Le lendemain après avoir pris nos petits déjeuners, nous sommes allées dans le parc devant le lycée pour nous inscrire à des activités. Lili voulait faire du théâtre alors le stand du club de théâtre fut le premier que nous allâmes voir.
« Tu ne veux pas t'inscrire avec moi ?
-Non, merci. Je ne suis pas des plus à l’aise sur scène. »En réalité je n’avais jamais essayé mais je sentais que ce n’était pas fait pour moi.
Il y avait beaucoup d'activités et j'avais moi-même envie d'en faire une mais je n'arrivais pas à me décider. Le club de cuisine ne m’attirait pas. Ils parlaient de recette avec tellement de passion que je me sentais perdue, moi qui n’avais encore jamais mis la main à la pâte. Le club de musique ne m’intéressait pas non plus. Je venais de passer treize ans à pratiquer avec les plus grands alors j’avais envie d’une pause. J'aimais lire mais je n'allais pas m'inscrire dans le club de lecture. Je n'allais pas non plus devenir membre du club de couture ne sachant pas en faire.
Soudain nous passâmes devant une air de combat où deux adolescents de notre âge se combattaient. Une petite foule s'était massée devant eux et moi-même je fus attirée. Leur combat était impressionnant ! L'un des combattants était un grand brun et l'autre un grand blond. Le brun finit par mettre le blond au sol et l'aida à se relever. Tout le monde les applaudit.
Il y avait eu une telle pression dans l’air pendant quelques instants que je fus transportée. Leurs mouvements avaient été d’une force surhumaine et pourtant on aurait dit qu’ils dansaient. Je n’avais encore jamais vu d’art aussi fascinant.
C'était décidé je voulais intégrer ce club !La foule se dissipa ce qui me permit d'accéder à la table d'inscription. Le gars qui tenait ce dernier avait le crâne rasé et était tout aussi musclé que les deux d'avant. Il me regarda de haut en bas alors que je me plantais devant lui tout sourire. Lili avait essayé de me retenir. Je ne comprenais pas pourquoi.
« Tu t'es perdue chérie ? me demanda le garçon un sourire aux lèvres. »
Chérie ? Je n'étais pas sa chérie.
« Non pas du tout mais merci de t'en inquiéter. »
Le garçons haussa un sourcil avant de rire.
« Qu'est-ce que tu veux ?
-Je voudrais m'inscrire. »Le garçon rit sans gêne avant de se rendre compte que j'étais sérieuse. Il se calma un peu.
« Tu es sérieuse ?
-Évidemment. »Il appela ses amis pour qu'ils se joignent à nous. Les deux qui venaient de combattre en faisaient partie.
« Elles veut s'inscrire !»
Les garçons partirent d'un fou rire. Lili me tira le bras pour qu'on parte mais il en était hors de question. Je ne comprenais pas ce qui était drôle. Je voulais juste m'inscrire à un club.
« Écoute ma belle, si tu veux nous admirer tu peux assister aux entraînements ça suffit. Pas besoin de te mettre en danger.
-Pourquoi voudrais-je vous admirer ?»Le brun qui s'était battu étouffa un rire tout comme Lili. Le gars des inscriptions me regardait bizarrement. Je commençais à perdre patience.
« Je veux m'inscrire dans ce club pour me battre moi aussi. »
Les garçons reprirent leur sérieux.
« Il n'y a aucune fille dans ce club. »
C'était le brun qui venait de parler.
« Et pourquoi donc ?
-C'est logique non ?»Je fronçais les sourcils. Qu'insinuait-il par-là ?
« Pour moi ça ne l'est pas. »
Les curieux s'étaient arrêtes pour nous écouter et les membres du club perdaient patience à leur tour.
« Bon vas t'inscrire à un club plus adapté pour les minettes comme toi. »
Me donnait il des ordres ? À moi Abrielle Maria Veronika Evie Decastige princesse de... J'oubliais que personne ne savait qui j'étais...
« N'avez-vous pas honte ? Ce que vous faites est inadmissible. Pourquoi ne pourrais-je pas m'inscrire dans un club de self défense sous prétexte que je suis de sexe différent ?
-C'est bien connu que les gonzesses sont moins fortes.-Même si cela était vrai, en quoi cela m'empêcherait de faire ce que je veux ?-Je perds patience blondie...me prévenait le brun. Passe ton chemin si tu ne veux pas que je m'énerve. »J'allais répliquer mais Lili m'en empêcha. Elle me tira loin du stand.
« Je suis offusquée par le comportement de ces jeunes hommes ! déclarais-je.
-Ce sont des connards laisse tomber. Ce sont les gars les plus populaires du bahut. Ils se croient tout permis et ont toutes les filles à leurs pieds.-Je ne comprends pas ce que ces filles leur trouvent...-Des abdos...proposa Lili.-C'est assez peu question atouts.-La plupart des filles ne creusent pas vraiment plus.-Je refuse de croire à cela. »Lili croyait que j’allais la suivre sagement mais je retournais vers le stand les entendant encore rire de mon départ. En me voyant revenir le garçon du stand sourit :
« Qu’est-ce que tu veux encore blondie ?
-Battons-nous. Si je gagne je rejoins le club.
-Tu ne pourrais jamais me battre. »
Lili réapparut dès qu’elle remarqua que je n’étais plus à ses côtés et voulut de nouveau m’emmener avec elle mais je la repoussais :
« Cet idiot de macho ne veut pas me laisser venir au club de peur que je le ridiculise. Je ne peux pas le laisser faire sans rien dire.
-Un idiot, moi ? »
Visiblement j’avais réussi à attirer son attention car il se leva. Les garçons n’étaient décidément pas compliqués à comprendre.
« J’imagine que nous pouvons faire une deuxième démonstration. »
Je le suivais donc sur le tapis et quand il se retourna vers moi il écarta les bras avec un grand sourire.
« Vas-y blondie. Donnes tout ce que tu as.
-Tu devrais te protéger.
-Mais oui. Jamais tu pourrais taper assez fort pour me faire mal. »
J’haussais les épaules pressée d’en finir et donnais mon meilleur coup de pied dans la côte du garçon. J’entendis un bruit des plus sinistres et il tomba à genoux les yeux écarquillés. Tous les chuchotements se turent sur le coup surpris et nous appelâmes très vite une ambulance. Dans la cohue générale je m’enfuis le plus vite possible.
Lili courut après moi s’étouffant de rire tandis que j’étais rouge de honte.
« Sa tête ! Il l’a mérité. C’était un connard. Il n’osera plus jamais parler ainsi à une femme.
-Je crois que j’ai cassé ses côtes… Je me sens si mal. Je devrais aller m’excuser.
-Mais tu es folle. Il n’a eu que ce qu’il méritait. »
Je pris ma tête dans mes mains. Je commençais bien. Moi qui avais promis de me faire petite. Je m’étais même entrainée mentalement aux différents types de discrimination que je pourrais rencontrer mais c’était différent en vrai. Je devais agir. Soudain je décidais que je m’en fichais.
« C’était sa faute. Je l’avais prévenu.
-Tu as raison. Tu n’as rien fait de mal. »
******
Les cours commencèrent le jour d'après et étrangement plus personne ne parla des événements de la veille. J'ai suivi Lili jusqu'à la salle. Heureusement elle était dans la même classe que moi à presque tous les cours.
Un garçons me proposa de m'asseoir à côté de lui.
« Je vous prie de m'excuser mais je suis déjà à côté de quelqu'un. »
Il ne fut pas le seul à me demander mais je préférais être à côté de Lili que d'inconnus. De plus je lui avais déjà promis.
Notre professeur de français était passionnant. Je ressortais de cours des étincelles dans les yeux. Le cours de physique quant à lui n'était pas ennuyant non plus. J'avais beau avoir déjà étudié ces chapitres, j'étais trop heureuse de changer d'air pour m'en préoccuper.
C'était très bizarre de ne plus être seule avec un professeur. Je participais beaucoup ce qui était une ancienne habitude et cela parut déplaire à certains élèves. Je ne comprenais encore pas. Pourquoi était-ce mal de suivre ?
A la pause de midi mes yeux furent attirés par une affiche. Apparemment le club de combat organisait un premier tournoi ouvert à tous ceux qui voulaient être de nouveaux membres. Je souris. J'avais affreusement envie de montrer ce que je valais dans un véritable combat.
Mon professeur de mathématiques n'était malheureusement pas des plus pertinents. J'avais donc passé l'heure à étudier les autres élèves. Je ne me faisais pas à notre nombre conséquent par classe.
Heureusement ma prof d'histoire vint relever le niveau. La Seconde Guerre Mondiale m'avait toujours passionnée et la prof débordait d'énergie quand elle enseignait. C'était prenant.
A la fin de la journée Lili me proposa de nous poser dans l'herbe pour parler et faire nos devoirs. Je la suivais donc dans le parc. Une heure après je m'excusais auprès d'elle prétextant que j'avais des papiers à rendre. Mes pas me guidèrent vers les toilettes. Je n'étais pas naïve les garçons n'allaient pas me laisser combattre s'ils me reconnaissaient et je n’avais pas vraiment envie qu’ils reconnaissent la fille qui avait cassé quatre côtes de leur ami. Une petite transformation s’imposait.
Je ne me maquillais jamais mais j'avais un assez bon niveau puisque le dessin et la peinture faisaient partie de mon éducation. Je m’étais vite rendue compte que le maquillage n’en était pas si loin et j’avais eu une période où je m’étais amusée à être ma propre toile ce qui n’avait pas tellement plu à mes parents. Une fois satisfaite de mon travail, je mis un t-shirt de sport ainsi qu'un gros jogging. Je cachais mes cheveux derrière un bonnet et entrais dans le gymnase en essayant de paraître sûr que moi. J'allais à la table dans l'entrée pour m'inscrire aux combattants. C'était un garçon différent qui était assis derrière. Mon cœur se mit à battre plus vite. Je ne pus retenir un soupir de soulagement quand personne ne remarqua ma voix aigüe. « Ton nom ?-A... Arthur. » Je faisais tout mon possible pour rende ma voix plus grave mais je sentais que j’avais
Tous les membres du club vinrent me féliciter à coups de tapes dans le dos et de poignées de main. Certains passèrent même leurs bras autour de mes épaules pour me serrer contre eux et je priais pour qu’ils ne touchent pas ma poitrine. « Bien joué princesse !» Visiblement ce surnom allait me suivre... Je souris de l'ironie de la situation même si je n'aimais pas du tout leur façon de se moquer de moi. Le garçon qui s'occupait des inscriptions fini par se planter devant moi et me dit : « Entraînement tous les deux jours de 18 à 20 heures tu as compris ?» Je hochais la tête affirmativement. Les garçons se lassèrent vite de moi et allèrent assister à d'autres combats. J'en profitais pour m'éclipser et pour retirer mon maquillage de peur qu’il coule avec la transpiration. Ce n’était pas des plus agréables de se battre en pull. D’habitude je me contentais de combinaisons moulantes. Une fois de nouveau Abrielle, je retournais dans ma chambre où Lili
Liam avait une sacré poigne. Cependant je sentais qu'il s'était retenu pour ne pas me faire mal. Cela m’énerva encore plus. J’avais déjà encaissé sa force. Je n’allais pas me briser. Je me retournais donc vers lui tout en me débarrassant de son bras. « Qui y a-t-il ?-Je t'ai vexée ?» Il m'avait demandée cela comme s'il se moquait d'une enfant. Je n'appréciais pas vraiment. « Non. Je suis juste exaspérée par ton comportement. » Il leva les yeux au ciel irrité. Je tournais les talons mais il m'attrapa le poignet cette fois. « Tu vas où comme ça ? -En histoire. Et si tu oses me toucher encore une fois contre mon gré je te retournerai le bras. » Je me débarrassais de nouveau de son étreinte et partit. Cette fois ci il me laissa faire. Je rejoignais Lili devant la salle. Soudain Jules apparut à mes côtés : « Tu n'as pas pu me dire ton prénom.-Abrielle.-Enchanté !-Moi de même. Je suis désolée pour Liam...-Oh n
A midi Lili proposa à Jules de manger avec nous à la cantine. Il nous rejoignit donc dans la queue accompagné d'un ami à lui qu'il nous présenta sous le nom de Mat. Ce dernier était chaleureux et gentil tout comme son ami. Mat avait des cheveux blonds fins et courts et une peau bronzée.De nouveau des garçons inconnus me proposèrent de porter mon plateau mais je déclinais leur offre. Je pouvais porter mon plateau tout de même. Un garçon venu de nul par me tira même ma chaise pour moi avant que je m'asseye. Je le remerciais avec un sourire sincère. « Ils sont très attentionnés dans ce lycée. Cela change de Liam. » Lili et Mat rirent. « Qui y a-t-il ?-Il n'y a qu'avec toi que les gens sont attentionnés ici Abi...me dit Lili. » Je fronçais les sourcils ne comprenant pas où elle voulait en venir. « Tous les garçons veulent attirer ton attention.-Pourquoi donc ?» Jules se tortillait sur sa chaise mal à l'aise. Mat, lui était visi
Je m'écroulais lourdement sur mon lit. « Abrielle ?» Lili fronçait les sourcils perdue. Je me rendais soudain compte que j'étais tellement fatiguée que j'avais oublié de retirer mon déguisement. Je me redressais d'un coup honteuse de mon erreur. Ma couverture était tombée en même pas trois jours. Et si l'autre couverture tombait tout aussi facilement ? Je n'étais pas qualifiée pour le lycée. « Oui... » Lili examina mon visage avec sérieux, détailla mes vêtements et se leva d'un bond quand elle vit mes poings. Elle s'avança vers moi inquiète. « Tu es blessée !» Je me reculais vexée d'avoir été démasquée. « Ce n'est rien... » Lili s'assit sur mon lit et me regarda insistante. Elle attendait des explications. Je me tournais vers elle et soufflais toute l'aire qu'il y avait dans mes poumons avant de me lancer. « Je me suis quand même inscrite dans le club de self défense.-Comment tu as réussi ? Ils n'acceptent p
Lili n'avait pas daigné en dire plus et malgré ma curiosité j'avais fini par arrêter de la questionner. J'avais mal partout mais j'avais besoin de bouger. Liam n'arrêtait pas d'apparaître dans mes pensées malgré moi et cela me rendait folle. Je suis donc sortie prendre l'air. Lili devait finir un devoir d'anglais alors elle n'a pas pu me suivre et elle a refusé mon aide avec un sourire. Je l'appréciais beaucoup. Je lui étais redevable. Je lui faisais confiance et je savais que je pouvais compter sur elle.Mes parents m'avaient abandonnée alors j'avais cette mauvaise ou bonne habitude de m'accrocher aux gens en ayant peur qu’ils m’abandonnent à leur tour. Je devais sûrement m'en vouloir de penser ainsi à mes parents mais je ne pouvais m'en empêcher. J'avais eu une dizaine d'années pour ruminer et j'étais passée par de nombreuses émotions à leurs sujets mais l'impression d'être abandonnée et trahie avait fini par l'emporter. Je ne les connaissais pas. Ils n'étaient que des inconnus
Cindy entra pile au moment où je reposais le combiné. Elle était tout sourire comme d'habitude et s'assit à côté de moi en me prenant les mains. « Abrielle vous voulez bien rester parler un peu avec moi ?-Bien sûr.-Splendide. Vous savez je veux être là pour vous. Je veux que vous passiez de bons moments dans notre école...-Ne vous en faites pas je me sens très bien ici.-Je suis très heureuse de l'apprendre ! Vos parents ont bien fait de choisir notre établissement. Tous les ans quatre-vingt-dix-neuf pourcent de nos élèves obtiennent leur bac avec mention très bien ! Je suis persuadée que vous ferez partie de ces derniers. » Cindy me fit un clin d'œil et me lâcha les mains. Elle se tourna vers la théière qui se trouvait sur la table et me tendit une tasse de thé. « Un thé ?-Volontiers. » Cindy se servit à son tour et s'assit de façon plus confortable, tournée d'avantage vers moi. « Puis-je vous poser quelques questions ?
« Liam !» Il s'immobilisa d'un coup en entendant ma voix mais ne se retourna pas. Je me plantais devant lui les mains sur les hanches rouge de honte et à la fois de joie ? Je ne comprenais pas mes sentiments. « Que s'est-il donc passé dans la cantine ?-Mais je t'en prie. » Liam me regarda et je ne pus m'empêcher de me redresser de toute ma hauteur. « Tu l’as dis toi-même. Je n’ai pas besoin de ton aide. Alors tout comme la fois où je t’ai dit de ne pas me toucher. Je te dis de ne pas m’aider.-Ouais... » Je me rapprochais de nouveau de lui. « Tu n’as pas besoin de me surveiller comme si j’étais une enfant. » Liam agrippa mes épaules d'un coup. Je lâchais un cri surprise. C’était la première fois qu’il osait me toucher depuis. « Mais je ne peux pas m'en empêcher tu comprends ? Tu es si petite et naïve et... » Il me lâcha soudain prenant conscience de ce qu'il faisait et la manière dont il baissa les yeux m
Point de vue d'Abrielle : Noah finit par raccrocher et en se retournant me remarqua. Je me redressai l'interrogeant du regard. Noah secoua la tête doucement. « Ils ne l'ont pas encore trouvé mais ils y sont presque. » Je soupirais déçue avant de relever le menton. Je devais rester positive. J'avais confiance en Timéa et Martin. Ils allaient ramener leur chef et leur ami. Noah me pressa gentiment l'épaule. « Viens je vais te faire un thé. » Je fronçais les sourcils mais le suivais. Je ne m'imaginais pas boire un thé calmement alors qu’Alexy était encore introuvable cependant je suivais Noah. Peut-être qu'il avait besoin d'un petit moment de calme en cuisine. Il n'avait pas vraiment soufflé depuis la mort de Gaspard. Il avait dû me surveiller et pas une seconde je m'étais dit que lui aussi avait besoin de faire son deuil. Il avait perdu quelque chose ce jour-là. Quelque chose au fond de son cœur s'était arrêté. Il a
Je finis par me réveiller. Quelqu'un m'avait portée jusqu'à ma chambre et m'avait allongée sur mon lit. En m'entendant remuer mes amis et mes parents se rapprochèrent et me dévisagèrent inquiets.« Abrielle ? Tout va bien ?»Je me redressais et hochais la tête. Je me sentais bien. Mon corps était plus léger que d'habitude comme si je venais de me réveiller d'une longue nuit sans rêve.« Ai-je dormi longtemps ?-Non, à peine une demi-heure.-Tu nous as faits vraiment peur tu sais... »Je me tournais vers Noah me souvenant d'un coup de ce qu'il m'avait dit.« Noah. Tu as dit qu'on avait reçu un message. »J'attendais sa réponse suppliante. Je ne pouvais pas y croire. C'était trop beau. Je n’avais pas eu de chance avec Liam mais peut-être que cette fois…« Il
Je me réveillais en sursauts. Je regardais autour de moi paniquée avant de me rendre compte que j'étais dans la voiture. Je soufflais alors et m'enfonçais dans mon siège essayant tant bien que mal de calmer les battements de mon cœur. Mais en bougeant je sentis une douleur dans ma jambe et mon flanc. Noah me regarda inquiet mais je lui faisais signe que j'allais bien. Je me reconcentrais sur la vue qui me parvenait à travers la fenêtre essayant d'occuper mon esprit.Malgré mes dires Noah écarquilla grand les yeux :« Tu saignes ! »Je baissais les yeux et en effet mes vêtements étaient trempés de sang. Visiblement une balle avait dû frôler ma jambe et avait arraché de la peau sur son chemin. Rien de grave. Mon flanc quant à lui montrait un hématome imposant. Je saignais aussi d’autres endroits mais ce n’étaient que des
Quelque chose n’allait pas. Les hommes de Gaspard étaient bien trop nombreux. C'était une véritable armée alors que nous nous attendions à seulement une dizaine d'hommes. Les cobras étaient clairement en sous nombre et petit à petit nous fûmes encerclés. Noah se posta devant moi comme pour me protéger de son corps mais je le repoussais. Je me débrouillais mieux que lui. La colère ne m’aveuglait pas. Les cobras avaient formé un cercle près à se défendre en cas d'attaque.Soudain j'entendis une porte s'ouvrir et des pas se rapprocher. Je me tournais vers la source du bruit et les hommes de Gaspard se décalèrent afin de laisser passer leur maître. Ce dernier me trouva du regard en l'espace de quelques secondes et me sourit de façon machiavélique. Tout on corps eut la chair de poule. Je l’avais reconnu avant même de le voir.« Abrielle. Quel plaisir de te revoir. Je savais bien que nos chemins allaient se croiser de nouveau mais je ne t'attendais pas de sitôt. »Tout le monde s
Cindy avait perdu. Mes parents étant au courant ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne se fasse emmener et elle le savait. Je me disais qu’elle m’avouait tout pour pouvoir contrecarrer les plans de Gaspard jusqu’au bout mais j’avais quand même un sentiment étrange.Après avoir échangé des adieux polis avec Cindy, nous sortîmes du bureau. Devant ce dernier Noah ainsi que de nombreux cobras nous attendaient. Mon meilleur ami se redressa en entendant les portes s'ouvrir. Timéa fut la première à nous questionner sur ce qu'il s'était passé à l'intérieur.« Alors ? demanda-t-elle curieuse. »Alexy m'attrapa par le poignet avec le moins de doigts possibles et me tira loin du groupe quelques instants.« Qu’en penses-tu ? me demanda-t-il. »Je réfléchissais quelques i
Nous trouvâmes une voiture sans chauffeur et reprîmes notre route. Je m’endormis bien vite en me répétant les mots d’Alexy dans la tête. Mais je pensais aussi à d’autres mots. Je ne suis pas Liam. Il ne savait pas à quel point j’en souffrais. Je n’avais pas pensé une seconde que les personnes pouvaient ressentir d’autres envies sexuelles ou romantiques que l’envie d’être en couple avec quelqu’un et je me sentis bien naïve. De plus le timing pouvait paraitre étrange mais après tout Alexy avait l’habitude d’une vie aussi mouvementée. Il avait raison. Mon attention était vraiment détournée. Je croisais le regard d’Alexy dans le rétro viseur et le détournais aussi vite que possible. Tu es si belle. Il mit de la musique pour combler le silence et je me battais pour me concentrer dessus et ne pas laisser mes pensées divaguer. Je finis par briser le silence. Nous parlâmes de notre plan pour aller voir Cindy et évidement nous nous mîmes d’accord que nous devions êt
Qu'allais-je faire ? C'était assez simple et pourtant si compliqué. J'allais retrouver Gaspard et le livrer à la police. Il méritait de se faire juger pour ses crimes et je devais avouer que quelque part au fond de moi je n'allais pas me sentir en sécurité tant qu'il n'était pas enfermé. Mais surtout je voulais qu'il paye. Un frisson me parcouru en repensant à la fois où tout avait basculé. Je revoyais le visage pâle de Liam et j'entendais de nouveau le coup de feu. Je secouais la tête. Je n'avais jamais ressenti tant de haine envers quelqu'un. Je n'avais encore jamais souhaité que quelqu'un paye. Et pourtant je ne rêvais que d'une chose. Voir Gaspard derrière des barreaux. J'eus un pincement au cœur. Je ne pouvais pas le haïr à ce point. Il restait humain et mon frère par-dessus tout. Je ne l'avais jamais connu malheureusement et n'allais plus jamais avoir la chance de le connaître mais je me demandais ce qu'il se serait passé s'il n'était pas devenu ainsi. Je secou
Alexy et moi sortîmes de la chambre et descendîmes à la grande salle pour manger. Mes amis étaient déjà installés et Edgar attendit mon arrivée pour faire signe qu'on nous apporte à manger. La cuisine du manoir m'avait manquée. Tout ce que j'avais mangé ici avait toujours était délicieux et équilibré. Je me sentis légèrement mélancolique lors de la première bouchée. Cette dernière me rappela la première fois que j'avais mangé au manoir. Cela avait eu lieu quelques jours après mon départ du château. J'avais refusé de manger pendant quelques temps mais avait fini par me résigner. Tout comme à l'époque le goût de la nourriture était à la fois magnifique et horrible. Horrible car ce fut ce jour où je m'étais rendue compte qu'à présent j'étais seule. Une réalisation des plus difficiles surtout quand nous ne sommes même pas adolescents. Quoi que ce sentiment doit être horrible à n'importe quel âge.Je n’avais pas grand appétit alors je levais la tête de mon assiette et balayais les vis
La reine qui s'était assise entre temps se leva de nouveau en m'entendant revenir. Le roi quant à lui avait changé de place. Il s'était rapproché de sa femme et avait posé sa main sur son épaule. Il retira sa main à mon arrivée et se redressa de toute sa hauteur. Un silence pesant s'installa entre nous trois. Le roi et la reine me regardaient tous les deux ne sachant que dire. Étant au centre de l'attention je décidais de briser le silence. « Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour précédemment. J'ai été légèrement prise de court. » Je me forçais à bouger mes jambes et m'asseyais avec toute la grâce dont j'étais capable sur la chaise la plus éloignée possible. Je croisais les jambes et posais mes mains sur mes genoux faisant mine d'être détendue. « Comprenez ma réaction. Je ne m'attendais pas à voir des fantômes. » La reine pâlit en un instant. J'eus un pincement au cœur. J'y étais peut être allée trop fort. Je croyais que je leur avais pardonnés.