Carole a montré un peu d’impatience :« Je te l’ai déjà dit très clairement. Si tu fais ce que je te demande, tu n’auras jamais à te soucier d’argent. L’université, pour nous qui avons de l’argent, ça ne représente rien du tout. »Tant que Lucienne prenait l’identité de Janine pour devenir la fille de la famille Leclerc, comment pourrait-elle manquer d’argent ? Aller à l’université ou non ne faisait aucune différence. Bien sûr, Carole préférait que Lucienne n’y aille pas ; ce serait plus facile de la contrôler ainsi.Lucienne a protesté avec un peu de rancune : « Mais pour quelqu’un comme moi, aller à l’université, c’est très important. »Voyant que Lucienne refusait d’accepter, Carole a fait immédiatement une grimace et a répondu d’un ton glacial : « Très bien, puisque tu refuses, je vais appeler le directeur pour lui dire que tu es encore à l’école ! »« Non, je vous en supplie, mademoiselle Carole ! », a-t-elle dit.Affolée, Lucienne a attrapé Carole par le bras. Par accident, se
Carole, voyant l’expression arrogante de Lucienne, a levé à nouveau la main et lui a asséné une gifle : « Pour qui te prends-tu, pour oser me remettre en question ? »Après avoir reçu deux gifles, Lucienne a levé les yeux et fixait Carole : « Quoi, j’ai touché un point sensible ? Il s’est passé quelque chose quand tu as rencontré Janine, pas vrai ? J’ai entendu dire que la fille de la famille Leclerc s’était perdue et avait été retrouvée plus tard dans un orphelinat. Tu as rencontré Janine à cette époque, dans le même orphelinat, non ? »Le visage de Carole a changé immédiatement de couleur à ces mots :« Comment tu … Lucienne, tu crois vraiment que quelqu’un va croire tes suppositions absurdes ? »Cette dernière a esquissé un sourire :« Mademoiselle Carole, ou devrais-je dire autre chose ? Tu veux savoir comment je le sais, n’est-ce pas ? C’est simple : j’ai pris ta photo et je l’ai montrée à l’ancien directeur de l’orphelinat. Elle se souvient encore de toi, surtout parce que tu res
Carole a affiché une expression un peu gênée : « J’avais un peu de travail à faire tout à l’heure, alors je n’ai pas vu le message que mon grand frère m’a envoyé sur Whatsapp. »Louise s’est avancée avec enthousiasme et a pris son bras : « Carole, allons-y ensemble. Tu ne sais pas, mais la scène où tes cousins et tes frères sont descendus de la voiture tout à l’heure était incroyable ! Je te garantis que toutes les filles présentes ont été séduites sur le champ. »Elle avait les yeux pétillants d’admiration, ne sachant pas lequel choisir comme potentiel petit ami, car ils étaient tous incroyablement beaux.Carole a affiché un sourire fier, jetant un coup d’œil à Louise, et a retiré doucement son bras :« Louise, j’aimerais discuter seule avec ma famille. Plus tard, je te présenterai mes frères, d’accord ? »Le sourire de Louise a disparu instantanément, remplacé par une expression embarrassée. Elle a hoché la tête :« Carole, qu’est-ce que tu veux dire ? Tu m’avais promis que je pourrai
Janine a aperçu Carole entrer avec une fille qu’elle a reconnu immédiatement : c’était celle qui était très proche de Carole au conservatoire de musique.Son regard se posait sur Carole, et elle a remarqué que leurs robes n’étaient pas simplement similaires, mais identiques !N’avait-on pas dit que cette robe était unique dans toute la ville de Paris ?Mais Janine était certaine d’avoir acheté l’originale. Alors, la robe que portait Carole, serait-ce une contrefaçon ?À ce moment-là, Carole a remarqué aussi la robe de soirée de Janine.La coupe impeccable, le tissu de haute qualité … Tout cela respirait le luxe. Les yeux de Carole se sont emplis aussitôt de jalousie.Se pourrait-il que cette robe unique ait été achetée par Janine ?Impossible ! Comment une personne comme Janine aurait-elle les moyens d’acquérir une telle pièce ?Dès l’entrée de Carole, tous les regards ont convergé vers elles, ou plus précisément, vers leurs robes.Une voix basse s’est élevée dans la salle : « Mais
La meilleure amie de Janine, Madeleine, s’est avancée et a lancé un regard méprisant à Carole : « Tout le monde à l’école parle maintenant de la relation entre Janine et Paulin. La dernière fois, lorsque Janine a été faussement accusée et insultée anonymement, Paulin s’est rendu personnellement au bureau du directeur pour clarifier publiquement leur statut de couple. »Carole a serré les dents de rage. Elle avait effectivement entendu parler de cet incident, mais heureusement, les rumeurs n’avaient pas encore été largement diffusées, restant confinées à un cercle restreint à l’école.La petite acolyte de Carole a rétorqué immédiatement : « Tout le monde sait que les grandes familles aiment faire semblant. Janine sera bientôt mise à la porte. Ce n’est qu’une femme déchue, alors pourquoi se donne-t-elle autant d’importance ? »Madeleine a explosé de colère en entendant cela : « Tu racontes n’importe quoi ! Tu es en train d’insulter qui, là ? »« Est-ce que je mens ? Si Janine était vraim
Janine a regardé Carole calmement et a dit :« Puisque cette robe a été achetée par un membre de ma famille, je ne peux pas te laisser dire n’importe quoi et salir son authenticité. »Carole a éclaté de rire sarcastiquement : « Ta famille ? Tu penses vraiment que ta famille a les moyens d’acheter cette robe ? »Carole ne croyait pas un mot de ce que Janine disait. Elle avait déjà enquêté sur son passé et savait que la famille adoptive de Janine était pauvre, incapable de se permettre de tels articles de luxe.« Crois ce que tu veux. Mais ce qui m’étonne, Carole, c’est que toi, tu oses porter une contrefaçon ? Et ton sac, il est aussi faux ? », a ajouté JanineLe mot contrefaçon a piqué Carole au vif.Elle s’est écriée d’une voix aiguë : « C’est toi qui portes du faux ! Mon sac est absolument authentique ! »Madeleine est intervenue en riant : « Peut-être, mais ta robe, elle, est bien une contrefaçon. »Le visage de Carole s'est déformé de colère.« Janine ! Arrête de jouer la sainte. J
« Pourquoi serai-je en colère ? », a-t-elle demandé« La robe de Janine … » a marmonné CaroleMadame Pascaline, légèrement impatiente, a interrompu : « Une robe, encore une robe. Mademoiselle Carole, tout ce qui vous intéresse, c’est de comparer ces choses ? »Carole ne s’attendait absolument pas à ce que Madame Pascaline dise une telle chose.Janine a esquissé un léger sourire : « Carole, sais-tu pourquoi ton coup n’a pas marché aujourd’hui ? Parce que le jour où j’ai acheté cette robe, Madame Pascaline était justement présente. »« Quoi ? »Le visage de Carole a changé plusieurs fois de couleur, comme si elle avait quelque chose de coincé dans la gorge qu’elle ne pouvait ni cracher ni avaler.Cela signifiait que la robe de Janine était bel et bien authentique !Janine a jeté un coup d’œil à Madame Pascaline, visiblement contrariée, et a poursuivi : « J’ai raison, n’est-ce pas, Madame Pascaline ? »Cette dernière, le visage sombre, a répondu : « Oui, et maintenant, tu es fière de toi,
Carole a eu soudain un mauvais pressentiment.Madame Pascaline a été visiblement surprise en disant : « Tu n’es pas au courant ? Janine a retrouvé sa famille. Ce jour-là, elle était au centre commercial avec eux pour acheter une robe. Sa famille possède même une carte VIP suprême de Dior, avec laquelle ils peuvent choisir n’importe quelle pièce en édition limitée. »En disant cela, Madame Pascaline a jeté un regard perplexe à Janine : « Pourquoi as-tu seulement acheté une robe, sans prendre un sac ? C’est un ensemble pourtant ! »Le visage de Janine s’est assombri légèrement. Elle a senti le regard de Paulin posé sur elle, mais a répondu calmement : « Parce que je n’aime pas. »Les sourcils de l'homme se sont froncés.Était-ce parce qu’elle n’aimait pas le sac ou parce qu’elle n’aimait pas ce qu’il lui avait offert ?À côté, Carole a poussé soudain un cri strident : « C’est impossible ! Ce n’est pas possible ! Janine, comment as-tu pu retrouver ta famille ? C’est forcément faux ! »Si
Après avoir mangé ce morceau de pâtisserie, Janine a bu une gorgée d’eau. Elle a alors remarqué que Paulin la fixait sans détour.Ses yeux, longs et profonds, étaient rivés sur elle.Il ne disait rien, mais sous la lumière tamisée, ses traits ciselés paraissaient encore plus marqués.Son regard la mettait mal à l’aise. Elle a baissé les yeux et a murmuré : « Il se fait tard, tu devrais rentrer. »Elle l’a littéralement chassé de chez elle, sans même lui accorder un dernier regard.Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait être aimable avec lui. Après tout, ils étaient divorcés maintenant. Peu importe ce qu’il faisait, elle s’en fichait complètement.Paulin a fini par se lever du canapé. Sa silhouette imposante s’est dressée sous la lumière, projetant une ombre longue sur le sol.L’espace, déjà exigu, paraissait encore plus étroit à cause de sa présence, son corps obstruant la lumière devant elle.Son ombre l’enveloppait, et son regard était à la fois sombre et insondable.Elle a senti s
Sérieux ? Il choisissait ce moment pour venir la perturber ?Peu de temps après, elle a cru entendre la sonnerie de la porte d’entrée.Janine s’est redressée d’un coup dans son lit.Il n’aurait quand même pas osé monter, si ?Elle a réfléchi un instant. Elle devait sûrement avoir mal entendu. Paulin ne viendrait pas jusqu’ici pour la voir !Mais elle a ensuite entendu qu’on frappait à la porte.Sans perdre une seconde, elle a ouvert la porte de sa chambre, juste à temps pour voir sa tante se diriger vers l’entrée.« Il est tard... C’est qui ? »« Tante Solène... »Elle a voulu l’arrêter, mais c’était trop tard.La porte s’est ouverte, révélant Paulin sur le seuil. Il portait un ensemble sportif gris, bien loin de son allure stricte et impénétrable en costume. Il avait l’air... plus accessible, plus ancré dans la vie quotidienne.Janine a esquissé un sourire gêné, mais poli. Ce salaud était vraiment monté jusqu’ici !Solène, en reconnaissant Paulin, a ouvert de grands yeux, stupéfaite.
Deux hommes se sont croisés dans le couloir. L’un affichait une maturité froide et impitoyable, tandis que l’autre dégageait une distance glaciale et détachée.L’atmosphère semblait d’un calme absolu.Alors qu’ils allaient se croiser, Paulin n’a pas pu s’empêcher de prendre la parole : « Elle et toi, ça ne marchera pas. »Un léger sourire a effleuré les lèvres d’André : « En tant qu’ex-mari, tu te mêles un peu trop de ce qui ne te regarde pas. »« Arrête ! »Paulin a pivoté légèrement, son regard perçant et glacial : « C’est un avertissement. De toute façon, ta famille n’acceptera jamais les enfants qu’elle porte. Elle est têtue, elle ira jusqu’au bout pour les garder. »« Non. Ma famille sera ravie d’accepter les enfants qu’elle porte. Parce que moi, je suis stérile. Je n’aurai jamais d’enfant. Si je l’épouse, j’aurai à la fois une femme et des enfants. Et en plus, ce sont des jumeaux. Ma mère ne va pas en revenir de joie. »D’un ton léger, André a lâché ces mots avant de tourner les
Si les autres frères l'apprenaient, elle ne pourrait probablement pas les retenir.Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, elle a soudain remarqué le reflet sur la bouteille de vin rouge derrière elle – l'homme debout à la porte n'était autre que Paulin.Quelle coïncidence, sa salle privée était juste à côté ?Depuis combien de temps cet homme odieux se tenait-il là ?Janine a hésité un instant, puis a regardé André en face d'elle : « Parce que l'enfant n'est pas de lui. »En entendant cette réponse, une lueur de surprise a traversé le regard d'André, comme s'il ne croyait pas tout à fait ses paroles.Après avoir parlé, Janine a continué à surveiller du coin de l'œil le reflet sur la bouteille de vin.Peu de temps après, la silhouette s'est éloignée et est retournée à l'intérieur.Janine a poussé un léger soupir de soulagement. Pour l'instant, elle ne voulait pas que Paulin sache que l'enfant était de lui, car elle était déterminée à emmener l'enfant avec elle.Le repas était à moitié te
Quand Janine a vu Paulin, elle a soudain réalisé à quel point le monde était petit. Comment pouvait-elle le croiser ici, de toutes les places ?Paulin se tenait au milieu d'un groupe, sa haute stature et sa démarche assurée le rendant particulièrement remarquable.Mais quand il a aperçu Janine en compagnie d'un homme, son pas s'est légèrement décalé, et son regard s'est fixé intensément sur elle.En tant que grand patron, quand Paulin regardait quelque part, les autres suivaient naturellement son regard.Ses lèvres minces se sont serrées en une ligne froide. Pour être honnête, il était surpris de la voir ici.Mais ce qui l'a encore plus surpris, c'était de la voir dîner avec un homme inconnu.Son regard s'est immédiatement assombri. Chaque fois qu'il voyait un homme à ses côtés, son humeur devenait exécrable.L'atmosphère dans le hall est devenue étrangement tendue.Janine ne s'attendait pas à croiser Cet homme odieux ici. Elle a ignoré Paulin et s'est tournée vers André : « Allons-y.
« Parler dans le dos des gens, ce n’est pas très bien non plus, n’est-ce pas ? » a déclaré André.Janine a immédiatement senti un frisson lui parcourir le dos. Elle s’est retournée et a vu le beau médecin debout à l’entrée, appuyé contre le cadre de la porte, le regard pénétrant fixé sur elle.Elle ne s’attendait pas à se faire prendre sur le fait.Elle a forcé un sourire : « Euh... ce n’est pas ce que je voulais dire. En général, plus un médecin est strict, meilleur il est. »« Janine, ne le prends pas trop à cœur, il est toujours comme ça », a dit son frèreCyril a tapoté son épaule : « À propos, Janine, on sort dîner ce soir ? C’est rare que certains viennent en mission à Paris pour une semaine. Il a fait le déplacement pour me voir, alors je dois au moins l’inviter à manger. »« Tu n’es pas si important que ça. J’ai entendu dire que tu avais retrouvé ta sœur, alors je suis venu spécialement pour voir à quoi elle ressemble », a ajouté André.Janine a cligné des yeux. Il était venu s
Janine a réfléchi attentivement avant de répondre : « Il ne devrait pas y avoir de problème, Mamie. Y a-t-il quelque chose que tu aimerais que je fasse pour toi ? »« Cette opération était une question de vie ou de mort, et après avoir finalement quitté l'hôpital et commencé à récupérer, j'ai décidé d'organiser une petite fête pour célébrer cela. Je voudrais t'inviter, ainsi que tes frères, à y participer. Penses-tu qu'ils auront du temps ? » a demandé la vieille dame NadineJanine ne s'attendait pas à ce que la grand-mère de Paulin invite également ses frères à la fête.Cette image était si indescriptible qu'elle osait à peine y croire !Elle a hésité un moment : « Euh, Mamie, je devrais en parler à mes frères d'abord. Je te répondrai plus tard. »Après avoir raccroché, Janine était distraite pendant son petit-déjeuner.Comment allait-elle aborder ce sujet avec ses frères ?À midi, Janine a commencé à sentir un certain inconfort dans son ventre, comme si quelque chose le frappait.Inq
Josiane s’est empressée de parler : « Janine, en tant qu’anciennes camarades de classe, je t’en prie, pardonne-moi cette fois. Je n’oserai plus jamais. L’entreprise de ma famille a fait faillite, mon père a été emmené par des hommes, et si cela continue, nous n’aurons vraiment plus aucun recours. »« Et quand tu harcelais les autres, quand tu répandais des rumeurs malveillantes pour nuire aux autres, tu n’as jamais pensé que tu en arriverais là un jour ? »En voyant Josiane rester sans voix, Janine lui a lancé un regard froid : « Je te le répète, je ne te pardonnerai pas. »Elle allait partir, mais Josiane s’est agenouillée soudainement : « Janine, pardonne-moi cette fois, je m’excuserai publiquement dans le groupe des anciens élèves et je publierai un message épinglé sur mon réseau social. Je n’oserai plus jamais ! »« Lâche-moi ! Pourquoi est-ce que tu penses que tu peux harceler les autres quand tu veux, et maintenant que tu t’excuses, les autres doivent forcément te pardonner ? Le
Janine se tenait au bord de la route animée, le regardant attentivement.Autour d’eux, les passants allaient et venaient, nombreux à se retourner pour admirer l’apparence exceptionnelle de Paulin.La lumière des réverbères n’était pas très vive, et le regard de Paulin est devenu légèrement mal à l’aise. Il a répondu instinctivement : « Janine, tu es si narcissique ? »Après avoir prononcé ces mots, Paulin a serré immédiatement ses lèvres minces, éprouvant un certain regret.Janine a hoché la tête : « Puisque tu ne m’aimes pas, alors ne te montre pas si souvent à mes côtés et ne faites pas toutes ces choses gentilles pour moi. Ça me donne l’impression que tu es tombé amoureux de moi. »Paulin a avalé difficilement : « Je fais tout cela parce que ... parce que je veux te compenser. Ces trois dernières années, je t’ai vraiment négligée. »Janine n’était pas le genre de fille visant l’argent qu’il avait imaginée.Les yeux de Janine ont picoté, et un goût amer lui est venu à la bouche. Elle