« Très bien ! Très bien ! Vous êtes tous très intelligents, vous savez exactement ce que vous voulez faire de vos vies ! Mais personne ne semble se soucier de la sécurité de la famille Leroux ! Personne ne se soucie de la vie ou de la mort de ce vieil homme que je suis ! » Raphaël a fermé les yeux, puis a dit lentement : « Toi et Gaspard, partez ! Je ne veux plus vous voir tous les deux... »Sur le plan émotionnel, Gaspard était le fils de Raphaël, Océane était sa petite-fille ; il faudrait qu’il soit fou pour tolérer qu’ils soient ensemble.D’un point de vue rationnel, Alaric, chargé de vengeance, avait encore moins de légitimité pour devenir le gendre de la famille Leroux. Après tout, au moindre faux pas... il pourrait entraîner sa petite-fille dans l’abîme.Depuis le moment où Gaspard avait décidé de quitter la famille Leroux, il était destiné à perdre ce fils. Raphaël ne voulait pas perdre sa petite-fille aussi, et il ne voulait pas non plus exposer sa fille et ses deux arrière-
Océane est sortie lentement du bureau du professeur Leroux, puis elle s’est adressée à voix basse à l’assistant Bern. « Merci de bien prendre soin de la santé de mon grand-père. »« Ne vous inquiétez pas ! », a répondu l’assistant Bern avant de serrer les lèvres et d’ajouter. « Je ne devrais peut-être pas me mêler des affaires de la famille Leroux, mais Mademoiselle Océane… je vous prie de bien réfléchir, pour le bien du vieil homme et pour la réputation de la famille Leroux. »Océane a compris parfaitement le sens des paroles de Bern.Elle a baissé la tête et n’a pas répondu directement, se contentant de dire : « Si jamais il se passe quoi que ce soit, à n’importe quel moment, vous pouvez m’appeler. Je reviendrai immédiatement. »Dans le salon, Gaspard, toujours agenouillé, a vu Océane descendre les escaliers, les yeux rougis. Il avait déjà imaginé des dizaines de scénarios possibles dans son esprit.Il s’était même préparé à l’éventualité qu’Océane le quitte pour protéger la
Gaspard a posé à nouveau son regard sur le cou fin et gracieux d'Océane…Elle semblait si fragile, son cou si délicat qu'il semblait pouvoir se briser avec un peu de force. Sa peur était donc compréhensible.Cependant, puisqu'elle avait accepté d'être avec lui, d'encourager toutes ses envies possessives et gourmandes jusqu'à ce point où ses désirs étaient devenus insatiables, le rendant avide, anxieux et irritable, maintenant qu'elle lui demandait de la laisser partir...Il était trop tard !Océane a levé la main et a couvert celle de Gaspard qui tenait son visage, commençant à embrasser doucement le bout de ses doigts.Les doigts de Gaspard ont tremblé légèrement, et même la colère contenue semblait se figer, relâchant quelque peu sa prise sur les joues d'Océane.« J'ai déjà parlé avec le professeur Leroux, je ne veux pas être séparée de toi... », a dit Océane d'une voix tremblante.« Moi non plus, je ne te quitterai pas ! Tu dois croire en mes sentiments pour toi. » Elle écout
La seconde suivante, Gaspard a posé ses doigts sur la poignée de la porte, puis il a serré Océane contre lui, utilisant son pied pour pousser la portière de la voiture tout en la portant à travers l’entrée reliant le garage à la maison, se dirigeant directement vers la chambre à l’étage.« Tu… tu as encore des blessures ! » Océane n'avait pas oublié ce moment à la vieille maison de la famille Leroux, lorsque le professeur Leroux avait levé sa canne pour frapper violemment le dos de Gaspard.« Je vais bien ! »Océane, devenue presque liquide, s'est accrochée fermement au cou de Gaspard. Au moment où leurs regards se sont croisés, elle a compris le désir ardent qui brûlait dans les yeux de Gaspard, et ses lèvres rosées ont été à nouveau capturées dans un baiser profond.Plongée dans le moelleux du lit, Océane s'est redressée d'une main et a attiré Gaspard, qui venait de retirer sa veste, pour l'accompagner dans cette descente vertigineuse.Il l'avait déjà embrassée des dizaines de f
Les lèvres d’Océane, brutalement malmenées par Gaspard la nuit dernière, étaient maintenant douloureuses et irritées.À peine avait-elle ouvert les yeux qu’elle s'est retrouvée assise sur le plan de travail, Gaspard la soulevant sans effort. Avant qu’il ne puisse l’embrasser de nouveau, Océane a tourné rapidement la tête pour l’éviter, s’appuyant d’une main pour se pencher en arrière. « Comment fais-tu pour avoir autant d’énergie ? Même si tu n’es pas fatigué… mes lèvres me font mal. »Gaspard l'a saisie par la taille, la tirant contre lui, déposant un baiser léger sur ses lèvres avant de murmurer : « Hier soir, nous n’avons pas terminé notre discussion, tu as dit… que tu m’aimais. »Océane a senti ses oreilles devenir brûlantes, tandis qu’elle plongeait son regard dans les yeux allongés de Gaspard, dépourvus de lunettes.Les lunettes semblaient être une sorte de masque pour Gaspard. Lorsqu’il les portait… il était l’élégant et le distant Gaspard.Mais dès qu’il les retirait, le
La respiration de Gaspard était également lourde, alors qu’il enfouissait sa tête dans le cou d’Océane, incapable de réfréner le désir brûlant qu’il éprouvait pour elle…Il a fermé les yeux, serrant Océane contre lui avec une telle force qu’il semblait vouloir la fusionner avec son propre corps. La pression était si intense qu’Océane ressentait une douleur aiguë, comme si elle était enserrée par un python, incapable de bouger d’un millimètre.« Gaspard… », a soufflé Océane, douloureusement, en murmurant son nom.Mais ce n’était pas suffisant !Loin de là…Les muscles de la main de Gaspard se sont tendus, les veines saillantes, alors qu’il rapprochait Océane de lui. Il voulait la posséder, et il semblait que ce n’était qu’en faisant l’amour avec elle qu’il pouvait réellement la sentir entièrement sienne.Son besoin de la posséder avait encore grandi.Il a senti les mains d’Océane s’accrocher à ses épaules, sa voix douce et fragile résonnant à son oreille. « J’ai mal… »Le bras
Océane devait rassurer son grand-père et Gaspard, leur prouver qu’elle était parfaitement capable de gérer le groupe Leroux.« Après ta rencontre avec Soleil, où comptes-tu aller ? », a demandé Gaspard.« Je pensais retourner à la Résidence de la Source Royale, c’est plus proche de la maison du groupe Leroux, et je n’aurai pas à m’inquiéter des embouteillages. » À peine a-t-elle fini sa phrase, son cœur s’est accéléré soudainement, et ses mains autour du cou de Gaspard se sont resserrées. « Est-ce que… tu voudrais venir avec moi ? »Dès que ces mots ont franchi ses lèvres, son cœur a battu encore plus vite.C’était comme une invitation…Le regard intense et brûlant de Gaspard la déstabilisait, rendant sa respiration irrégulière. Elle a baissé les yeux pour éviter son regard. « Si tu as d’autres plans, oublie ce que j’ai dit. »Les téléphones de Gaspard et d’Océane, celui qui était tombé dans l’évier et celui laissé sur la table, se sont mis à sonner en alternance.Gaspard a at
« Je n’ai pas peur de Firmin », a répondu Océane en souriant. Bien qu’elle ait remarqué que Firmin avait un comportement assez débridé, il était évident que Gaspard lui faisait confiance. Pour Océane, quiconque en qui Gaspard avait confiance ne pouvait pas être une menace, même s’il ne correspondait pas à l’image classique d’une « bonne » personne. Il n’y avait donc aucune raison d’avoir peur.Au Pavillon des Jade Sceaux, Soleil était arrivée quelques minutes avant Océane.Dès qu’Océane s’est assise, Soleil lui a présenté immédiatement la proposition de collaboration, l’invitant à y jeter un coup d’œil.En voyant que la proposition offrait seulement vingt pour cent des bénéfices au groupe Leroux, Océane n’a même pas pris la peine de lire le reste et a souri. « Je demande cinquante pour cent des bénéfices, mais vous ne m’en offrez que vingt pour cent. Même en affaires, on ne négocie pas de cette façon. Je pense que ce n’est pas la peine de perdre notre temps aujourd’hui. »En disan
« Monte dans la voiture. » Gaspard a dit en réprimant son irritation.Océane, touchée par la remarque de Célestin, qui lui avait dit que Gaspard n'avait bu qu'un simple café depuis midi, s’est sentie un peu désolée pour lui. Elle a contourné l’arrière de la voiture et est montée à bord.Au moment où elle s'est installée dans le véhicule, la vitre teintée s’est levée automatiquement pour garantir l’intimité.La portière s’est fermée et Océane a tourné la tête vers Gaspard. « Ou alors, tu peux manger quelque chose ici près de l'hôtel, je suis un peu mal à l'aise à l'idée que les gens de la filiale me voient... »Avant qu'elle n'ait fini sa phrase, Gaspard l’a saisie et l’a tirée contre lui. Il a attrapé sa jambe, l’a fait s'asseoir sur ses genoux et, d'une main, il lui a enroulé la taille, tandis que l’autre se glissait derrière sa tête pour l’embrasser profondément.« Non... » Océane a senti son cœur battre la chamade. Elle a levé les yeux, inquiète, et a aperçu Célestin et Éloi,
Le message que Gaspard avait préparé sur son téléphone n'avait finalement pas été envoyé.Célestin a demandé au chauffeur de faire demi-tour et de se garer dans le parking. Gaspard lui a alors dit : « Tu peux rentrer chez toi maintenant, laisse Célestin appeler un taxi pour toi. »Le chauffeur a acquiescé rapidement, a fait un geste de la main pour signifier que ce n'était pas nécessaire, est descendu de la voiture, a remis les clés à Célestin et a pris un taxi pour repartir.Célestin s’est tourné pour voir que Gaspard, avec un visage tendu, était en train de passer un appel. Il était évident que Gaspard semblait en colère et que son humeur n’était pas des meilleures, son attitude froide dégageait une pression palpable.Célestin n'est pas monté dans la voiture, mais est resté à l’extérieur pour appeler le restaurant.Bien qu'il ne sache pas si son patron allait réellement manger dans ce restaurant, Célestin préférait anticiper et préparer une option supplémentaire pour Gaspard, m
En réalité, Elodie trouvait que la proposition était plutôt bonne, mais elle savait qu’Océane avait quelques différends avec Maëlle, alors elle était venue pour tâter le terrain, espérant voir comment Océane réagirait.« C’est bon, ça suffit. » Océane a refermé le dossier avant même d'avoir terminé de le lire.« La collaboration précédente avec EF, c’était juste pour insulter un peu l’honneur des États-Unis pendant notre visite là-bas, cela n’a pas apporté de réel bénéfice à notre groupe. D’un côté, c’est une marque de luxe, de l’autre, une marque technologique. Leur collaboration intersectorielle était simplement pour le prestige. Et puis… la directive que j’ai donnée précédemment est toujours valable, il faut réduire au maximum nos collaborations avec Maëlle. »« Puis-je me permettre de vous poser une question, Océane ? » Elodie a pris une profonde inspiration et a demandé avec courage. « Vous n’aimez pas Maëlle, ou bien vous estimez simplement que cette collaboration n’est pas ap
En entendant cela, Gaspard a laissé échapper un petit rire moqueur. « Comment sais-tu que la fatigue qu'elle ressent actuellement n'est pas quelque chose qu'elle apprécie ? D'ailleurs... comparée à lorsqu'elle était avec toi, sa fatigue actuelle n'est vraiment rien ! »Célestin, déjà armé de son parapluie, s'était précipité vers eux. Devant l'expression de surprise et de honte de Thibault, il a accompagné Gaspard jusqu'à la voiture et lui a ouvert la portière.Regardant Gaspard s'installer dans la voiture, qui s'est éloigné lentement sous la pluie, Thibault a senti ses yeux s'humidifier.Même si les paroles de Gaspard étaient dures, il devait admettre qu'Océane, même si elle était fatiguée, semblait tout de même plus sereine et libre qu'à l'époque où elle était avec lui.Sans lui pour la freiner, Océane irait plus loin, plus haut.Mais il ne pouvait s'y résoudre !Pourquoi, lui qui aurait donné sa vie pour Océane, pourquoi Dieu avait-il décidé de jouer en lui faisant perdre la m
À ce moment-là, pour Thibault, Océane n’avait montré aucune considération pour la famille Leroux.Alors que sa cupidité et son obsession devenaient de plus en plus fortes, la possessivité de Gaspard croissait également de manière démesurée, se transformant en une forme de désir dévorant et déformé, presque terrifiant. Il voulait qu’elle ne voie que lui, que son cœur et tout son être, chaque parcelle de son corps lui appartienne entièrement. Il désirait la forcer à le regarder, l’embrasser, l’accepter dans tous les sens, pour qu’elle soit complètement et uniquement sienne.Il ressentait une telle intensité d’émotions qu’il voulait qu’Océane lui réponde avec la même intensité.Il avait besoin qu’Océane lui accorde des sentiments d’une exclusivité absolue, et cet « il » qu’il évoquait... faisait bien sûr référence à tout autre personne que lui.Le regard de Gaspard était sans fard, plongeant directement dans celui d’Océane. Ce désir, violent et impur, était presque offensant, d’une cl
Océane a senti ses cils trembler, et sa respiration est devenue irrégulière.« Je peux me contenir lorsque des personnes mal intentionnées s'approchent de toi, je réprime cette irritation qui me donne envie de tuer », a dit Gaspard en se rapprochant d'elle, le frottement de ses vêtements produisant un bruit léger et soyeux. « Mais je ne peux pas contenir mon désir de t'embrasser, ni mes pensées obsédantes de te posséder encore et encore. Je t'ai donné l'occasion de reculer, et cette fois... je peux te donner une autre chance de faire demi-tour. »Si Océane choisissait de reculer, même si c'était difficile à supporter, il s'éloignerait rapidement d'elle.« Tu veux que je choisisse entre toi et la famille Leroux ? », a demandé Océane.« Peut-être qu'un jour, tu devras faire ce choix », a répondu Gaspard, posant sa main derrière le cou fin et délicat d'Océane, l'embrassant sur les coins des lèvres, le long de son visage, la serrant contre lui. Ses lèvres effleurèrent doucement l'os de
« Après avoir fini avec les documents, je dois partir. » Gaspard a jeté un coup d’œil à sa montre. « Tu peux monter en attendant. »Océane a serré la poignée de son sac, surprise. Il lui avait pourtant dit qu’elle ne viendrait pas.Elle a adopté une expression sérieuse, comme si des documents les attendaient réellement à l’étage. Elle a hoché la tête. « D’accord, allons-y ! »Elle a suivi Gaspard dans l'entrée de l'immeuble et est entrée avec lui dans l'ascenseur. Thibault, qui se tenait près de la porte, a hésité, ne sachant s’il devait les suivre.Dans l’ascenseur, Gaspard se tenait près d’Océane, les mains dans les poches, sans dire un mot.Quand ils sont arrivés au dernier étage, Océane est sortie de l’ascenseur et s’est tournée vers Gaspard, l’interrogeant : « Tu attends un peu avant de descendre, ou… ? »Gaspard a posé une longue jambe hors de l’ascenseur, s’est penché et a enroulé ses bras autour de la taille fine d’Océane, l’embrassant passionnément.Elle s'est accroc
Les lèvres rouges d'Océane, légèrement entrouvertes, ont captivé le regard de Gaspard, qui ne pouvait détourner ses yeux d'elles. Il brûlait du désir de la faire sienne.En voyant le pouce de Gaspard se poser sur son menton pour lui indiquer de lever la tête, Océane, haletante et pleine de charme, a murmuré :« Gaspard… » Sa voix était à la fois haletante et douce. « Ne m’embrasse pas, Célestin va revenir. »Gaspard écartait une mèche de cheveux d’Océane, légèrement humide de sueur, et a répondu d’une voix rauque. « Si Célestin n’avait pas un minimum de discernement, il n’aurait pas été à mes côtés pendant toutes ces années. »Il se souvenait de ce jour-là, lorsque c’était sous l'effet d’un narcotique que leur relation avait débuté. Célestin avait été celui qui avait apporté leurs vêtements, et il était évident qu'il avait tout vu par la suite.À ce moment-là, Célestin venait d’acheter de l'eau et des médicaments contre les effets de l’alcool, et il se tenait sous le porche de l
Dans cet espace clos et étroit, l’air semblait se faire plus lourd à chaque seconde, la chaleur montait inexorablement. Le bruit des baisers, des souffles haletants, et des tissus qui se frottaient les uns contre les autres créait une ambiance irrésistiblement intime et ambiguë.Les deux corps étaient déjà si étroitement collés qu’il ne semblait plus y avoir de place entre eux, mais Gaspard, dévoré par un désir intense pour Océane, n’en avait jamais assez. Il maintenait fermement ses mains, pressant encore plus profondément le corps d’Océane contre le sien, comme s’il voulait l’écraser dans ses bras.Le son des gouttes de pluie frappant le toit et les vitres de la voiture résonnait de manière désordonnée et pressée.Océane, à cause du manque d’air, a senti son dos frissonner légèrement. Même ses jambes, soutenues contre le côté de Gaspard, tremblaient et n’arrivaient plus à la maintenir. Son corps glissait lentement, se collant contre celui de Gaspard, chaud et ferme. Elle était mai