Léna08h00.J’aurais dû savoir qu’Adrian ne laisserait pas ma petite provocation sans réponse.Mais je n’avais pas anticipé ça.Dès mon arrivée, je sens l’atmosphère différente. Les regards, les murmures étouffés. Quelque chose plane dans l’air.Et quand j’entre dans mon bureau, je comprends pourquoi.Un bouquet de roses rouges trône sur mon bureau.Magnifique. Opulent. Trop voyant.Un petit mot est glissé entre les tiges."Vous aimez jouer, Léna ? Moi aussi. – A."Mon cœur rate un battement.Ce salaud.— Eh bien, quelqu’un a un admirateur secret.Lucas est appuyé contre l’encadrement de la porte, bras croisés, un sourire en coin.— C’est pas ton style, ça.— Peut-être que j’ai décidé d’en changer.Il arque un sourcil, amusé.— Je ne suis pas sûr qu’Adrian apprécie.Je m’apprête à répliquer, mais une présence derrière moi coupe court à la conversation.Adrian.Il est là.Bras croisés, regard acéré.Et je le sais. Il a entendu.Je devrais me sentir coupable.Mais au lieu de ça, je ress
Léna08h00.Quand j’arrive au bureau, l’air est saturé de murmures.Les regards me suivent.Je les ignore, avançant d’un pas assuré vers mon bureau.Mais je sais pourquoi ils chuchotent.Le collier brille autour de mon cou.Et Adrian l’a fait exprès.Il veut que ça se sache.— Léna.Je me fige.Lucas, appuyé contre la porte de mon bureau, bras croisés.— Tu comptes m’expliquer pourquoi le grand patron te marque comme un territoire privé ?Il pointe le collier du menton.Je soupire, passe à côté de lui.— Ce n’est rien.— Ah, bien sûr. Rien du tout. Juste Adrian Sterling qui décide que tu portes SES bijoux.Il referme la porte derrière lui.— Tu sais dans quoi tu mets les pieds, au moins ?Je lève un sourcil.— Et toi, tu crois vraiment que je suis une gamine incapable de gérer ça ?Lucas soupire, passe une main dans ses cheveux.— Je dis juste… fais attention.Je soutiens son regard.Lucas me connaît bien. Trop bien.Et quelque part, je sais qu’il a raison.Mais ça ne change rien.J’e
Léna22h15.Je devrais rentrer chez moi.Mais je suis encore là.Le bureau est désert. La ville en contrebas pulse au rythme des lumières, comme un monde parallèle où rien de tout cela ne compte.Mais ici, dans cet espace clos, il ne reste que lui.Et moi.Je perçois ses pas avant même qu’il n’entre.L’air change.Je ne me retourne pas.Je sais que c’est lui.Adrian referme la porte derrière lui, et un silence s’installe. Chargé. Électrique.Mon cœur bat trop fort.— Pourquoi êtes-vous encore là ? murmure-t-il.Ma main se crispe sur le bord du bureau.— Pourquoi êtes-vous venu ? je rétorque, sans me tourner.Je l’entends s’approcher lentement.— Parce que vous ne devriez pas être là.Sa voix est rauque, plus grave que d’habitude.Il est derrière moi.Je peux sentir sa chaleur contre mon dos.— Et pourtant... je chuchote.Son souffle effleure ma nuque.— Et pourtant.Un frisson me traverse.Il tend la main. Laisse ses doigts frôler ma hanche, lentement.Je ferme les yeux.Ce jeu dure d
Léna8h30 – Open spaceL’effervescence est la même que d’habitude. Des employés en costard qui déambulent entre les bureaux, des téléphones qui sonnent, des bruits de clavier qui crépitent.Mais à mes yeux, tout a changé.Parce que lui, Adrian, est là.Et parce que maintenant… il est à moi.Enfin, si on peut dire ça comme ça.Il ne m’a jamais promis quoi que ce soit.Mais je sens sa présence différemment. Chaque regard qu’il pose sur moi est une brûlure. Chaque geste anodin semble chargé d’électricité.Et surtout, il y a cette certitude au fond de moi.Nous avons franchi un point de non-retour.— Léna ?Je sursaute légèrement et tourne la tête vers ma collègue, Emma, qui me fixe en haussant un sourcil.— Tu es dans la lune ?Je me racle la gorge, tentant de masquer mon trouble.— Un peu. Désolée.Elle plisse les yeux, suspicieuse.— Tu es sûre que ça va ? Tu as l’air… bizarre.Bizarre ?Si seulement elle savait.Je suis en train de tomber dans un jeu dangereux, et le pire, c’est que j
Léna9h00 – Open spaceL’atmosphère dans l’entreprise est différente aujourd’hui. Chargée. Presque électrique.Peut-être que je me fais des idées.Ou peut-être que je suis simplement trop consciente de sa présence.Adrian est là, à quelques mètres, en pleine discussion avec un client important. Il est impassible, professionnel, mais moi, je ressens chaque mouvement, chaque regard qu’il glisse en ma direction.Et puis, il y a Sofia.Toujours postée pas loin, toujours les sourcils froncés, toujours sur mes nerfs.Elle ne dit rien. Mais elle n’a pas besoin.Son mépris est palpable.Emma, ma collègue, s’approche de mon bureau avec son café à la main et un sourire amusé.— Tu es la star du moment.Je relève les yeux, un peu trop brusquement.— Quoi ?Elle ricane.— Tout le monde parle de toi et Adrian. Tu crois vraiment que personne ne voit rien ?Je me crispe.— Il n’y a rien à voir.— Bien sûr… dit-elle d’un ton traînant.Je lui jette un regard assassin.Mais au fond, je sais qu’elle a r
Léna8h30 – Open spaceLa tension est palpable dès mon arrivée au bureau.Les regards se posent sur moi avec une insistance à peine voilée. Certains curieux, d’autres inquisiteurs.Emma me rejoint à mon bureau avec son café à la main et un sourire trop satisfait.— Alors, c’est officiel ?Je fronce les sourcils.— De quoi tu parles ?Elle hausse un sourcil, amusée.— Toi et Adrian. Tout le monde a vu comment il te regardait hier. Et puis, Sofia est en mode guerre nucléaire ce matin.Je soupire, tentant d’ignorer la chaleur qui me monte aux joues.— Ce n’est pas ce que tu crois.— Bien sûr…Elle s’installe sur le bord de mon bureau, prête à me cuisiner plus en profondeur, mais un raclement de gorge interrompt notre échange.Je relève la tête.Sofia.Vêtue d’un tailleur impeccable, le regard acéré, elle me toise avec une froideur calculée.— Adrian veut te voir dans son bureau. Maintenant.Elle ne précise pas pourquoi.Elle n’a pas besoin.L’ordre est clair.Et la provocation aussi.---
Léna8h00 – Bureau d’AdrianLa matinée commence à peine et je sens déjà que la journée va être un champ de mines.Adrian est assis derrière son bureau, l’air concentré sur son écran, mais dès que j’entre, il relève la tête. Son regard accroche le mien, intense, perçant.— On doit parler.Le ton est grave.Mon ventre se serre légèrement.Je referme la porte derrière moi et m’avance prudemment.— D’accord.Il se lève et contourne le bureau, s’arrêtant juste devant moi.— Sofia m’a demandé à être transférée sur un autre projet.Je fronce les sourcils.— Pourquoi ?Il esquisse un sourire, sans amusement.— Elle prétend qu’elle ne veut plus d’ambiguïté au travail.Je le fixe, cherchant à comprendre où il veut en venir.— C’est une bonne chose, non ?Il soupire, passe une main sur sa mâchoire.— Elle a des contacts. Beaucoup de contacts. Et elle sait comment semer la zizanie.Je plisse les yeux.— Tu crois qu’elle prépare quelque chose ?Il hoche lentement la tête.— Elle veut nous faire to
---LénaUn sourire lent, dangereux, s’étire sur ses lèvres.— J’adore quand tu es comme ça.Il se lève et s’approche, posant ses mains sur mes hanches.— Je vais m’occuper d’elle.Je lève le menton.— Et moi, je vais m’occuper de mon image.Son sourire s’élargit.— Un plan en tête ?Je hoche la tête.— Oh oui.---13h00 – Salle de réunionTous les cadres sont présents.L’air est tendu.Adrian se tient debout devant la salle, imposant, alors que le directeur des ressources humaines commence à parler.— Nous devons être clairs sur les relations internes. Toute ambiguïté peut nuire à la cohésion de l’équipe.Je garde un visage impassible.Sofia sourit légèrement, persuadée qu’elle a gagné.Mais elle ne m’a pas vue venir.Je me lève et prends la parole.— Je tiens à clarifier quelque chose.Tous les regards se tournent vers moi.— Les rumeurs circulent. Elles sont fausses. Adrian et moi travaillons ensemble de manière professionnelle. Et je refuse d’être la cible d’une cabale montée de t
---LénaL’air est chargé d’une tension palpable.Alejandro Vasquez s’installe à la table de réunion comme s’il était chez lui.Il croise les doigts devant lui, son sourire indéchiffrable braqué sur Adrian.— J’ai pris une décision, Blackwood.Je me raidis.Adrian ne dit rien. Il l’observe avec cet air impénétrable, celui qui fait trembler ses concurrents.Mais Alejandro n’est pas un concurrent ordinaire.— Je veux que Léna soit mon point de contact sur ce projet.Un silence s’abat dans la salle.Mon cœur cogne dans ma poitrine.Je sens le regard brûlant d’Adrian sur moi.Alejandro sourit, sûr de lui.— Elle connaît le dossier mieux que personne. Qui de mieux qu’elle pour gérer nos échanges ?Adrian laisse passer un instant avant de répondre, d’une voix calme mais tranchante :— Non.Alejandro hausse un sourcil.— Pardon ?— J’ai dit non.Sa voix claque comme un coup de fouet.Je retiens mon souffle.Alejandro ricane doucement, secouant la tête.— Allons, Adrian. Ce n’est pas une déci
LénaL’air est chargé d’électricité quand j’entre dans le bureau d’Adrian .Il est assis derrière son immense bureau en acajou, les coudes appuyés sur le bois verni, les doigts croisés sous son menton.Son regard sombre capte immédiatement le mien.— Ferme la porte.Sa voix est un ordre.Je la claque derrière moi, les battements de mon cœur s’accélérant.Alejandro Vasquez.Son ombre plane toujours sur nous.Adrian est resté silencieux toute la journée, mais je le connais trop bien.Ce silence n’est qu’un prélude à la tempête.— Il t’a envoyé un message.Je fronce les sourcils.— Quoi ?Il pivote l’écran de son ordinateur vers moi.Un e-mail brille sur la page.De : Alejandro VasquezObjet : Je joue toujours pour gagner"Léna, je ne suis pas homme à renoncer. Ce que je veux, je l’obtiens.Rien ne me plaît plus qu’un défi. Blackwood n’a aucune idée de ce qui l’attend."Mon sang se glace.Je serre les poings.— Ce salaud…Adrian se lève lentement.Son regard est noir.— Il te voit comme
Léna Mon cœur rate un battement.— Pardon ?Il passe une main dans ses cheveux, visiblement agacé.— Vasquez n’a pas posé cette question au hasard en réunion. Il t’a déjà ciblée.Je secoue la tête.— C’est ridicule.Il serre les dents.— Non, ça ne l’est pas. Il ne regarde pas une femme comme il t’a regardée s’il n’a pas déjà décidé qu’elle lui appartiendrait.Mon estomac se noue.Adrian n’est pas du genre à exagérer.— Et qu’est-ce qu’on fait ?Il se redresse, son regard brûlant planté dans le mien.— On ? Non, moi, je vais régler ça. Toi, tu restes en dehors de ça.Je croise les bras, outrée.— Si ce type me veut vraiment, je suis directement concernée.Il s’approche, son regard dur.— Justement.Sa main serre ma nuque avec possessivité.— Tu es à moi, Léna. Je ne laisserai personne te toucher.Je frémis, mais je refuse d’être mise de côté.— Adrian…— Non.Sa voix est tranchante.— Je gère. Fin de la discussion.---12h30 – Déjeuner dans un restaurant privéL’ambiance est feutrée,
Léna10h30 – Bureau d’AdrianL’atmosphère est brûlante.Depuis la confrontation avec Sofia, Adrian n’a pas dit un mot.Mais je sens son regard sur moi à chaque instant.Il est assis derrière son bureau, parfaitement calme en apparence, mais son stylo tourne entre ses doigts avec une tension à peine contenue.Moi, je fais mine d’être concentrée sur mon écran, ignorant délibérément l’orage qui gronde dans son silence.Jusqu’à ce qu’il se lève.Son pas est lent, mesuré.Il s’arrête juste derrière moi, une main sur l’accoudoir de ma chaise, l’autre frôlant ma nuque.— Tu as aimé l’humilier, n’est-ce pas ? murmure-t-il contre mon oreille.Je souris sans me retourner.— Oh, totalement.Ses doigts glissent lentement sur mon bras, effleurant ma peau avec une sensualité calculée.— Tu joues avec le feu.Je me retourne légèrement, croisant son regard sombre.— Et toi, tu adores ça.Un muscle tressaille dans sa mâchoire.Il se penche, son souffle chaud caressant ma clavicule.— Tu me rends fou.
Léna20h05 – Restaurant privéL’ambiance est glaciale.Je le sens dès que nous franchissons la porte.Le restaurant, chic et feutré, est baigné d’une lumière tamisée qui donne une fausse impression de calme.La table ronde, recouverte d’une nappe immaculée, est dressée pour six personnes.Sofia est déjà installée, un sourire suffisant sur les lèvres.À son bras, son fiancé, Nathan Valera.PDG d’une entreprise concurrente.Grand. Élégant. D’une beauté froide et austère.Je l’ai déjà croisé lors d’événements professionnels.Un requin.Adrian le fixe d’un regard neutre, mais je perçois la tension dans sa mâchoire.Sofia, elle, rayonne.Elle croit avoir gagné.Elle pense que ce dîner est sa revanche.Je m’avance sans flancher, Adrian à mes côtés.Le serveur tire nos chaises, et nous prenons place.— Merci d’être venus, dit Nathan, d’un ton faussement chaleureux.Je souris, polie.— Le plaisir est partagé.Sofia croise les bras, amusée.— J’ai hâte de voir comment vous allez gérer cette co
---LénaUn sourire lent, dangereux, s’étire sur ses lèvres.— J’adore quand tu es comme ça.Il se lève et s’approche, posant ses mains sur mes hanches.— Je vais m’occuper d’elle.Je lève le menton.— Et moi, je vais m’occuper de mon image.Son sourire s’élargit.— Un plan en tête ?Je hoche la tête.— Oh oui.---13h00 – Salle de réunionTous les cadres sont présents.L’air est tendu.Adrian se tient debout devant la salle, imposant, alors que le directeur des ressources humaines commence à parler.— Nous devons être clairs sur les relations internes. Toute ambiguïté peut nuire à la cohésion de l’équipe.Je garde un visage impassible.Sofia sourit légèrement, persuadée qu’elle a gagné.Mais elle ne m’a pas vue venir.Je me lève et prends la parole.— Je tiens à clarifier quelque chose.Tous les regards se tournent vers moi.— Les rumeurs circulent. Elles sont fausses. Adrian et moi travaillons ensemble de manière professionnelle. Et je refuse d’être la cible d’une cabale montée de t
Léna8h00 – Bureau d’AdrianLa matinée commence à peine et je sens déjà que la journée va être un champ de mines.Adrian est assis derrière son bureau, l’air concentré sur son écran, mais dès que j’entre, il relève la tête. Son regard accroche le mien, intense, perçant.— On doit parler.Le ton est grave.Mon ventre se serre légèrement.Je referme la porte derrière moi et m’avance prudemment.— D’accord.Il se lève et contourne le bureau, s’arrêtant juste devant moi.— Sofia m’a demandé à être transférée sur un autre projet.Je fronce les sourcils.— Pourquoi ?Il esquisse un sourire, sans amusement.— Elle prétend qu’elle ne veut plus d’ambiguïté au travail.Je le fixe, cherchant à comprendre où il veut en venir.— C’est une bonne chose, non ?Il soupire, passe une main sur sa mâchoire.— Elle a des contacts. Beaucoup de contacts. Et elle sait comment semer la zizanie.Je plisse les yeux.— Tu crois qu’elle prépare quelque chose ?Il hoche lentement la tête.— Elle veut nous faire to
Léna8h30 – Open spaceLa tension est palpable dès mon arrivée au bureau.Les regards se posent sur moi avec une insistance à peine voilée. Certains curieux, d’autres inquisiteurs.Emma me rejoint à mon bureau avec son café à la main et un sourire trop satisfait.— Alors, c’est officiel ?Je fronce les sourcils.— De quoi tu parles ?Elle hausse un sourcil, amusée.— Toi et Adrian. Tout le monde a vu comment il te regardait hier. Et puis, Sofia est en mode guerre nucléaire ce matin.Je soupire, tentant d’ignorer la chaleur qui me monte aux joues.— Ce n’est pas ce que tu crois.— Bien sûr…Elle s’installe sur le bord de mon bureau, prête à me cuisiner plus en profondeur, mais un raclement de gorge interrompt notre échange.Je relève la tête.Sofia.Vêtue d’un tailleur impeccable, le regard acéré, elle me toise avec une froideur calculée.— Adrian veut te voir dans son bureau. Maintenant.Elle ne précise pas pourquoi.Elle n’a pas besoin.L’ordre est clair.Et la provocation aussi.---
Léna9h00 – Open spaceL’atmosphère dans l’entreprise est différente aujourd’hui. Chargée. Presque électrique.Peut-être que je me fais des idées.Ou peut-être que je suis simplement trop consciente de sa présence.Adrian est là, à quelques mètres, en pleine discussion avec un client important. Il est impassible, professionnel, mais moi, je ressens chaque mouvement, chaque regard qu’il glisse en ma direction.Et puis, il y a Sofia.Toujours postée pas loin, toujours les sourcils froncés, toujours sur mes nerfs.Elle ne dit rien. Mais elle n’a pas besoin.Son mépris est palpable.Emma, ma collègue, s’approche de mon bureau avec son café à la main et un sourire amusé.— Tu es la star du moment.Je relève les yeux, un peu trop brusquement.— Quoi ?Elle ricane.— Tout le monde parle de toi et Adrian. Tu crois vraiment que personne ne voit rien ?Je me crispe.— Il n’y a rien à voir.— Bien sûr… dit-elle d’un ton traînant.Je lui jette un regard assassin.Mais au fond, je sais qu’elle a r