« Pas la peine de vous adresser à un idiot, Monsieur Dubois. Moi, je ne crois aucun mot de sa parole ! »A cette heure-là, Jacques, installé tout près, n’a pu plus retenir sa colère. Il a fait un pas en avant, arrachant le portable non-intelligent à Louis et l’a jeté par terre. Ensuite il l’a indiqué du doigt en maudissant : « Tu n’es qu’un gendre matrilocal et tu ne sais que fanfaronner tous les jours à la maison ! Tu parles d’une preuve ? Je te crache la preuve sur la tête ! »« Fous le camps sur le champ, il me dégoûte de rester avec toi au même endroit ! »« Comment la famille Royer aurait quelqu’un comme toi ! »« Quelle sale engeance! ! »Beaucoup de Royer se sont mis à se plaindre. Ils trouvaient que Louis ridiculisait trop fort leur famille.Il était impossible que Louis soit le nouveau président de la Société Boucher. Ils se doutaient de ça, bien sûr. Mais pour le moment, ils se sentaient quand même follement honteux, car Louis s’était joué d’eux comme des imbéciles.« Hélas.
Entendant la parole de Luc, M. Royer a frémi d’un battement de coeur. Oui, Luc avait raison. Si l’on laissait Louis continuer à faire du cinéma comme ça, la famille Royer serait véritablement détruite par ce gendre matrilocal. « M. Royer, comme vous êtes en soirée de famille ce soir, c’est pas un moment propice à l’effusion de sang. Alors, permettez-moi de donner une leçon à cette sale engeance ingrate pour vous! » S’avisant de l’intention de Luc qui était prêt à se bagarrer, M. Royer n’a fait preuve d’aucun désir de le retenir. Les autres Royer semblaient également rester en spectateurs indifférents. Ils méprisaient eux aussi Louis depuis longtemps et mourraient d’envie qu’il soit corrigé par Luc.Avec un rire vicieux, Luc a pris son élan en quelques pas. Par le biais d’un saut en l’air, il a essayé de donner un coup de pied à Louis au visage. Il s’était exercé dans un gymnase pour plusieurs années et il avait suivi des cours de taekwondo sous la direction d’un prétendu entraîneur
Quoi ?!Tout le monde en était ahuri. Qu’est-ce qui s’était passé ?Louis, ce bon à rien, n’avait fait que se lever le bras droit . Comment Luc Dubois était-il tombé de façon tellement embarrassée ?Ce propre-à-rien connaissait-il l’art martial en secret ?Ou encore, c’était tout à fait par hasard, comme un chat aveugle rencontre un rat mort ?Beaucoup penchaient vers cette dernière possibilité. On pouvait seulement dire que Luc n’avait pas de chance, du fait qu’il était flanqué par terre si facilement par Louis, lequel n’avait fait qu’un geste de bras !« Louis...Louis Boucher, tu vas voir ! » Luc, toujours couché par terre, s’est dressé un peu avec beaucoup de peine. Il a hurlé maintenant en pointant son index vers Louis : « Je te tuerai. Je veux ta peau. On verra bien ! »Tous regardaient Luc qui saignait du nez, puis ils ont tourné les yeux à Louis avec pitié.Ce pauvre gendre matrilocal n’aurait point de ressources. Luc, au contraire, était cadre de niveau intermédiaire dans la So
Téo Roussel, ce nom, une fois entendu, a pris les Royer présents par un hoquet de terreur .Ce Téo, c’était qui ? C’était un homme très reconnu par sa férocité parmi les bandes à N ! Combien de grandes familles cherchaient à le flatter sans néanmoins trouver des moyens ?Luc, futur gendre de la famille Royer, était en mesure de le faire venir ?C’était trop fort !Même M. Royer examinait Luc avec admiration. Il était énormément satisfait de ce futur beau-petit-fils.« Me faire ne plus voir le prochain lever du jour ? Très bien. », a dit Louis en souriant : « Alors j’en suis très curieux. Toi, qui seras ruiné et qui ne vaudras pas un sous, comment pourrais-tu... »« Ah ! Ah ! Ah ! Ce type est complètement malade. Monsieur Dubois est jeune et riche. Il a encore sur lui un chèque au porteur ! Il ne vaudrait pas un sous ? Il serait ruiné ? Est-ce que ce bon homme comprend en fin de compte ce que veut dire ruiner ? »« Hélas, les gendres matrilocaux d’aujourd’hui, ils ne font que regarder l
« Monsieur Dubois, que se passe-t-il ? », a demandé Jacques d’un ton un peu flatteur.Luc, dont l’esprit lui revenait, a menti en souriant : « Rien de grave. Le vice-président de la Société Boucher m’a invité à prendre un verre, mais vous voyez bien, je ne suis pas disponible pour le moment. On donne donc un autre rendez-vous, à demain. »Àses mots, les Royer se sont tous tremblés de surprise. Le vice-président avait invité Luc Dubois à prendre un verre ?Et celui-ci n’avait pas accepté de sorte que le rendez-vous avait été reporté à demain ?Quelle dignité et quel prestige!Les Royer n’ont pas pu se défendre de se grouper autour de Luc afin de lui complaire.A cette heure-là, des coups de frein se sont entendus à l’entrée principale de la villa. On apercevait que plusieurs fourgons noirs se sont arrêtés.Tout de suite après, les portes des fourgons se sont ouvertes. Une dizaine d’ hommes robustes, tenant des couteaux de cuisine et battes de base-ball à la main, en sont sortis.Parmi
Louis, un peu surpris, a lancé un regard vers Christina. Il avait l’impression que son épouse ne lui montrait pas le moindre souci. Il n’a pas prévu qu’elle se souciait de lui à cet instant. Cette idée lui a apporté une petite douceur dans le coeur. Christina, par contre, ne s’est pas rendu compte de ce changement de sentiment. Elle était trop anxieuse !Qui était cet homme ? Téo Roussel, c’est-à-dire Frère Téo au milieu des bandes. Elle ne l’a pas vu en personne, mais elle a pas mal entendu parler de lui.D’après ce qu’on disait, ce Téo n’avait été qu’un voyou dérisoire il y a quelques ans . Mais il avait été apprécié par un grand poids, qui lui avait donné un peu d’appui par hasard, à l’aide de quoi, il avait fait preuve de tant de compétence qu’il avait créé un vaste monde à N contre toute attente.Bien que Téo fasse le commerce depuis un ou deux ans et qu’il se contraigne beaucoup, sa réputation était toujours là. Les milieux légaux et illégaux devaient tous le traiter avec consi
Luc était tout excité. Par la suite, il s’est dirigé vers Louis en triomphant. Il était fou de joie en secret. Grâce aux nombreuses complaisances qu’il avait faites à Téo, ce dernier se serait présenté aujourd’hui pour lui, ce qu’il n’attendait même pas ! Quel honneur !A ce qu’on disait, de nombreuses familles désiraient inviter Téo à dîner mais en vain !Avec Téo à l’appui, sa demande en mariage serait probablement acceptée ce soir. En effet, Luc avait fait la connaissance de Téo par hasard. Un jour, il avait heurté par accident une passante quand il était dans l’hôtel d’or blanc et il avait risqué d’être battu à mort. Téo, qui y passait en coïncidence et qui ne voulait pas de tracas là-dedans, lui avait réglé le problème au passant.D’ici, Luc s’est rendu compte que l’argent seul ne suffisait pas et qu’il fallait avoir des amis.Ainsi, Luc s’est creusé la tête en vue de fréquenter Téo et il a offert à ce dernier, de son propre chef, des renseignements dans l’administration des aff
Louis, souriant, n’avait pas l’intention de parler.En face de lui, malgré cela, un frison a couru à Téo de manière presque spontanée.Ce leader des bandes, qui avait habituellement l’audace de combattre en faisant des aller-retour cent fois dans la foule, a ressenti pourtant un froid imperceptible aux plantes des pieds. Il a manqué de faire pipi dans sa culotte.Le regard de Louis, plus que tout, l’a rendu trempé de sueurs froides. Il était hors d’état de prononcer un mot pour un long moment.Après avoir découvert que Téo ne bougeait plus, Luc, qui était en arrière, est devenu un peu impatient. Il a crié : « Frère Téo, ne fais pas tant de façons avec lui. C’est lui, un bon à rien, un gendre matrilocal. Veuille l’abattre par terre et lui couper les pattes ! »Luc, en s’écriant sans arrêt, avaient les yeux quelque peu rouges. Il souhaitait d’un vif désir que Louis soit battu à mort sur le champ par le couteau.« La personne que tu veux mutiler, c’est lui ? » Téo, qui s’en est rendu comp
Dans la boîte en bois, il y avait une montre de curiosité en acier. C’était la Rolex d’un grand renom.Cette montre avait défié le temps. Son cadran légèrement jauni portait une « couleur tropicale » agréable, tandis que son boîtier, malgré les vestiges des années, semblait tout neuf. Draco qui avait l’air fier, s’est mis à identifier la montre dans la hâte. Il a sorti une loupe pour l’examiner avec soin.Tandis que Louis, qui ne faisait que jeter quelques coups d’oeil à cette montre, avait l’air impassible. Évidemment, c’était Louis qui ressemblait plus à un professionnel.François ne cessait pas de hocher la tête et Florence avait les yeux illuminés. En général, la conduite de Louis était beaucoup plus élégante que celle de Draco, lequel ressemblait à un réparateur de montre.Cependant, Julien a poussé un ricanement à ce spectacle. « Ah, les jeunes d’aujourd’hui, vous ne savez que prendre de grands airs ! »Dans l’identification des antiquités, il fallait de la patience et de la min
Sur ces mots, Louis avait une faible contraction pupillaire. Il semblait que ce Draco ait une hostilité grave contre Louis.Comment by Service communication: Dilatation pupillaire ?Plutôt le contraire... Je ne connais pas la médecine et j’ignore scientifiquement si les pupilles se contractent ou se dilatent dans ce cas-là, mais c’est écrit comme ça.À cette idée, il a lancé un regard sur Florence. Cette femme était un désastre ! Elle ne faisait que lui apporter des ennuis.Florence, voyant que Louis l’a regardée, avait esquissé un sourire sur son visage de glace. Elle a fait un clin d’oeil à Louis, disant : « vous le méritez bien ».Louis a adressé un sourire amer. Il ne trouvait pas de mot.Néanmoins, à ce spectacle, Draco a serré spontanément les poings. Cet inconnu osait faire de l’oeil à sa sylphide en sa présence ? C’était vraiment insupportable !Julien observait du coin de l’oeil les gestes des jeunes. Il a poussé un soupir dans son coeur. Sur ce plan, son disciple ne concurre
Ce vieil homme s’appelait Julien Garcia, président de l’association des antiquités de la ville de N. La jeune fille était Florence, tandis que le jeune garçon s’appelait Draco Garcia, son disciple.À la vue de Julien, Louis n’était pas trop surpris. Julien jouissait d’une grande renommée dans le monde des antiquaires de N. Il était naturel qu’il vienne à cette exposition d’antiquités. D’ailleurs, il était un vieil ami de François, évidemment.Quant à son disciple Draco, il était amoureux de Florence à coup sûr. Il n’a pas pu détourner ses yeux de Florence depuis qu’ils étaient entrés.Quand Florence a vu Louis, elle a légèrement changé de couleur, ce qui a étonné Draco. Il avait le regard plein de vigilance en posant ses yeux sur Louis.Florence était une véritable beauté de glace. Elle restait impassible devant toute personne. Néanmoins, elle avait le regard beaucoup plus tendre en face de cet inconnu !Avant que Louis et Draco ne fassent connaissance, Draco avait déjà pris Louis pour
« Christy, il est ton époux en tout cas. Il faut que tu le rappelles à sa parole. Il doit s’agenouiller devant Jacques comme il a promis ! Sinon, vous serez tous les deux chassés dehors. Ce sera vraiment dommage », Zoé a fait la remarque à Christina avec « gentillesse ».Christina a dit d’un air froid : « Ça me regarde ? Il vient et s’agenouille comme il veut ! »« Mon Dieu, tu t’es déjà débarrassée de lui ? Christina, avant que tu ne sois la maudite vice-directrice, tu n’étais pas comme ça ! Maintenant, étant donné ta position sociale, tu as peur de perdre la face ? Ou tu n’es pas encore habituée à ton mari propre-à-rien depuis trois ans ? » Jacques s’est moqué d’elle : « Pourtant, tu ne penses pas à divorcer avec lui ! Ce mariage a été rangé par notre grand-mère ! Si on viole la dernière volonté de la défunte grand-mère, on offensera toute la famille Royer ! »Jacques avait bien réfléchi ces deux derniers jours. Il ne fallait pas que Louis, le bon à rien, divorce avec Christina ! L’e
Le lendemain, à l’Hôtel de N.C’était un jour de fête à N où aurait lieu une manifestation importante pour le grand monde. Aujourd’hui, la famille de Nolan, une famille de premier ordre de la capitale, organiserait une exposition d’antiquités.L’exposition présidée par la famille de Nolan ne se tenait pas facilement. On y verrait toujours des objets rares.L’essentiel était que l’exposition soit haute de gamme et que les gens ordinaires ne puissent pas y assister.Cette fois-ci, l’Hôtel de N avait suspendu toutes les activités commerciales depuis trois jours, de manière à bien préparer l’exposition. Aujourd’hui, à l’exception des familles et des sociétés invitées, l'accès à l'Hôtel N était interdit aux étrangers.Même les serveurs de l’hôtel avaient été soigneusement sélectionnés. Cela démontrait l’influence exercée par cette exposition sur N.Des voitures de luxe se garaient successivement sur le parking de l’Hôtel de N. Les personnes qui en descendaient étaient tous les VIP des mili
Grâce à la collaboration avec la Société d’investissement Boucher ? Au projet de centre commercial ?Ces aspects comptaient beaucoup aux yeux de la famille Royer, mais pour les de Nolan, ça ne servait à rien !Si la famille de Nolan accordait cette faveur à la famille Royer de ce fait, on la sous-estimerait !La raison pour laquelle la famille de Nolan prenait la famille Royer en considération, en lui apportant une lettre d’invitation, était très simple. C’était grâce à Louis ! Louis avait dit qu’il n’avait pas besoin de lettre d’invitation, mais une grande famille telle que de Nolan, ne négligeait pas les manières !Si ce n’avait pas été pour ça, la famille de Nolan aurait ignoré la famille Royer, qui ce soient les personnes envoyées chez cette première par cette dernière. La famille Royer, à titre de famille de deuxième ordre régionale, n’aurait pas eu le droit d’être un chien élevé par la famille de Nolan.Comment by Service communication: Comprends pas, que voulez-vous dire ? A ref
La main de M. Royer, laquelle tenait la lettre d’invitation, ne cessait pas de trembler. En apercevant l’homme qui s’éloignait, il n’arrivait pas à se calmer.Auparavant, la famille de Nolan avait organisé une exposition semblable à N. La famille Royer s’était servi des milliers de moyens pour y assister. Mais elle avait été méprisée comme un chien galeux par la famille de Nolan.C’était une douleur pour M. Royer et c’était pour cette raison qu’il souhaitait assister à cette exposition d’antiquités.Aujourd’hui, contre toute attente, la famille de Nolan lui avait apporté une lettre d’invitation. C’était vraiment un progrès considérable pour la famille Royer !Parmi toutes les familles de deuxième ordre à N, la famille Royer était la seule qui avait cet honneur.« La famille Royer aura un bel avenir ! Elle deviendra une famille de premier ordre ! Nous sommes appréciés par la famille de Nolan ! » a dit M. Royer avec excitation.« Papi, si nous lisions les conditions ? Il faut respecter s
Louis a hoché légèrement la tête, sans dire un mot. Il s’est installé de nouveau à son siège.Il a regardé Christina du coin de l’œil et a soupiré dans son cœur. Si tu pouvais, si tu pouvais parler en ma faveur, ils changeraient d’attitude envers moi, n’est-ce pas ?Tu ne comprends pas pourquoi je me suis levé tout à l’heure ?Louis était troublé au fond du cœur, tandis que Christina ne comprenait pas ses propres idées non plus ! Elle avait surveillé en cachette Roxanne ces deux jours-là. La femme qui avait l’air pur et innocent, rappelant aux hommes leur premier amour, recevait chaque patient avec bienveillance. Elle avait le cœur brisé à cette vue !Dans ce cas-là, elle n’était pas capable de regarder Louis dans les yeux, ni de prendre son parti !On dit qu’une femme amoureuse n’a aucune raison. Mais quand elle était jalouse, c’était encore pire !Bien entendu, c’était aussi parce que Christina avait l’habitude de considérer Louis comme son propre bien depuis trois ans. Comment pourr
Il semblait que Christina s’apprête à abandonner ce gendre matrilocal, afin d’épouser un autre homme qui l’aiderait !À ce moment-là, Jacques avait l’œil extrêmement vigilant sur Christina.« Papi, tu vas laisser Louis faire n’importe quoi comme ça ? Sans doute, quelqu’un l’a incité à troubler notre plan ! Ainsi, la position de celle-ci ne sera pas affectée chez nous ! » a dit Jacques d’un ton implicite.M. Royer a lancé un regard froid à Jacques. Celui-ci s’est attaqué à Christina à ce moment crucial ! Il n’avait pas d’ambition !Néanmoins, Jacques avait peut-être raison. C’était éventuellement Christina qui avait poussé Louis en avant !À cet instant, M. Royer a pris garde de Christina au fond de son cœur. Il a jeté un coup d’œil à Louis spontanément, en disant froidement : « Louis, nous discutons d’une affaire sérieuse ici. Va-t’en si tu veux faire ton cinéma ! »« M. Royer, vous pensez que je plaisante ? Eh bien, je vous ai dit la vérité ! » a répondu Louis d’un ton distrait.« J’e