AnnaJe suis encore sous le choc de ce qui s'est passé hier soir.Mes mains tremblent légèrement alors que je me tiens devant la fenêtre de ma chambre, observant le ciel gris à travers les vitres embuées. La sensation de cette énergie dorée qui a traversé mon corps est encore vive sous ma peau, comme une braise qui refuse de s'éteindre.Je n'aurais jamais cru que j'étais capable de dégager une telle puissance. Pourtant, au moment où Léo et Angel allaient en venir aux mains, quelque chose s'est réveillé en moi. Quelque chose de primal, de puissant, de terrifiant.— Anna.Je sursaute en entendant la voix grave d'Angel derrière moi. Je me retourne et le vois adossé au cadre de la porte, vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise entrouverte qui laisse entrevoir les muscles de son torse. Son regard sombre est rivé sur moi avec une intensité dévorante.— Tu ne devrais pas être seul, murmure-t-il en avançant vers moi.Je recule légèrement jusqu'à ce que mon dos touche le mur. Il s'arrête à qu
AnnaJe suis encore secouée par ce qui vient de se passer.Assise au bord de mon lit, je serre les pans de ma couverture entre mes doigts tremblants. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, incapable de retrouver un rythme normal. Ce pouvoir qui s'est réveillé en moi… il est à la fois terrifiant et enivrant.Asher. Ce nom résonne dans ma tête comme une menace persistante. Il n'a pas eu peur. Même après que je l'ai repoussé avec cette onde dorée, il n'a fait que sourire. Comme s'il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne perde le contrôle.La porte de ma chambre s'ouvre lentement. Angel entre, vêtu d'un pantalon noir et d'un simple T-shirt qui moule parfaitement son torse musclé. Il referme la porte derrière lui et s'approche de moi.— Tu es trop silencieuse, murmure-t-il en s'agenouillant devant moi.Je relève doucement les yeux vers lui. Son regard est sombre, intense, et chargé de cette possessivité brute qui me trouble toujours autant.— Je ne sais pas quoi pen
AnnaJe ne parviens pas à dormir.Allongée sur mon lit, je fixe le plafond, le cœur battant à un rythme irrégulier. Les paroles d’Angel résonnent encore dans mon esprit : Tu es la clé. La lumière et l’ombre.Une partie de moi refuse de l’accepter. Comment pourrais-je être celle qui détient un pouvoir capable de détruire ou de sauver deux mondes ? Pourtant, au fond de moi, quelque chose se réveille. Une puissance ancienne, obscure et pourtant familière.Je me redresse brusquement lorsque j’entends un bruit de l’autre côté de la porte. Je me lève lentement, mes pieds nus touchant le sol froid. La poignée tourne, et la porte s’ouvre lentement, laissant apparaître une silhouette massive dans l’ombre.— Anna…Léo.Je relâche le souffle que je retenais, mon corps se détendant légèrement. Il referme la porte derrière lui et avance dans la pénombre, son regard intense posé sur moi.— Pourquoi tu es là ? murmuré-je.— Tu crois vraiment que je vais dormir alors que tu es en danger ?Il s’approc
AnnaJe ne sais pas comment j’ai trouvé le sommeil après ce qui s’est passé hier soir. Mon cœur bat toujours trop vite, et mes pensées sont un véritable chaos.Léo et Angel… Deux forces contraires qui m’arrachent dans des directions opposées. Léo représente la sécurité, la lumière, la chaleur. Angel, lui, est l’obscurité séduisante, le danger caché sous une caresse douce.Je me redresse dans mon lit, le souffle court. La lumière du matin filtre à travers les rideaux, baignant la pièce d’une lueur pâle. Mon esprit est encore embrumé par les échos de leurs paroles."Tu es déjà à moi."La voix d’Angel me hante. Son regard noir, brûlant, me poursuit. Mais ce n’est pas seulement lui… Léo aussi. Son baiser tendre, son désespoir à l’idée de me perdre.Je suis à eux deux, partagée entre l’ombre et la lumière.Un bruit sourd me fait sursauter. Je tourne la tête vers la porte.— Anna ?C’est Éthan.Je me lève rapidement et ouvre la porte. Il se tient là, l’air grave, son regard bleu perçant riv
AnnaJe reste longtemps assise sur le sol froid après leur départ, le souffle encore tremblant. Mon cœur bat à une vitesse folle, et mes pensées sont un chaos sans nom. Angel et Léo… Ils vont finir par s’entre-tuer si ça continue ainsi. Et le pire, c’est que je suis la cause de tout ça.Mon front repose contre mes genoux alors que mes mains s’agrippent à mes jambes. Pourquoi tout doit-il être aussi compliqué ? Pourquoi suis-je incapable de faire un choix clair ? Parce que tu ressens quelque chose pour eux deux.Je ferme les yeux, refoulant cette pensée trop douloureuse.Une brise glaciale s’insinue dans la pièce. Je redresse la tête lentement, sentant cette présence familière avant même de le voir.— Tu n’aurais pas dû les renvoyer comme ça.Angel.Je me lève lentement, mon regard se levant vers lui. Il est adossé au mur, les bras croisés, son sourire toujours aussi arrogant sur les lèvres. Il est vêtu de noir, comme d’habitude, et ses yeux brillent d’une lueur sombre.— Que veux-tu,
AnnaJe suis debout devant la fenêtre, le regard perdu dans l’obscurité de la nuit. La lune est haute, pâle, jetant une lumière froide à travers la pièce. Mon cœur bat encore trop vite après ce qu’il s’est passé entre Léo et Angel. La tension qui régnait dans la pièce était presque palpable, une menace prête à exploser à tout moment.Angel… Il a réveillé quelque chose en moi. Quelque chose de sombre, de puissant. Ce pouvoir que je ressens depuis quelque temps, il l’a touché, il l’a éveillé… et cela m’effraie autant que cela m’attire.— Tu es trop près du bord.La voix de Léo me fait sursauter. Je me retourne lentement. Il est adossé au chambranle de la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Ses yeux verts brillent dans l’obscurité, remplis d’une inquiétude qu’il ne cherche même plus à dissimuler.— Je réfléchissais, murmuré-je.— À Angel ?Je baisse les yeux.— À tout…Il s’avance vers moi, son pas silencieux. Je frissonne quand il effleure mon bras du bout des doigts.— Il joue ave
AnnaJe suis allongée sur le lit, les yeux grands ouverts dans l'obscurité. Léo dort à côté de moi, son souffle régulier caressant ma peau. Mais moi, je n’arrive pas à trouver le sommeil. Mon cœur bat encore trop vite, mes pensées tourbillonnant dans un chaos incontrôlable.Ce pouvoir… Ce que j’ai libéré ce soir…Mes mains tremblent à ce souvenir. La lumière dorée qui a jailli de mes paumes, la chaleur qui a parcouru mes veines, le sentiment de puissance qui m’a envahie… et la manière dont Angel m’a regardée. Comme s’il attendait ce moment depuis toujours.— Tu ne dormiras pas, n’est-ce pas ?Je sursaute. La voix grave et douce d’Angel résonne dans la pièce. Mon souffle s’accélère quand je le vois, appuyé contre le cadre de la fenêtre, sa silhouette baignée par la lumière pâle de la lune.— Qu’est-ce que tu fais ici ? soufflé-je.Angel s’avance, son regard sombre fixé sur moi.— Tu sais pourquoi je suis là.Léo bouge légèrement à côté de moi, mais il ne se réveille pas. Mon cœur bat s
AnnaJe suis encore sous le choc de la visite d’Angel. Son souffle sur ma peau, la chaleur de sa main sur ma joue… et la manière dont son regard s’est enfoncé dans mon âme. Comme s’il savait déjà tout de moi.Mais le pire, c’est qu’il avait raison.Ce pouvoir en moi… il grandit. Je le sens. Il est là, sous ma peau, prêt à éclater. Une chaleur sourde qui vibre dans mes veines, m’appelant, me réclamant.Léo est parti tôt ce matin. Il n’a presque rien dit après ce qui s’est passé cette nuit. Je l’ai senti tendu, sur ses gardes. Il n’a rien ajouté après m’avoir serrée dans ses bras, après m’avoir juré qu’il me protégerait. Mais son silence parlait pour lui. Il a peur.Et il a raison d’avoir peur.Je suis assise sur un rocher près du lac, les jambes ramenées contre ma poitrine, les bras enroulés autour de mes genoux. Le vent frais souffle sur mon visage, mais ça ne suffit pas à apaiser le feu qui gronde en moi.— Tu n’arriveras pas à le contenir bien longtemps.Mon cœur bondit. Je me redre
AnnaLa pluie tombe doucement sur le monde. Chaque goutte semble porter une part de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai dû traverser. Elle effleure la terre, se pose sur les feuilles des arbres, et je la sens, ici, contre ma peau, comme un dernier souvenir de tout ce qui a été. Le vent, lui, murmure des promesses brisées, des mots d’adieu non dits, mais je les accueille. Car c’est tout ce qui reste à la fin : l’écho de ce qui a été, la résonance de ce que l’on a traversé ensemble.Il est là, à mes côtés. Léo. Angel. Les deux hommes qui m’ont redéfinie. L’un par sa douceur, l’autre par sa passion. L’un par son regard de feu, l’autre par ses bras solides, prêts à me soutenir quoi qu’il arrive. Leur présence me fait me sentir complète, comme si le vide en moi, celui que j’ai toujours cherché à combler, était enfin comblé. Parce que, je le sais, ce n’est pas une question de tout avoir, mais de savoir choisir ce que l’on garde."Tu es prête ?" La voix de Léo brise le silence, doux et clair co
AnnaLe silence, enfin.Pas celui qui oppresse, pas celui qui serre la gorge et fait trembler les mains.Non.Celui qui enveloppe, celui qui rassure, celui qui crée un espace entre les battements du cœur et les soubresauts du monde extérieur.Je suis allongée entre eux, dans cette étrange sérénité où le temps semble suspendu, comme si le monde ne pouvait exister au-delà de la chaleur de leurs corps.La lumière du matin filtre à travers la toile fine qui nous abrite, tremblante, timide. Elle s’invite, comme un rayon secret, et danse sur nos peaux. Elle trouve ses chemins dans les creux, sur les courbes, sur les lignes de vie et de combat.Léo est encore plongé dans un sommeil profond, son visage détendu, marqué par les traces des heures passées à lutter contre tout ce qui nous sépare. Ses mains reposent sur mon ventre, doucement, comme un ancrage. Comme un souffle.Il n’a pas bougé. Pas encore.Angel, lui, se tient un peu à l’écart. Il ne dort pas. Ses yeux sont ouverts, mais il ne me
AnnaIls dorment.Ou ils essaient.Moi, je reste au bord.Assise contre la pierre froide.À distance de leurs souffles.Je ne veux pas les réveiller.Parce que cette nuit… ce n’est pas d’eux que j’ai peur.C’est de moi.Je tremble.Pas de froid. De cette tension que je retiens depuis trop longtemps. Ce cri qui n’est jamais sorti. Cette rage, ce chagrin, cette solitude que j’ai recouverte de silence.Alors je me lève.Je marche dans l’obscurité. Pieds nus.Le vent accroche ma peau. Mais c’est bon.Ça me rappelle que je suis encore là.Je m’éloigne. Un peu.Mais pas assez.Car il me suit.Eliel.Toujours lui.Je m’arrête. Il ne dit rien. Je ne dis rien.Puis je craque.« Tu crois que c’est facile ? » ma voix explose sans prévenir.Elle tremble. Elle se brise.Il ne répond pas.Alors je continue. Parce que si je m’arrête, je m’effondre.« Tu crois que j’ai choisi ça ? Que j’ai choisi de porter un pouvoir qui me consume ? Que j’ai demandé à aimer des gens que je vais sûrement tuer sans le
LéoJe la cherche du regard.Même à travers le chaos, même dans ce monde qui s’effondre, je saurais reconnaître sa silhouette.Même brisée. Même changée.Surtout changée.Parce que ce n’est plus la même Anna.Et pourtant, elle est toujours là.Je l’ai vue s’effondrer. Je l’ai vue se relever.Et quand j’ai cru qu’elle ne reviendrait jamais, qu’elle s’était trop éloignée de nous, j’ai compris : c’est à moi de faire le chemin.Alors j’avance.Angel est à mes côtés.Silencieux, comme toujours.On ne se parle pas.Mais on sait pourquoi on est là.AngelJe n’ai jamais cessé de l’aimer.Même quand elle s’est éloignée. Même quand elle a choisi d’être autre chose.Même quand elle m’a oublié, un peu.Ce n’était pas une décision. C’était une évidence. Une fatalité.Elle vit dans chaque battement de mon cœur, même quand il se fend.Et Léo le sait. Je le vois à sa mâchoire serrée, à ses doigts crispés sur son arme.On est deux à aimer la même fille.Mais on n’est pas ennemis.On est les deux phare
ElielSa main dans la mienne. Elle tremble.Et pourtant, c’est elle qui m’a tendu la sienne.Elle, l’éclat brisé.Elle, la fille que le monde regarde comme un danger.Elle, l’ultime espoir.Je la sens prête à fuir, à se retirer au moindre signe. Mais elle reste.Alors je serre doucement ses doigts, comme on attrape une flamme. Sans vouloir l’éteindre.AnnaJe l’ai choisi.Pas comme on choisit un sauveur. Pas comme on choisit un soldat.Je l’ai choisi comme on choisit une vérité : en sachant qu’elle fera mal.Il me regarde. Je ne détourne pas les yeux.« Il faut entrer dans le cercle, Anna. » dit-il.Je hoche la tête.On y entre. Ensemble.Le sol est marqué de symboles anciens. Le vent se lève. Quelque chose s’éveille sous la terre. Quelque chose de très vieux. Très pur. Ou très terrible.Je sens mes os vibrer.Eliel« Le feu va te tester. » je dis.Elle ne bouge pas.« Tu peux encore faire demi-tour. »« Non. »Sa voix est claire. Inflexible.Alors je recule.Elle s’avance.Et la lumi
AnnaMais ce n’est pas le Eliel que j’ai connu. Pas celui qui avait encore l’espoir au bord des lèvres. Son visage est plus dur. Son regard, plus sombre. Il a vu des choses. Et il porte quelque chose en lui. Une douleur vivante.« Pourquoi es-tu là ? » ma voix tremble malgré moi.Il s’approche d’un pas, puis s’arrête.« Parce que le monde va se fendre, Anna. Et que toi seule peux empêcher qu’il s’effondre. »Je déglutis. Chaque mot est une lame.« Tu savais, n’est-ce pas ? Tu savais ce que j’étais. »Il ferme les yeux. Puis, d’une voix basse :« Je savais que tu étais plus que ce qu’on t’avait dit. Mais je ne savais pas que tu étais… l’éclat brisé. »« L’éclat brisé ? »Il me regarde avec une intensité glaciale.« Celle qui a le pouvoir de refaire le monde… ou de le détruire entièrement. »Le silence tombe, plus lourd que jamais.Je sens mon cœur battre dans mes tempes.« Et toi ? Tu viens m’aider ? Ou m’arrêter ? »Un silence. Long. Tranchant.Puis il murmure :« Je ne sais pas encor
AnnaUn cercle de pierres se dessinait dans la clairière, parfaitement symétrique. Au centre, une colonne de lumière bleutée s’élevait du sol, sans source apparente. L’air y vibrait, distordu, chargé d’une magie ancienne et inaltérable. C’était comme si le monde retenait son souffle.Je sentis mes jambes trembler, mais je restai droite. Pas cette fois. Je voulais savoir. Je voulais tout affronter.« Qu’est-ce que c’est ? » soufflai-je, hypnotisée.« Le seuil. » La voix de ma mère était douce mais ferme. « Le lien entre ce qui a été et ce qui peut être. C’est ici que les gardiens veillent. C’est ici que tu sauras. »« Les gardiens ? »Elle me regarda, et pour la première fois, j’y lus de la peur.« Ils ont connu la vérité avant nous. Ils ont vu les erreurs, les sacrifices, les serments trahis. Et maintenant… ils attendent ton choix. »Je reculai d’un pas.« Mon choix ? »« Tu es celle qui brise le cycle, Anna. Mais tu es aussi celle qui peut en créer un nouveau. »Un grondement sourd m
AnnaLe sol sous mes pieds vibre à chaque pas. Une pulsation sourde, presque imperceptible, comme si la terre elle-même réagissait à notre passage. Ma main ne quitte pas celle de ma mère. Je sens sa chaleur, sa force, son énergie fluide, ancrée en moi comme une certitude. Nous avançons en silence, mais nos pensées sont bruyantes.Je sens le poids du monde s'alléger. Non pas parce que le danger a disparu, mais parce que, pour la première fois, j'avance sans fuir. J'avance pour comprendre. Pour choisir. Pour affronter.La forêt s'efface lentement, remplacée par des clairières où la lumière lunaire coule comme du lait sur les feuilles argentées. Puis un sentier, une ouverture dans l’obscurité, bordée de pierres anciennes, couvertes de mousse. L’air change. Il devient plus dense, chargé de souvenirs que je ne reconnais pas mais que mon corps semble connaître. Mon sang palpite d’une mémoire plus vieille que moi.« Nous y sommes presque », souffle ma mère, la voix tremblante d’un pressentim
AnnaEt au fond de moi, je savais que même si les ombres du passé ne disparaîtraient jamais complètement, j'étais prête à affronter quoi que ce soit. Avec ma mère à mes côtés, nous pourrions braver toutes les tempêtes à venir. L'héritage de nos ancêtres continuait de vivre à travers nous, et ensemble, nous étions invincibles.Mais quelles autres ombres se cachaient encore dans les recoins de notre avenir ?Alors que le silence s'étendait autour de nous, je me relevai lentement, encore tremblante d'émotions. La forêt, autrefois assombrie par l'angoisse et le danger, semblait maintenant vibrant d'une nouvelle énergie. Le souffle du vent caressait ma peau, porteur d'un ressenti de renouveau. Mais les luttes passées assombrissaient toujours mes pensées. Que se passerait-il maintenant ? Ma mère se tenait à mes côtés, une aura de sérénité émanant de sa présence. Je pouvais lire dans ses yeux qu'elle ressentait la douleur et la fatigue que je portais dans mon cœur. Mais elle avait aussi une