Chapitre 4

Lorsque Lyne a senti l’arôme familier mélangé à une légère odeur d’alcool, elle a su que le visiteur était Julien.

Elle ne s’attendait pas à ce qu’il revienne à la maison.

Peut-être qu’il est venu lui donner des leçons en raison de ce qui s’était passé dans la journée.

L’air déçue et indifférent, elle s’est éloignée de lui. Dans la seconde suivante, la lumière a été allumée.

Julien se tenait devant elle. Les sourcils froncés, il la regardait d’un air froid.

« Tu n’as pas encore fait assez de scène ? »

Aux yeux de Julien, sa réaction n’était-elle qu’un acte irrationnel ? Lyne a fermé les yeux et a laissé échapper un rire forcé.

« Je suis sérieuse. Je veux vraiment divorcer. »

Le regard de Julien est devenu plus froid. Il semblait essayer de retenir sa colère.

« Je pense que tu es vraiment folle. Tu as peur que cet enfant affecte ton statut, c’est pourquoi tu as demandé le divorce pour attirer mon attention, n’est-ce pas ? »

Après avoir vu le visage pâle et le regard choqué de Lyne, Julien était sûr qu’il avait compris sa ruse. Il a repris :

« Je te dis que… »

Avant qu’il n’ait pu terminer, Lyne était déjà sortie du lit, s’était dirigée vers le vestiaire pour mettre son manteau, et avait poussé sa valise.

Julien a été surpris, il a plissé les yeux tout en observant Lyne.

Lyne se tenait là. Elle a levé la tête pour le regarder, puis a dit avec indifférence :

« Julien, si tu ne viens pas demain à la mairie pour accomplir les formalités de divorce, je ferai savoir aux médias toutes les choses désagréables sur ta famille. »

Elle savait ce qu’il détestait le plus, alors elle l’a forcé de cette façon. Comme prévu, elle a perçu le changement d’air de Julien et a vu les sourcils de Julien se froncer instantanément.

Mais à présent, elle n’était plus inquiète.

Elle n’avait plus peur de le perdre.

Elle était prête à accepter l’échec de son mariage, et elle était également prête à le quitter.

Bien qu’elle soit encore triste, elle croyait que tout irait bien.

Maintenant, elle ne voulait plus rester dans cette maison un instant de plus. En poussant sa valise, elle s’est retournée et est partie.

L’homme la regardait d’un air condescendant et lui a attrapé le poignet. Sa voix était glaciale :

« Lyne, ne le regrette pas ! »

Bien sûr qu’elle ne le regretterait pas, alors elle a marché avec une détermination accrue.

...

Le début de l’automne venait de s’écouler, et la nuit sombre portait encore quelques degrés de fraîcheur.

Dès qu’elle est sortie de la maison, des larmes ont coulé.

Les émotions réprimées par elle ont instantanément surgi.

Accablée de tristesse, elle a sorti son téléphone portable et a appelé Réjane Lebrun, sa meilleure amie.

« Viens me chercher. »

Réjane a fait une pause et a parlé calmement :

« Attends, j’arrive tout de suite. »

Réjane était son amie depuis l’enfance, et c’est elle qui s’était le plus opposée à son mariage avec Julien. Toutefois, Lyne n’écoutait pas ses conseils, et après avoir reçu cette leçon, elle avait finalement su que Réjane était toujours préoccupée par elle.

Ces trois dernières années, Lyne avait délibérément réduit ses contacts avec ses amies, de peur d’être méprisée et d’attirer des ennuis. En y réfléchissant maintenant, elle avait l’impression qu’elle était vraiment stupide.

En moins de dix minutes, Réjane est arrivée.

Lorsque les deux se sont rencontrées, leurs yeux sont devenus rouges.

Réjane a vu la valise à côté d’elle et a instantanément compris quelque chose. Elle a grincé des dents de colère et de chagrin.

« Allons-y ! »

La famille Bernard était l’une des meilleures familles de la ville A, et Réjane était naturellement fière.

Réjane n’a pu s’empêcher de jurer dès qu’elle a franchi la porte d’un appartement luxueux dans le centre-ville :

« J’ai lu les nouvelles et j’ai vraiment envie de jurer cet homme. Il t’a forcée d’admettre son fils illégitime, il est allé trop loin ! Comme il est dégoûtant ! »

Même si cette scène s’était déroulée pendant la journée, elle n’était pas si triste. Elle a révélé un sourire forcé et a secoué la tête en disant d’un air déterminé :

« Je vais divorcer de lui demain. »