Le manque progressif d'oxygène rendait ma conscience un peu floue.J’étais mal à l’aise...Je voulais mourir.Je ne voulais plus avoir affaire à Cédric à l'origine, mais dans cette situation, je ne pensais qu'à lui.« Cédric... »« Tu viens bientôt... »« Aide-moi... »Au moment où j'ai failli perdre connaissance, un pot d'eau froide s'est déversé sur ma tête.Le sous-sol était déjà froid avec le vent qui sifflait, et ceci, non seulement m'a ramené quelques instants de lucidité, mais m'a aussi fait frissonner à cause du froid.De l'eau glacée a glissé le long de mes joues, de mon cou et de mon col.Le froid était glacial.J'ai levé les yeux pour me rendre compte que sur un pilier voisin, Estelle était également attachée.Même avec deux marques de gifles sur son visage et des vêtements sales, elle avait l'air extraordinairement angoissée.Seulement, sous ses pieds, elle marchait sur une chaise, calme et posée.J'ai ri froidement et j’ai dit d’une voix un peu faible :« On dirait que tu
« Trois... » Le visage de Cédric était très sombre tandis qu'il a levé le pistolet et l’a pointé sur Estelle.Estelle a secoué désespérément la tête en disant :« Non... Cédric, ne... »Cédric, lui, n'a pas bougé du tout, mais j'ai vu un profond stoïcisme dans ses yeux à un moment où j'ai croisé son regard.Raphaël comptait toujours :« Deux... »Les joues de Cédric se sont crispées et il a chargé le pistolet.« Un... »Au moment où le coup de feu a été tiré, Cédric a fait une violente embardée et a appuyé sur la gâchette avec une précision inébranlable !Je me suis complètement figée et mon sang s'est glacé !La personne qu'il avait abandonnée, c'était encore moi.Même si c'était au prix de ma mort.Le désespoir s’est infiltré dans mes membres en un instant et je regardais fixement dans la direction où se trouvait Cédric, mais ma vision est devenue floue.Bien que la douleur attendue ne vienne pas, quelque part à l'intérieur de mon corps était inondé d'une douleur déchirante, écrasan
Il s’est avéré que Cédric pensait la même chose que la famille des Hugo.Je n’étais qu'une existence qui le retenait.Il aurait dû se plaindre depuis longtemps.Sinon, il n’aurait pas prononcé des mots aussi exécrables si facilement.Un sourire amer s’est dessiné sur mes lèvres.Je n'aurais jamais dû m'attendre à ce qu'il me sauve.Raphaël a frappé dans ses mains en disant :« M. Cédric, je vous admire vraiment pour votre franchise ! »« Cédric... »Estelle se gondolait dans les bras de Cédric et a dit :« J'ai mal à la jambe, comme si je venais de la blesser. »« Bon. », a répondu Cédric en s'apprêtant à partir à grandes enjambées !Raphaël l’a interpellé en disant :« M. Cédric, quant à Mlle Chloé... »« Comme tu veux ! »Cédric, sans s'arrêter, a dit cela calmement.Il semblait que ce que j’aurais ne le regardait pas.Il n’accordait de l’importance aux blessures de Estelle.Son dos grand et droit est disparu rapidement devant mes yeux.Le bruit des pneus frottant sur le sol est venu
Raphaël n’avait pas du tout l'air arrogant de tout à l'heure.Clermont a ri très légèrement et a dit :« Je me fiche de la famille des Hugo, si tu l’offenses à nouveau à l'avenir, ça ne me dérange pas de te laisser être un compagnon pour ton frère. »Raphaël s’est agenouillé avec un bruit sourd et a dit :« Je me suis trompé, quatrième frère, ne vous inquiétez pas, je me souviendrai toujours que j'ai compté sur toi pour arriver là où je suis aujourd'hui. Désormais, je t'appellerai papa et j'appellerai Mlle Chloé maman ! »Au départ, je ne comprenais pas pourquoi Raphaël osait négocier avec Cédric mais avait si peur de Clermont.Le groupe des Baudet avait des commerces au grand jour et n’avait rien à voir avec le milieu criminel, mais la famille des Fremont était évidemment puissante dans n’importe milieu.« Je ne peux pas donner naissance à un fils aussi grand que toi. »Clermont a maudit :« Dépêche-toi et emmène tes gens pour sortir. »« Oui ! »Raphaël est immédiatement descendu et
À ces mots, je suis restée silencieuse.Ce n’était que lorsque la voiture a repris sa vitesse sur la route sombre que j'ai regardé Clermont à nouveau.« Comment as-tu trouvé le chemin jusqu'ici ? »Clermont a déverrouillé son téléphone et me l'a lancé en disant :« Ton mari m'a envoyé l'adresse. »Je l'ai regardé, c'était un texto d'un numéro inconnu.Pas forcément de Cédric.Plus encore, je n'arrivais pas à croire que c'était Cédric.Clermont semblait voir mes doutes, sa posture paresseuse au contrôle du volant, me donnant une analyse :« La famille des Hugo a dû promettre à Raphaël des bénéfices pour parvenir à un accord. Estelle t'a ligotée, elle ne vise que Cédric, alors, il n'y a personne d'autre qui ait connu cette adresse. »« Aucun des subordonnés de Raphaël n'a de lien de parenté avec toi, et encore moins ne sait que je te connais, et n'aurait pu me demander de te sauver. »« Donc, ce ne peut être que Cédric qui a envoyé ce message. »C'était la première fois qu'il me parlait
« Nous attendons maintenant que le Groupe RF injecte des capitaux, puis nous pourrons officiellement louer le bureau. »Janvier a dû apprendre que la famille des Hugo avait fait passer la nouvelle que je n'avais pas le droit de louer un bureau à la ville J, il a été un peu surpris et a demandé :« Avez-vous loué ? »« Oui. »J'ai acquiescé et j’ai poursuivi :« Il semble que le propriétaire soit à l'étranger et qu’il n’ait pas trop de peur de la famille des Hugo, car il se trouve loin. »« C'est bien. »Janvier a acquiescé et a commencé à stériliser et à appliquer soigneusement le médicament sur moi.Il a demandé d’un ton grave :« Ça fait mal, n'est-ce pas ? »« C'est bien. »J'ai lutté contre la douleur atroc, en me répétant sans cesse :« À partir de maintenant, ne sois pas tendre avec qui que ce soit. »« Tout le monde malmènera ceux qui sont faibles et ne rendra pas le bien pour le mal. »...Le lendemain, Cécile est arrivée chez moi tôt le matin.Elle a poussé la porte et a été u
Cécile était rarement aussi sérieuse, et un malaise indicible montait en moi.C'était comme si quelque chose était sur le point d'être détruit.J'ai regardé Cécile fixement et j'ai pincé légèrement ma lèvre inférieure avant de dire :« Je suis mentalement prête, dis-le. »« En fait… »Cécile parlait difficilement.Elle a serré les dents avant de dire d'un air entendu :« La personne qui t'a emmenée à l'infirmerie du collège et celle qui t'a apporté ton repas, ce n'était pas Cédric ! »Pas Cédric ?Ma tête a bourdonné, il y a eu un éclair de vide, tout mon corps s'est figé.Au bout d'un moment, j'ai repris mes esprits, comme si une lourde pierre appuyait sur ma poitrine, ce qui a fait trembler ma voix.« Vraiment ? »En fait, je savais que c'était vrai.Cécile savait trop bien à quel point c'était important pour moi, et elle ne me l'aurait pas dit comme ça si elle n'en était pas absolument sûre.C’était juste…Et toutes ces années où je m’étais trompée de personne ?Cécile a hoché la tê
Cécile a couru jusqu'à la porte pieds nus, mais s'est figée en l'ouvrant.« Janvier, es-tu venu voir Chloé ? »« Oui. »Janvier a souri gentiment et est entré.En changeant ses pantoufles, il a demandé en me regardant : « Comment te sens-tu aujourd'hui, tu as encore mal ? »Évidemment, ça n'a été qu'une nuit, mais en le revoyant à cet instant, j'ai un peu honte de moi.Celui qui m’avait aidé, c’était Janvier.Janvier m’a vue figée, il s’est approché et a demandé avec un sourire :« À quoi tu penses ? »« Rien. »J'ai rassemblé mes pensées et j'ai secoué la tête précipitamment, répondant à sa question précédente :« C'est mieux, ça ne fait pas aussi mal qu'hier. »« C'est bien. »Janvier a posé un sac dans sa main sur la table basse, puis a dit : « Je suis allé à l'hôpital pour te donner des médicaments pour enlever les cicatrices. Les blessures que tu as ne sont pas légères, même si elles ne sont pas sur ton visage, tu ne peux quand même pas être négligente, de peur de laisser des ci
Il s’est levé brusquement, a terminé d’un trait son verre de lait de soja et a posé la tasse avec fracas :« Alors, Mme Martin, gardez toujours cette porte de sortie ouverte pour moi. Si un jour je ne m’en sors plus, je viendrai me réfugier chez toi. »« Tonton ! »À côté, Jade, le petit bout de chou qui buvait son lait, a fixé Clermont avec des yeux pleins de reproches et un air boudeur :« Tu n’as pas besoin d’aller travailler aujourd’hui ? »L’expression douce sur le visage de Clermont s’est effacée instantanément. Il a lancé un regard sévère au petit garçon :« Espèce de morveux, tu veux déjà te débarrasser de moi ? »Jade a répliqué avec un petit grognement :« Quand tu es là, tu monopolises ma tante ! »Clermont a fini par être chassé par Jade.Après l’avoir accompagné jusqu’à l’ascenseur, le petit garçon a escaladé mes genoux avec une énergie débordante. Il a planté un baiser bruyant sur ma joue et a demandé, les yeux pétillants :« Tata, qui tu préfères, moi ou tonton ? »« … »
Ces derniers temps, la vie était étonnamment paisible.Alors, lorsque le nom de Cédric a été mentionné, j’ai eu un moment d’hésitation, une sensation étrange, comme si cela appartenait à une autre vie.Ces jours-ci, c’est comme si j’avais été scindée en deux : l’ancienne moi, piégée dans la douleur et l’auto-destruction, et la nouvelle, enfin libérée.Clermont m’a pincé la joue.« À quoi tu penses ? »« Rien. »J’ai secoué la tête, incapable de définir clairement mon état d’esprit. Puis, pour rebondir sur ses paroles, j’ai demandé :« Cette affaire a un rapport avec Cédric ? »Je savais vaguement que l’influence de Cédric s’étendait à Ville Josier.Mais qu’il aide Clermont, cela semblait à la fois inattendu et pourtant logique.Après tout, il n’a jamais été une mauvaise personne.C’était même un homme bon : un bon patron, un bon petit-fils, un bon fils adoptif, un bon demi-frère… Mais il n’a jamais été un bon mari.Dans notre monde, c’était comme si la douleur n’avait touché que moi.C
Il semblait évident maintenant que la relation entre Chloé et elle était quasiment confirmée… Évidemment, une vérification officielle avec un test de filiation serait encore nécessaire pour valider définitivement les liens de parenté.Pendant le petit-déjeuner, Cécile a soudainement proposé que nous envisagions d’ouvrir une filiale à Ville Josier. C’était une idée qu’elle m’avait déjà suggérée il y a quelque temps.À l’époque, je ne voyais pas l’urgence. Ville J suffisait largement aux opérations de Clespoir, et j’avais préféré attendre.« Maintenant que Clespoir et toi êtes devenues des phénomènes, il est évident que l’entreprise a besoin de s’agrandir, » a expliqué Cécile tout en buvant son porridge. Elle poursuivait son analyse méthodique : « Notre première boutique physique était à Ville Josier. Quand tu retourneras officiellement chez les Hugo, ton centre d’activité sera sûrement ici. Une filiale à Ville Josier, c’est une décision stratégique qui est avantageuse à tous les niveaux
Au téléphone, la voix de Sonia a résonné, pleine de douceur et de joie :« Chloé, merci beaucoup. Ta robe était incroyable ! À peine la cérémonie de remise des prix terminée hier soir, une marque de luxe prestigieuse a contacté Daphné pour signer un contrat d’ambassadrice mondiale. »En entendant cela, j’ai été encore plus ravie :« Vraiment ? C’est génial ! »Pour une artiste, surtout de la trempe de Sonia, les contrats ordinaires n’ont plus beaucoup d’intérêt. À ce niveau, seuls les partenariats avec des marques de luxe valent la peine d’être envisagés. Mais pour une artiste chinoise, avoir été repérée par une telle marque reste rare. Rien que décrocher un rôle d’ambassadrice locale aurait déjà été un exploit dont les fans auraient parlé longtemps. Alors, un contrat d’ambassadrice mondiale, c’est autre chose...Bien sûr, pour Sonia, cela n’a peut-être été qu’un succès de plus, une touche de raffinement supplémentaire.« C’est vrai, » a-t-elle confirmé en riant doucement avant de dema
« Même si je te l’explique, tu ne comprendrais pas. »« Essaie toujours. »« Pour séduire quelqu’un qu’on aime. »Doriane lui a jeté un coup d'œil et a murmuré doucement :« Tu n’as jamais vraiment aimé quelqu’un, alors comment pourrais-tu comprendre ? »Pollen a soudain assombri son expression, perdu dans ses pensées l’espace d’un instant.« Qui t’a dit que je n’avais jamais aimé quelqu’un ? »« Ah oui ? »Doriane a éclaté de rire, sa voix envoûtante et pleine de charme :« Moi, peut-être ? »…Ce matin-là, j’ai pris dans mes bras un Jade encore tout endormi pour l’amener à la salle de bain se laver.Sophie était déjà en train de préparer le petit-déjeuner dans la cuisine, et l’odeur sucrée du porridge flottait dans l’air.« Chloé !! »Cécile est soudain sortie de la chambre d’amis, brandissant son téléphone tout en me cherchant. Elle s’est arrêtée devant la porte de la salle de bain, sautillant sur place, pleine d’excitation.« On a encore explosé, c’est un carton total !! »Je l’ai
Pollen : « C’est tout ? »Doriane : « Oui, c’est tout. »Il l’a fixée, sceptique. « … Et ton petit copain ? »Dans ses publications, Pollen avait remarqué un jeune métis. Mais il avait aussi constaté qu’il n’était pas le même que celui d’il y a deux semaines.Doriane a répondu calmement : « Si tu restes là, comment veux-tu qu’il vienne ? »Il a esquissé un sourire. « Où trouves-tu tes acteurs ? »Doriane a demandé en haussant un sourcil : « Des acteurs ? »Pollen a ajouté, sur un ton sérieux : « Pas des acteurs ? Ne me dis pas que tu changes vraiment de petit copain tous les quinze jours. Doriane, tu n’es pas comme ça. »“Toc toc”La porte s’est ouverte, laissant entrer un jeune homme plein d’énergie. Il a observé la scène avec hésitation, puis a toqué à nouveau, comme pour s’assurer qu’il ne se trompait pas. Avec un sourire équivoque et un anglais impeccable, il a demandé : « Doriane, on joue à un jeu à trois aujourd’hui ? »Le visage de Pollen s’est assombri instantanément, changeant
Après avoir prononcé ces mots, la main de l’homme a serré encore plus fort.La chaleur de sa paume a brûlé la peau de son poignet.C’était presque insupportable.Pollen, déjà vêtu de son costume gris à rayures, a semblé posé et sérieux, effaçant toute trace de la passion qui avait régné dans la chambre quelques instants plus tôt. Il a expliqué d’un ton parfaitement rationnel :« Doriane, les pilules contraceptives d’urgence perturbent tes hormones et ne sont pas bonnes pour ta santé. »Doriane a trouvé cela risible :« Tomber enceinte et avorter, c’est encore pire pour la santé, tu ne crois pas ? »« Si tu tombes enceinte, on le garde. »« Quoi ? »Doriane a fixé Pollen. « Tu crois vraiment être responsable ? On est divorcés, et tu voudrais que je te donne un enfant ? »« Ça peut se négocier. Donne-moi un enfant et je te cède 30 % des parts de Groupe André. »Elle savait que Pollen détenait 60 % des parts de l’entreprise familiale. Avoir un enfant pour obtenir la moitié de sa fortune ?
Après avoir atterri, il a pris un taxi et s'est rendu directement à l'hôtel où séjournait Doriane.Il a posé ses affaires dans la chambre voisine de celle de Doriane. Il avait prévu de se reposer un peu avant d'attendre le lever du jour pour lui parler.Mais il n’arrivait pas à se calmer.Allongé sur le lit, il était totalement éveillé. Finalement, il s’est levé, est sorti, et a frappé à la porte d’à côté.Le bruit des coups résonnait étrangement dans le silence du couloir.Doriane, qui avait toujours un mauvais réveil, surtout dans un pays étranger, a répondu, inquiète, depuis l’autre côté de la porte :« Qui est-ce ? »Pollen a parlé d’une voix grave :« C’est moi. »« … »Après un court silence, la porte s’est ouverte. Doriane, les yeux encore pleins de sommeil, l’a regardé, incertaine. Elle s’est frotté les yeux.« Pollen ? Qu’est-ce que tu fais là ? »Son visage, habituellement séducteur, était cette fois un peu confus. Une bretelle de son débardeur pendait mollement sur son bras,
Il m’a lancé un regard en coin : « Encore un peu plus ? »« Pas satisfait ? »« Pas vraiment. »Clermont a souri : « Mais, quand est-ce que je peux atteindre le sommet ? »J’ai courbé légèrement les lèvres : « Ça dépend de toi. Fais de ton mieux. »« Faire de mon mieux ? » Il a répondu avec un air faussement innocent. « Je peux m’y mettre tout de suite. »Sa main a glissé le long de ma jambe, s’arrêtant près de l’endroit sensible. Serrant les dents, il a marmonné : « Ce n’est pas que je ne respecte pas les aînés ou les jeunes, mais je voudrais juste savoir… Pourquoi tes parents ne sont-ils pas encore partis ? »Le rouge m’est monté aux joues. J’ai écarté sa main d’un geste brusque. « Sept jours ! Ça ne part pas aussi vite. Si c’était le cas, je serais déjà à l’hôpital ! »« … »Clermont a fermé les yeux, résigné, avant de me soulever et de m’emmener vers la salle à manger. « On mange, je suis affamé. »Sophie avait déjà préparé le repas : trois plats et une soupe.Quand j’ai vu les met