Point de vue d'Elena – Le calme après le chaosLa cérémonie venait de se terminer, mais tout semblait suspendu dans l’air. Les invités s'étaient dispersés, la musique avait cessé de jouer, et le manoir semblait soudainement plus grand et plus froid. Elena se tenait seule dans un coin du jardin, les mains serrées autour de sa robe de mariée. Elle se sentait écrasée, comme si chaque pensée qu’elle tentait de formuler était engloutie par un nuage sombre.Tout autour d’elle était irréel. Elle avait vécu ce moment qu’elle avait craint, qu’elle avait redouté depuis le début : son mariage. Mais rien ne semblait vrai. Rien ne semblait intact. Elle se sentait comme une spectatrice, observant sa propre vie. Ses parents étaient partis, et elle n’avait pas su leur expliquer, pas su leur dire. Mais elle n’avait pas les mots. Pas pour eux. Pas pour Adriano.Elle se souvenait de ses yeux, de son regard fixé sur elle pendant la cérémonie. Mais dans son esprit, une seule question persistait : Pourquoi
Point de vue d’ElenaLe matin du départ commença comme un jour ordinaire. Rien ne laissait présager ce qui allait arriver. Adriano se leva tôt, comme à son habitude, et après un petit déjeuner tranquille, il la prit par la main, l’entraînant à l’extérieur. Lorsqu’elle aperçut le hangar privé et le jet qui l’attendait, son cœur fit un bond. Un jet privé. Un sentiment d’émerveillement et de perplexité l’envahit en même temps.“Qu’est-ce que…?” murmura-t-elle, la bouche légèrement ouverte. Elle n’arrivait pas à y croire.“Je t’ai dit que je te ferais une surprise,” répondit Adriano avec un sourire énigmatique, ses yeux brillants de malice. “Prépare-toi à quelque chose de spécial.”Elle le suivit, le regard encore fixé sur le jet brillant sous le soleil. L’intérieur était encore plus luxueux qu’elle ne l’avait imaginé : des sièges en cuir crème, une lumière douce qui se répandait dans l’espace, et des fenêtres panoramiques qui offraient une vue magnifique sur les terres qui défilaient. El
Point de vue d’ElenaLa nuit était tombée lentement, enveloppant le monde autour d’eux d’un voile paisible. Le ciel, d’un bleu profond, était parsemé d’étoiles qui brillaient comme des diamants suspendus dans l’obscurité. Le murmure des vagues frappant doucement les rochers ajoutait une note presque magique à l’atmosphère, comme si la mer elle-même était en harmonie avec leur moment. Adriano et Elena étaient là, seuls, dans cet endroit où l’espace et le temps semblaient suspendus.Elena se sentait étrange. Depuis le début du voyage, chaque moment avait été une découverte, une aventure, un rêve. Mais ce soir-là, quelque chose de plus profond semblait flotter dans l’air. Ses mains tremblaient légèrement quand elle les posa sur la balustrade du balcon. Elle se tourna vers Adriano, qui se tenait à quelques pas d'elle, ses yeux fixés sur la mer."Tu te souviens du premier jour où tu m'as vue ?" demanda-t-elle soudainement, brisant le silence, sa voix douce mais chargée d’émotions.Adriano
Point de vue d'Elena - Chapitre 20La silhouette s’approchait, menaçante. Elena sentait une pression dans l’air, comme si chaque seconde qui passait la rapprochait de l’inévitable. Un frisson glacé traversa son échine. Elle chercha à capter le moindre détail, mais l’obscurité semblait engloutir tout ce qu’elle pouvait voir. L’ombre avançait à une lenteur inquiétante, chaque pas résonnant comme un avertissement."Adriano…" dit-elle, sa voix tremblante. Elle ne voulait pas montrer sa peur, mais c’était plus fort qu’elle.Adriano tourna son regard vers elle, et dans ses yeux, Elena crut lire une lueur de confusion, puis une lueur de colère. Quelque chose n’allait pas. Il attrapa fermement son bras, la rapprochant de lui. "Reste près de moi, Elena. C’est bien plus compliqué que tu ne le penses."Le son des pas s’amplifia, et une silhouette se découpa enfin clairement dans la lumière de la lune. Une silhouette humaine. Un homme. Elena sentit son cœur s’emballer alors que ses yeux se fixaie
Point de vue d'ElenaL’instant d’après, tout éclata.Le calme de leur retraite en Grèce s’était effondré en une fraction de seconde, laissant place au chaos. Elena n’eut même pas le temps de comprendre ce qui se passait. Le bruit assourdissant des coups de feu résonna dans l’air chaud, brisant la tranquillité du paysage. Elle se retourna brusquement, son cœur battant la chamade.Des hommes surgissaient de l’ombre, armés et menaçant. Leurs visages étaient cachés, mais leurs intentions, elles, étaient claires."Adriano !" cria Elena, cherchant du regard son mari.Elle le vit, sur le côté, les poings serrés, comme un lion prêt à défendre son territoire. Mais quelque chose n’allait pas. Trois de leurs gardes du corps étaient déjà à terre, et Adriano semblait sur le point d’être submergé. Son sang se glaça.Elle s’élança vers lui, mais avant qu’elle n’ait pu faire un pas, un tir éclata, brisant le silence. Le bruit de la balle fendit l’air et, dans un instant suspendu, elle s’aperçut qu’il
Chapitre 22 – À Feu et à Sang1. Point de vue d’Elena : Piégée dans le chaosLe chaos régnait. L’air était saturé de poudre et de sang. Des cris, des détonations, des corps s’effondrant les uns après les autres. Elena, accroupie derrière un muret éventré, le cœur battant à tout rompre, observait avec effroi la scène qui se déroulait devant elle.Adriano. Blessé, vacillant, mais toujours debout. Il se battait comme un démon, refusant d’abandonner, refusant de céder. Mais ses mouvements étaient plus lents, plus lourds. Ses forces l’abandonnaient.Elle voulut courir vers lui, mais une main brutale l’attrapa par le bras. Un homme de Michael. Le canon d’un revolver froid se pressa contre sa tempe.— Si tu bouges, je t’explose la tête, susurra-t-il avec un rictus mauvais.Elle lutta, griffa, mordit, mais d’autres mains se refermèrent sur elle. Piégée. La peur s'insinua en elle comme un poison alors qu’elle sentait l'odeur âcre du sang et de la sueur autour d’elle.— Vous ne vous en sortirez
Le manoir semblait suspendu dans un silence pesant. La nuit tombait lentement sur la campagne italienne, mais à l'intérieur, il régnait une agitation sourde, une tension palpable. Adriano, affaibli et gravement blessé, reposait sur le canapé dans le salon, son corps soutenu par des coussins. Elena, agenouillée à ses côtés, appliquait des compresses froides sur ses plaies, ses gestes précis mais pleins d'une douceur inattendue.Point de vue d'ElenaElle n’arrivait toujours pas à croire que tout cela soit réel. Que leur vie ait pris un tournant aussi brutal, que ce qu’ils avaient traversé les ait menés dans une impasse aussi sombre. Et pourtant, il était là, vivant. Adriano, allongé devant elle, la regardait avec une intensité qui la déstabilisait. Il n’était pas seulement blessé physiquement. Il y avait quelque chose dans son regard qui trahissait une toute autre souffrance, un fardeau qu’il portait depuis bien trop longtemps. Elle sentit son cœur se serrer.— "Tu ne devrais pas être i
Point de vue d’AlexandroLe vent s’engouffra dans l’encadrement de la porte fracturée. L’ombre qui s’y était dessinée un instant plus tôt n’était plus là. Alexandro fit un signe à ses hommes et s’élança dans la nuit, l’arme au poing. Son regard acéré scrutait chaque recoin, chaque ombre qui aurait pu trahir la présence de leur ennemi. Rien. Pas un bruit, hormis le bruissement des feuilles sous le vent nocturne.Puis, un détail attira son attention. Juste devant la porte, posé sur le sol, un objet brillait sous la lueur blafarde du lampadaire. Une balle. Gravée. Alexandro s’en approcha et la ramassa. En la retournant, il aperçut une inscription fine et menaçante : « Elle est à moi. »Un frisson parcourut son échine. Il referma sa main sur la balle et serra les dents. L’ennemi ne voulait pas simplement les attaquer. Il voulait jouer. Il voulait les pousser à bout avant de frapper.Point de vue d’ElenaElena se tenait à l’intérieur, le souffle court, les doigts crispés sur son téléphone.
Point de vue ADRIANO La nuit était tombée depuis longtemps sur le manoir d’Adriano. La lumière tamisée du bureau projetait des ombres dans la pièce, accentuant l’aura de tension qui régnait. Assis derrière son bureau, Adriano faisait tourner un verre de whisky entre ses doigts, perdu dans ses pensées. Luca était revenu dans le jeu, et cette fois, il ne se contentait plus de menaces voilées. Il attaquait.De l’autre côté de la pièce, Elena était debout, les bras croisés. Elle observait Adriano, tentant de déchiffrer ce qui se passait dans son esprit. Il n’avait pas dit un mot depuis qu’ils avaient appris la dernière provocation de Luca. Un de ses entrepôts avait été réduit en cendres, et il savait que ce n’était qu’un avertissement.« Que vas-tu faire ? » demanda-t-elle enfin, rompant le silence pesant.Adriano leva les yeux vers elle, son regard sombre et calculateur. « Luca cherche à me pousser à bout. Il veut me forcer à faire un faux pas. »Elena s’approcha lentement, posant ses m
Point de vue d'ElenaLes rayons du matin filtrèrent doucement à travers les rideaux, jetant une lueur chaude et apaisante sur la chambre. Elena émergea lentement du sommeil, encore enveloppée dans les bras d’Adriano. Le parfum de sa peau, la chaleur de son corps près du sien… elle aurait voulu que ce moment dure éternellement. Mais la réalité s’immisça rapidement, comme un voile lourd qui alourdissait ses pensées.Elle tourna légèrement la tête pour observer Adriano, endormi à ses côtés. Son visage, détendu dans le sommeil, semblait plus jeune, moins marqué par les épreuves de la vie. Mais dès qu’elle l’observa plus longtemps, les questions commencèrent à affluer dans son esprit. Et si ce qu’ils avaient partagé la veille n’était qu’un moment éphémère, une explosion de passion dans une relation complexe ?Elle se leva délicatement, pour ne pas le réveiller, et se dirigea vers la fenêtre. Le manoir était silencieux, à l’exception du chant des oiseaux au loin. Elena posa les mains sur le
Point de Vue d’elena La nuit enveloppait le manoir d’un silence presque irréel. Assise sur le canapé du salon, un livre ouvert sur les genoux, Elena fixait les pages sans réellement les lire. L’absence d’Adriano pesait sur elle plus qu’elle ne voulait l’admettre. Une semaine. Sept jours où elle avait tenté de se convaincre qu’elle appréciait la tranquillité, qu’elle n’avait pas besoin de sa présence pour respirer. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle referma doucement son livre. Son regard se perdit un instant sur la grande horloge du salon. Minuit. Il ne rentrerait que dans deux jours, selon Alexandro. Mais alors qu’elle se levait pour rejoindre sa chambre, un bruit attira son attention. La porte d’entrée s’ouvrit dans un grincement, et son cœur se figea. Des pas lourds résonnèrent dans le couloir, puis une silhouette familière apparut sous la lueur tamisée des lampes. Adriano. Il se tenait là, vêtu d’un costume légèrement froissé, la fatigue visible sur son v
Point de Vue d’Adriano Un mois s’est écoulé depuis la nuit partagée entre Adriano et Elena, et pourtant, quelque chose semble toujours suspendu dans l’air. Les jours passent, mais le silence entre eux est plus lourd qu’avant. D’un côté, il y a cette alchimie persistante, ces regards qui se croisent trop souvent, et de l’autre, une distance qui semble de plus en plus marquée. Adriano, d’ordinaire si sûr de lui, semble lutter contre une nouvelle réalité qui le perturbe profondément. Ses gestes deviennent plus nerveux, et même si Elena ne le remarque pas immédiatement, il a un air un peu perdu, comme s’il avait du mal à s’adapter à cette nouvelle situation. Il commence à se rendre compte qu’il n’a pas simplement partagé une nuit avec Elena, mais qu’il s’est attaché d’une manière qu’il n’avait pas prévue. Il essaie de se concentrer sur son travail, mais chaque conversation, chaque moment qu’il passe loin d’elle semble le ramener à la même question : est-ce que cette relation peut
Point de vue : Elena Il y a quelque chose d’étrange à se réveiller dans cette cabane. Un endroit isolé, où le monde semble s’éloigner, où les préoccupations du quotidien se dissolvent presque dans l’air frais du matin. Mais ce n’est pas le calme qui me trouble. C’est lui, Adriano. Ce que je ressens pour lui et ce qu’il semble ressentir pour moi, ou du moins ce qu’il me laisse entrevoir à travers ses gestes, ses silences. Il y a des mots qu’il n’a pas encore dits, des promesses non formulées, et pourtant je les sens en moi, comme une vérité sourde. Je me réveille doucement, ma tête encore embrumée par le sommeil, mes pensées dispersées. La couverture est chaude, trop chaude pour la fraîcheur du matin. Je la repousse légèrement, puis j’ouvre les yeux. La lumière douce du matin filtre à travers les petites fenêtres de la cabane. Adriano n’est plus là, mais il y a cette sensation étrange qu’il est partout autour de moi. Un parfum de café flottant dans l’air me guide jusqu’à la petit
Elena était assise sur le rebord de son lit, plongée dans ses pensées, lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit doucement. Elle releva les yeux et aperçut Adriano, adossé à l’encadrement de la porte, les bras croisés. “Prépare-toi”, ordonna-t-il d’une voix posée, son regard sombre fixé sur elle. Elle fronça les sourcils. “Pourquoi ?” Un léger sourire en coin apparut sur son visage, énigmatique comme toujours. “Je t’emmène quelque part.” Elena plissa les yeux, cherchant une explication, mais il ne lui en donna aucune. Il se contenta de la fixer, attendant qu’elle obéisse. Avec un soupir, elle se leva et attrapa une veste avant de le suivre hors de la pièce. “Tu peux au moins me dire où on va ?” tenta-t-elle en marchant à ses côtés dans le couloir du manoir. “Tu verras”, répondit-il simplement, son ton laissant entendre qu’elle n’obtiendrait rien de plus. Elle aurait pu insister, mais elle savait que c’était inutile. Avec Adriano, les mots étaient rares et les surprises f
Point de vue : Elena Le silence s’était installé dès qu’Adriano avait quitté la chambre, refermant la porte derrière lui. L’ombre de sa présence restait pourtant ancrée dans l’air, comme si cette nuit avait laissé une empreinte indélébile sur mon corps et mon esprit. Je devais partir. Maintenant. Mais je ne bougeai pas. Mon regard dériva sur les draps encore froissés, sur l’oreiller qui portait encore la chaleur de nos corps entremêlés. Un frisson me parcourut. Pourquoi est-ce que je ressens ça ? Mon cœur battait bien trop vite. Ce n’était pas la première fois qu’il me troublait, qu’il me faisait perdre pied, mais cette nuit… cette nuit avait été différente. Ce n’était pas seulement un jeu de pouvoir ou un défi à relever. J’avais ressenti quelque chose d’autre. Quelque chose que je refusais de nommer. Je fermai brièvement les yeux, inspirant profondément pour calmer ce tumulte intérieur. Puis, avec une brusquerie soudaine, je me levai. Je n’avais rien à faire ici.
Point de vue : Elena Une douce chaleur m’enveloppait, m’ancrant dans un état de demi-sommeil rassurant. Un souffle lent effleurait ma chevelure, et un poids familier maintenait mon corps contre une présence forte et chaude. Puis, tout revint brutalement. Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, mon cœur s’emballa. Adriano. Son bras était toujours enroulé autour de ma taille, son torse puissant collé contre mon dos. La respiration lourde et régulière de l’homme qui, quelques heures plus tôt, avait brisé toutes les barrières entre nous, me fit frissonner. Qu’est-ce que j’ai fait… ? Le souvenir de ses lèvres sur les miennes, de ses mains ancrées dans mes cheveux, de cette étreinte qui avait remplacé toutes les certitudes, me heurta de plein fouet. J’aurais dû partir avant qu’il ne se réveille. M’éloigner avant que le poids de cette nuit ne m’écrase. Avec une lenteur infinie, je tentai de me dégager. Mais à peine eus-je amorcé un mouvement que son bras se resserra légèrement autou
Point de vue : ElenaLa chambre baignait dans une lumière tamisée, projetant des ombres douces sur les murs. J'étais assise au bord du lit, trempant un linge propre dans une bassine d'eau tiède avant de l'appliquer délicatement sur la plaie d'Adriano. Il grimaça légèrement sous l'effet du contact, mais ne prononça pas un mot. Son regard restait fixé sur moi, scrutant chacun de mes gestes avec une intensité troublante.Je sentais la chaleur de son corps irradiant sous mes doigts lorsqu’ils glissèrent le tissu humide sur sa peau meurtrie. Son torse, marqué par la violence des derniers jours, se soulevait au rythme de sa respiration profonde. La proximité entre nous était électrisante, une tension silencieuse remplissant l’espace.— Tu devrais faire plus attention…, murmurai-je, la voix tremblante.Un léger sourire étira les lèvres d’Adriano.— C'est toi qui prends soin de moi, non ? Alors, peut-être que ça vaut le coup.Je relevai les yeux vers lui, surprise par la douceur de son ton. M