corps irradiant sous mes doigts lorsqu’ils glissèrent le tissu humide sur sa peau meurtrie. Son torse, marqué par la violence des derniers jours, se soulevait au rythme de sa respiration profonde. La proximité entre nous était électrisante, une tension silencieuse remplissant l’espace.— Tu devrais faire plus attention…, murmurai-je, la voix tremblante.Un léger sourire étira les lèvres d’Adriano.— C'est toi qui prends soin de moi, non ? Alors, peut-être que ça vaut le coup.Je relevai les yeux vers lui, surprise par la douceur de son ton. M