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Chapitre 08

......

Je ne voulais pas comprendre, mais je ne le pouvais pas faire autrement.

Claire se moquait et commentait : « Bof, juste moyen. »

« ...... »

Je la regardais, étonnée, lui demandant du regard : ? ? ?

« Ah, on a couché ensemble une fois, une expérience terrible. »

Cécile Dupont, avec sa langue acérée, ne se souciait pas de la présence de Victor Danchet.

Victor a presque sauté en l'air : « C'était ma première fois, tu n'y connais rien ! »

« Arrête, arrête, je ne peux pas assumer cette responsabilité. Toi, un dandy, ne me parle pas de " première fois ". En deuxième pensée, ta première fois, c'était sûrement avec celle-ci, ou celle-là. » Cécile l'a interrompu, en pointant ses deux mains.

Je regardais Victor, habituellement si cynique, rougir sous les paroles de Cécile. J'ai enfin compris leur relation.

Un coup d'un soir.

Victor devait être en train de courtiser Cécile.

Cécile ne s'occupait plus de Victor, m'a pris par la main et m'a emmenée vers la salle privée, « Un aîné est revenu de l'étranger. Victor et ses amis ont organisé une réunion et m'ont invitée pour rire. »

« Quel aîné ? » demandais-je doucement.

« Tu devrais le connaître, c'est… »

Cécile parlait en ouvrant la porte de la salle privée.

À l'intérieur, plusieurs hommes étaient déjà assis. Outre quelques visages familiers, il y avait un homme au charme saisissant.

Il était grand et élancé, vêtu d'une chemise blanche dont les manches étaient retroussées. À son poignet, une fine corde rouge ornée de perles de jade blanc était attachée.

Cela détonait avec son allure. Pourtant, on pouvait voir que le propriétaire y tenait beaucoup.

Presque simultanément, il a levé les yeux et a croisé mon regard. Un sourire se dessinait sur son visage tandis qu'il se levait : « Ça fait longtemps. »

« Senior Lebrun ! »

Je m'exclamais avec joie : « Ça fait vraiment longtemps. À cette époque, ton départ pour l'étranger a été si soudain. »

Les amis de Cédric Baudet étaient presque tous des amis d'enfance, et ils étaient aussi des anciens camarades de moi et de Cécile.

Victor et les autres étaient ceux que j'avais appris à connaître après mon mariage avec Cédric.

Parmi eux, seul Janvier Lebrun était un senior de ma spécialité. Nous étions assez proches à l'université.

Victor, toujours malicieux, a plaisanté : « Oui, on se demande quelle femme a brisé le cœur de notre Janvier. Il est parti sans un mot, même pas le temps de venir à ton mariage avec Cédric. »

Janvier s'est frotté le nez en souriant : « Ne l'écoute pas. Assieds-toi vite. »

« Oui, installe-toi. »

Cécile m'a poussée vers le canapé et m'a fait assise près de Janvier, « Tu connais bien Janvier, tu peux bavarder beaucoup avec lui. »

Après nous avoir installées, elle est allée rejoindre Victor et les autres, plongés dans une ambiance joyeuse.

Janvier me demandait : « Tu veux du jus de fruits ? »

« Oui, merci senior Lebrun. »

J'ai souri et répondu, « Bien que tu sois à l'étranger ces années, j'ai souvent entendu parler de toi. Tu as reçu tellement de prix, non ? »

« Tu as toujours suivi mes nouvelles ? » Il semblait surpris, ses yeux ambrés pétillant de plaisir.

« Pas exactement. »

J'ai souri, légèrement embarrassée, « Mon assistante est une de tes fans. Peut-être je vais la te présenter un jour. »

« Avec plaisir. »

Son ton devenait plus doux, son regard chaleureux, « Tu es heureuse avec Cédric, n'est-ce pas ? J'ai vu en ligne qu'ils l'appellent un bon mari. »

Ses paroles m'ont figée.

Je ne savais pas pourquoi, mais Cédric aimait toujours donner l'impression au public qu'il était un mari parfait. Autrefois, j'y croyais aussi, aveuglément.

Je voulais sauter cette question : « Les rumeurs en ligne exagèrent souvent. »

« Alors, es-tu heureuse ? »

Janvier demandait sérieusement, sa voix douce et tendre.

En dehors de Cécile, il était le premier à s'inquiéter de cette question.

J'ai baissé les yeux et souri légèrement : « Je ne saurais dire. »

« Alors, ne le dis pas. »

Il ne continuait pas à interroger, son sourire demeurant chaleureux.

Avant, je pensais que Janvier et Cédric se ressemblaient beaucoup : tous deux calmes, réservés et stables.

Mais maintenant, je voyais qu'ils étaient totalement différents.

Janvier était intrinsèquement réservé et tendre, alors que Cédric était hypocrite.

Comme en ce moment, Janvier ne posait plus de questions car son éducation ne lui a permis pas d'envahir la vie privée des autres. Mais pour Cédric, c'était parce qu'il s'en moquait complètement.

Cédric n'avait pas de cœur.

La soirée continuait jusqu'à presque minuit. Victor a proposé même de poursuivre ailleurs.

Cécile, sachant que j'étais enceinte et ne pouvais pas veiller tard, voulait me ramener à la maison. Victor a suggéré : « Laisse Janvier s'en occuper. Il n'aime pas non plus veiller tard. »

Cécile était d'accord.

Mais je m'inquiétais pour elle et voulais refuser.

« Ça y est, monte dans la voiture. »

Cécile, voyant clair dans mes soucis, m'a poussée dans la voiture de Janvier et déclarait d'un ton significatif : « Ne t'inquiète pas pour moi. Je n'y perdrai rien. »

« Le cœur des hommes est insondable comme une aiguille dans la mer. Je ne vais pas chercher une aiguille dans une botte de foin. Je veux toute la mer ! » lançait-elle fièrement.

« ...... »

J'ai pincé son visage exquis, « D'accord, appelle-moi si tu as un problème. »

Janvier est monté également dans la voiture.

Un peu gênée, j'ai dit : « Senior, j'habite dans la rue Morvan. Est-ce sur ton chemin ? Sinon, je peux prendre un taxi. »

« Tu me traites comme un étranger ? »

Janvier a plaisanté en me tendant son portable, « Peux-tu me guider ? Ça fait des années que je ne suis pas revenu, et je ne suis plus très familier avec les routes. »

« Bien sûr. »

J'ai pris le portable.

Il n'y a pas de nuit dans la ville J. À cette heure, le centre-ville était toujours illuminée.

Je craignais que la conversation ne soit gênante après tant d'années, mais Janvier savait toujours lancer des sujets qui m'intéressaient.

Être avec lui était comme une bouffée de brise printanière.

Sa sérénité m'a incitée à lui demander : « Senior, que fais-tu quand tu fais face à un obstacle difficile à surmonter ? »

Il a froncé légèrement les sourcils, s'est arrêté au carrefour et me regardait, « Prendre le temps comme il vient. »

Son ton calme mais déterminé apaisait mon cœur tendu toute la nuit.

Environ vingt minutes plus tard, la voiture s'est arrêtée doucement devant ma villa.

Il m'accompagnait jusqu'à la porte, me tendant un sac-cadeau : « Un petit cadeau, j'espère que tu l'aimeras. »

« Merci, senior ! »

Je me sentais beaucoup mieux et j'ai souri en acceptant le sac, « Quand tu seras libre, je t'inviterai à dîner. »

« Bon, bien entendu. »

Il a souri doucement et me rappelait gentiment : « Prends soin de toi, tu sembles avoir beaucoup maigri. Ne te laisse plus tomber en carence nutritionnelle. »

Je n'y prêtais pas trop attention, « D'accord, je sais. »

Je voulais entrer dans la cour après son départ, mais il a pris la parole en premier : « Rentre, je veillerai à ce que tu rentres chez toi en toute sécurité, c'est ainsi que je considérerai avoir accompli la mission que Victor m'a confiée. »

« D'accord ! Fais attention sur la route. »

Sur ces mots, je me suis retournée et suis rentrée chez moi.

À cette heure, tante Eva était déjà couchée. Elle m'avait laissé une lampe allumée dans l'entrée, et la maison était d'un silence total.

Après une douche, je m'allongeais sur le lit et j'ai pris mon portable.

Il y avait beaucoup de messages, mais aucun de Cédric.

Je pensais que le pire serait que mon mari ne rentre pas toute la nuit.

Je n'avais pas prévu une « surprise » encore plus grande.

Avec tant de pensées en tête, je n'arrivais pas à dormir. Quand je me suis réveillée, il était presque midi.

Affamée, je suis descendue. J'ai remarqué une valise dans le salon que je ne l'avais pas vue et j'ai entendu vaguement des voix d'autres personnes en plus de tante Eva.

Elles semblaient très familières.

J'ai froncé les sourcils et cherchais la source des voix, pour finalement voir Cédric, qui portait un tablier et cuisinait dans la cuisine.

À côté de lui, aidant, se tenait Clémence Baudet.

Il tendait la main, et Clémence savait devoir lui donner du sel.

Encore une fois, Clémence savait devoir lui tendre une feuille d'essuie-tout de cuisine.

Quelle complicité parfaite.
Commentaires (1)
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Marie Gomes
Elle est dangereux
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