Lyne arborait un sourire délicat, teinté d'une audace subtile. Consciente de l'erreur de Julien qui croyait qu'elle était mariée à Adrian, elle a décidé qu'il n'était point nécessaire de dissiper ce malentendu.Le visage de Julien s'est obscurci, trahissant une colère profonde. Les mots qu'il tentait de former semblaient comprimer son cœur d'une lourdeur cotonneuse, à la fois bloquée et paniquée. Pouvait-il vraiment envisager de devenir l’amant de Lyne ? Il était après tout le président du groupe prestigieux et puissant Alber ! Cela revenait à faire de lui la risée du monde !« Et si je te disais qu'il faut divorcer ? » a-t-il lancé, la voix teintée d'un défi muet.Lyne, le visage empreint d'une froideur calculée, s’est tournée vers le canapé et s’y est assise avec une élégance distante. « Alors oublie ça, au revoir », a-t-elle répondu avec un sourire énigmatique. Sa répartie a enflammé la situation. Était-ce par amour pour Adrian qu'elle réagissait ainsi ? Non, ce qu’elle chérissai
« Hélas, M. Alber est indisponible, ni ce soir, ni demain… Veuillez accepter nos excuses… » La voix au téléphone résonnait dans l'esprit vagabond de Julien qui, dissimulant sa lassitude et son épuisement, a interrogé :« Qui était-ce ? »Gabriel a raccroché, puis a marqué une pause, visiblement perplexe, avant d’ajouter :« C'était le groupe Gauthier. L'assistant de Mme Gauthier, Lucas, souhaite vous inviter, vous et Clémentine, à dîner. N'avez-vous pas précisé que nous ne discuterions plus de ce projet, sauf s'il s'agit d'un engagement privé ? »Le regard de Julien s'est assombri, empreint d'une froideur impérieuse.« C’est Lucas qui nous a appelé ? »« Oui… exactement ! » a répondu Gabriel, quelque peu hésitant. Mme Gauthier souhaitait aborder un projet, et non une affaire personnelle. M. Alber avait toujours maintenu une stricte séparation entre ses sphères publique et privée. Par conséquent, il a décliné poliment l'invitation.Gabriel se disait qu'il fallait faire ce qui devait ê
Dans le salon feutré où la conversation s'était précédemment engagée avec légèreté, les mots de Clémentine ont fait soudain chuter le silence comme un voile épais. Julien, dont le visage affichait une stoïcité impénétrable, s’est contenté d’un regard fugace mais chargé envers Lyne, avant de détourner la tête avec une désinvolture feinte. Sa voix, lorsqu’il parlait, a résonné avec une assurance calculée :« La famille Petit a déjà pris les mesures nécessaires ; il est peu probable qu'ils reviennent de sitôt. »Clémentine a poussé un soupir, aussi léger qu'une brise d'été, teinté d'une pointe de résignation :« Elle a été confrontée à un vol retardé, quelle malchance. Il semble, après tout, que le plus sûr soit de rester chez soi. »Lyne, surprise, a haussé délicatement les sourcils. Félicia n'avait donc confié à personne les détails de leur conflits.Était-ce par peur ou par prudence calculée ? Son regard s'est abaissé, et un sourire en coin s’est dessiné sur ses lèvres, révélant un m
Julien avait prudemment préservé ses forces, ne s'engageant pas au-delà de ce qu'il pouvait réellement gérer. Après tout, sa relation avec Lyne avait acquis récemment une dimension supplémentaire, teintée d'une incertitude qui conseillait la prudence. Il valait mieux éviter toute confrontation explosive.Au même moment, Clémentine a reçu un appel lui annonçant qu'une personne l'attendait au pied de son immeuble. Elle en a informé rapidement Lyne et Julien, puis a quitté les lieux la première, laissant les deux autres en tête-à-tête, plongés dans un silence chargé.Julien, l'expression tendue, a rompu le silence, sa voix trahissant un mélange de reproche et de nostalgie :« Pourquoi ne m'as-tu pas contacté hier soir ? »Lyne lui a répondu avec un sourire en coin, ses yeux pétillants de malice :« Parce que cette affaire est strictement professionnelle. »Elle a marqué une pause théâtrale avant de reprendre, une lueur espiègle dans le regard :« Aurais-tu voulu que je le fasse ? »Les tr
Arrivé au département de Lyne, Julien n’avait manifestement aucune intention de s’en aller. Il feignait de ne pas remarquer les regards répétés de Lyne, son air pensif trahissant un dessein non exprimé.« Allez, montons », a-t-il proposé finalement.Lyne a hoché la tête, esquissant un sourire complice avant de le guider à l’étage.Popy les a accueillis avec un enthousiasme débordant. À peine avait-elle franchi le seuil que l’animal s’est mis à virevolter autour d’elle, sa queue battant l’air avec tant de vigueur qu’elle en semblait presque lourde. Lyne, submergée par la joie, a laissé tomber son cadeau pour serrer Popy contre elle. « Popy, as-tu déjà mangé ? » s’est-elle enquise en riant, tandis que le chien, dans un excès d’affection, lui léchait le visage, sans comprendre ses mots mais sensible à leur chaleur.Julien, observant la scène depuis le seuil, n’a pas pu réprimer un froncement de sourcils. L'intérieur de l'appartement, bien que simple dans sa conception, portait les marque
Au sein du grand appartement où les ombres commençaient à s'allonger, Julien, habitué à dominer les échanges, refusait de se laisser manipuler sans réagir. Mais après un baiser furtif échangé, Lyne s’était déjà écartée d’un pas décidé, reprenant instantanément ses esprits ainsi que sa maîtrise de soi.« Il se fait tard, tu dois rentrer », lui a-t-elle lancé avec une pointe de défi dans la voix.Julien a froncé le nez, visiblement contrarié. Lyne, cependant, a affiché un sourire, ses lèvres peintes d’une teinte délicatement rosée. « Tu es mon amant, il va sans dire que tu suivras mes directives », a-t-elle dit avec une assurance feinte.Observant Julien qui la fixait, perplexe, elle lui a adressé un sourire narquois. Il s'est assis alors à ses côtés sur le canapé, tentant de reprendre une contenance joviale, bien que son visage trahisse une pointe de confusion mêlée de lassitude.« Lyne, te moques-tu de moi ? Si nous sommes dans ce genre de relation, pourquoi tant de résistance ? » s’
Lyne s’était rendu compte avec une certaine satisfaction mêlée de surprise que même deux figures aussi influentes que Julien et Clémentine n'avaient pas réussi à ébranler la firme TuRing. Ce constat apportait à Lyne un soulagement inattendu. Après tout, elle n’était plus accablée par le désespoir, mais plutôt animée par une détermination froide et calculée. Il lui fallait à tout prix percer le secret de l'identité des véritables acteurs derrière cette société énigmatique.Patiente, elle n'était pas pressée, sachant que la précipitation pourrait nuire à ses plans méticuleusement élaborés....Le jour suivant, après une réunion tendue, Lyne a saisi son téléphone pour appeler Daniel. Elle a découvert alors, non sans amusement, que ses méthodes de gestion avaient provoqué une hilarité incontrôlable chez Daniel, à des milliers de kilomètres de là. Entre rires, il lui a confié : « Félix est toujours aussi arrogant en ma présence. J’ai entendu dire qu’il te sert maintenant un café à chaque r
Lyne s'est arrêtée un instant, le regard perdu dans le vague. Puis, comme éclairée par une soudaine inspiration, elle a murmuré d'une voix chargée de résolution : « Il faut que je l'aime avec une passion dévorante, peu importe s'il ne réagit pas. Mon initiative doit être palpable, ardente. »Céline, témoin involontaire de toutes les histoires entre cet ancien couple, sentait leur relation avec Julien pendre au bord du gouffre, frôlant le point de non-retour. Ébranlée donc par la conviction de Lyne, elle n’a pas pu s'empêcher de s'exclamer, une pointe d'incrédulité dans la voix : « Est-ce vraiment votre sentiment ? »Un sourire énigmatique a effleuré les lèvres de Lyne tandis qu'elle répondait, l'œil malicieux : « Aussi sincère et précieux que des perles rares. »Réduite au silence par l'intensité de ce regard, Céline a compris que toute interrogation supplémentaire serait vaine. « Très bien, je comprends. » Céline s'est empressée alors de retravailler des messages qu'elle avait précéd