« Monsieur Dubois, que se passe-t-il ? », a demandé Jacques d’un ton un peu flatteur.Luc, dont l’esprit lui revenait, a menti en souriant : « Rien de grave. Le vice-président de la Société Boucher m’a invité à prendre un verre, mais vous voyez bien, je ne suis pas disponible pour le moment. On donne donc un autre rendez-vous, à demain. »Àses mots, les Royer se sont tous tremblés de surprise. Le vice-président avait invité Luc Dubois à prendre un verre ?Et celui-ci n’avait pas accepté de sorte que le rendez-vous avait été reporté à demain ?Quelle dignité et quel prestige!Les Royer n’ont pas pu se défendre de se grouper autour de Luc afin de lui complaire.A cette heure-là, des coups de frein se sont entendus à l’entrée principale de la villa. On apercevait que plusieurs fourgons noirs se sont arrêtés.Tout de suite après, les portes des fourgons se sont ouvertes. Une dizaine d’ hommes robustes, tenant des couteaux de cuisine et battes de base-ball à la main, en sont sortis.Parmi
Louis, un peu surpris, a lancé un regard vers Christina. Il avait l’impression que son épouse ne lui montrait pas le moindre souci. Il n’a pas prévu qu’elle se souciait de lui à cet instant. Cette idée lui a apporté une petite douceur dans le coeur. Christina, par contre, ne s’est pas rendu compte de ce changement de sentiment. Elle était trop anxieuse !Qui était cet homme ? Téo Roussel, c’est-à-dire Frère Téo au milieu des bandes. Elle ne l’a pas vu en personne, mais elle a pas mal entendu parler de lui.D’après ce qu’on disait, ce Téo n’avait été qu’un voyou dérisoire il y a quelques ans . Mais il avait été apprécié par un grand poids, qui lui avait donné un peu d’appui par hasard, à l’aide de quoi, il avait fait preuve de tant de compétence qu’il avait créé un vaste monde à N contre toute attente.Bien que Téo fasse le commerce depuis un ou deux ans et qu’il se contraigne beaucoup, sa réputation était toujours là. Les milieux légaux et illégaux devaient tous le traiter avec consi
Luc était tout excité. Par la suite, il s’est dirigé vers Louis en triomphant. Il était fou de joie en secret. Grâce aux nombreuses complaisances qu’il avait faites à Téo, ce dernier se serait présenté aujourd’hui pour lui, ce qu’il n’attendait même pas ! Quel honneur !A ce qu’on disait, de nombreuses familles désiraient inviter Téo à dîner mais en vain !Avec Téo à l’appui, sa demande en mariage serait probablement acceptée ce soir. En effet, Luc avait fait la connaissance de Téo par hasard. Un jour, il avait heurté par accident une passante quand il était dans l’hôtel d’or blanc et il avait risqué d’être battu à mort. Téo, qui y passait en coïncidence et qui ne voulait pas de tracas là-dedans, lui avait réglé le problème au passant.D’ici, Luc s’est rendu compte que l’argent seul ne suffisait pas et qu’il fallait avoir des amis.Ainsi, Luc s’est creusé la tête en vue de fréquenter Téo et il a offert à ce dernier, de son propre chef, des renseignements dans l’administration des aff
Louis, souriant, n’avait pas l’intention de parler.En face de lui, malgré cela, un frison a couru à Téo de manière presque spontanée.Ce leader des bandes, qui avait habituellement l’audace de combattre en faisant des aller-retour cent fois dans la foule, a ressenti pourtant un froid imperceptible aux plantes des pieds. Il a manqué de faire pipi dans sa culotte.Le regard de Louis, plus que tout, l’a rendu trempé de sueurs froides. Il était hors d’état de prononcer un mot pour un long moment.Après avoir découvert que Téo ne bougeait plus, Luc, qui était en arrière, est devenu un peu impatient. Il a crié : « Frère Téo, ne fais pas tant de façons avec lui. C’est lui, un bon à rien, un gendre matrilocal. Veuille l’abattre par terre et lui couper les pattes ! »Luc, en s’écriant sans arrêt, avaient les yeux quelque peu rouges. Il souhaitait d’un vif désir que Louis soit battu à mort sur le champ par le couteau.« La personne que tu veux mutiler, c’est lui ? » Téo, qui s’en est rendu comp
Or, à peine s’est-il approché de Louis que Téo lui a pris par les cheveux.Paf ! Paf ! Paf !Plusieurs claques ont été imprévisiblement lancées sur le visage de Luc, tour à tour par les deux mains de Téo. En un clin d’oeil, la figure de Luc a été gonflée comme la tête de cochon.Luc était pétrifié : « Frère Téo, je voudrais que tu corrige ce bon à rien... Pourquoi tu... »En plus de Luc, tout le monde sur place était brouillé. On ignorait complètement ce qui s’était passé. Comment tout ça ?« Toi, tu te cherches des soucis et tu veux m’entraîner dedans. Je te rends invalide aujourd’hui... » Téo a donné un coup de pied à Luc, qui a volé plusieurs mètres dans l’air. Puis Téo a ordonné cruellement à ses hommes: « Corrigez-le ! A fond... »A l’origine, les hommes qui étaient venus avec Téo se sentaient un peu confus. Mais l’esprit leur est revenu rapidement. Etant donné que le chef a donné l’ordre, à quoi bon se croiser les bras ?Allons-y !Une seconde plus tard, Luc a reçu des coups de
On avait la berlue ou on rêvait ?Frère Téo, leader incontestable des bandes, était tellement humble envers un propre-à-rien, un gendre matrilocal, comme s’il s’agissait de son propre père ?Comment ce propre-à-rien en était capable ?Beaucoup n’ont pas pu s’empêcher de se pincer dans le corps. On était en train de songer, oui, il n’y avait pas d’autre explication !Christina, elle aussi, était éberluée. Son inquiétude précédente s’est transformée en étonnement exhaustif. Comment ça pouvait arriver ?Téo, tout en ignorant l’attitude des Royer, était sur le point de s’agenouiller. Il a murmuré : « Je n’ai pas su que c’était vous, faute de quoi je n’y serais pas venu, même si on m’avait battu à mort... Veuillez ne pas m’en vouloir, s’il vous plaît... »« Assez ! », a dit Louis glacialement, en fronçant les sourcils : « Des années passées et il faudrait que vous vous présentiez pour un rien ? Vous n’avez véritablement pas fait de progrès ! »« Si ce n’est pas que ce bon à rien m’aide régu
Téo a souffleté Luc de nouveau. Il a interrogé sèchement : « Tu ne te rends pas compte de pourquoi ? Louis Boucher, c’est qui ? Tu t’avises de l’offenser ? »« Lui, n’est-il pas simplement un gendre matrilocal de la famille Royer, un bon à rien ? »Luc était actuellement rongé de regrets. Celui qui était fait venir par lui-même l’a bourré en revanche, et à cause de Louis, ce propre-à-rien ? Ça ne se disait pas !« Gendre matrilocal ? » , a demandé Téo avec persiflage. Il a failli déclarer le statut réel de Louis. Mais Il a remarqué juste à point que Louis lui a lancé un regard discrètement.Il a éprouvé un tressaillement instinctif puis il a injurié : « Dis-moi, est-ce que t’es ruiné ? Les cinq millions d’euros que je t’ai confiés sont-ils partis ? »A ses mots, les Royer, qui avaient hésité à s'entremettre dans la bagarre, ont tourné leurs yeux, surout M. Royer, qui a changé délicatement de visage.Il a fait quelques pas en avant, dans un état à peu près inconscient, demandant : « Frè
« Monsieur Dubois, Veuillez nous expliquer. J’ai fait vérifier votre chèque tout à l’heure. Il est sans provision. » En ce moment, M. Royer est sorti de l’intérieur après avoir raccroché. Il a jeté d’un geste le chèque au visage de Luc, ayant la mine extrêmement rigide. Il avait pensé qu’il avait bien obtenu les dix millions d’euros de liquidités. Toutefois, les mots de Téo l’avaient réveillé. Il a expéditivement confié à quelqu’un pour s'enquérir et il a su la vérité.M. Royer en voulait excessivement à Luc maintenant, car le prestige lui disait le plus pour toute sa vie. Et Luc, homme qu’il avait choisi comme futur beau-petit-fils, était un misérable. Cela lui perdait gravement la face...Luc, en s’essuyant le visage couvert de sang, a dit avec un rictus : « M. Royer, n’oubliez pas que je travaille pour la Société d’investissement Boucher. Je reviendrais rapidement à la charge même si j’étais ruiné... »A ses mots, M. Royer a froncé les sourcils inconsciemment. Luc était en train de
Dans la boîte en bois, il y avait une montre de curiosité en acier. C’était la Rolex d’un grand renom.Cette montre avait défié le temps. Son cadran légèrement jauni portait une « couleur tropicale » agréable, tandis que son boîtier, malgré les vestiges des années, semblait tout neuf. Draco qui avait l’air fier, s’est mis à identifier la montre dans la hâte. Il a sorti une loupe pour l’examiner avec soin.Tandis que Louis, qui ne faisait que jeter quelques coups d’oeil à cette montre, avait l’air impassible. Évidemment, c’était Louis qui ressemblait plus à un professionnel.François ne cessait pas de hocher la tête et Florence avait les yeux illuminés. En général, la conduite de Louis était beaucoup plus élégante que celle de Draco, lequel ressemblait à un réparateur de montre.Cependant, Julien a poussé un ricanement à ce spectacle. « Ah, les jeunes d’aujourd’hui, vous ne savez que prendre de grands airs ! »Dans l’identification des antiquités, il fallait de la patience et de la min
Sur ces mots, Louis avait une faible contraction pupillaire. Il semblait que ce Draco ait une hostilité grave contre Louis.Comment by Service communication: Dilatation pupillaire ?Plutôt le contraire... Je ne connais pas la médecine et j’ignore scientifiquement si les pupilles se contractent ou se dilatent dans ce cas-là, mais c’est écrit comme ça.À cette idée, il a lancé un regard sur Florence. Cette femme était un désastre ! Elle ne faisait que lui apporter des ennuis.Florence, voyant que Louis l’a regardée, avait esquissé un sourire sur son visage de glace. Elle a fait un clin d’oeil à Louis, disant : « vous le méritez bien ».Louis a adressé un sourire amer. Il ne trouvait pas de mot.Néanmoins, à ce spectacle, Draco a serré spontanément les poings. Cet inconnu osait faire de l’oeil à sa sylphide en sa présence ? C’était vraiment insupportable !Julien observait du coin de l’oeil les gestes des jeunes. Il a poussé un soupir dans son coeur. Sur ce plan, son disciple ne concurre
Ce vieil homme s’appelait Julien Garcia, président de l’association des antiquités de la ville de N. La jeune fille était Florence, tandis que le jeune garçon s’appelait Draco Garcia, son disciple.À la vue de Julien, Louis n’était pas trop surpris. Julien jouissait d’une grande renommée dans le monde des antiquaires de N. Il était naturel qu’il vienne à cette exposition d’antiquités. D’ailleurs, il était un vieil ami de François, évidemment.Quant à son disciple Draco, il était amoureux de Florence à coup sûr. Il n’a pas pu détourner ses yeux de Florence depuis qu’ils étaient entrés.Quand Florence a vu Louis, elle a légèrement changé de couleur, ce qui a étonné Draco. Il avait le regard plein de vigilance en posant ses yeux sur Louis.Florence était une véritable beauté de glace. Elle restait impassible devant toute personne. Néanmoins, elle avait le regard beaucoup plus tendre en face de cet inconnu !Avant que Louis et Draco ne fassent connaissance, Draco avait déjà pris Louis pour
« Christy, il est ton époux en tout cas. Il faut que tu le rappelles à sa parole. Il doit s’agenouiller devant Jacques comme il a promis ! Sinon, vous serez tous les deux chassés dehors. Ce sera vraiment dommage », Zoé a fait la remarque à Christina avec « gentillesse ».Christina a dit d’un air froid : « Ça me regarde ? Il vient et s’agenouille comme il veut ! »« Mon Dieu, tu t’es déjà débarrassée de lui ? Christina, avant que tu ne sois la maudite vice-directrice, tu n’étais pas comme ça ! Maintenant, étant donné ta position sociale, tu as peur de perdre la face ? Ou tu n’es pas encore habituée à ton mari propre-à-rien depuis trois ans ? » Jacques s’est moqué d’elle : « Pourtant, tu ne penses pas à divorcer avec lui ! Ce mariage a été rangé par notre grand-mère ! Si on viole la dernière volonté de la défunte grand-mère, on offensera toute la famille Royer ! »Jacques avait bien réfléchi ces deux derniers jours. Il ne fallait pas que Louis, le bon à rien, divorce avec Christina ! L’e
Le lendemain, à l’Hôtel de N.C’était un jour de fête à N où aurait lieu une manifestation importante pour le grand monde. Aujourd’hui, la famille de Nolan, une famille de premier ordre de la capitale, organiserait une exposition d’antiquités.L’exposition présidée par la famille de Nolan ne se tenait pas facilement. On y verrait toujours des objets rares.L’essentiel était que l’exposition soit haute de gamme et que les gens ordinaires ne puissent pas y assister.Cette fois-ci, l’Hôtel de N avait suspendu toutes les activités commerciales depuis trois jours, de manière à bien préparer l’exposition. Aujourd’hui, à l’exception des familles et des sociétés invitées, l'accès à l'Hôtel N était interdit aux étrangers.Même les serveurs de l’hôtel avaient été soigneusement sélectionnés. Cela démontrait l’influence exercée par cette exposition sur N.Des voitures de luxe se garaient successivement sur le parking de l’Hôtel de N. Les personnes qui en descendaient étaient tous les VIP des mili
Grâce à la collaboration avec la Société d’investissement Boucher ? Au projet de centre commercial ?Ces aspects comptaient beaucoup aux yeux de la famille Royer, mais pour les de Nolan, ça ne servait à rien !Si la famille de Nolan accordait cette faveur à la famille Royer de ce fait, on la sous-estimerait !La raison pour laquelle la famille de Nolan prenait la famille Royer en considération, en lui apportant une lettre d’invitation, était très simple. C’était grâce à Louis ! Louis avait dit qu’il n’avait pas besoin de lettre d’invitation, mais une grande famille telle que de Nolan, ne négligeait pas les manières !Si ce n’avait pas été pour ça, la famille de Nolan aurait ignoré la famille Royer, qui ce soient les personnes envoyées chez cette première par cette dernière. La famille Royer, à titre de famille de deuxième ordre régionale, n’aurait pas eu le droit d’être un chien élevé par la famille de Nolan.Comment by Service communication: Comprends pas, que voulez-vous dire ? A ref
La main de M. Royer, laquelle tenait la lettre d’invitation, ne cessait pas de trembler. En apercevant l’homme qui s’éloignait, il n’arrivait pas à se calmer.Auparavant, la famille de Nolan avait organisé une exposition semblable à N. La famille Royer s’était servi des milliers de moyens pour y assister. Mais elle avait été méprisée comme un chien galeux par la famille de Nolan.C’était une douleur pour M. Royer et c’était pour cette raison qu’il souhaitait assister à cette exposition d’antiquités.Aujourd’hui, contre toute attente, la famille de Nolan lui avait apporté une lettre d’invitation. C’était vraiment un progrès considérable pour la famille Royer !Parmi toutes les familles de deuxième ordre à N, la famille Royer était la seule qui avait cet honneur.« La famille Royer aura un bel avenir ! Elle deviendra une famille de premier ordre ! Nous sommes appréciés par la famille de Nolan ! » a dit M. Royer avec excitation.« Papi, si nous lisions les conditions ? Il faut respecter s
Louis a hoché légèrement la tête, sans dire un mot. Il s’est installé de nouveau à son siège.Il a regardé Christina du coin de l’œil et a soupiré dans son cœur. Si tu pouvais, si tu pouvais parler en ma faveur, ils changeraient d’attitude envers moi, n’est-ce pas ?Tu ne comprends pas pourquoi je me suis levé tout à l’heure ?Louis était troublé au fond du cœur, tandis que Christina ne comprenait pas ses propres idées non plus ! Elle avait surveillé en cachette Roxanne ces deux jours-là. La femme qui avait l’air pur et innocent, rappelant aux hommes leur premier amour, recevait chaque patient avec bienveillance. Elle avait le cœur brisé à cette vue !Dans ce cas-là, elle n’était pas capable de regarder Louis dans les yeux, ni de prendre son parti !On dit qu’une femme amoureuse n’a aucune raison. Mais quand elle était jalouse, c’était encore pire !Bien entendu, c’était aussi parce que Christina avait l’habitude de considérer Louis comme son propre bien depuis trois ans. Comment pourr
Il semblait que Christina s’apprête à abandonner ce gendre matrilocal, afin d’épouser un autre homme qui l’aiderait !À ce moment-là, Jacques avait l’œil extrêmement vigilant sur Christina.« Papi, tu vas laisser Louis faire n’importe quoi comme ça ? Sans doute, quelqu’un l’a incité à troubler notre plan ! Ainsi, la position de celle-ci ne sera pas affectée chez nous ! » a dit Jacques d’un ton implicite.M. Royer a lancé un regard froid à Jacques. Celui-ci s’est attaqué à Christina à ce moment crucial ! Il n’avait pas d’ambition !Néanmoins, Jacques avait peut-être raison. C’était éventuellement Christina qui avait poussé Louis en avant !À cet instant, M. Royer a pris garde de Christina au fond de son cœur. Il a jeté un coup d’œil à Louis spontanément, en disant froidement : « Louis, nous discutons d’une affaire sérieuse ici. Va-t’en si tu veux faire ton cinéma ! »« M. Royer, vous pensez que je plaisante ? Eh bien, je vous ai dit la vérité ! » a répondu Louis d’un ton distrait.« J’e