Julien avait prudemment préservé ses forces, ne s'engageant pas au-delà de ce qu'il pouvait réellement gérer. Après tout, sa relation avec Lyne avait acquis récemment une dimension supplémentaire, teintée d'une incertitude qui conseillait la prudence. Il valait mieux éviter toute confrontation explosive.Au même moment, Clémentine a reçu un appel lui annonçant qu'une personne l'attendait au pied de son immeuble. Elle en a informé rapidement Lyne et Julien, puis a quitté les lieux la première, laissant les deux autres en tête-à-tête, plongés dans un silence chargé.Julien, l'expression tendue, a rompu le silence, sa voix trahissant un mélange de reproche et de nostalgie :« Pourquoi ne m'as-tu pas contacté hier soir ? »Lyne lui a répondu avec un sourire en coin, ses yeux pétillants de malice :« Parce que cette affaire est strictement professionnelle. »Elle a marqué une pause théâtrale avant de reprendre, une lueur espiègle dans le regard :« Aurais-tu voulu que je le fasse ? »Les tr
Arrivé au département de Lyne, Julien n’avait manifestement aucune intention de s’en aller. Il feignait de ne pas remarquer les regards répétés de Lyne, son air pensif trahissant un dessein non exprimé.« Allez, montons », a-t-il proposé finalement.Lyne a hoché la tête, esquissant un sourire complice avant de le guider à l’étage.Popy les a accueillis avec un enthousiasme débordant. À peine avait-elle franchi le seuil que l’animal s’est mis à virevolter autour d’elle, sa queue battant l’air avec tant de vigueur qu’elle en semblait presque lourde. Lyne, submergée par la joie, a laissé tomber son cadeau pour serrer Popy contre elle. « Popy, as-tu déjà mangé ? » s’est-elle enquise en riant, tandis que le chien, dans un excès d’affection, lui léchait le visage, sans comprendre ses mots mais sensible à leur chaleur.Julien, observant la scène depuis le seuil, n’a pas pu réprimer un froncement de sourcils. L'intérieur de l'appartement, bien que simple dans sa conception, portait les marque
Au sein du grand appartement où les ombres commençaient à s'allonger, Julien, habitué à dominer les échanges, refusait de se laisser manipuler sans réagir. Mais après un baiser furtif échangé, Lyne s’était déjà écartée d’un pas décidé, reprenant instantanément ses esprits ainsi que sa maîtrise de soi.« Il se fait tard, tu dois rentrer », lui a-t-elle lancé avec une pointe de défi dans la voix.Julien a froncé le nez, visiblement contrarié. Lyne, cependant, a affiché un sourire, ses lèvres peintes d’une teinte délicatement rosée. « Tu es mon amant, il va sans dire que tu suivras mes directives », a-t-elle dit avec une assurance feinte.Observant Julien qui la fixait, perplexe, elle lui a adressé un sourire narquois. Il s'est assis alors à ses côtés sur le canapé, tentant de reprendre une contenance joviale, bien que son visage trahisse une pointe de confusion mêlée de lassitude.« Lyne, te moques-tu de moi ? Si nous sommes dans ce genre de relation, pourquoi tant de résistance ? » s’
Lyne s’était rendu compte avec une certaine satisfaction mêlée de surprise que même deux figures aussi influentes que Julien et Clémentine n'avaient pas réussi à ébranler la firme TuRing. Ce constat apportait à Lyne un soulagement inattendu. Après tout, elle n’était plus accablée par le désespoir, mais plutôt animée par une détermination froide et calculée. Il lui fallait à tout prix percer le secret de l'identité des véritables acteurs derrière cette société énigmatique.Patiente, elle n'était pas pressée, sachant que la précipitation pourrait nuire à ses plans méticuleusement élaborés....Le jour suivant, après une réunion tendue, Lyne a saisi son téléphone pour appeler Daniel. Elle a découvert alors, non sans amusement, que ses méthodes de gestion avaient provoqué une hilarité incontrôlable chez Daniel, à des milliers de kilomètres de là. Entre rires, il lui a confié : « Félix est toujours aussi arrogant en ma présence. J’ai entendu dire qu’il te sert maintenant un café à chaque r
Lyne s'est arrêtée un instant, le regard perdu dans le vague. Puis, comme éclairée par une soudaine inspiration, elle a murmuré d'une voix chargée de résolution : « Il faut que je l'aime avec une passion dévorante, peu importe s'il ne réagit pas. Mon initiative doit être palpable, ardente. »Céline, témoin involontaire de toutes les histoires entre cet ancien couple, sentait leur relation avec Julien pendre au bord du gouffre, frôlant le point de non-retour. Ébranlée donc par la conviction de Lyne, elle n’a pas pu s'empêcher de s'exclamer, une pointe d'incrédulité dans la voix : « Est-ce vraiment votre sentiment ? »Un sourire énigmatique a effleuré les lèvres de Lyne tandis qu'elle répondait, l'œil malicieux : « Aussi sincère et précieux que des perles rares. »Réduite au silence par l'intensité de ce regard, Céline a compris que toute interrogation supplémentaire serait vaine. « Très bien, je comprends. » Céline s'est empressée alors de retravailler des messages qu'elle avait précéd
Gabriel observait Lyne depuis quelques instants déjà. Vêtue avec une élégance exquise, elle brillait sous les derniers rayons du crépuscule, mais son cœur à lui battait avec une intensité qui frôlait l'inconfort. Descendant de la voiture, ses mouvements trahissaient une certaine raideur, symptôme de son malaise croissant.Lyne se tenait là, immobile, enlacée dans ses propres bras, son visage affichant un sourire ambigu qui semblait à la fois moqueur et indifférent. À plusieurs reprises, l'idée de partir l'avait effleurée, mais elle avait chaque fois réprimé cette envie. Elle était résolue à voir jusqu'où Julien poussait l'audace de ses manipulations. À chaque minute qui passait dans cette attente glaciale, son sourire se durcissait davantage.Lorsque Gabriel s'est approché finalement, une froideur perceptible a cristallisé son regard. D'une voix timide, empreinte d'une inquiétude palpable, il a annoncé : « Mme Gauthier, M. Alber a été pris d'un malaise soudain et a dû être conduit à l'
C'était une vérité incontestable qu’il s’agissait d’une bonne tournure pour l’entreprise, un fait auquel Julie se raccrochait avec détermination. Toutefois, une pensée soudaine a traversé son esprit, perturbant son habituelle assurance.« Et Lyne, elle n'a pas encore fait de vagues, n'est-ce pas ? » a-t-elle demandé, une pointe d'irritation perçant dans sa voix.Gabriel, toujours mesuré, a répondu d'un ton neutre mais significatif : « Elle esquive M. Alber, elle le fuit ostensiblement. »En effet, l'attitude distante de Lyne lors de leur récente rencontre ne présageait rien de bon pour les interactions futures. Julie, bien que soulagée, n’a pas pu s'empêcher de ressentir une certaine résignation mêlée de dédain : « Elle esquive Julien ? Croit-elle vraiment que nous nous prosternerons tous devant elle ? Oui, elle est la fille unique de la famille Gauthier, et ensuite ? »Son cœur bouillonnait d'une colère secrète. Si Lyne avait osé s'immiscer davantage dans les affaires de Julien, elle
Julien fixait son téléphone, scrutant désespérément un signe de Lyne, mais rien. Pas le moindre message, pas même une tentative timide de contact… Une absence de communication qui lui semblait incongrue.À ses côtés, Gabriel, conscient de la tension mais réticent à évoquer directement l’attitude actuelle de Lyne, a tenté une approche diplomatique pour apaiser son patron :« Peut-être qu’elle a choisi de ne pas venir pour éviter un affrontement désagréable avec vos parents, sachant qu'ils seraient présents ici ? » a-t-il suggéré avec prudence.Julien a acquiescé, semblant accepter cette explication, il était conscient du profond fossé qui s'était creusé entre Lyne et sa famille. Il savait que la réconciliation n'aurait pas lieu de sitôt et a tenté de mettre de côté ces pensées conflictuelles. Cependant, un doute persistant l'envahissait.Le silence de Lyne depuis leur dernière tentative de sortie, qu'il avait initiée sans succès, marquait un changement notable dans leur communication. J