Chapitre 48

Si je n’étais pas prudent, la même chose pourrait arriver à Lila. Je ne pense pas que je pourrais vivre avec moi-même si quelque chose comme cela lui arrivait.

« Enzo ? » Lila a prononcé mon nom avec une telle aisance, comme si elle l’avait fait mille fois auparavant. Je me suis rendu compte que j’étais resté avec le dos tourné vers elle et que je n’avais rien dit pendant un long moment.

Je me suis tourné pour lui faire face, rencontrant le regard inquiet dans ses yeux aux couleurs étranges.

« Ma mère n’a rien fait pour eux. C’est un monde dangereux, Lila. Des choses comme ça arrivent. »

Elle a froncé les sourcils en traitant ce que je venais de dire avant de secouer la tête.

« Je ne crois pas ça », a-t-elle répondu. « Il peut y avoir des mauvais gens, mais le monde en lui-même n’est pas dangereux. Pas quand il y a des gens pour le protéger. »

« Regarde autour de toi ! » ai-je presque crié, agitant les bras de manière dramatique. « Il n’y a personne ici pour protéger le monde. Du moins