Léa avait vu juste !En entendant l'analyse précise de Léa, Océane a redressé instinctivement son dos. « Oui... » « Alors laisse-moi te demander encore quelque chose ! » Léa a continué avec impatience. « Est-ce qu'il était très attentionné envers toi, aimant passer du temps avec toi ? »Océane s'est rappelée chaque moment passé seule avec Gaspard, ses lèvres brûlantes, la façon presque féroce et impétueuse dont il l'embrassait, et son besoin de possession presque sauvage et incontrôlé.Les oreilles d'Océane sont devenus rouge vif. « Je suppose... que oui ! » « Je comprends tout maintenant ! » Léa a dit avec assurance. « Écoute-moi bien, Océane, il joue le jeu de la séduction et du désintérêt ! Il n'est peut-être pas sûr de tes sentiments, alors il a envahi ta vie pour que tu t'habitues à sa présence, puis il se retire pour que tu ressentes son absence ! Il veut que tu te rendes compte que tu as des sentiments pour lui ! Il est vraiment doué en amour ! »Léa a exprimé so
Océane, le visage rouge d'embarras, a hoché la tête. « D'accord, je comprends, Léa. Rentre chez toi et repose-toi. » « Si tu as des problèmes de cœur, appelle-moi. Même si je n'ai eu qu'une relation amoureuse avec ton aîné Octave, je suis une experte en théorie des relations ! » « Je comprends, Léa. »Après avoir raccroché, Océane a tourné la tête pour regarder par la fenêtre. Le ciel de Montagne-aux-Loups était déjà complètement noir, les lumières de la ville scintillaient. Elle a feuilleté son téléphone...Comme l'avait dit Léa, jusqu'à présent, Gaspard ne l'avait pas contactée, ni par téléphone, ni par message.Était-ce vraiment... une tactique de séduction, et non pas parce qu'il était lassé d'elle ?Océane a senti qu'elle devait se changer les idées. Elle s'est levée, a changé de vêtements et a ouvert la porte pour trouver Éloi debout juste devant. Elle lui a demandé : « As-tu déjà dîné ? »Éloi, surpris, a secoué la tête : « Non, pas encore. » « Allons manger que
« Je ne suis pas une personne si fragile, ce n'est pas grave d'être éclaboussée par un peu d'eau. » Océane a attrapé le bras d'Éloi pour examiner son dos. « Tu n'as pas besoin de t'inquiéter autant. »À travers la vitre de la voiture, Thibault a vu Océane tenir le bras d'Éloi et vérifier soigneusement, sa main tenant une cigarette s'est crispée brusquement. Il a tendu la main pour ouvrir la portière, mais s'est arrêté juste avant de la pousser.Il avait fait tant de choses terribles à Océane, il n'avait absolument aucune dignité pour la confronter !Elle, une personne si gentille, ne s'était même pas souciée de lui après qu'il ait pris un coup fatal pour elle, ce qui montrait à quel point Océane le détestait !De plus, il avait promis à Maëlle de ne pas chercher Océane pendant deux mois.Même si Thibault avait envie de couper le bras d'Éloi, il n'osait pas descendre de la voiture pour affronter Océane.Il avait déjà commis tant d'erreurs. S'il voulait récupérer Océane, il devai
Ce jour-là, lorsque le professeur Leroux était venu, Océane avait clairement senti qu'il avait donné son accord pour que Gaspard quitte la famille Leroux et le groupe Leroux.Cependant, le professeur Leroux ne l'avait pas appelée pour la questionner, donc cela ne devait pas les concerner.De plus, Gaspard lui avait dit qu'il lui donnerait du temps pour réfléchir, et qu'il ne parlerait pas au professeur Leroux avant que ce délai ne soit écoulé.Alors pourquoi le professeur Leroux était-il en colère cette fois-ci ?Océane était allongée sur son lit, tenant sa tablette, feuilletant des dossiers sur les familles des cadres supérieurs de l'entreprise avant de se coucher. Malgré cela, elle ne pouvait pas s'endormir, son esprit était en ébullition.Gaspard tenait parole. Depuis qu'il avait fait raccompagner Océane chez elle par un chauffeur ce jour-là, il n'avait plus repris contact avec elle.À part Éloi, qui se tenait chaque jour devant sa porte, et les trois autres gardes du corps qu
Lorsque Gaspard aura quitté le groupe Leroux, le professeur Leroux annoncerait publiquement qu'il reprenait la direction du groupe Leroux pendant un certain temps. Une fois qu'Océane aurait fait ses preuves, elle prendrait la place de Gaspard.À ce moment-là, le professeur Leroux envisagerait de céder réellement le pouvoir et de passer du temps avec Sidonie et les deux enfants.Mais Gaspard avait demandé à Océane de lui donner une réponse avant la fête d'anniversaire : était-ce pour demain ou pour le jour de la fête ?Alors qu'elle réfléchissait, son téléphone a vibré à nouveau. C'était encore Vincent.Océane a répondu : « Qu'y a-t-il encore ? » « Chef, cette fois, l'agent de cette star, Maëlle, est foutu ! » La voix de Vincent était pleine de jubilation malveillante. « Tu te souviens de ce type balafré que nous avons bloqué l'autre jour ? Lui et ses cinq comparses se sont battus et ont tous subi des blessures aux organes génitaux, ils ne pourront plus jamais être des hommes
L'homme d'âge moyen, perplexe, a entendu alors le bruit de la porte du sous-sol qui s'ouvrait. En levant les yeux, il a vu une paire de chaussures en cuir impeccables descendre l'escalier en métal. En remontant le long du pantalon du costume parfaitement ajusté jusqu'au visage qui lui est apparu pleinement, ses yeux se sont écarquillés soudainement... « Gasp... Gaspard ? » La voix de l'homme d'âge moyen était empreinte d'incrédulité.Le dirigeant du groupe Leroux, Gaspard, était connu de tous dans le monde !Il avait dirigé un groupe qui avait tenu tête au gouvernement des États-Unis, unissant les petites, moyennes et grandes entreprises françaises pour percer les technologies de la photolithographie et des puces électroniques. Ses accomplissements allaient bien au-delà du monde des affaires, avec des accolades dans de nombreux autres domaines.Firmin souriait à Gaspard. « Comme tu l'as ordonné, je n'ai pas touché à Atilio Alcaraz. Je te le laisse pour l'interrogatoire. »À ce
Atilio, épuisé, a réussi à murmurer : « Je n'ai pas fait de mal à M. Mailloux. Que veux-tu que je dise ? Je t'en supplie... libère ma femme et ma fille ! Alaric... je t'en prie ! »En entendant cela, Gaspard, le visage impassible, a de nouveau enfoncé la tête d'Atilio dans l'eau.Firmin, voyant l'eau éclabousser le bras de Gaspard tandis qu'Atilio qui se débattait, s'est approché en mâchouillant sa cigarette, et en tendant une à Gaspard. « Je préfère utiliser une batte de golf pour torturer les gens. Chaque coup fait gicler du sang, c'est assez spectaculaire. » « Je n'aime pas voir le sang jaillir. » Gaspard maintenait fermement la tête d'Atilio sous l'eau.Sa main enveloppée de bandages a attrapé la cigarette et l'a tenue entre ses doigts sans l'allumer. Ce n'était que lorsque Atilio a cessé de se débattre que Gaspard l'a sorti de l'eau et l'a jeté au sol.Atilio a craché violemment de l'eau, haletant et essayant de se redresser sur ses genoux. Mais son corps épuisé s'est à
Gaspard a baissé les yeux vers Atilio, son regard aussi froid que la mort. « Sais-tu quelle est la plus grande différence entre Damián, Cipriano et moi ? »Atilio a hoché la tête vigoureusement, regardant Gaspard avec espoir. « Je sais ! Tu es très gentil ! Alaric... tu as toujours été un enfant gentil et doux. Ils sont des méchants, mais toi, tu ne l'es pas. »L'expression de Gaspard est restée impassible, fixant Atilio comme s'il regardait un cadavre. « La plus grande différence entre eux et moi, c'est que... je ne laisse pas de survivants. »Firmin, qui observait la scène, a esquissé un sourire et a fait un geste de coupe à ses hommes. « Emmenez toute cette famille en enfer. » « Pas de sang », a ordonné Gaspard froidement.Les hommes de Firmin ont attrapé Atilio et l'a traîné vers la piscine comme un chien mort... « Non ! Non ! Alaric ! Épargne Adelina, je t'en supplie ! Épargne Adelina ! » Atilio se débattait en donnant des coups de pied désespérés. « Même les cri
Le message que Gaspard avait préparé sur son téléphone n'avait finalement pas été envoyé.Célestin a demandé au chauffeur de faire demi-tour et de se garer dans le parking. Gaspard lui a alors dit : « Tu peux rentrer chez toi maintenant, laisse Célestin appeler un taxi pour toi. »Le chauffeur a acquiescé rapidement, a fait un geste de la main pour signifier que ce n'était pas nécessaire, est descendu de la voiture, a remis les clés à Célestin et a pris un taxi pour repartir.Célestin s’est tourné pour voir que Gaspard, avec un visage tendu, était en train de passer un appel. Il était évident que Gaspard semblait en colère et que son humeur n’était pas des meilleures, son attitude froide dégageait une pression palpable.Célestin n'est pas monté dans la voiture, mais est resté à l’extérieur pour appeler le restaurant.Bien qu'il ne sache pas si son patron allait réellement manger dans ce restaurant, Célestin préférait anticiper et préparer une option supplémentaire pour Gaspard, m
En réalité, Elodie trouvait que la proposition était plutôt bonne, mais elle savait qu’Océane avait quelques différends avec Maëlle, alors elle était venue pour tâter le terrain, espérant voir comment Océane réagirait.« C’est bon, ça suffit. » Océane a refermé le dossier avant même d'avoir terminé de le lire.« La collaboration précédente avec EF, c’était juste pour insulter un peu l’honneur des États-Unis pendant notre visite là-bas, cela n’a pas apporté de réel bénéfice à notre groupe. D’un côté, c’est une marque de luxe, de l’autre, une marque technologique. Leur collaboration intersectorielle était simplement pour le prestige. Et puis… la directive que j’ai donnée précédemment est toujours valable, il faut réduire au maximum nos collaborations avec Maëlle. »« Puis-je me permettre de vous poser une question, Océane ? » Elodie a pris une profonde inspiration et a demandé avec courage. « Vous n’aimez pas Maëlle, ou bien vous estimez simplement que cette collaboration n’est pas ap
En entendant cela, Gaspard a laissé échapper un petit rire moqueur. « Comment sais-tu que la fatigue qu'elle ressent actuellement n'est pas quelque chose qu'elle apprécie ? D'ailleurs... comparée à lorsqu'elle était avec toi, sa fatigue actuelle n'est vraiment rien ! »Célestin, déjà armé de son parapluie, s'était précipité vers eux. Devant l'expression de surprise et de honte de Thibault, il a accompagné Gaspard jusqu'à la voiture et lui a ouvert la portière.Regardant Gaspard s'installer dans la voiture, qui s'est éloigné lentement sous la pluie, Thibault a senti ses yeux s'humidifier.Même si les paroles de Gaspard étaient dures, il devait admettre qu'Océane, même si elle était fatiguée, semblait tout de même plus sereine et libre qu'à l'époque où elle était avec lui.Sans lui pour la freiner, Océane irait plus loin, plus haut.Mais il ne pouvait s'y résoudre !Pourquoi, lui qui aurait donné sa vie pour Océane, pourquoi Dieu avait-il décidé de jouer en lui faisant perdre la m
À ce moment-là, pour Thibault, Océane n’avait montré aucune considération pour la famille Leroux.Alors que sa cupidité et son obsession devenaient de plus en plus fortes, la possessivité de Gaspard croissait également de manière démesurée, se transformant en une forme de désir dévorant et déformé, presque terrifiant. Il voulait qu’elle ne voie que lui, que son cœur et tout son être, chaque parcelle de son corps lui appartienne entièrement. Il désirait la forcer à le regarder, l’embrasser, l’accepter dans tous les sens, pour qu’elle soit complètement et uniquement sienne.Il ressentait une telle intensité d’émotions qu’il voulait qu’Océane lui réponde avec la même intensité.Il avait besoin qu’Océane lui accorde des sentiments d’une exclusivité absolue, et cet « il » qu’il évoquait... faisait bien sûr référence à tout autre personne que lui.Le regard de Gaspard était sans fard, plongeant directement dans celui d’Océane. Ce désir, violent et impur, était presque offensant, d’une cl
Océane a senti ses cils trembler, et sa respiration est devenue irrégulière.« Je peux me contenir lorsque des personnes mal intentionnées s'approchent de toi, je réprime cette irritation qui me donne envie de tuer », a dit Gaspard en se rapprochant d'elle, le frottement de ses vêtements produisant un bruit léger et soyeux. « Mais je ne peux pas contenir mon désir de t'embrasser, ni mes pensées obsédantes de te posséder encore et encore. Je t'ai donné l'occasion de reculer, et cette fois... je peux te donner une autre chance de faire demi-tour. »Si Océane choisissait de reculer, même si c'était difficile à supporter, il s'éloignerait rapidement d'elle.« Tu veux que je choisisse entre toi et la famille Leroux ? », a demandé Océane.« Peut-être qu'un jour, tu devras faire ce choix », a répondu Gaspard, posant sa main derrière le cou fin et délicat d'Océane, l'embrassant sur les coins des lèvres, le long de son visage, la serrant contre lui. Ses lèvres effleurèrent doucement l'os de
« Après avoir fini avec les documents, je dois partir. » Gaspard a jeté un coup d’œil à sa montre. « Tu peux monter en attendant. »Océane a serré la poignée de son sac, surprise. Il lui avait pourtant dit qu’elle ne viendrait pas.Elle a adopté une expression sérieuse, comme si des documents les attendaient réellement à l’étage. Elle a hoché la tête. « D’accord, allons-y ! »Elle a suivi Gaspard dans l'entrée de l'immeuble et est entrée avec lui dans l'ascenseur. Thibault, qui se tenait près de la porte, a hésité, ne sachant s’il devait les suivre.Dans l’ascenseur, Gaspard se tenait près d’Océane, les mains dans les poches, sans dire un mot.Quand ils sont arrivés au dernier étage, Océane est sortie de l’ascenseur et s’est tournée vers Gaspard, l’interrogeant : « Tu attends un peu avant de descendre, ou… ? »Gaspard a posé une longue jambe hors de l’ascenseur, s’est penché et a enroulé ses bras autour de la taille fine d’Océane, l’embrassant passionnément.Elle s'est accroc
Les lèvres rouges d'Océane, légèrement entrouvertes, ont captivé le regard de Gaspard, qui ne pouvait détourner ses yeux d'elles. Il brûlait du désir de la faire sienne.En voyant le pouce de Gaspard se poser sur son menton pour lui indiquer de lever la tête, Océane, haletante et pleine de charme, a murmuré :« Gaspard… » Sa voix était à la fois haletante et douce. « Ne m’embrasse pas, Célestin va revenir. »Gaspard écartait une mèche de cheveux d’Océane, légèrement humide de sueur, et a répondu d’une voix rauque. « Si Célestin n’avait pas un minimum de discernement, il n’aurait pas été à mes côtés pendant toutes ces années. »Il se souvenait de ce jour-là, lorsque c’était sous l'effet d’un narcotique que leur relation avait débuté. Célestin avait été celui qui avait apporté leurs vêtements, et il était évident qu'il avait tout vu par la suite.À ce moment-là, Célestin venait d’acheter de l'eau et des médicaments contre les effets de l’alcool, et il se tenait sous le porche de l
Dans cet espace clos et étroit, l’air semblait se faire plus lourd à chaque seconde, la chaleur montait inexorablement. Le bruit des baisers, des souffles haletants, et des tissus qui se frottaient les uns contre les autres créait une ambiance irrésistiblement intime et ambiguë.Les deux corps étaient déjà si étroitement collés qu’il ne semblait plus y avoir de place entre eux, mais Gaspard, dévoré par un désir intense pour Océane, n’en avait jamais assez. Il maintenait fermement ses mains, pressant encore plus profondément le corps d’Océane contre le sien, comme s’il voulait l’écraser dans ses bras.Le son des gouttes de pluie frappant le toit et les vitres de la voiture résonnait de manière désordonnée et pressée.Océane, à cause du manque d’air, a senti son dos frissonner légèrement. Même ses jambes, soutenues contre le côté de Gaspard, tremblaient et n’arrivaient plus à la maintenir. Son corps glissait lentement, se collant contre celui de Gaspard, chaud et ferme. Elle était mai
« D'accord, on se contactera par téléphone quand on aura le temps », a dit Océane.« Je vais ajouter ton contact dans le groupe de discussion de la dernière fois qu'on est sortis ensemble, n'oublie pas d'accepter », a répondu Antoine.« Pas de problème. »Une fois qu'Océane eut confirmé, Antoine a souri et refermé la portière de la voiture pour eux, observant la voiture s'éloigner.À peine la voiture avait-elle quitté le domaine de la famille Desjardins que la pluie fine a commencé à tomber, doucement, comme un murmure de perles d'eau sur le sol.Dans la voiture, Gaspard et Océane étaient tous deux silencieux.Le costume d'Océane, jeté sur ses épaules, portait l'odeur de Gaspard, comme une brise légère qui frôlait la paume de sa main, la rendant nerveuse, incapable de rester tranquille…Elle s'est débarrassée de la veste et l'a tendue à Gaspard, en murmurant : « Merci. »Gaspard a jeté un coup d'œil à la veste, l'a prise, et, d'un geste agacé, l'a jetée négligemment de côté.