Cyril bouillonnait de colère en repensant à la scène précédente. Il avait depuis longtemps pressenti les mauvaises intentions de Paulin envers Janine, et après cet incident, ses craintes se confirmaient.« Cyril, tu l’as mal compris », a toussé Janine, interrompant ses pensées.« Je l’ai mal compris ? Non, Janine, je te préviens, évite Paulin à l'avenir. C'est un vieux divorcé, marié pour la deuxième fois, et à part un peu d'argent, il n'y a rien à gagner. Ne tombe pas dans son piège. »Janine, impuissante, lui a répondu alors : « Ne t'en fais pas, je ne serai pas attirée par lui. »Elle avait déjà appris sa leçon, elle ne se laisserait pas piéger une seconde fois.« C'est bien », a soupiré Cyril, soulagé. Il craignait que sa sœur ne se laisse attendrir par le prétendu héroïsme de Paulin. Après tout, les femmes étaient souvent plus sensibles à ce genre de manipulation.L'examen s’est terminé bientôt et Janine a été admise dans le service général.Peu de temps après, un festin succulent
Le souffle court, Janine est demeurée stupéfaite devant la scène qui se déployait devant ses yeux. Jamais elle n'avait imaginé que ses frères croiseraient le chemin de Paulin ici, à l'hôpital. Une onde de panique l’a traversée : elle n'avait nullement souhaité que ses frères soient témoins de sa relation avec Paulin. Après tout, connaissant le caractère impétueux de Bruno, il aurait très certainement fait preuve de violence envers Paulin. Non, non, non, il fallait absolument éviter cela à tout prix !Bruno fixait Paulin avec sévérité, son regard pénétrant semblait transpercer l'âme de ce dernier. D'un geste autoritaire, il a conduit ses frères à l'intérieur du service. L'espace semblait se rétrécir sous l'effet de leur présence. Paulin, quant à lui, a vu s'avancer les Leclerc, une lueur de perplexité traversant ses yeux. Que diable faisaient-ils ici ?Peu de temps après, Cyril est revenu avec des fruits, son visage s'est illuminé à la vue de son grand frère et des autres arrivants. C
Une des femmes d'âge mûr a pris la parole avec une douceur teintée de reproche : « Janine, ton ingratitude est déconcertante. Sans la famille Bernard pour t'accueillir, aurais-tu trouvé la quiétude que tu connais aujourd'hui ? »Camille, accablée, s'est effondrée au sol et a laissé échapper des sanglots poignants : « J'ai pris la peine de t'organiser un mariage. Si tu n'étais pas d'accord, tu aurais simplement pu refuser. Mais pourquoi as-tu préféré appeler la police et les accuser d'enlèvement ? Tu te montres bien dure envers nous. »« C'est vrai ! Dans notre village, c'est ainsi que les mariages se concluent, sans qu'on évoque de tels crimes », a renchéri une autre femme d'âge mûr, s'approchant de Janine d'un pas résolu.« Ma fille et Antoine sont sur le point de se marier. Et voilà que tu envoies la police les arrêter. Comment pourrons-nous célébrer ce mariage désormais ? », a ajouté une autre femme avec un soupçon de désespoir dans la voix.La jeune fille aux côtés d'Antoine, les y
Le regard de Janine était captivé par le spectacle des deux vieilles femmes s'affrontant, leurs silhouettes entremêlées dans une danse de colère et de mots acérés.Elle les observait, tandis que des éclats de rire s'échappaient de ses lèvres, entraînant des larmes de joie à perler au coin de ses yeux.C'était véritablement un juste châtiment.Son regard s’est posé ensuite sur Antoine : « Tu ferais mieux de restituer les cent mille euros. Sinon, toute ta famille en subira les conséquences. Cette somme sera la preuve irréfutable du trafic des femmes. »Antoine, visiblement choqué, peinait à accepter que l'enfant ne soit pas le sien. Tout cela à cause de cet enfant. Sans lui, il ne se sentirait pas si pressé de se marier.Il a interpellé Isabelle avec fermeté : « Où est l'argent ? Sors-le ! »C'est alors qu'un homme en uniforme a fait son entrée : « Qui est de la famille d'Antoine ici ? »Janine a pris la parole en premier : « C’est lui, Antoine. Mais c’est plutôt elles qui ont emporté le
Janine s’est caressé le bas du dos tout en fixant Cyril. « Cyril, comment va Richard maintenant ? Il a été blessé en essayant de me protéger. »« Une entaille à la tête, une légère commotion cérébrale, mais rien de grave. Il est dans l'aile de l'hôpital. Il est pas mal. »« Notre relation n’est pas ce que tu crois. De plus, je suis enceinte maintenant. Aucun homme ne m'accepterait dans cette situation. »Sur ces mots, Cyril a froncé les sourcils : « Janine, ne laisse pas cet enfant te décourager. Avec nous, les frères, ce n'est rien pour toi. »Il en voulait même à Richard pour ses capacités moyennes.Sans contester Cyril, Janine a acheté des fruits et s’est dirigée vers le bâtiment voisin pour voir Richard. Cependant, une autre femme d'âge moyen se trouvait déjà à l'intérieur du service, apparemment la mère de Richard.Elle s’est sentie un peu coupable : « Comment te sens-tu maintenant ? »« Janine, ça va ? J'étais tellement inquiet. J'avais peur qu'il ne t'arrive quelque chose. »Mê
Un léger sourire maladroit s'est étiré sur les lèvres de Janine : « Madame, je vais juste laver les fruits. » Elle cherchait désespérément une excuse pour échapper à la situation, se sentant submergée par les événements du moment.Richard, l'air impuissant, s’est tourné vers sa mère et lui a demandé : « Maman, pourquoi tant d'interrogations tout à l'heure ? Janine était timide ! »Sa mère, Mireille, la regardait avec sérieux : « Ne sois pas si innocent. Si je ne pose pas ces questions maintenant, comment pourrais-je envisager d'être sa belle-mère un jour ? Ne m'as-tu pas dit toi-même qu'elle était talentueuse et intelligente ? Si je ne l’intimide pas, elle pourrait bien te dominer à l'avenir. »Richard ne s’est senti que dépassé : « Maman, tu penses trop. Elle n'est pas comme ça. »Mireille a insisté : « Mon fils, c'est pour ton bien. Cette fois-ci, tu as été blessé pour elle. Je vois bien qu'elle ne montre pas trop de l'intérêt pour toi. Si nous ne prenons pas les devants, tu crois qu
Les mots de Janine ont pénétré le cœur de Carole comme des flèches acérées.Furieuse, Carole a levé la main, prête à déverser sa colère : « Janine, qui traites-tu de maîtresse ? Permets-moi de te rappeler, mon frère travaille dans cet hôpital. Quand le moment sera venu, tu souffriras pour tes paroles ! J'ai rencontré beaucoup de femmes sans éducation comme toi. Tu es aussi mesquine que ta tante. »Janine a agrippé la main de Carole et lui a asséné une gifle cinglante, son regard devenant aussi froid que la glace : « Carole, garde ta langue sous contrôle. Si j'entends encore une fois une malédiction envers ma tante sortir de ta bouche, je te promets que tu le regretteras ! »Même si sa tante avait ses défauts, Janine ne tolérerait pas que quiconque la dénigre de la sorte.Carole a dévisagé Janine, incrédule : « Comment oses-tu me frapper ? »Janine lui a répliqué avec une froideur déterminée : « Si je veux te frapper, je le ferai. »Soudain, Janine a changé de ton et a saisi le couteau
Les dernières nuit étaient agitées pour Carole, emplies d'une colère sourde à l'égard de l'annulation de son mariage. Les pensées tournoyaient dans son esprit comme des feuilles emportées par le vent, incapables de trouver repos. Tout semblait si parfait, mais une série de contretemps inattendus avait transformé son beau rêve en un cauchemar, conduisant à l'annulation des fiançailles.Cyril, perplexe, a arqué un sourcil : « À cause de moi, tu dis ? »« Paulin m'a déjà tout dit ! Tu as accepté d'opérer Nadine, mais pas pour moi. »Cyril a toussé légèrement, hochant la tête avec un léger soupir : « C'est vrai. »Sur ces mots, Carole ne pouvait s'empêcher de questionner : « Cyril, qu'est-ce que tu racontes ? Si ce n'est pas pour moi, alors pourquoi accepter de réaliser cette opération ? Pour Paulin ou quoi ? Tu ne l’as pas toujours détesté ? »Cyril a acquiescé brièvement : « Si. »« Alors pourquoi ? », a poursuivi Carole, toujours en proie à ses interrogations.Carole avait mené sa propr
C’est ça, cette explication était la seule logique !Carole s'est sentie comme plongée dans un bain de glace. Elle a tourné la tête pour regarder Janine, puis Madame Pascaline : « Qu’est-ce que vous voulez dire, la famille de Janine ? »« Tu n’arrêtais pas de demander qui avait accompagné Janine au centre commercial pour lui acheter une robe, n’est-ce pas ? Eh bien, c’était ta belle-sœur ! »Ces mots de Madame Pascaline ont éteint complètement la flamme de colère et de jalousie au fond du cœur de Carole.Elle a vacillé, incapable de rester debout : « Ce n’est pas possible, comment cela pourrait-il être vrai ? »Depuis quand la famille Leclerc avait-elle retrouvé Janine ? Pourquoi n’en avait-elle absolument rien su ?Et même que sa belle-sœur, Donatienne, a accompagné Janine faire du shopping, cela lui était complètement inconnu !À cet instant, Carole s’est avancé vers Janine avec un sourire : « Madame Pascaline, il n’y a jamais eu deux jeunes filles de grande lignée dans la famille
Carole a eu soudain un mauvais pressentiment.Madame Pascaline a été visiblement surprise en disant : « Tu n’es pas au courant ? Janine a retrouvé sa famille. Ce jour-là, elle était au centre commercial avec eux pour acheter une robe. Sa famille possède même une carte VIP suprême de Dior, avec laquelle ils peuvent choisir n’importe quelle pièce en édition limitée. »En disant cela, Madame Pascaline a jeté un regard perplexe à Janine : « Pourquoi as-tu seulement acheté une robe, sans prendre un sac ? C’est un ensemble pourtant ! »Le visage de Janine s’est assombri légèrement. Elle a senti le regard de Paulin posé sur elle, mais a répondu calmement : « Parce que je n’aime pas. »Les sourcils de l'homme se sont froncés.Était-ce parce qu’elle n’aimait pas le sac ou parce qu’elle n’aimait pas ce qu’il lui avait offert ?À côté, Carole a poussé soudain un cri strident : « C’est impossible ! Ce n’est pas possible ! Janine, comment as-tu pu retrouver ta famille ? C’est forcément faux ! »Si
« Pourquoi serai-je en colère ? », a-t-elle demandé« La robe de Janine … » a marmonné CaroleMadame Pascaline, légèrement impatiente, a interrompu : « Une robe, encore une robe. Mademoiselle Carole, tout ce qui vous intéresse, c’est de comparer ces choses ? »Carole ne s’attendait absolument pas à ce que Madame Pascaline dise une telle chose.Janine a esquissé un léger sourire : « Carole, sais-tu pourquoi ton coup n’a pas marché aujourd’hui ? Parce que le jour où j’ai acheté cette robe, Madame Pascaline était justement présente. »« Quoi ? »Le visage de Carole a changé plusieurs fois de couleur, comme si elle avait quelque chose de coincé dans la gorge qu’elle ne pouvait ni cracher ni avaler.Cela signifiait que la robe de Janine était bel et bien authentique !Janine a jeté un coup d’œil à Madame Pascaline, visiblement contrariée, et a poursuivi : « J’ai raison, n’est-ce pas, Madame Pascaline ? »Cette dernière, le visage sombre, a répondu : « Oui, et maintenant, tu es fière de toi,
Janine a regardé Carole calmement et a dit :« Puisque cette robe a été achetée par un membre de ma famille, je ne peux pas te laisser dire n’importe quoi et salir son authenticité. »Carole a éclaté de rire sarcastiquement : « Ta famille ? Tu penses vraiment que ta famille a les moyens d’acheter cette robe ? »Carole ne croyait pas un mot de ce que Janine disait. Elle avait déjà enquêté sur son passé et savait que la famille adoptive de Janine était pauvre, incapable de se permettre de tels articles de luxe.« Crois ce que tu veux. Mais ce qui m’étonne, Carole, c’est que toi, tu oses porter une contrefaçon ? Et ton sac, il est aussi faux ? », a ajouté JanineLe mot contrefaçon a piqué Carole au vif.Elle s’est écriée d’une voix aiguë : « C’est toi qui portes du faux ! Mon sac est absolument authentique ! »Madeleine est intervenue en riant : « Peut-être, mais ta robe, elle, est bien une contrefaçon. »Le visage de Carole s'est déformé de colère.« Janine ! Arrête de jouer la sainte. J
La meilleure amie de Janine, Madeleine, s’est avancée et a lancé un regard méprisant à Carole : « Tout le monde à l’école parle maintenant de la relation entre Janine et Paulin. La dernière fois, lorsque Janine a été faussement accusée et insultée anonymement, Paulin s’est rendu personnellement au bureau du directeur pour clarifier publiquement leur statut de couple. »Carole a serré les dents de rage. Elle avait effectivement entendu parler de cet incident, mais heureusement, les rumeurs n’avaient pas encore été largement diffusées, restant confinées à un cercle restreint à l’école.La petite acolyte de Carole a rétorqué immédiatement : « Tout le monde sait que les grandes familles aiment faire semblant. Janine sera bientôt mise à la porte. Ce n’est qu’une femme déchue, alors pourquoi se donne-t-elle autant d’importance ? »Madeleine a explosé de colère en entendant cela : « Tu racontes n’importe quoi ! Tu es en train d’insulter qui, là ? »« Est-ce que je mens ? Si Janine était vraim
Janine a aperçu Carole entrer avec une fille qu’elle a reconnu immédiatement : c’était celle qui était très proche de Carole au conservatoire de musique.Son regard se posait sur Carole, et elle a remarqué que leurs robes n’étaient pas simplement similaires, mais identiques !N’avait-on pas dit que cette robe était unique dans toute la ville de Paris ?Mais Janine était certaine d’avoir acheté l’originale. Alors, la robe que portait Carole, serait-ce une contrefaçon ?À ce moment-là, Carole a remarqué aussi la robe de soirée de Janine.La coupe impeccable, le tissu de haute qualité … Tout cela respirait le luxe. Les yeux de Carole se sont emplis aussitôt de jalousie.Se pourrait-il que cette robe unique ait été achetée par Janine ?Impossible ! Comment une personne comme Janine aurait-elle les moyens d’acquérir une telle pièce ?Dès l’entrée de Carole, tous les regards ont convergé vers elles, ou plus précisément, vers leurs robes.Une voix basse s’est élevée dans la salle : « Mais
Carole a affiché une expression un peu gênée : « J’avais un peu de travail à faire tout à l’heure, alors je n’ai pas vu le message que mon grand frère m’a envoyé sur Whatsapp. »Louise s’est avancée avec enthousiasme et a pris son bras : « Carole, allons-y ensemble. Tu ne sais pas, mais la scène où tes cousins et tes frères sont descendus de la voiture tout à l’heure était incroyable ! Je te garantis que toutes les filles présentes ont été séduites sur le champ. »Elle avait les yeux pétillants d’admiration, ne sachant pas lequel choisir comme potentiel petit ami, car ils étaient tous incroyablement beaux.Carole a affiché un sourire fier, jetant un coup d’œil à Louise, et a retiré doucement son bras :« Louise, j’aimerais discuter seule avec ma famille. Plus tard, je te présenterai mes frères, d’accord ? »Le sourire de Louise a disparu instantanément, remplacé par une expression embarrassée. Elle a hoché la tête :« Carole, qu’est-ce que tu veux dire ? Tu m’avais promis que je pourrai
Carole, voyant l’expression arrogante de Lucienne, a levé à nouveau la main et lui a asséné une gifle : « Pour qui te prends-tu, pour oser me remettre en question ? »Après avoir reçu deux gifles, Lucienne a levé les yeux et fixait Carole : « Quoi, j’ai touché un point sensible ? Il s’est passé quelque chose quand tu as rencontré Janine, pas vrai ? J’ai entendu dire que la fille de la famille Leclerc s’était perdue et avait été retrouvée plus tard dans un orphelinat. Tu as rencontré Janine à cette époque, dans le même orphelinat, non ? »Le visage de Carole a changé immédiatement de couleur à ces mots :« Comment tu … Lucienne, tu crois vraiment que quelqu’un va croire tes suppositions absurdes ? »Cette dernière a esquissé un sourire :« Mademoiselle Carole, ou devrais-je dire autre chose ? Tu veux savoir comment je le sais, n’est-ce pas ? C’est simple : j’ai pris ta photo et je l’ai montrée à l’ancien directeur de l’orphelinat. Elle se souvient encore de toi, surtout parce que tu res
Carole a montré un peu d’impatience :« Je te l’ai déjà dit très clairement. Si tu fais ce que je te demande, tu n’auras jamais à te soucier d’argent. L’université, pour nous qui avons de l’argent, ça ne représente rien du tout. »Tant que Lucienne prenait l’identité de Janine pour devenir la fille de la famille Leclerc, comment pourrait-elle manquer d’argent ? Aller à l’université ou non ne faisait aucune différence. Bien sûr, Carole préférait que Lucienne n’y aille pas ; ce serait plus facile de la contrôler ainsi.Lucienne a protesté avec un peu de rancune : « Mais pour quelqu’un comme moi, aller à l’université, c’est très important. »Voyant que Lucienne refusait d’accepter, Carole a fait immédiatement une grimace et a répondu d’un ton glacial : « Très bien, puisque tu refuses, je vais appeler le directeur pour lui dire que tu es encore à l’école ! »« Non, je vous en supplie, mademoiselle Carole ! », a-t-elle dit.Affolée, Lucienne a attrapé Carole par le bras. Par accident, se