Janine est restée figée un instant, puis elle a jeté un coup d'œil à son téléphone. L'appel était de Paulin.Elle a levé les yeux et a répondu d'un ton calme : « Hmm, c'est un appel de harcèlement, pas besoin de décrocher. »Bruno a froncé les sourcils : « Qui t'ennuie ? »Est-ce le vieil homme divorcé Paulin Cordier ? Janine s'est mordue les lèvres : « J'ai acheté une maison il n'y a pas longtemps, donc je reçois constamment des appels de la société de rénovation. »Bruno a hoché la tête.Il a regardé sa sœur : « Janine, si quelqu'un te harcèle, tu dois m'en parler. »Janine a répondu : « Je comprends. »Puis, elle a mis son téléphone en mode silencieux, s'est levée pour faire la cuisine, sans regarder son téléphone.De l'autre côté du téléphone, Paulin fixait l'écran de son portable, incrédule que la femme ne prenne pas son appel. Elle était si arrogante lorsqu'elle lui avait envoyé ce message tout à l'heure, non ? Paulin a regardé le contenu du message, puis s'est massé les tempe
Elle avait déjà vu la famille retourner leur veste et renier les gens, alors elle avait gardé un as dans sa manche, pour éviter d'être calomniée à l'avenir et se retrouver dans une situation délicate. Et voilà que maintenant, elle pouvait enfin s'en servir ?Après avoir tout fait, Janine a supprimé ce compte, retiré la clé USB, tout fait sans que personne ne se doute de rien.La clé USB qu'elle venait d'utiliser venait de son deuxième frère, Benjamin. Après que Janine a été calomniée deux fois en ligne, c'était son frère Benjamin qui avait retrouvé les adresses IP des auteurs à chaque fois. Et Janine lui avait demandé comment faire pour que personne ne puisse retrouver son adresse IP. Ensuite, comme son frère pensait qu'elle avait quelqu'un à affronter, il lui avait spécialement donné cette clé USB, disant qu'elle contenait un programme spécial qui faisait apparaître une adresse de publication virtuelle.Janine ne pensait pas que ça serait utile si vite, mais elle était émue à l'idé
Janine tenait son téléphone, son regard était très froid. Après un moment, la voix en colère de Louise s'est faite entendre à l'autre bout du fil : « Janine, je ne peux pas croire que tu es si machiavélique, je t'ai demandé plusieurs fois si tu avais supprimé toutes les vidéos. Et tu as quand même gardé un atout secret ! »Elle a répondu : « Oui, j'ai effectivement gardé un atout secret. Si seulement toi et ta mère m'aviez montré un peu de respect à l'époque, et ne m'aviez pas traitée comme une domestique, je n'aurais peut-être pas gardé ces vidéos. Après tout, ces images sont plutôt sales et insoutenables. »Louise a crié : « Janine, tu es vraiment une salope, de qui parles-tu quand tu dis que c'est sale ? » Janine a dit : « Je parle de toi, Louise ! Après t'être amusée dans la vidéo, tu t'es déshabillée comme une pute et tu as été violée par ces hommes, tu as oublié ces images ? »Janine l'a dit avec intention, elle a provoqué des hurlements de malédictions et des brisements d'obje
Janine a pincé les lèvres : « Eh bien, si tu en es capable, va le faire, et reviens me parler quand tu auras trouvé des traces. »À ce moment-là, la voix de Cyril, le frère de Carole, s'est faite entendre à l'extérieur de la porte : « Janine- »« J'arrive », a répondu Janine avant de raccrocher.De son côté, Paulin a entendu la voix masculine provenant de l'autre bout du téléphone, elle semblait familière, comme si c'était celle de Cyril, le frère de Carole. Les lèvres minces de l'homme se sont froidement crispées en une ligne droite.Cyril était donc avec Janine si tôt le matin, ou bien est-ce qu'ils étaient ensemble toute la nuit dernière ? En pensant à cela, Paulin a senti comme si quelque chose le serrait au fond du cœur. Paulin a regardé son assistant d'un air froid : « Comment avance l'enquête sur la démolition de l'ancien quartier résidentiel où habitait Janine ? »Lucien, débordée, a répondu en se frottant le front : « Quel vieux quartier résidentiel ? Oh, vous parlez du proj
Franchement, Janine était un peu impressionnée par l'audace de Solange.À ces mots, elle a remarqué l'expression de Solange, comme si cette dernière ne le savait vraiment pas. Solange, serrant les dents, a dit : « C'est à cause de toi que j'ai tout perdu. »Son argent était épuisé depuis longtemps, elle avait des poursuites judiciaires contre elle et allait bientôt être inscrite comme une personne non fiable. Ce matin, son téléphone avait été coupé pour non-paiement, elle ne pouvait même pas passer d'appels, encore moins se connecter à Internet.Et tout cela était la faute de Janine, cette pute.Solange a ricané : « Janine, je suis venue aujourd'hui spécialement pour te voir faire honte. »Son grand frère, Bruno, après avoir entendu cette phrase, son visage s'est assombri instantanément : « D'où sort cette femme laide, sa bouche pue autant. »Son deuxième frère, Benjamin, a dit : « C'est la femme qui a diffamé Janine la dernière fois. »En l'entendant, Bruno est devenu fâché et a jeté
Paulin a baissé la vitre pour voir les deux personnes se serrer l’un contre l’autre. Il a froncé les sourcils. Lucien a été surpris et a demandé :« N’est-ce pas Cyril ? »Paulin a répondu d’une voix froide : « Je ne suis pas aveugle, je n’ai pas besoin que tu me le rappelles. »Paulin aurait voulu ouvrir la portière pour descendre la voiture, mais il y a renoncé.…À l’entrée du quartier, Janine avait presque été écrasée au sol. Heureusement, son troisième frère était arrivé à temps. Janine frémissait encore de peur.Si une bousculade s’était produite ici, le bébé dans son ventre aurait été en danger.Cyril a dit, l’air nerveux : « Janine, ne sois pas aussi impulsive la prochaine fois, d’accord ? N’oublie pas que tu es enceinte ! »Janine a fait la moue. « Je sais. Tout à l’heure, quand j’ai vu ma tante, j’étais un peu inquiète et j’ai voulu l’arrêter, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de monde. »« Janine, pourquoi n’essaies-tu pas de compter sur nous ? Tu as tro
Janine, en regardant Camille, a parlé froidement : « Parce que ma tante est la propriétaire légitime de cette maison ! »Camille n’avait rien à répliquer. Elle a inconsciemment tourné la tête vers Solange : « Solange, tu es scolarisée. N’as-tu pas dit que nous avions aussi un rôle à jouer dans le partage de l’héritage ? Dis cela à Janine. » Solange avait l’air un peu effrayée. Elle avait peur des gardes du corps que Janine avait amenés. Evidemment, tout à l’heure, cette entreprise-là a fait faillite, mais ensuite, elle a été acquise par une grande entreprise. C’était trop surprenant. Solange était énormément jalousie. Elle a dit : « C’est vrai, tes parents adoptifs ont aussi le droit de partager cette maison. »Quoi qu’il en soit, Solange ne laisserait pas Janine obtenir facilement cette somme. Elle n’avait rien obtenu, elle ne permettrait pas à Janine d’en jouir. Janine a annoncé : « Mais mon oncle est encore en vie, et ma tante travaille dur pour payer ses frais médicaux ces d
Janine a poussé un soupir de soulagement. Si ses frères n’étaient pas venus, ses parents adoptifs auraient été encore plus arrogants.Bruno lui a dit : « Notre groupe a toujours eu une tradition. La première personne à signer l’accord est généralement la mieux traitée. Peut-être qu’en plus de l’argent, il y aura d’autres compensations. »« C’est vrai ? » Janine a souri. « Même si ce n’est pas vrai, ce n’est pas grave. Tant que mes parents adoptifs n’ont pas les moyens de jouer des tours, je serai contente. »Pour être honnête, Janine était toujours inquiète, car cette entreprise appartenait au frère aîné de Carole. La dernière fois, Louise avait mis Janine dans le pétrin, alors, elle avait peur que Carole organise des complots. Bruno regardait Janine.« Janine, as-tu des préoccupations ? Tu peux m’en parler. »« Penses-tu que le Groupe Immo va soudainement arrêter la démolition ? Va-t-il modifier les noms des propriétaires ou les comptes des cartes bancaires ? »« Janine, pourquoi
Mamie a poursuivi :« À l’époque, il n’y a que Janine seule qui a accepté. Son comportement est bien supérieur à celui de certaines personnes intéressées seulement par le statut. »Les mots de Mme Lejeune ont laissé la mère et la fille sans voix.Janine a ressenti un certain plaisir intérieur, un léger sourire s’est dessiné sur ses lèvres, mais son regard s’est fixé un instant sur Paulin, qui ne l’a pas quittée des yeux, son regard aussi profond que l’encre.Elle a détourné vite son regard, ne souhaitant pas croiser les yeux de l’homme, et elle n’avait pas envie de savoir ce qu’il pensait.À ce moment, Paulin a dit d’une voix glaciale :« Paul, fais sortir ces deux femmes. Qu’elles ne remettent plus jamais les pieds chez nous. »« Mme Lejeune, nous avons été un peu maladroites, ne soyez pas fâchée, s'il vous plaît. »« Oui, Mme Lejeune, ne nous chassez pas… »Mais cette fois, Mme Lejeune ne les a même pas regardées. Elle baissait simplement la tête pour boire son thé. Elle avait toléré
Janine a regardé la mère et la fille avec un sourire à peine esquissé :« Alors, vous avez encore quelque chose à dire ? »Leur expression était empreinte de gêne. Personne ne s’attendait à ce que Janine ait fait ses achats avec Paulin. Mettre en doute l’authenticité de son foulard revenait à remettre en question le goût et le jugement de Paulin.La femme refaite a serré les dents de rage, mais, forcée de sourire, elle a répondu :« Puisque c’est mon cousin qui t’a accompagnée, alors bien sûr, ce n’est pas une contrefaçon. »Elle avait voulu donner une leçon à Janine, mais au final, c’est elle qui s’est retrouvée piégée.Janine l’a regardée et a esquissé un sourire plein de sous-entendus :« Donc, si mon foulard n’est pas une contrefaçon, ça veut dire que le vôtre en est une ? »Le visage de la femme refaite s’est figé immédiatement, et, prise de panique, elle n’a pas trouvé quoi répondre.Janine n’avait aucune intention de lui laisser une porte de sortie et a ajouté :« Après tout, ce
La femme d’âge mûr, voyant que la situation tournait mal, s’est aussitôt mise à pleurnicher :« Oh, Mme Lejeune ! Venez voir, vous qui êtes si juste ! On a appris que vous étiez sortie de l’hôpital, alors on a spécialement acheté un cadeau et nous sommes venues vous voir, et voilà qu’on nous met à la porte ! »Janine a froncé les sourcils :« Tais-toi, tu vas réveiller ma grand-mère ! »Elles ne savaient donc pas que Mme Lejeune se reposait ?« Bon, ça suffit, qu’est-ce que c’est que tout ce bazar ? »Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes, et Mme Lejeune est sortie. Lorsqu’elle a aperçu Janine, un sourire est aussitôt apparu sur son visage :« Gamine, viens par ici que je te voie. »Janine venait à peine de se lever quand la femme refaite s’est jetée sur la vieille dame en sanglotant :« Mme Lejeune ! »Mais celle-ci s’est écartée légèrement et a laissé la femme tomber lourdement par terre avec un cri de douleur.Rien qu’en entendant le bruit, Janine en a eu mal pour elle.Mme Lej
En voyant le comportement de cette mère et de sa fille, Janine n'a pu s'empêcher de soupirer intérieurement : elles n’avaient vraiment pas changé.Le majordome, d’un ton froid, a déclaré :« Ces fruits sont préparés pour la jeune maîtresse. »La femme d’âge moyen a rétorqué immédiatement : « Elle n’est plus la femme de Paulin, en quoi serait-elle encore une jeune maîtresse ? Si on ne la met pas dehors, elle devrait déjà s'estimer heureuse, et elle voudrait encore manger des fruits ? »La jeune femme au visage refait a ajouté d’un air méprisant : « Exactement, ce sont des fruits importés, très chers. Une certaine personne, pauvre comme elle est, ne doit sûrement pas avoir les moyens d’en manger depuis qu’elle a quitté la famille Cordier. »Janine ne voulait pas perdre de temps à argumenter avec elles. Elle s'est tournée vers le majordome et a dit calmement :« Apportez-leur un autre plateau de fruits. »Le majordome a obtempéré immédiatement et est revenu avec un autre plateau qu’il a d
Maintenant qu'elle avait de l'argent, elle pouvait dépenser sans compter.Elle a choisi plusieurs foulards en soie, pensant qu'ils mettraient bien en valeur le teint de sa grand-mère.Au moment de passer à la caisse, une carte bancaire fut tendue derrière elle : « C'est sur ma carte. »Janine a posé sa main sur la carte et s'est retournée pour regarder Paulin : « Tu fais quoi ? »« Je n'ai pas l'habitude de laisser une femme dépenser son argent. »« Oh, et quand je dépensais mon argent pour acheter des courses et cuisiner, je n'ai pas vu que ça te gênait. Maintenant qu'on est divorcés, et que je ne manque pas d'argent, tu viens me dire que tu n'as pas l'habitude ? Tu ne trouves pas que c'est un peu tard pour ça ? »Après ces mots, l'employée à la caisse a hoché la tête vigoureusement : « Exactement ! Les femmes doivent être indépendantes financièrement ! »« C'est ça. Utilisez ma carte. »Janine a sorti sa propre carte, l'a tendue pour régler, puis a pris les boîtes contenant les foula
Janine a froncé les sourcils. Que voulait vraiment Paulin ?Elle avait déjà assez attiré l'attention à l'école aujourd'hui et n'avait pas envie de continuer dans cette direction. De toute façon, elle était maintenant une véritable héritière de la famille Leclerc, et ce type ne devrait pas oser lui faire quoi que ce soit.Après tout, elle avait six frères pour la protéger !Elle a pris son sac et a descendu les escaliers, se glissant rapidement dans la voiture, de peur d’être vue par d’autres.Paulin a baissé les yeux vers elle : « Les femmes enceintes courent comme ça ? »Janine s'est sentie légèrement gênée : « Qu’est-ce que tu veux dire ? Allez, dis-le vite, j’ai des choses à faire. »« Conduis. »Janine a remarqué que la voiture roulait lentement, et soudainement, une pointe de panique l'a saisie : « Paulin, tu comptes m’emmener où ? »« T’inquiète, je ne vais pas te manger. »« Je te préviens, si tu oses faire quoi que ce soit, mon frère ne te le pardonnera pas ! »Janine n’avait
La grand-mère s'est mise immédiatement à jouer la carte de la victime : « Mes jambes me font tellement mal ... Mon vieux problème doit être de retour. »« Maman, dors dans ma chambre, », a répondu la grand-tante, incapable de laisser sa mère dormir dans le salon.Finalement, Janine n'avait d’autre choix que de partager sa chambre avec sa tante, laissant cette mère et cette fille s’installer dans la chambre de la tante.Après s’être lavée et mise au lit, Janine a eu l’impression de vivre un rêve étrange.Elle était devenue la véritable fille de la riche famille Leclerc !Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas encore en parler à sa tante. Si ces deux femmes profiteuses venaient à l’apprendre, elles ne manqueraient pas de se jeter sur elle. Elle préférait attendre d’être partie pour Marseille avec ses frères avant de tout révéler à sa tante.Un léger sourire est apparu sur ses lèvres, et un sentiment de soulagement a envahi son cœur. Cela signifiait-il qu’elle pouvait enfin vivre la vi
Janine connaissait trop bien cette mère et cette fille.« Parler d’un prêt ? En réalité, elles veulent juste de l’argent gratuit. »Au fil des années, elles avaient emprunté pas mal d’argent à sa tante paternelle sans jamais le rembourser. Elle n’avait pas oublié qu’à l’époque où son oncle était gravement malade et hospitalisé, nécessitant de l’argent pour sauver sa vie, elles avaient regardé la situation avec froideur et indifférence.Pas question pour elle de jouer à la sainte.Mais sa petite tante, face à elle, refusait encore obstinément d’écrire la reconnaissance de dette. Pendant ce temps, la belle femme, exaspérée, s’impatientait :« Alors, vous payez ou pas ? Si vous ne payez pas, j’appelle la police. Je n’ai pas de temps à perdre avec vos petits drames. »Voyant la femme sortir son téléphone pour appeler la police, la petite tante, finalement acculée, a pris le stylo et a rédigé une reconnaissance de dette.Janine a esquissé un léger sourire : « Parfait. Par Applepay ou Alipa
Elle a dit calmement : « Tu veux que je t’aide comment ? »Cette belle femme a répondu : « Ma robe n’est pas si chère, cinq mille euros. »« Janine, tu es tellement riche, ça ne doit pas te manquer, non ? Le plus important, c’est que cette femme est insupportable, elle a osé nous mépriser. Une robe à cinq mille, ce n’est rien pour toi, n’est-ce pas ? Ta robe est bien plus chère que ça. »Janine, visiblement exaspérée, a répondu : « Ce n’est pas moi qu’elle méprise, c’est toi. »La tante s'est tordue le visage : « Mais on est de la même famille, non ? »« Moi, je suis de la famille de ma tante paternelle. »D’une voix glaciale, Janine a lancé un regard à sa tante paternelle : « Vous devriez aller aux toilettes, je vous attends dehors. »« Grande sœur ! Tu ne peux pas m’abandonner ! Si tu ne m’aides pas, je vais être arrêtée aujourd’hui ! Aide-moi à payer, je t’en supplie. »La grand-mère, en larmes, a attrapé la main de la tante paternelle et a sangloté : « Ma fille, quand tu n’étais pa