TÊTES DANS LES ÉTOILES
Tel que prévu, Biova et ses parents reçoivent chez eux dans l'après-midi du lendemain, Monsieur TROPÉNOU Kokouvi Amewossina et sa petite famille : sa femme Wobuibé et son fils Apédo. Une table est au rendez-vous. Pendant le repas dans une ambiance calme et paisible, Apédo ne cesse de fusiller Biova de regards...
Entre deux bouchées, Amoussou racle légèrement la gorge pour interpeller l'assise, ce qui est fait. Il appelle sa fille et avec une assurance dans sa voix, il lui dit :-Trésor, maintenant tu es une femme. Tu as fini tes études. De même que ton ami d'enfance Apédo ici présent, et qui revient de l'Afrique du Sud avec son diplôme en management comme tu le sais déjà. Et ce repas est organisé pour vous deux, spécialement pour une célébration, une union entre nos deux familles.LE CADEAUEt la soirée en l'honneur de Senam par son fils. Une soirée à laquelle sont, toute la famille N'SOUGAN, les amis, les employés de Mawugnon à la boutique. Une importante surprise aussi y est présente.Amé s'est chargée de tout organiser, se faisant aider par quelques-unes de ses camarades du campus et Biova.Quant à la décoration, elle est assumée par une agence dénommée "Agence Events Perfect," l'une des meilleures agences de décoration de la capitale qui s'assure par une femme très noble, hautement humaine."Events Perfect" est spécialisée dans la décoration et couverture événementielle. Elle présente aussi trois fois par semaine, des mets succulents du terroir aux ménages très occupés par leur vie professionnelle, permettant ainsi aux femmes à leur retour très fati
34QUAND LA TENSION MONTELa matinée commence déjà à se noyer. Au bureau, Apédo fixe Biova alors que celle-ci s'affaire activement sur son portatif. Il jette un coup d'œil à sa montre.-Ma chérie, bientôt midi, nous pouvons aller déjeuner ensemble ? demande-t-il.-Non merci, c'est gentil ! répond Biova.-Encore une fois, un non. Pourquoi tu me fuis toujours à chaque occasion ?-Je ne te fuis pas et je ne sais d'ailleurs en quoi je peux te fuir, mon cher collègue.-Et alors ?-Et alors ! Ça ne me plaît pas de passer du temps avec toi en dehors de ce bureau qui seul, nous lie professionnellement, puisque tu le veux ainsi toi-même, répond Biova sans même quitter du regard, l'écran de son portatif, sans arrêter un seul coup, ce qu'elle fait.-En dehors de ce bureau comme tu le dis, n'oubli
ENTÊTEMENT DE LA BÊTISELe temps a déjà bien avancé ce matin. Mawumebiõ dans sa chambre, ne voit pas, Biova venir s'assurer de son bon réveil avant son départ pour le boulot, contrairement à son ronron matinal depuis qu'elle a commencé à travailler, lorsqu’elle ne fait pas vite et descendre au salon pour le breakfast ensemble. Ce qu'elle trouve bizarre.« Commence-t-elle déjà à me bouder pour l'avoir admonestée la veille en confrontation avec son père ? Ce pourquoi elle n'a pas voulu me voir ce matin avant son départ ! Non, Biova ne peut quand même pas commencer par adopter un tel comportement qui n'est même pas du monde animalier ! Elle ne peut pas commencer par se rabaisser à ce point en roulant dans la poussière subitement, toutes ses bonnes manières pour de raisons bancales ! C'est inadmissible et &cce
INSTANTS BONHEURDans l'enceinte du centre aéré de la BCEAO à Baguida. Le soleil est généreux cette après-midi luisante. Le vent amène apporte par-dessus les murs de la clôture, les mélodies des vagues de la mer qui viennent s'affaisser sur le sable fin, puis, berce majestueux, les peaux. De petites troupes de jeunes, femmes, hommes, et enfants, sont ci et là pour se divertir et profiter de la fin du week-end ; des parties de tennis et du basket, de la piscine et des va-et-vient dans une atmosphère conviviale et affectueuse. Du sourire divin pare les lèvres, et les soucis doivent se noyer dans cette ambiance qui détend chaleureusement.Une splendide bagnole cendre : PORSCHE Cayenne S e-Hybrid fait son entrée dans le parc. L'intérieur détonne de musique exotique, et vient garer sur l'aire du football. La portière du conducteur s'ouvre après une quar
CONFRONTATIONSMawugnon, Biova et Senam arrivent à la maison. Ils sortent de la voiture et vont pour l'intérieur. Juste Senam sort les clefs de son sac pour mettre dans la serrure, que madame Séménya attire leur attention par derrière, les mains chargées : « vous êtes enfin de retour ! » leur lance-t-elle. Ils se retournent tous.-Ah maman ! o’va dzi mì yéa (ah maman ! tu étais venue nous chercher) ? lui demande Mawugnon.-Je vous avais apporté à briffer mais vous n'étiez pas de retour.-Tu t'es encore dérangée ? lui demande Senam.-Il n'y a pas de dérangement qui tienne, maman Mawugnon. Voilà ça, débrouillez-vous avec. J'ai pensé que vous auriez faim à votre retour.Biova prend les effets de ses mains.-Merci maman. Toujours, tu ne te fatigues à faire la cuisine. Et quand je vi
LA GIFLETrois jours déjà, Amoussou est hospitalisé. Sa situation ne va que de désolation en désolation contre l'attente d'une amélioration. À son bureau, le médecin traitant fait venir sa femme, et s'entretient avec elle.-Madame, nous ne comprenons pas la santé de votre mari. Nous avons fait toutes les analyses possibles, nous ne voyons absolument rien comme anomalie, cependant même que sa santé se corrompt d’heure en heure. Regardez-vous même l'état dans lequel il se retrouve en ce laps de temps d’à peine soixante-douze heures !Sur le visage de Mawumebiõ, la tristesse et la désorientation scandent leur requiem mordant. Languide, veule, elle demande au docteur :-Et que pensez-vous que nous puissions faire, s'il vous plaît, docteur ? Que nous conseillez-vous ?-Je crois que nous ne pouvons rien pour lui ici. Vous devez l'emmene
LA DIVINATIONSenam, assise devant le petit écran, attend impatiemment son fils pour passer à table. Il a sonné déjà vingt heures. Très euphorique, qu'elle le voit finalement pénétrer le séjour. « Ah mon amour est de retour ! » s’écrie-t-elle le cœur gai en le voyant. Mawugnon, avec sourires aux lèvres et des pas de danse : « para-para para pampa ! Oui, de retour pour toi ! Paparapapaaaa ! »-Je te sens encore très jovial, mon fils. Ton Dady t'a donné quoi ?-Nous avons juste causé entre père et fils pour finir grisés en vins.-Toi te connaissant, tu as bu pour en être ravi comme ça ?-Oui là, n'da. Le vin ravit non ! Surtout le vin d’extase pur (il mentionne le vin de palme). Tu veux vérifier ?Il ouvre sa bouche au visage de sa maman pour qu'elle sente l'odeur des boisson
LE CHOCAmoussou se décide à ne rien dire à ses proches. Il reste dans son mutisme, le cœur fermé, jusqu'à la tombée de la nuit malgré toutes les supplications possibles de sa fille, les pleurs de sa femme et les indignations de son grand frère.La nuit est aussi longue, avec toute la pression que tout le mystère entourant la vie d’Amoussou exerce sur les siens. Mais, le jour finit par paraître de nouveau, pour être plus nouveau dans les chants des coqs et s'harmoniser avec la mélodie des oiseaux des bois pour ceux qui peuvent encore savourer la splendeur des choses. Cependant, il passe à côté des pauvres gens de leur nature qui n'y perçoivent que de la cacophonie ; ceux qui ont l'esprit torturé par leur sort, le cœur lourd d'amertumes, l'âme triste.Toujours à son chevet à ce nouveau jour prestigieux mais somb