Les sourcils d’Alexis se sont arqués dans un sourire entendu. « Penses-tu vraiment que je suis quelqu’un qui craint la défaite ? J’ai connu des revers bien plus désastreux et fréquents. Cependant, si tu consens à m'accorder une faveur, je m'engage à te soutenir. »Lyne, sceptique, a levé un sourcil et a demandé : « Quelle sorte de service envisages-tu ? »Elle pressentait qu’Alexis ourdissait quelque chose d’inhabituel.Alexis a marqué une pause avant de confier : « J’ai récemment investi dans une nouvelle émission de téléréalité, centrée sur les retrouvailles des couples divorcés. Participe à une saison et aide-moi à en accroître la popularité. »Quoi ?Le visage de Lyne s’est décomposé immédiatement et elle a levé les yeux au ciel. « Tu crois vraiment que cela est possible ? »« Pourquoi ne le serait-il pas ? J’ai déjà pris les devants en contactant Julien, et il a donné son accord. » Alexis a affiché un sourire triomphant, tandis que Lyne, stupéfaite, se demandait ce qui avait bien
Julien a disparu mystérieusement au sein du groupe Alber. Cet événement inattendu avait jeté un trouble manifeste parmi les collaborateurs, oscillant entre inquiétude et spéculation, du plus humble employé jusqu'aux hautes sphères exécutives. Malgré cela, Dominique maintenait une protection ferme autour d'Adrian, ce qui contenait les remous parmi les actionnaires et les directeurs. L'étonnement prédominait toutefois, face à cette transition de pouvoir exécutée avec une discrétion presque clandestine. Julien ne s'était même pas manifesté et n’avait eu aucune réaction, comment était-ce possible ?Adrian, avec un sourire en coin, a posé son regard sur Gabriel et a demandé : « Gabriel, n'as-tu vraiment aucune intention de demeurer parmi nous pour prêter main-forte ? Le poste d’assistant spécial t’attend toujours. »Gabriel, avec un sourire bienveillant, a incliné la tête légèrement et a répondu : « Je vous remercie de cette sollicitude. M. Alber m'a accordé un congé prolongé, que je souha
Gabriel a marqué une pause, ses lèvres pincées par l'anticipation des mots qu'il s'apprêtait à prononcer :« Donatien avait autrefois contracté des dettes auprès d'usuriers. Maintenant, il semble avoir les moyens d'en rembourser une partie. Je vais veiller à ce que quelqu'un lui réclame ce qu'il doit encore. »Le visage de Julien s’est teinté d'une froideur glaciale. Qui, sinon Julie, aurait pu lui fournir les fonds nécessaires pour apurer une partie de ses dettes ?Après une courte réflexion, il a repris, d'une voix où perçait un mélange de contrôle et d'irritation : « Désormais, en dehors de l'argent de poche mensuel, elle ne doit plus avoir accès aux comptes de la société. »Le montant alloué à Julie s'élevait à deux millions euros par mois, une somme insuffisante pour maintenir son train de vie habituellement fastueux. C'est pourquoi elle prélevait régulièrement vingt millions supplémentaires des comptes de l'entreprise, une somme que Julien couvrait chaque mois avec ses propres fi
Adrian a affiché un sourire et a présenté un élégant sac cadeau blanc, dépourvu de marque. À l'intérieur se trouvait le dernier modèle de téléphone portable, qui n'avait pas encore été officiellement lancé. Il l’a glissé vers Lyne et a dit :« Ton téléphone n'avait-il pas rendu l'âme lors du dernier banquet ? Un ami m'a offert ce modèle en avance. Jettes-y un coup d’œil, s'il te plaît, sens-toi libre de le garder. »Lyne a haussé légèrement les sourcils, intriguée. La soirée de lancement n'était pas encore annoncée, et Adrian avait déjà en sa possession ce nouveau modèle. Il semblait que ses relations s'étendaient dans des cercles très influents. Elle a accepté le cadeau avec un sourire reconnaissant.« Merci. »Peu après, Adrian, prétextant d'autres engagements urgents, a pris congé. Il avait récemment pris la tête du groupe Alber, une période particulièrement intense.Lyne a examiné le téléphone, ses yeux se rétrécissant légèrement. Ne discernait-elle pas dans ce geste une tentative
À la tombée de la nuit, Réjane a contacté Lyne avec une urgence palpable dans la voix. Sans hésiter, Lyne a annulé un rendez-vous prévu afin de retrouver son amie. Réjane se cachait dans un hôtel discret et éloigné du centre-ville. Arrivée à l'entrée, Lyne a vérifié deux fois l'adresse avant de franchir le seuil.Réjane, le visage marqué par l'angoisse, a accueilli Lyne à la porte. Surprise par cette expression si sombre, Lyne s'est enquise immédiatement : « Qu'est-ce qui t'arrive, Réjane ? Pourquoi te caches-tu ici ? »Incapable de retenir ses larmes, Réjane s’est jetée dans les bras de Lyne, qui l’a réconfortée quelques instants avant que Réjane ne commence à expliquer : « Ma mère a imprudemment signé un pari risqué avec un homme. Elle a perdu, et maintenant, elle doit une somme considérable. Notre famille est au bord de la ruine ! »Les yeux de Lyne se sont écarquillés, abasourdie. « Comment se fait-il que je n'en aie pas entendu parler plus tôt ? »Entre sanglots, Réjane a expliqu
« Chérie, je t’aime ! »Julie a baissé la tête en souriant et a quitté les lieux discrètement par la porte arrière, se dirigeant avec détermination vers le groupe Alber. Cependant, elle a été accueillie par une déception inattendue : le financier ne lui avait pas transféré les fonds comme prévu.Emportée par la colère, Julie a fait un esclandre au bureau, provoquant l'intervention immédiate des agents de sécurité, qui étaient envoyés pour la maîtriser. En proie à la frustration, elle a tenté de monter voir Julien pour des explications, mais a appris à sa grande surprise qu'il n'était pas encore sorti de l'hôpital et que c'était désormais Adrian qui gérait les affaires.Le visage de Julie s’est crispé à cette nouvelle. Elle a appelé son fils Julien tout en se précipitant vers l'hôpital. D'une voix chargée d'agressivité, elle l'a interrogé dès qu'il a décroché : « Qu'est-ce qui se passe dans l'entreprise et pourquoi Adrian prend-il ta place ? Et pourquoi le service financier ne me transf
Réjane, la première informée, est arrivée à l’hôpital où Sabrina avait déjà été admise, suivie de près par des créanciers impitoyables. Lyne, quant à elle, se précipitait directement vers la salle de réanimation, traversant les couloirs en écho aux cris des débiteurs exigeants :« Rembourse l’argent ! »« Paye maintenant ! »« Si tu ne règles pas tes dettes, et même si tu sors de la réanimation, tu mourras ! »...Ce n’étaient pas seulement des créanciers, mais aussi des employés du groupe Lebrun, venus réclamer leur dû. Encerclée par cette foule oppressante, Réjane se tenait fièrement, remontant ses manches et lançant des défis de sa voix forte qui portait à travers le tumulte :« Si tu oses me toucher, je m’effondrerai ici même et ferai la morte ! »« Tu ne sais donc pas que le prêt usuraire est interdit ? Crois-le ou non, j’appellerai la police ! Tu penses être la seule à avoir des contacts ? Je connais moi aussi les voies légales et les moins légales ! »« Allez-y, osez-vous vous
« Tant pis. Laissons-le, concédons à tous de laisser cette affaire en suspens ! » a dit Lyne simplement.L'autre partie a répondu avec un rire glacé : « Soit cette dame est extrêmement généreuse, soit ce temps vous est offert à prix d'or ! »Observant la tournure des événements, les autres individus ont sorti les reconnaissances de dettes, qu'ils gardaient depuis longtemps, prêtes à être utilisées à cet instant crucial.« Et mon… » Les mots se sont perdus dans l'excitation générale.Lucas, saisissant l'occasion, a pris aussi son téléphone pour photographier les documents. Après avoir capturé toutes les preuves nécessaires, il a serré fermement la reconnaissance dans sa main et, avec un sourire confiant, a annoncé :« Nous avons informé la police avant même de venir ici. Toutes les preuves de vos prêts usuraires sont désormais entre mes mains. Il serait judicieux de rester sur place en attendant que les autorités clarifient votre situation, pour savoir si vous devez fuir ou si vous êtes
À ces mots, le visage de Lyana a perdu toute couleur.Soudain, la porte de la chambre s’est ouverte brusquement. Lyne est entrée, son visage arborant un sourire glacial, moitié moqueur, moitié impitoyable.« On peut dire que vous êtes chanceuse, Madame. Si cet homme maudit vous avait battue à mort, vous ne seriez pas là aujourd’hui à partager vos ‘précieux conseils’. »Michelle a sursauté en voyant Lyne. Il lui a fallu à peine une seconde pour la reconnaître : celle qui avait aidé Lyana à s’enfuir lors de leur dernière altercation à l’hôpital. Son visage s’est tordu d’une colère mal dissimulée.« Et toi, qui es-tu ? Comment as-tu osé entrer ? C’est une chambre individuelle, pas un hall d’exposition ! Qui t’a permis de venir ? Ces infirmières, elles laissent vraiment n’importe qui entrer ! »Lyana, voyant Lyne, a tenté de redresser son corps affaibli. Elle a repoussé les mèches désordonnées qui lui retombaient sur le visage et a murmuré, un mélange de surprise et de nervosité : « Pourqu
Peut-être que l’amour a obscurci parfois le jugement. Julien, pourtant taquiné, ne semblait pas vexé. Il a envoyé un bref message à Lyne : « Bonne nuit. » Puis, sans insister, il est descendu dans son appartement pour se reposer....Quelques jours plus tard, Lyne travaillait dans son bureau lorsque l’ingénieur en charge du projet de développement des puces de Grape est revenu faire son rapport :« Au fait, Lyana a pris quelques jours de congé. Elle a posé un congé maladie. Mais… honnêtement, elle s’absente souvent ces derniers temps, et cela commence à ralentir le projet. »Lyne, surprise, a relevé la tête : « Lyana ? » L’homme a acquiescé en haussant un sourcil : « On m’a dit qu’elle était malade... »Les mots sont tombés comme une pierre dans l’esprit de Lyne. Un mauvais pressentiment l’a envahie. Elle a tenté alors de joindre Lyana. Aucune réponse. Après plusieurs essais infructueux, elle a décidé d’appeler Emmanuel. Ce dernier a décroché presque immédiatement.« Mme Gauthier, que
Un homme pouvait-il vraiment rester indifférent dans une situation pareille ? Évidemment non.Peu après, Réjane est sortie de la salle de bain, les cheveux encore humides, elle s’est installée sur le balcon pour se détendre. Elle a appliqué un masque sur son visage tout en profitant du calme de la nuit, les lumières de la ville scintillant au loin. Le silence a été rapidement interrompu par un brusque toc-toc à la porte.Julien, qui était tranquillement assis dans le salon, n’avait même pas le temps de réagir qu’un poing a frappé violemment contre la porte. Prévoyant, il s’est levé d’un léger pas de côté pour esquiver juste à temps.« Eh bien, ouvre les yeux avant de frapper comme un forcené ! » s’est impatienté Julien en découvrant Cormier à l’entrée.« Toi ? » s’est exclamé Cormier, surpris de le voir là.Le vacarme a alerté Réjane, qui a accouru rapidement, son masque encore posé. En découvrant la scène, elle a froncé les sourcils : « Pourquoi tu es là ? »« Qu’est-ce que vous faite
Julien a aperçu Lyne au loin, son visage s’empourprant légèrement malgré lui : « Je voulais jeter un coup d’œil pour voir quelles autres acrobaties ce vilain chat-robot peut faire. »À ces mots, le chat-robot, qui avait tout entendu depuis la cuisine, est arrivé en trottinant, visiblement vexé. Ses petits yeux lumineux ont fixé Julien avec un air indigné :« Vous parlez sans manières, toi ! Je suis adorable, pas vilain. D’ailleurs, ça se voit que vous n’auriez pas de copine, sinon tu saurais parler aux chats ! »Puis, fier de sa répartie, le chat-robot a tourné les talons et est allé jouer avec Popy, sa démarche presque théâtrale.Julien, piqué au vif, a senti ses joues s’empourprer davantage, mais il a tenté de conserver un air indifférent. Réjane, quant à elle, n’a pas pu s’empêcher de rire aux éclats : « Même un robot a remarqué que tu es célibataire, Julien ! »Julien a feint un sourire narquois et s’est laissé tomber sur un fauteuil, les bras croisés : « Réjane, j’ai entendu dire
Lyne a reçu bientôt un message inattendu de Julien : « Moi aussi, je veux un chat-robot. »Elle a soupiré profondément. À l’époque où Roger lui avait offert ce fameux robot, Julien était présent. Il n’avait montré aucun intérêt pour cet objet à ce moment-là. Pourquoi en voulait-il soudain un maintenant ?« Il ne reste plus rien », a-t-elle répondu d’un ton sec, laissant entendre que ceux qui s’étaient manifestés en premier avaient été servis.De son côté, Julien a senti sa poitrine se serrer. Voir Liam avec ce chat-robot le rendait amer. « Pourquoi lui, et pas moi ? » a-t-il pensé. Julien, piqué dans son orgueil, a serré discrètement les dents avant de répondre d’un ton faussement généreux :« Ce n’est pas grave, garde les deux robots pour toi. Ce qui est à toi est à moi, n’est-ce pas ? »Dans son esprit, la maison de Lyne était déjà devenue la sienne, sans qu’elle ne l’ait jamais autorisé.Lyne a froncé les sourcils et a fermé sèchement la boîte de dialogue, lassée de cette conversati
Julien s’est levé brusquement, le visage fermé et la voix glaciale : « Qu'il reste en prison. Il mérite d’être puni avec la plus grande sévérité. »L’avocat, qui s’efforçait de garder son calme, a hoché la tête en signe d’assentiment : « Les prêts usuraires privés de Donatien constituent déjà un crime grave. Vu l’ampleur des sommes impliquées, il encourt au moins trois à sept ans de prison. Mais avec la pression actuelle, il pourrait bien s’enfoncer davantage… »En voyant que Julien ne semblait pas préoccupé par la récupération de l’argent, ni par un éventuel manque de rigueur dans leur action en justice, l’avocat s’est senti soudainement soulagé.À cet instant précis, le téléphone de Julien a vibré, interrompant la conversation. Il a reconnu immédiatement le son : une sonnerie spécialement configurée pour les notifications concernant Lyne.D’un geste calme mais curieux, il a sorti son téléphone et a ouvert la dernière publication de Lyne.Sur l’écran, une vidéo s’animait. Lyne avait p
La nouvelle est tombée comme un couperet : la famille de Donatien devait rembourser une somme astronomique. La panique s’était emparée de tous les trois, chacun cherchant une issue, mais Donatien, malgré son état, s’était empressé de se rendre auprès de Julie, animé par une colère à peine contenue.« Tu oses encore réclamer de l’argent ? » a-t-il hurlé, les traits déformés par la rancune, « tu m’as blessé, et je ne t’ai même pas demandé de compensation pour les dommages moraux que j’ai subis ! Si j’ai vendu la villa, c’est parce que ton fils a osé m’accuser de vol, exigeant une somme astronomique. Je n’avais pas d’autre choix. »Julie l’a fixé longuement, son visage s’assombrissant peu à peu. Un rictus glacé s’est dessiné sur ses lèvres. « Quoi ? Tu l’as affronté ? » a-t-elle demandé, la voix tranchante comme la lame d’un rasoir.Donatien a blêmi légèrement, trahissant sa gêne. Julie a éclaté d’un rire froid et sans âme : « Tu ne sais pas de quoi mon fils est capable. Il a encore plu
Julie se tenait au milieu de la pièce. Chaque fibre de son être hurlait contre cette injustice qui s'était abattue sur sa vie depuis qu'elle avait croisé la route de cet homme misérable.La confrontation a éclaté avec une violence soudaine. Julie s’est ruée sur Donatien, ses poings et ses pieds frappant de toutes ses forces. Les hurlements de Donatien ont résonné dans la villa alors qu'il essayait de se défendre. Yvette et Émilie, terrifiées de voir Donatien ainsi malmené, se sont élancées pour l’aider. Mais Julie n’en démordait pas. Ses ongles longs ont griffé brutalement le visage d’Émilie, qui a poussé un cri déchirant. Yvette a tenté de l'immobiliser, mais Julie s’est agrippée à ses cheveux, les arrachant dans un geste féroce, et a projeté Yvette contre Émilie, Donatien, furieux, est parvenu enfin à lui donner une gifle retentissante. Mais Julie, profitant de son élan, lui a asséné un coup violent à l’entrejambe. La seconde suivante, Donatien a hurlé de douleur, son cri s’élevant
Julie a ajouté d’un ton ferme : « D’abord, vous m’avez escroqué jusqu’au dernier sou, et maintenant vous osez vendre ma villa ? Si vous êtes si pauvres, trouvez-vous un endroit pour disparaître. La société n’a pas besoin de parasites comme vous. Vous êtes une insulte à cette terre, même enterrés. »Le visage de Donatien a viré au vert, oscillant entre la colère et l'embarras. Un silence glacial s’est installé, mais il s’est avancé tout de même, tentant maladroitement de se justifier : « Ne fais pas d’histoires pour rien, Julie ! Je n’ai rien à voir avec cette femme. Tu n’es plus jeune, j’ai peur que ce soit risqué d’avoir un bébé à ton âge... C’est pour ton bien que je lui ai demandé de faire une FIV. Je ne l’ai même pas touchée... »Julie a éclaté de rire, un rire froid et sans âme. Ses yeux flamboyaient de mépris. Elle a répondu : « Pour qui me prends-tu, hein ? Une idiote ? Qui ose croire à tes mensonges ? Si tu es si innocent, pourquoi ne jures-tu pas que si tu as eu une relation a