Chapitre 6 Une mauvaise humeur

Inès regardait Marion avec perplexité.

« Mais je te préviens, toi et moi avons encore une relation de fiançailles et Jean lui, il est encore une image publique, il vaut mieux que vous n’ayez pas de scandale, ça nuirait à la réputation de la famille Hubert. »

À ces mots, Inès a finalement compris que Marion pensait qu’elle aimait Jean.

Comment pouvait cet homme avoir une telle idée ridicule ?

« Je dois aussi te rappeler que les portes de la famille Guillot sont difficiles à franchir, surtout que tu es plus âgée que Jean de deux ans. »

« Ta gueule ! »

L’homme semblait de plus en plus insistant sur ce point-là.

« Qui j’aime ne te regarde pas. Arrête de donner des leçons. »

Le visage de Marion s’est assombri immédiatement et jusqu’à la descente de voiture, ils n’ont plus échangé un mot.

Dans l’esprit de Marion, le fait qu’Inès n’ait pas nié signifiait qu’elle admettait en silence. En plus, elle s’est irritée contre lui de ses paroles, à cause de sa honte.

Cette nuit-là, Marion a eu, comme d’habitude, des insomnies.

Depuis qu’il avait été kidnappé à treize ans et enfermé dans une pièce sans lumière, il souffrait habituellement d’insomnies.

Mais il était différent qu’à cette nuit, il ne pouvait pas arrêter de penser à Inès et ne penser qu’à Inès.

Sans connaître la raison, il pensait aux histoires de la nuit précédente, voire à l’idée de dormir en tenant Inès dans ses bras ?

Ces pensées rendaient Marion encore plus agité.

Pourquoi aimait-elle un jeune homme tellement immature ? Inès était-elle aveugle ?

L’homme a allumé une cigarette avec irritation.

Les jours suivants, Inès a mené une vie paisible chez Hubert, mais la routine du travailleur au bureau lui faisait regretter son ancienne vie. Il était plus agréable de voyager autour du monde ou simplement de se prélasser dans son manoir.

Bientôt, c’était l’anniversaire de la fondation de l’entreprise des Hubert. Un jour, le soir, la famille Hubert a demandé à Inès d’aller chez le coiffeur pour préparer un look et d’assister au banquet avec Marion.

Le banquet de Hubert était grandiose, avec de nombreux invités du monde des affaires.

Alors que Marion, en tant que PDG, était occupé à accueillir les invités, Inès a été donc libérée pour aller aux toilettes.

Quand elle venait de se remaquiller et s’apprêtait à sortir, une femme l’a interpellée.

« Tu es Inès Lopez ? »

Inès s’est retournée. La femme, à peu près de son âge, portait une robe Dior de haute couture, qui était probablement une riche héritière.

« Oui alors ? »

« Je suis Liliane Marty », a déclaré la femme en s’approchant.

Dès son arrivée dans la famille Hubert, Inès avait aussi entendu parler de ce Liliane quand les autres cancanaient.

L’héritière noble de la famille Marty, elle avait grandi ensemble avec Marion, qui était aussi la seule femme autour de Marion tout au long de ces années.

Liliane et Marion avaient été considérés en une longue durée comme un couple parfait, jusqu’à l’arrivée inattendue d’Inès.

« Et alors ? »

Liliane a sorti une carte de son sac et a dit avec assurance : « Voici dix millions d’euros. Je veux que tu annonces ce soir au banquet que tu romps tes fiançailles avec Marion. »

À ces mots, Inès a éclaté de rire.

Pourquoi tout le monde à la Cité A préférait lui jeter de l’argent ? Mais par rapport aux cinq mille euros de Madame Hubert, Liliane était vraiment généreuse.

Liliane a froncé les sourcils en voyant le sourire d’Inès : « Ces dix millions te suffiront pour vivre confortablement le reste de ta vie. Sache que Marion ne t’épousera jamais. Il ne t’a amenée chez les Hubert que parce que son grand-père est malade. Une fois que son grand-père ira mieux, il te chassera. Tu ne tireras aucun bénéfice de cette situation. »

« Ha ! » Inès a ri froidement : « Dix millions pour vivre confortablement le reste de ma vie ? Madame, cette somme ne me suffirait pas pour un seul mois. »

Après ces mots, Inès a quitté la salle en talons hauts.

Liliane, derrière elle, était incrédule. Inès était-elle folle ou quoi ? Comment une fille de la campagne pouvait-elle dépenser dix millions en un mois ?

Pensant à cela, un air sombre a passé sur le visage de Liliane. Puisque Inès n’a pas saisi son offre, elle ne serait plus gentille avec Inès alors.

À ce moment-là, Marion avait déjà fini son discours et discutait avec des invités.

Lorsqu’Inès est revenue, Madame Hubert l’a accostée et a averti : « Inès, ne te balade pas, reste assise sagement là-bas et ne fais pas honte à notre famille Hubert ! »