MorganeJe le vois s'avancer vers moi, son visage marqué par une lutte intérieure, ses yeux pleins de détermination, mais aussi de vulnérabilité. Lucian a toujours eu cette dualité, cette force silencieuse qui cachait des abîmes insoupçonnés. Aujourd’hui, tout est différent. Ses pas, bien que hésitants, portent avec eux une conviction que je n’ai jamais vue en lui auparavant.Lucian… Le murmure que je laisse échapper semble fragile dans le tumulte qui nous entoure. Pourtant, chaque syllabe est une prière, une supplication silencieuse. Tu n’as pas à porter tout cela seul.Il s’arrête juste devant moi, son regard croisant le mien avec une intensité que je n’avais jamais imaginée. Il a changé. Je le sens, dans chaque fibre de son être. Ce n’est plus le Lucian fuyant et brisé que j’ai connu. Ce n’est plus le même homme qui avait peur de ses propres ombres. Non, c’est quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui a accepté de faire face à sa propre vérité, qui est prêt à tout affronter pour un avenir q
MorganeJe ne sais pas pourquoi, mais quelque chose dans l’air a changé. L’atmosphère semble plus dense, plus lourde, comme si le ciel lui-même retenait son souffle. La lueur de l’aurore, à peine perceptible derrière les nuages, semble effleurer notre peau, comme un avertissement ou une promesse. La promesse d’un combat, d’une épreuve ultime. Et au fond de moi, je sais qu’il est trop tard pour faire marche arrière.Lucian et moi marchons côte à côte, mais je sens l’espace entre nous s’élargir. Ce n’est pas de la distance physique, mais cette sensation d’incertitude qui plane, prête à nous engloutir. Lui, plongé dans ses pensées, semble plus tendu que jamais. Chaque pas qu’il fait résonne comme un défi qu’il lance à son propre destin.Morgane… Sa voix brise enfin le silence, mais elle tremble légèrement, comme une corde tendue prête à céder. Je ne peux pas revenir en arrière. Tu le sais, n’est-ce pas ?Je tourne la tête vers lui. Son visage est grave, marqué par les batailles intérieur
MorganeLe vent souffle fort, emportant derrière lui la brume matinale. Nous nous tenons au sommet de la colline, figés dans l’attente du moment où tout changera. La vallée devant nous est vaste, son paysage à la fois sauvage et majestueux, comme une toile de fond à notre épreuve. La lumière du jour se fraye lentement un chemin à travers les nuages, rendant chaque mouvement, chaque ombre, plus significatif. Il y a quelque chose d’inexplicable dans cette scène, une intensité qui me tord l’estomac et me glace le sang.Regarde là-bas, Morgane… Lucian pointe du doigt, son regard ancré dans l’horizon, un éclat d’espoir brûlant dans ses yeux. C’est là que tout commence.Je tourne la tête et je vois enfin ce qu’il voulait me montrer. Une silhouette se découpe lentement contre l’horizon. Au début, je pense que c’est une illusion, une apparition créant une fausse vision dans cette lumière étrange. Mais en me concentrant davantage, je vois clairement la silhouette d’un homme marchant seul, auss
MorganeLe vent s'intensifie, frappant mon visage comme une rafale de glaçons. Les ombres du matin semblent se presser contre nous, comme des spectres prêts à engloutir tout sur leur passage. Je ferme les yeux un instant, respirant profondément, cherchant un semblant de calme dans cette tempête intérieure. La réalité de notre situation, de l’énigme devant nous, me serre la gorge. Je suis consciente que ce moment pourrait bien être l’instant qui changera non seulement nos vies, mais aussi le cours de l’histoire.L’homme devant nous n’a pas bougé. Il nous observe, froid, indifférent, comme si nous n’étions que des pièces sur un échiquier gigantesque dont lui seul connaît les règles. Son regard me transperce, pourtant je me force à le soutenir. Cette confrontation est inévitable, je le sais. Mais quel est le prix de la vérité qu’il nous apporte ?Alors, qu’attends-tu de nous ? Lucian demande, sa voix plus ferme que jamais. Je le sens tendu, comme une corde prête à se rompre, mais il masq
MorganeL’homme regarde un instant le ciel, comme s’il réfléchissait à la portée de ses paroles. Puis il se tourne vers nous, son regard plus sombre que jamais.Alors vous serez témoins de la fin du monde tel que vous le connaissez. Et vous verrez, dans les ombres de la destruction, combien votre décision aura eu d'importance.Les mots flottent dans l’air, lourds de sens. Nous avons devant nous un choix impossible : nous allier à des forces que nous ne comprenons pas complètement, ou risquer de voir tout ce que nous avons cherché à protéger se briser.Le temps semble suspendu. Je sais que la décision que nous allons prendre changera tout.Je choisis la liberté. Lucian dit finalement, ses yeux remplis d’une détermination nouvelle. Mais si la liberté doit être gagnée par la guerre, alors nous combattrons.Je serre les poings, le regard plongé dans celui de Lucian. Il est prêt. Mais moi… moi, je suis loin d’être aussi certaine. Pourtant, il n’y a plus de retour en arrière.Je me redresse
MorganeLe vent hurlant fouette mes cheveux alors que nous avançons dans les ruines, nos pas lourds résonnant sur les pierres anciennes. Le sol est couvert de mousse, et l’air est épais, presque tangible, chargé de l’énergie d’un lieu oublié. Tout autour de nous, des ombres mouvantes semblent nous observer, mais je les ignore, concentrée sur ce qui se trouve devant nous. Le sanctuaire. Ce lieu où tout se joue, où tout commence… et où nous savons que la fin pourrait tout aussi bien arriver.Je sens la présence de Lucian à mes côtés. Il est silencieux, mais sa tension est palpable. L’atmosphère est lourde, comme un voile qui cherche à nous étouffer. Je sais que nous devons avancer, mais une petite voix dans ma tête me dit que nous ne sommes pas seuls ici. Que quelque chose nous attend, mais quoi ?Morgane, ça va ? La voix de Lucian, brisée par le vent, me tire de mes pensées. Il est inquiet, et je le sais. Ses yeux scrutent l’horizon, prêts à réagir à la moindre menace. Pourtant, je sai
LucianLe cri résonne encore dans mes oreilles. Il n’est ni humain, ni animal, mais quelque chose entre les deux. Une terreur pure qui m’envahit et me bloque les poumons. La lumière vacille autour de nous, comme si elle était elle-même perturbée par cette présence étrange, presque maléfique. L’atmosphère est plus dense, chaque souffle que je prends semble alourdi de cette tension, et la chaleur qui se dégage de la pièce se transforme en une sueur froide qui me perle sur le front.Morgane, reste avec moi. Je serre sa main plus fort, même si je sais que cette simple prise ne nous protège pas de ce qui nous attend. Ses yeux cherchent à capter quelque chose dans cette obscurité infinie, mais elle reste silencieuse. Trop silencieuse. Elle ne répond pas immédiatement, comme si ses pensées étaient ailleurs, absorbées par l’énigme de ce lieu, de ce cri.Nous avançons, chacun dans nos pensées, mais je sens son poids à mes côtés, cette présence constante, ce soutien qui me maintient droit, même
MorganeLe silence est assourdissant. La voix qui s'est élevée dans la salle résonne encore dans mon esprit, écho d’une vérité insaisissable. Je sens le poids de l’instant, la lourdeur de cette découverte qui me glace le sang. Une étrange sensation m’envahit, comme si cette silhouette n’était pas une simple présence, mais l’incarnation même de l’oubli et de la mémoire, de l’ombre et de la lumière.Lucian reste figé à mes côtés, mais je sais qu'il ressent cette même pression invisible, cette menace sourde qui se profile à l’horizon. La silhouette devant nous ne se contente pas d’être un spectre ; elle est plus que cela. Elle est la clé, la réponse à toutes nos interrogations, mais aussi le poids de tout ce que nous avons perdu.Qui êtes-vous ? La question m’échappe, mais elle n’est qu’une formalité. Je sais que la réponse est au-delà de tout ce que nous pouvons comprendre.La silhouette ne répond pas immédiatement. Elle s’avance lentement, ses mouvements fluides, presque comme si elle
MorganeLes étoiles scintillent dans un ciel d’un bleu profond, leur éclat semblant plus vif, presque irréel, comme une bénédiction silencieuse de l’univers. La mer s’étend devant nous, vaste et infinie, battue par les vagues douces et régulières qui viennent mourir sur le sable. Ce soir-là, tout paraît figé dans le temps, suspendu, et je sais au fond de mon cœur que cette paix, cette tranquillité, est ce que nous avons mérité après tant d’épreuves. Lucian et moi. Nous avons tout traversé pour arriver ici.Je ferme les yeux un instant, savourant la sensation du vent qui caresse ma peau, emportant avec lui l’odeur salée de l’océan, mêlée à celle plus envoûtante de Lucian. Il est là, juste à côté de moi, aussi immobile que l’horizon lointain. Ses mains reposent sur mes épaules, une pression douce mais rassurante. Je sens son regard sur moi, et je n’ai pas besoin de le chercher. Nos âmes se parlent sans mots, comme elles l’ont toujours fait.La mer, infinie et indomptable, semble offrir
MorganeLe temps semble se suspendre alors que nos regards se croisent, une alchimie indescriptible émanant de nos êtres. Le monde extérieur disparaît, laissant place à cet instant magique où nous sommes seuls, liés par une promesse d'amour et de passion. Je le sens encore plus proche, comme si chaque cellule de mon corps pulsait à l'unisson avec le sien.Lucian s'approche lentement, ses mains caressant doucement mes bras, traçant des chemins de chaleur sur ma peau. Je ferme les yeux, me laissant emporter par cette vague de sensations. Chaque effleurement devient un feu, une flamme qui se propage à travers moi, embrasant mon désir de manière inextinguible. Mes pensées se dispersent, comme le vent emportant les feuilles d'un arbre en automne. Tout ce qui importe désormais, c'est lui.Ses lèvres touchent les miennes avec une tendresse palpable, puis dévorent mes pensées, mes doutes, comme s'il pouvait les effacer d'un simple baiser. Je sens un frisson me parcourir alors qu'il m'attire p
MorganeJe me sens comme si j’étais toute entière, chaque fragment de mon être en parfaite harmonie avec lui. Je ferme les yeux un instant, savourant la sensation de ses bras autour de moi, de la chaleur de sa peau contre la mienne. Il est plus que mon amour, il est ma force, mon ancre, celui qui m’a toujours sauvée, même dans les moments les plus sombres.Morgane… La voix de Lucian résonne dans le silence de la pièce. Il prononce mon nom avec une tendresse qui me fait fondre. Ses doigts effleurent mes cheveux, puis il me pousse doucement pour que je le regarde. Je te promets que rien ne nous séparera. Plus jamais.Ses mots sont une déclaration, mais ils sont aussi une promesse. Une promesse d’un futur ensemble, un futur que je n’ai jamais cru possible, que j’ai à peine osé espérer. Mais maintenant, tout est différent. Nous avons traversé trop de choses, trop de ténèbres pour que nous ne puissions pas nous retrouver dans la lumière.Je lui souris, mon cœur battant à l’unisson avec le
LucianLa lumière me brûle les yeux, la chaleur me transperce. Chaque fraction de seconde me semble une éternité, un supplice constant. Je ne peux pas bouger, je ne peux pas lutter. Tout est flou. Les souvenirs de Morgane, son visage, ses paroles, se mélangent dans une danse désordonnée, mais ils sont là, toujours présents, comme une lueur d’espoir dans la noirceur qui m’envahit.Je suis prisonnier. Prisonnier de ce qui reste de moi. Prisonnier de l’ombre qui me consume lentement, qui me déchire à chaque respiration. Je sens une partie de moi me glisser hors de portée, comme si elle était attirée par quelque chose d’indéfinissable, une force qui me dépasse.Morgane… murmurais-je dans un souffle brisé. C’est elle. Elle est là, quelque part, je le sais. Mais je ne peux pas la voir, pas encore. Tout est trop confus.Je sens l’ombre se resserrer autour de moi, m’enserrer comme un piège invisible. Elle murmure des promesses d’abandon, de soumission. Elle me pousse à me laisser aller, à dis
MorganeJe me réveille dans une obscurité presque totale, la chaleur de la pièce effacée, une lourdeur inhabituelle m'enveloppant. Mon esprit se brouille, mes pensées se heurtent, et dans cette brume, je distingue une forme. Je tend ma main, hésitante, cherchant à comprendre ce qui m’entoure.Mais la douleur est là. Pas physique, non, mais émotionnelle. Je sens le vide autour de moi, cette absence lourde, comme si quelque chose d’indéfini manquait. Un froid s’insinue en moi, m’envahissant, me rongeant lentement.Lucian… murmure-je, ma voix brisée par l’incertitude. Mais rien ne répond.Je tente de me redresser, mais mes jambes me trahissent. Il y a comme une pression invisible, un poids que je ne parviens pas à comprendre. Je ferme les yeux, respirant profondément, cherchant à faire taire la peur qui grandit en moi. Tout ce que je veux, c’est savoir où il est. Est-il là ? Est-il vivant ? Ai-je encore une chance de le retrouver, ou tout est-il perdu ?Les souvenirs affleurent, certains
LucianLa scène devant moi est un véritable cauchemar. Morgane, l’être que j’ai juré de protéger, souffre dans un silence déchirant. Ses yeux, désormais flous, me regardent, comme si elle voulait me dire quelque chose, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Son corps, lentement aspiré dans les ténèbres, semble se dissoudre, devenir de plus en plus éthéré. Je sens la souffrance qu’elle endure, mais je suis impuissant à la soulager.Les Gardiens, eux, restent immobiles, comme s’ils étaient satisfaits du spectacle. Ce que je ressens pour eux est bien plus que de la haine. Ils ont pris la forme de la pire de mes terreurs, mais maintenant, je vois clairement. Ils ne sont pas des ennemis physiques. Non. Ils sont plus que ça. Ce sont des représentations de ce que nous craignons tous, des incarnations de nos pires doutes et de nos plus grandes pertes.Tu vois, Lucian ? La voix du Gardien résonne à travers l’air, un écho funeste. Le prix de ce rituel est bien plus grand que ce que tu pouvais i
MorganeLes Gardiens avancent, leurs formes d’ombre flottant autour de nous comme des spectres sans corps. Leur présence me glace, mais je serre le poignard entre mes mains. Je sais qu’ils ne sont pas des adversaires que l’on peut vaincre facilement. Chaque mouvement qu’ils font semble détruire l’air autour de nous, comme si leur simple existence était une malédiction vivante.Lucian me lance un regard. Ses yeux sont déterminés, mais je vois la peur dans ses traits. La même peur qui se cache sous sa confiance, la peur de ne pas réussir. Mais il n’a pas le choix. Ni lui, ni moi. Nous sommes arrivés trop loin pour reculer maintenant.Ne fais pas de gestes imprudents, chuchote-t-il, tout en élevant ses bras pour déclencher l’activation du rituel. La lumière de ses mains devient plus intense, presque aveuglante.Les Gardiens ne bougent pas tout de suite. Ils se tiennent là, immobiles, mais leurs yeux brillent d’un éclat maléfique. L’un d’eux, plus imposant que les autres, s’avance d’un pa
MorganeNous avançons à nouveau dans les ténèbres, nos pas résonnant de plus en plus fort, comme le bruit d’un destin inéluctable. Le cristal, la malédiction, tout cela semble irréversible, mais nous n’avons pas le choix. Si nous voulons survivre, nous devons affronter ce qui nous attend dans l’ombre.LucianLe vent hurlant à travers les couloirs sombres du château semble me chasser, me forcer à avancer malgré le poids de chaque mot prononcé. Morgane marche à mes côtés, son regard fixé sur l’horizon incertain, mais je peux voir la détermination dans ses yeux. C’est une lueur qui me guide, m’empêche de m’effondrer sous la gravité de ce que nous affrontons.Nous avons trouvé l’entrée du souterrain, un passage caché sous un vieux tapis usé, dont le tissu semble avoir été là depuis des siècles. La poussière qui s’élève lorsque nous levons le tapis me rappelle à quel point cette quête a été oubliée par le temps, par les hommes, mais pas par la malédiction. Elle attend dans l’ombre, patient
MorganeLes couloirs sombres du château semblent se refermer autour de nous à chaque pas, comme si la pierre elle-même était en train de nous engloutir. Le vent froid s’engouffre par les fenêtres brisées, hurlant comme un avertissement, et pourtant, c’est un silence pesant qui règne ici. Il y a quelque chose de presque irréel dans cette atmosphère, comme si tout cet endroit n’était qu’un rêve, ou un cauchemar, et que chaque mouvement, chaque souffle, serait le dernier.Lucian marche à mes côtés, son regard fixé droit devant lui. Je sais qu’il lutte contre ses propres démons, contre le poids du secret qu’il m’a enfin révélé. Mais je sais aussi qu’il est avec moi, et que, même si le monde autour de nous s’effondre, nous le ferons ensemble.Morgane. La voix de Lucian me tire de mes pensées, faible, mais empreinte d’urgence. Il me regarde avec une intensité qui me glace. Ce que tu ne sais pas, c’est que le cristal… il n’est pas seulement un artefact. Ce n’est pas juste un pouvoir qu’on pe