NyxL'air à l'intérieur de la pièce est lourd, chargé d'une étrange énergie. En franchissant le seuil du portail, j'ai l'impression d'entrer dans un autre monde, un monde figé dans le temps. La lumière de la lune, filtrée à travers les fissures des pierres, dessine des ombres mouvantes sur les murs, comme si les murs eux-mêmes respiraient, vivants et conscients de notre présence.L’Errant se tient à mes côtés, silencieux, ses yeux scrutant chaque recoin de la pièce. Je peux sentir son appréhension, mais aussi une résignation qui m’effraie un peu. Cet endroit n'est pas simplement un lieu de pouvoir ; c'est un lieu de mémoire, un lieu où les secrets des anciens sont gravés dans la pierre et dans le sang. Un lieu où tout pourrait changer.Je fais quelques pas dans la pièce, mes pieds résonnant sur le sol de pierre. L’espace est vaste, mais il semble étrangement clos, comme un piège qui se referme lentement autour de nous. À mesure que j’avance, des symboles antiques, encore partiellement
NyxL'air à l'intérieur de la pièce est lourd, chargé d'une étrange énergie. En franchissant le seuil du portail, j'ai l'impression d'entrer dans un autre monde, un monde figé dans le temps. La lumière de la lune, filtrée à travers les fissures des pierres, dessine des ombres mouvantes sur les murs, comme si les murs eux-mêmes respiraient, vivants et conscients de notre présence.L’Errant se tient à mes côtés, silencieux, ses yeux scrutant chaque recoin de la pièce. Je peux sentir son appréhension, mais aussi une résignation qui m’effraie un peu. Cet endroit n'est pas simplement un lieu de pouvoir; c'est un lieu de mémoire, un lieu où les secrets des anciens sont gravés dans la pierre et dans le sang. Un lieu où tout pourrait changer.Je fais quelques pas dans la pièce, mes pieds résonnant sur le sol de pierre. L’espace est vaste, mais il semble étrangement clos, comme un piège qui se referme lentement autour de nous. À mesure que j’avance, des symboles antiques, encore partiellement
NyxJe me tiens là, au cœur du temple, les mains toujours posées sur l’autel noir, mon esprit en proie à un tourbillon de visions et de voix. Les échos des anciens résonnent dans ma tête, plus forts, plus insistants, comme une mélodie obsédante, une chanson funeste qui ne veut pas me laisser partir. La tempête dehors, bien que lointaine, semble désormais correspondre à la tempête intérieure qui m’écrase.Le choix. Le pouvoir. La lumière ou l’ombre.Je ferme les yeux, me concentrant sur ma respiration, cherchant à apaiser la douleur qui pulse dans mes veines. L’énergie, celle des anciens, me traverse encore, froide et impitoyable. Une part de moi veut fuir, tout abandonner, échapper à ce fardeau. Mais l’autre partie… celle qui m’a amenée ici, qui m’a conduite jusqu’à cette confrontation… celle-là, je la sens, me poussant en avant.L’Errant se tient en retrait, ses yeux rivés sur moi, attentifs à chaque mouvement, chaque tremblement qui parcourt mon corps. Il sait. Il sait que ce moment
NyxLe paysage devant moi semble se déformer à chaque pas, comme si le monde lui-même n’était plus qu’une toile qu’on tiraillait dans tous les sens. Le vent s'intensifie, balayant la terre et faisant voler les feuilles dans des tourbillons sauvages. Pourtant, au milieu de ce chaos, une étrange calme persiste autour de moi. Une tranquillité glaciale, presque surnaturelle.L’Errant marche à mes côtés, son silence devenu presque lourd. Il ne semble pas perturbé par le tumulte de la nature, mais je peux sentir en lui une tension croissante, comme si quelque chose d’invisible, mais puissant, l’effleurait, l’observait.Je jette un coup d’œil à l'horizon, où une lumière pâle se lève, perçant à peine l'obscurité de la nuit. C’est une lueur qui ne semble pas naturelle, comme un phare incertain dans un ciel trop vaste. Mon instinct me souffle que c’est un présage, mais je ne suis pas prête à accepter tout ce qu’il signifie encore.— Tu sens ça ? murmurais-je, sans détourner les yeux de l'étrang
NyxL’air est lourd et immobile. Autour de moi, tout semble figé, comme si le temps lui-même a suspendu son souffle, attendant le moment fatidique où la vérité sera enfin révélée. Les ombres s’étirent et se tordent autour de nous, mais la lumière persiste, d’une lueur blafarde et menaçante. Ce n’est pas la lumière du jour, mais quelque chose de bien plus ancien et pernicieux.Je me tiens sur un sol étrange, ni dur ni mou, une surface presque liquide, mais qui ne semble pas vouloir se mouvoir. À chaque pas que je fais, le monde autour de moi semble réagir, comme si mes mouvements éveillaient quelque chose de dormant.L’Errant se tient à mes côtés, son regard perdu dans l’obscurité qui nous entoure. Il semble distant, comme si quelque chose l’avait changé en profondeur, et je peux sentir que l’atmosphère autour de nous devient plus dense, plus oppressante. Nous ne sommes plus seuls ici. Cette présence, qu’elle soit matérielle ou invisible, s’intensifie.— Tu sens ça ? murmure-je, le ton
NyxL’Errant me regarde, son visage marqué par une inquiétude évidente, mais aussi une lueur de soulagement.— Tu as fait le bon choix, Nyx, dit-il simplement, sa voix plus ferme qu’auparavant.Je ne suis pas encore prête à tout comprendre, mais une chose est sûre : l’ombre n’est pas morte. Elle vit en moi, attendant son heure. Mais je sais, dans mon cœur, que ce n'est pas aujourd'hui.Et même si cette bataille n'est pas finie, une chose a changé : je ne suis plus seule dans cette guerre. J’ai fait mon choix.Le silence qui s’est installé après la disparition de l'ombre est presque suffocant. Tout autour de moi, tout semble revenir à la normalité, mais je sais au fond de mon âme que rien ne sera plus jamais pareil. L’air qui, un instant, était lourd et menaçant, semble maintenant plus léger, comme si la tempête avait enfin cessé. Pourtant, cette paix apparente n’est qu’une illusion, une trêve fragile avant le prochain affrontement.L’Errant se tient toujours à mes côtés, mais son rega
NyxNous avançons à travers l’obscurité du temple, guidés par cette lumière douce mais insaisissable qui semble émaner du cœur même de l’endroit. Chaque pas résonne comme un écho dans le silence, et pourtant, l’air qui nous entoure vibre d’une tension palpable, comme si l’univers tout entier retient son souffle.L’Errant et moi, nous n’échangeons pas de mots. Nos pensées se mêlent sans avoir besoin de se dire. Nous savons tous deux que nous sommes sur le point de découvrir quelque chose de fondamental, quelque chose qui va changer notre compréhension de tout ce que nous avons vécu jusque-là. L’ombre, la lumière, les choix… tout prend un sens nouveau alors que nous nous rapprochons du centre du temple.Finalement, nous atteignons un cercle de lumière éclatante, éclatant d’une pureté presque insupportable. Mes yeux se ferment instinctivement face à l'intensité de la lumière, mais je peux la sentir, me pénétrant, me traversant. C’est comme si elle pénétrait chaque fibre de mon être, révé
NyxLe miroir flottant devant moi se dissipe doucement, comme une brume qui se retire avant l’aube. Pourtant, son image demeure gravée dans mon esprit, lourde et envahissante. Je sais que ce que j’ai vu n’était pas une simple vision. C’était un avertissement. Le reflet n’était pas simplement ce qui m’attendait, c’était ce que j’étais capable de devenir si je cédais. Une version de moi qui n’était plus qu’une ombre d’humanité, perdue dans une guerre infinie qu’elle ne pouvait pas comprendre.Je ferme les yeux un instant, essayant de calmer la tempête qui gronde en moi. Mon cœur bat fort, chaque pulsation résonnant comme un tambour dans ma poitrine. L’air autour de moi semble se densifier, comme une pression invisible qui me pousse à faire un choix, mais je ne sais pas lequel. Comment choisir entre ce que je veux et ce que je dois être ?L’Errant est là, juste derrière moi, sa présence imposante mais apaisante. Il est mon ancrage dans cette tempête de doutes. Je sais qu’il attend, silen
Erwan, Nyx, Lyam, Nolen, KaelL’hiver s’accroche à la terre, aussi tenace que nous. Les jours s’étirent dans un silence tendu, chaque heure plus lourde que la précédente. On a attendu ce moment trop longtemps. Maintenant, il est là.Erwan— C’est ce soir.Ma voix brise le silence. Nyx relève la tête, ses traits figés par la détermination. Lyam hoche la tête. Il a récupéré des armes, des cartes. Tout est prêt.Nyx— On ne revient pas en arrière.Lyam— On n’est jamais revenus en arrière. On a juste mis le feu aux ponts, un par un.Nolen ne parle pas. Il sait. Il a compris. Ses petits poings serrés contre sa poitrine.Nolen— Reviens, maman. Reviens cette fois.Nyx s’accroupit, pose une main sur sa joue.Nyx— Je reviens. On va se construire cette maison, tu te souviens ? Avec un lit qui grince pas.Il hoche la tête, mais je vois ses yeux briller. C’est un adieu qu’on lui arrache sans oser le dire.On part à la nuit tombée. Le domaine de Kael est à deux jours de marche, mais Lyam connaî
Erwan, Nyx, Nolen, LyamLa nuit est glaciale, mais je ne sens plus rien. Mon bras autour de Nyx, mes forces vacillantes, et devant nous, Lyam ouvre la route. Nolen dort contre elle, le visage enfoui dans son cou comme s’il refusait de voir ce monde en ruines.Erwan— Combien de temps avant qu’ils nous retrouvent ?Lyam ne répond pas tout de suite. Ses yeux balayent l’horizon. La forêt dévore la route, les arbres se referment sur nous.Lyam— On a gagné du temps. Kael est mort. Mais tu sais comment ça marche… Un autre prendra sa place.Je serre les dents. Nyx me soutient sans un mot, sa main tremblante sur ma hanche. Elle m’a sauvé. Elle nous a tous sauvés.Nyx— On trouvera un endroit. Assez loin. Pour respirer. Pour penser.Sa voix est rauque, abîmée. Mais elle est là. Vivante. Et plus forte que jamais.On marche encore des heures. La douleur pulse dans ma jambe. Je tombe une fois, deux fois. Nyx refuse de me lâcher.Erwan— Tu devrais partir devant avec Nolen. Me laisser là si je te
Erwan, Nyx, LyamLe vent souffle en bourrasques, charriant des odeurs de terre humide et de bois brûlé. La nuit s’étale sur nous comme une ombre vivante. À l’horizon, la forteresse se dresse, massive, impénétrable.Nous sommes trois. Eux, une trentaine. Mais la peur ne fait plus partie de l’équation.Nyx— On entre par les tunnels. Il y a un passage sous la falaise, une ancienne galerie d’évacuation.Je la fixe.Erwan— Tu en es sûre ?Elle ne cille pas.Nyx— Kael l’a fait condamner, mais je sais comment passer. C’est notre seule chance d’arriver jusqu’à Nolen sans alerter tout le camp.Lyam serre son fusil, vérifie son chargeur.Lyam— Combien de temps avant l’aube ?Je jette un œil au ciel.Erwan— Quatre heures. On doit être rapides.Nyx passe devant. Elle connaît chaque pierre, chaque fissure de cette terre damnée. On descend en silence, courbés contre les ombres.Les tunnels sont étroits, humides. L’air y est lourd, chargé d’un relent de moisissure et de sang ancien.On progress
Erwan, Nyx, LyamLa nuit ne veut pas finir. Elle s’accroche à nous comme une malédiction. Pourtant, on ne bouge plus. Figés dans cette étreinte bancale, incapables de dire ce qui brûle encore nos tripes. La rage, la peur, l’espoir, tout se mélange. Et dans le silence, c’est Nyx qui finit par parler. Sa voix est rauque, étranglée, presque brisée.Nyx— Le premier… il s’appelait Kael. C’est lui qui m’a trouvée la première nuit. Il m’a tendu la main quand je crevais de froid et de faim… Et il m’a enchaînée avec.Elle se redresse, les yeux perdus dans les flammes.— Il dirige un réseau, là-bas, de l’autre côté des montagnes. Un empire bâti sur la peur, la chair et le sang des autres. Il m’a vendue, rachetée, brisée, et toujours, il me ramenait à lui. Parce que c’est ce qu’il fait. Il garde ce qu’il a brisé. Comme un trophée.Lyam serre les poings, son regard noir fixé sur elle.Lyam— Et tu veux qu’on commence par lui ?Nyx hoche la tête.Nyx— Je veux voir ses yeux quand il comprendra qu
Erwan— Viens.Je tends la main. Ma voix est rauque. Elle hésite, puis s’approche. Et quand ses doigts frôlent les miens, c’est un torrent qui me traverse. Toutes ces années à croire qu’elle était morte. Toutes ces nuits à la maudire et à la pleurer.Je l’attire brutalement contre moi. Mon front se pose contre le sien.— Tu m’as tué, Nyx. Tu m’as laissé mourir avec toi.Elle sanglote. Ses doigts s’agrippent à ma veste.— Je sais… je sais… Mais je suis là maintenant. Et je vous lâcherai plus.LyamIl nous regarde, les poings serrés. Puis, d’un geste brusque, il frappe la table.— Je sais même pas ce que je ressens. Y’a trop de rage, trop d’amour… Je veux te détester, mais j’y arrive pas. Je veux te prendre dans mes bras, mais j’suis incapable de bouger.Nyx le regarde avec cette douleur immense dans les yeux.— Je comprends. Mais laisse-moi te montrer. Laisse-moi rattraper ce que j’ai perdu.LyamIl craque. Ses épaules s’affaissent. Et dans un soupir, il laisse tomber la hache de guerr
Erwan, Lyam, NyxErwanLa nuit s’épaissit. Le silence est lourd, étouffant. Nyx est assise face à nous. Le feu projette des ombres sur son visage marqué. Ses yeux ne fuient pas. Elle attend.— Parle.Ma voix claque. Elle tressaille. Puis elle sourit, ce rictus qui me vrille le cœur.Nyx— Ils m’ont prise la nuit où tout a basculé. Quand vous avez cru que j’étais morte… je l’étais presque. Ils ont tiré sur moi, Erwan. Et pendant que tu hurlais mon nom, pendant que tu courais, j’étais là, couchée dans la boue, le sang dans la bouche. J’entendais encore ta voix. Et puis, plus rien. Le noir.Elle s’interrompt. Je serre les dents. Lyam ne bouge plus, figé.— Je me suis réveillée dans un lieu que vous ne pouvez pas imaginer. Des murs sans fenêtres. L’odeur de la mort partout. Le Conseil voulait que je parle. Que je livre vos secrets. Les miens. Tout ce que je savais de la rébellion, de nos projets, de toi, Erwan. Ils m’ont broyée. Jour après jour. Mois après mois.Elle lève les yeux.— Et t
ErwanDes années ont passé. Je ne sais plus combien. J’ai arrêté de compter.Le monde a continué de tourner, sans elle. Et moi, je me suis noyé dans cette absence, jour après jour, jusqu’à ne plus savoir où commençait ma douleur, où finissait mon corps.Mais il y a lui.Il est là, dans cette pièce, assis près de la fenêtre, le visage baigné de lumière. Il lui ressemble. Trop. Chaque jour un peu plus.Ses cheveux sombres. Ses yeux. Son silence. Cette manière d’observer le monde, sans rien dire, comme s’il savait déjà que personne ne tiendrait ses promesses.— Lyam.Il tourne la tête. Pas un sourire. Pas une plainte. Juste ce regard qui me traverse et me condamne.Il ne sait rien. Pas encore. On me l’a interdit. On m’a supplié d’attendre. De le laisser grandir sans le poids des morts.Mais aujourd’hui…Je m’approche. Mes mains tremblent. Je m’agenouille devant lui.— Tu sais qui était ta mère ?Il secoue la tête.Je prends une inspiration. Et je me brise en mille morceaux.— Elle s’appe
NyxJe sens mon corps s’effacer. Mon âme se détacher. Ce n’est pas douloureux. C’est pire. C’est doux. Comme si la mort était une caresse, une promesse.Je suis là, dans cette tour. Seule. Vaelor m’a tout expliqué. Le choix. Le prix. Le sacrifice.Il me regarde. Son sourire est triste.— Tu es certaine ?Je hoche la tête. C’est la seule façon.— L’enfant vivra…— Oui.— Et lui… ?Vaelor détourne les yeux.— Erwan t’oubliera. C’est le pacte. C’est le prix.Je ferme les yeux. Juste un instant. Je revois son visage. Ses mains. Sa voix quand il disait mon nom.— Alors, je suis prête.Je ne pleure pas. Je ne crie pas. C’est trop tard pour ça.Je laisse mon corps tomber à genoux. Le sol est froid. Mes doigts tremblent mais je les tends vers Vaelor.— Donne-moi ce qu’il reste. Donne-moi sa mémoire… pour une dernière fois.Vaelor hésite. Puis il s’approche. Ses mains effleurent mes tempes.Et soudain, tout me revient. Lui. Erwan. Sa colère, son amour, ses promesses. Nos nuits. Nos silences. C
ErwanLa nuit s’abat sur la vallée, lourde et suffocante. La tour de pierre noire s’élève, témoin silencieux d’un temps révolu, d’un monde où les hommes marchaient aux côtés des dieux et pactisaient avec la mort.Vaelor nous regarde. Ses yeux sont d’un gris d’acier, vides de toute humanité. Cet homme n’existe plus vraiment. Il n’est qu’un fragment de mémoire, un vestige de l’ancien monde, un gardien fatigué de porter ce fardeau.— Le sang a parlé, Erwan.Sa voix est rauque, usée par les siècles.— Le pacte n’a jamais été brisé. Tu n’as fait que retarder l’inévitable. L’enfant… n’est plus un simple héritier. Il est la clef. La porte. La fin et le commencement.Je serre Nyx contre moi. Elle ne parle plus. Elle fixe Vaelor comme on fixe un cauchemar éveillé. Ses doigts crispés sur mon bras sont glacés.— Dis-le, gronde-t-elle enfin. Dis-moi ce que je dois faire. Le prix… Quel est-il ?Vaelor esquisse un sourire triste.— Tu ne peux plus fuir, Nyx. Le prix, c’est lui.Il désigne mon ventr