Félix a sorti son téléphone et s'est mis à caresser le bord de celui-ci, hésitant à appeler Océane pour la prévenir.Cependant, en repensant à l'homme qui avait protégé Océane et l'avait emmenée, il craignait qu'Océane soit avec cet homme en ce moment. Et si son appel causait un malentendu entre eux ?Maintenant que Thibault avait une fiancée et qu'Océane avait un protecteur à ses côtés, le meilleur résultat serait que Thibault et Océane n'aient plus jamais de contact.Lorsque l'avocat David est arrivé, le visage pâle, en apprenant que Thibault était hospitalisé, il était visiblement inquiet. C'était un moment critique pour le groupe Dubois, et il ne pouvait pas se permettre que Thibault ait des ennuis. « Océane... »Thibault a serré soudainement les draps sous lui, murmurant le nom d'Océane, avec de la sueur sur son front et son cou.Il semblait plongé dans un cauchemar sans fin...Il voyait Océane, portant son uniforme de collège, assise avec lui sur le toit, lui tendant un
Thibault, dans son rêve, se voyait s'échapper de l'école en escaladant les murs avec Océane. Ils avaient été attrapés par le directeur, mais Océane avait promis de faire monter ses notes de cinquante places lors du prochain examen, et ainsi ils étaient sortis sans encombre du bureau du professeur.Il l'avait emmenée au centre équestre, voulant lui montrer ses compétences en équitation, mais il était tombé de son cheval fougueux. Océane, dans sa tenue de cavalière, avait facilement maîtrisé le cheval le plus difficile d'une seule main sur les rênes. À ce moment-là, Océane était plus éclatante que le soleil, et il se souvenait que son cœur battait si fort qu'il pensait que sa poitrine allait exploser.Il se voyait frapper presque à mort quelqu'un qui avait déclaré son amour à Océane. Quand elle l'avait découvert, il était pris de panique, mais Océane s'était contentée de prendre sa main et de nettoyer ses blessures avec une lingette désinfectante, lui disant de ne plus jamais faire que
Thibault voulait dire à Océane que les choses n'étaient pas ainsi, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il voulait enlacer Océane, qui se tenait là, toute trempée et seule au bord de la piscine, mais il n'y parvenait pas.Il la regardait, le dos droit, s'opposer à tous leurs amis, insistant pour que Thibault se souvienne de leur passé. Après que tous l'eurent abandonnée, elle se cachait dans un débarras sous l'escalier, serrant ses genoux contre elle et pleurant.Il se voyait, embrassant Maëlle intentionnellement devant Océane, ramenant Maëlle, ivre, à la maison qu'il avait préparée pour Océane. Bien qu'ils n'aient rien fait dans la chambre principale.Il revoyait Océane assise dans le salon, sa main tremblant en tenant un verre de vin, la voyant avaler des somnifères avec de l'alcool...Et lui, après qu'Océane se soit réveillée à l'hôpital, la ridiculisant en lui disant que si elle voulait vraiment se suicider, elle devrait se trancher les poignets, ce serait plus rapide. Ainsi
Disant cela, Félix s'est rappelé des instructions de l'avocat David de la veille et a sorti rapidement son téléphone pour l'appeler : « Maître David, mon cousin s'est réveillé ! »Petit ami...Thibault a senti sa gorge se serrer, ses yeux étaient injectés de sang.Était-ce le père de l'enfant d'Océane ?Était-ce lui qui avait livré sa précieuse Océane dans les bras d'un autre homme !Océane, qu'il n'avait jamais osé toucher pendant tant d'années, qui avait une aversion si profonde pour les relations entre hommes et femmes, c'était lui... qui l'avait droguée, c'était lui... qui avait livré la femme qu'il aimait le plus à un autre homme !Thibault, les dents serrées, a arraché les couvertures et s'est précipité dehors.En plein appel, Félix a été bousculé par Thibault et a failli trébucher. Voyant Thibault partir en trombe, il a raccroché rapidement et s'est lancé à sa poursuite. « Frère ! »Félix a rattrapé Thibault à la sortie du bâtiment hospitalier et l'a saisi fermement.
« Oui, mes blessures ont été soignées ! » Félix a jeté un coup d'œil à Thibault, puis a continué lentement. « Mon cousin est resté à l'hôpital hier soir pour observer ses blessures. S'il passe les examens aujourd'hui sans problème, il devrait pouvoir sortir. » « Est-ce que tu vas retarder ton retour à Vallée-en-Fleur alors ? » Félix a mentionné délibérément Thibault, mais Océane n'a montré aucun intérêt et n'a pas répondu. « Oui, je pars après-demain. Il y a encore beaucoup de travail au laboratoire, je ne peux pas tout laisser à Octave. » « Très bien ! Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi ! J'ai encore des choses à faire, je vais devoir raccrocher. »En entendant Océane dire qu'elle allait raccrocher, Thibault s'est redressé, voulant parler, mais il ne pouvait s'empêcher de regarder Félix. « Bien, à plus tard. » Félix a évité le regard de Thibault et a raccroché, fronçant les sourcils en se tournant vers lui. « Tu vois, Océane ne veut même pas entendre parle
Alors que Maëlle se tenait là, face à Thibault, les souvenirs des jours où elle avait commencé à imiter Océane affluaient dans son esprit.Elle enviait tellement l'amour légendaire entre Océane et Thibault qu'elle pensait que si elle pouvait devenir comme Océane, elle pourrait aussi connaître un amour aussi beau et romantique.Pendant ses années au lycée Étoilebourg, Maëlle n'était pas seule dans son admiration pour Océane. Presque toutes les filles plus jeunes qu'Océane voulaient lui ressembler, car l'histoire d'amour entre Océane et Thibault était tellement magnifique et romantique, suscitant l'envie de tous.Les élèves du lycée Étoilebourg avaient déclenché une véritable vague d'admiration pour Océane et Thibault après leur entrée à l'Université Lumière d’Émeraude.Les garçons, ne pouvant égaler le statut familial de Thibault, imitaient son dévouement passionné et son attitude désinvolte envers sa petite amie.Les filles, ne possédant pas le génie intellectuel d'Océane, adoptai
Maëlle, en larmes, a frappé la poitrine de Thibault.Thibault restait là, immobile, observant Maëlle s'effondrer à genoux, les yeux aussi rougis que les siens. « Thibault, s'il te plaît ! » Maëlle, après avoir pleuré, a repris soudainement des forces et a agrippé la main de Thibault. « Donnons-nous une chance. Fixons un délai, disons deux mois, pour faire le point sur notre relation. Si, au bout de ces deux mois, tu veux toujours rompre nos fiançailles, je ne te retiendrai pas. Mais pendant ces deux mois, je veux que tu coopères avec moi dans toutes mes démarches ! »Thibault est resté silencieux, alors Maëlle a insisté. « Quand Océane s'est réveillée, elle t'a demandé de coopérer avec elle, et tu as accepté ! Thibault... je ne te demande pas deux ans, juste deux mois ! Tu me dois bien ça ! »Pour Thibault, deux mois ou deux ans ne faisaient aucune différence.Pendant cette période où ses souvenirs revenaient progressivement, il se sentait de plus en plus amoureux d'Océane.
Léa avait vu juste !En entendant l'analyse précise de Léa, Océane a redressé instinctivement son dos. « Oui... » « Alors laisse-moi te demander encore quelque chose ! » Léa a continué avec impatience. « Est-ce qu'il était très attentionné envers toi, aimant passer du temps avec toi ? »Océane s'est rappelée chaque moment passé seule avec Gaspard, ses lèvres brûlantes, la façon presque féroce et impétueuse dont il l'embrassait, et son besoin de possession presque sauvage et incontrôlé.Les oreilles d'Océane sont devenus rouge vif. « Je suppose... que oui ! » « Je comprends tout maintenant ! » Léa a dit avec assurance. « Écoute-moi bien, Océane, il joue le jeu de la séduction et du désintérêt ! Il n'est peut-être pas sûr de tes sentiments, alors il a envahi ta vie pour que tu t'habitues à sa présence, puis il se retire pour que tu ressentes son absence ! Il veut que tu te rendes compte que tu as des sentiments pour lui ! Il est vraiment doué en amour ! »Léa a exprimé so
« Vous vous êtes disputés ? » a demandé Adélaïde en souriant, ayant du mal à imaginer que quelqu’un comme Gaspard puisse être amoureux.Elle pensait que le type de femme qui plairait à Gaspard serait du genre douce, un peu capricieuse, et légèrement dépendante de lui. Seule une personnalité de ce type pouvait probablement compléter celle de Gaspard.Bien sûr, même si Gaspard avait une telle amante, cela ne menacerait en rien la position d’Adélaïde.Jusqu’à présent, Adélaïde restait convaincue que Gaspard finirait par l’épouser.Comme elle l’avait mentionné auparavant, elle était la candidate la plus appropriée pour un mariage.« Les filles, il faut les apaiser. » Adélaïde a essuyé ses lèvres avec sa serviette. « Allez, si tu es pressé, finissons rapidement cette mise en scène pour les aînés de la famille. »Gaspard a verrouillé l’écran de son téléphone, a porté son verre de vin à ses lèvres et l’a vidé d’une traite, révélant sous sa manche de chemise française des poignets aux
Stable, mature, avec un haut degré d'intelligence, une vue longue et une détermination impressionnante — telles étaient les descriptions que l’on attribuait à Gaspard dans le milieu professionnel.Sans parler de son allure distinguée et de sa stature imposante, frôlant les un mètre quatre-vingt-dix. Sa silhouette élancée et athlétique, sublimée par un costume ajusté, soulignait ses larges épaules et ses longues jambes. Aux yeux d’Adélaïde, parmi tous les héritiers des grandes familles qu’elle connaissait, personne ne portait le costume avec autant d’élégance que Gaspard.En y réfléchissant avec lucidité, si elle avait un enfant avec Gaspard, elle ne s’inquiéterait ni de son apparence, ni de son intelligence, ni même de sa personnalité.Son enfant, peu importe qu’il soit un garçon ou une fille, devait être suffisamment fort pour diriger un groupe tout entier.Elle a remarqué le vibreur du téléphone de Gaspard qui signalait l’arrivée d’un message sur WhatsApp.Adélaïde a haussé légè
« Et si je disais à mon grand-père… que je suis en train de te courtiser, est-ce que cela te causerait des ennuis ? » a repris Aurèle.Son expression ne montrait aucun signe d’embarras ni de gêne, il restait parfaitement serein. « Au moins, ainsi, mon grand-père arrêterait de me forcer à rencontrer des prétendantes, et cela pourrait peut-être aussi alléger un peu tes problèmes ! Je n’ai pas peur de perdre du crédit aux yeux de mon grand-père, je suis simplement fatigué de ses remontrances incessantes. »Un ding a résonné.L’ascenseur était arrivé. Aurèle est entré et a appuyé sur l’étage. « Réfléchis-y. »Océane a hoché la tête.Après avoir raccompagné Aurèle, Océane est retournée à son bureau avec le thé au lait. En passant devant le bureau de Gaspard, elle a jeté un coup d’œil et a remarqué que la lumière était allumée. Elle a demandé à Ondine. « Le président Gaspard est revenu ? »« Oui, il vient de rentrer », a répondu Ondine.Alors que l’heure de fin de journée approchai
« Alors, c’est sûr qu’elle ne l’apprécie pas ! Vous avez vu, avant, la présidente Océane déjeunait toujours avec notre président Gaspard. Maintenant, elle déjeune avec ce Aurèle parachuté de nulle part. Je parie cent dollars que demain midi, ce Aurèle déjeunera encore avec notre présidente Océane. »« Dispersons-nous ! Tout ce qu’on doit savoir, c’est que ce Aurèle a du réseau. À l’avenir, on se contente de le saluer et on évite de lui chercher des ennuis. »Après avoir terminé son déjeuner avec un client, Gaspard est retourné au bureau. En passant devant l’open space des secrétaires, il a froncé les sourcils en entendant des discussions qui provenaient de l’intérieur.Célestin, qui marchait juste derrière lui, s’est raclé la gorge pour signaler leur présence.Les employés de la section secrétariat, apercevant Gaspard à travers la vitre transparente, ont aussitôt interrompu leur conversation et ont lancé en chœur. « Bonjour, Président Gaspard. »Ondine est sorti aussi rapidement
C’était Gaspard qui se montrait trop avide. Après avoir conquis le corps d’Océane, il souhaitait également rivaliser avec la place qu’occupait la famille Leroux dans son cœur.Voyant le regard visiblement apaisant d’Océane, Gaspard s’est reculé légèrement, s’appuyant nonchalamment contre le bord du bureau pour instaurer une certaine distance. Il a alors murmuré d’un ton froid. « D’accord. »Le calme de sa voix dissimulait une froideur menaçante.« Bon, je vais aller travailler. À midi, je demanderai à la gouvernante de te… »Elle n’avait pas le temps de finir que le téléphone de Gaspard a vibré. Il s’est tourné pour répondre, dos tourné à Océane, et a dit : « Ce ne sera pas nécessaire, j’ai un déjeuner prévu avec un client. »Déjà absorbé dans la conversation, il a porté le téléphone à son oreille et a salué son interlocuteur. « Bern, mon assistant… »Ne disant rien de plus, Océane a reculé sa chaise, a ajusté sa tenue et a quitté le bureau.Gaspard a enlevé ses lunettes, les
Océane, prise de panique, a appuyé une main contre l’épaule ferme de Gaspard tout en cherchant à atteindre la télécommande posée sur le bureau, changeant les vitres de la baie en verre dépoli pour préserver leur intimité.Elle l’a regardé un instant, mais ne pouvait retenir davantage sa colère.« Tu as toujours tes projets, et je ne t’ai jamais empêché de les poursuivre, n’est-ce pas ? Tu as ta fiancée, et je ne t’ai jamais rien reproché. Tu te maries même par procuration avec ton amie d’enfance et, encore une fois, je ne dis rien, n’est-ce pas ? » Ses yeux sombres et francs fixaient intensément Gaspard sans montrer de crainte. « Et même quand tu m’as dit que, peut-être, tu pourrais à nouveau lui tenir la main en toute intimité… ça ne m’a pas plu, mais je n’ai rien dit, pas vrai ? »Gaspard demeurait silencieux, mais l’atmosphère autour de lui devenait glaciale, rendant presque tangible le poids de sa froideur. Océane n’a pourtant pas détourné les yeux, soutenant son regard avec dé
Océane a été interloquée. « Comment est-ce possible ? »Gaspard a relâché la souris, étendant ses longues jambes pour faire glisser la chaise et libérer l’espace devant l’ordinateur. « Viens voir… »Océane s’est levée, a contourné le bureau, a pris la souris en main et s’est penchée pour comparer les données de l’écran avec celles des documents.Gaspard s’est tourné vers Philippe et Aurèle. « Allez, retournez à vos tâches. »Philippe a hoché la tête et est sorti, entraînant Aurèle avec lui.La porte du bureau s’est refermée, laissant seuls Océane et Gaspard.Gaspard s’est levé et a poussé la chaise derrière Océane pour qu’elle s’assoie. Elle l’a remercié d’un signe de tête et s’est mise à vérifier les chiffres avec attention.Derrière elle, Gaspard a baissé les yeux, observant ses traits fins illuminés par l’écran. Il a posé sa grande main sur le dossier du fauteuil, s’est penché pour lui indiquer un point précis. « Regarde ici… »Elle a baissé les yeux vers les chiffres du
« Bien, grand-père, soyez tranquille », a répondu Océane.Après avoir raccroché, Océane a composé ensuite le numéro de la gouvernante de la Résidence de la Source Royale, lui demandant de ne préparer qu’un seul déjeuner pour Gaspard ce midi.À peine avait-elle terminé cet appel que le téléphone interne de Gaspard a sonné.« Allô… »À l’autre bout du fil, Gaspard, avec un ton strictement professionnel, a demandé : « Est-ce bien toi qui as approuvé le budget pour l’acquisition des cinémas au second semestre ? »« Oui, pourquoi ? Y a-t-il un problème ? », a répondu Océane.« Viens dans mon bureau avec Philippe », a ordonné Gaspard.Océane a alors demandé à Ondine de retrouver le rapport de rentabilité des cinémas et le plan d’acquisition soumis précédemment.Lorsqu’elle est entrée dans le bureau de Gaspard, Philippe était déjà arrivé, accompagné d’Aurèle.« Le projet est déjà en cours. L’arrêter maintenant entraînerait des pertes importantes », a expliqué Philippe après un rapid
Gaspard, vêtu de son costume impeccable, était assis à la place principale, appuyé nonchalamment contre le dossier de son fauteuil. Ses longs doigts aux articulations marquées tapotaient distraitement un dossier, tandis qu’un simple mouvement de sa chaise lui permettait de voir Aurèle, assis à côté d’Océane, qui se penchait vers elle pour lui chuchoter quelque chose, dans une attitude complice.À un moment donné, Océane a laissé échapper un léger rire, a ouvert le dossier à sa portée, a écrit quelques mots avec son stylo, puis l’a fait glisser vers Aurèle.Aurèle l’a consulté attentivement.Gaspard, le coude posé sur l’accoudoir de son siège, fronçait légèrement les sourcils en lisant les documents devant lui. Bien que son visage aux traits froids et anguleux restât impassible, son attitude suffisait à créer une tension palpable, que le cadre dirigeant, en train de faire sa présentation, ressentait intensément. Debout devant l’écran, le subordonné en est venu à perdre de l’assuran