NyxL’obscurité m’enveloppe comme une vague glaciale.Je n’ai même pas le temps de crier.Mon corps est aspiré dans un tourbillon de ténèbres, une sensation vertigineuse qui me coupe le souffle. Mon estomac se retourne, mon esprit lutte contre le néant qui m’engloutit.Puis, soudain, tout s’arrête.Je m’effondre sur un sol froid et lisse, haletante.Mes doigts glissent contre la surface dure sous moi. Du marbre ? De la pierre ? Je n’en suis pas sûre.Mon cœur bat encore à tout rompre dans ma poitrine.Où suis-je ?Je me redresse lentement, mes yeux s’adaptant à l’obscurité environnante.Tout autour de moi, des colonnes noires s’élèvent vers un plafond invisible, tordues comme si elles avaient été sculptées dans l’ombre elle-même. L’air est dense, chargé d’une énergie ancienne et oppressante.Et devant moi…L’Errant.Il se tient là, immobile, m’observant avec une intensité troublante.— Bienvenue chez toi, Nyx.Le poids de l’inconnuMon souffle se bloque.— Chez moi ? répété-je, incréd
NyxLe silence s’étire, lourd et oppressant. Je fixe la main tendue de l’Errant, mon esprit en pleine tempête.Si je l’accepte…Si je fais ce simple geste…Que deviendra celle que je suis ?— Tu as peur, murmure-t-il.Je relève brusquement la tête, mes yeux dorés brûlant d’un éclat fébrile.— Bien sûr que j’ai peur ! siffle-t-on dans ma gorge, les ombres frémissant autour de moi, réagissant à ma colère. Tu débarques dans ma vie, tu m’arraches à ceux que j’aime, et maintenant tu veux que j’accepte… ça ?Je fais un geste agité devant moi, montrant les ténèbres qui rampent sur ma peau comme des marques vivantes.L’Errant ne bronche pas.— Ce n’est pas moi qui t’ai changée, Nyx. Ce pouvoir était déjà là.Je serre les poings.— Mais je ne l’ai jamais voulu.Un sourire amusé effleure ses lèvres.— Tu es sûre ?J’ouvre la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sort.Parce qu’au fond de moi, une infime part n’est pas totalement horrifiée par cette force obscure.Une part qui veut savoir.Qui
NyxJe me réveille en sursaut, haletante.L’Errant m’observe toujours, calme et patient.Je passe une main sur mon visage, encore sous le choc.— Qui étaient-ils ? soufflé-je.L’Errant sourit légèrement.— Ceux qui ont peur de toi, Nyx.Son regard devient plus perçant.— Et ceux qui voudront te posséder.Je fixe l’Errant, le souffle court, mon cœur tambourinant contre ma poitrine. Les images de ma mère se bousculent dans mon esprit, floues mais brûlantes. Son avertissement résonne encore dans ma tête : "Ne les laisse pas te contrôler." Mais qui sont-ils ? Pourquoi m’ont-ils cachée ? J’ai besoin de réponses. Tout de suite.Je m’avance vers l’Errant, ma colère bouillonnant sous ma peau.— Qui sont ces gens ? Ceux qui me recherchent ?L’Errant croise les bras, une patience étrange dans son regard.— Des êtres qui t’ont toujours vue comme une menace. Ou une arme.Une onde glacée traverse mon corps.— Une arme ? répété-je, la gorge sèche.Il hoche lentement la tête.— Tu portes en toi un
NyxJe reste figée, les mots de l'Errant résonnant dans ma tête."Tu es enfin prête à être chassée."Un frisson glacé me parcourt l'échine. Je sais que ma vie a basculé il y a longtemps, mais cette fois, quelque chose est différent. Ce n'est plus une question de survie. C’est une traque. Et je suis la proie.— Qui sont-ils ? Ma voix est rauque, tremblante.L'Errant me fixe un instant, comme s'il hésitait à répondre. Puis, il soupire.— Ceux qui ont toujours voulu te contrôler.Il croise les bras, son regard perçant comme une lame aiguisée.— Ils t'ont cachée pendant des années, Nyx. Mais maintenant que ton pouvoir se réveille, ils ne peuvent plus l'ignorer.Je serre les poings, une vague de colère m'envahit.— Pourquoi maintenant ?L'Errant hausse un sourcil, comme s'il trouvait ma question naïve.— Parce que tu n'es plus une simple héritière.Un silence lourd, pesant.— Tu es une menace.Je n'ai pas le temps de réagir. Un hurlement déchire l'air, strident et terrifiant. Je me retourn
NyxJe sens mon corps se tendre instinctivement.L’inconnu face à nous ne semble pas menaçant en apparence, mais quelque chose dans son regard me glace. C’est presque comme s’il savait tout, comme s’il avait vu quelque chose en moi que je n’ai pas encore découvert.L’Errant ne bouge pas. Il l’observe en silence, un regard intense et calculé. Puis, d’une voix neutre, il déclare :— Nous n’avons pas de temps à perdre. Écarte-toi.L’inconnu esquisse un sourire à peine perceptible. Ses yeux brillent d’une lueur étrange.— Toujours aussi direct.Il passe son regard sur moi, et je sens un frisson me traverser. Ce n’est pas juste un regard, c’est comme s’il me sondait, pénétrait dans mon âme. Et pour la première fois, j’ai l’impression qu’il sait des choses que moi-même j’ignore encore.— Tu es plus forte que je ne l’aurais cru, murmure-t-il, et ses mots résonnent dans ma tête, troublants, presque prophétiques.Je n’ai pas de réponse à lui donner. Qui est cet homme ? Pourquoi ce regard ? Pou
NyxL’Errant tourne lentement son regard vers moi, et je vois, pour la première fois, une gravité qu’il n’a jamais montrée. Ses yeux sont des puits de secrets, et je sens que ce que je vais entendre ne va pas être facile.— Parce qu’ils ne sont jamais partis.Ces mots me frappent. Un frisson glacé me parcourt l’échine, et l’air autour de nous semble se figer. Ce qu’il me dit… c’est bien plus que ce qu’il semble.— Ils ont manipulé des forces bien plus puissantes que ce que tu imagines. Ils étaient derrière la naissance des Ombres Possédées. Et leur influence… elle perdure encore aujourd’hui.Je sens ma gorge se serrer alors qu’il prononce ces mots. Les Ombres Possédées… Ces créatures. Ces abominations. Et maintenant, ces êtres du passé semblent encore avoir un pouvoir. Mais pourquoi tout cela est-il lié à moi ? À nous ?Je fronce les sourcils, la question me brulant sur le bout de la langue.— Pourquoi ce groupe te menace-t-il ?L’Errant détourne les yeux, et je vois un ombre de doule
NyxLe ciel se teinte rapidement de nuances sombres, les ombres envahissant la forêt à mesure que la nuit s’étend. Le vent se fait plus froid, sifflant entre les arbres, leur faisant produire un murmure lugubre. Je frissonne, mais je continue à avancer, mes pas calqués sur ceux de l'Errant.Je sens la présence de la forêt autour de moi, son poids, sa densité qui semble s’accroître à chaque pas. L’endroit devient plus oppressant, plus vivant même, comme si nous nous enfoncions dans une gueule béante prête à nous engloutir. L’Errant ne parle pas, mais son silence en dit long. Nous sommes sur le point de franchir une frontière que peu de vivants osent franchir.— Nous sommes proches, murmure l’Errant. Sa voix est lourde, tremblante d’une tension palpable.Je hoche la tête sans répondre. Je vois ce que mes yeux ne veulent pas accepter : ce temple au bout de cette clairière, comme une entité elle-même, enchevêtrée dans la végétation, fusionnant avec elle. Le métal et la pierre s’entrelacen
NyxLe temple est plongé dans un silence oppressant après la disparition de l’ombre. Pourtant, l’atmosphère semble toujours lourde, comme si le poids de ce qui vient de se passer flotte encore dans l’air. Un froid glacial s’est emparé de l’endroit, et chaque souffle que je prends me semble plus difficile que le précédent. C’est comme si quelque chose d’indéfini et de terrible plane au-dessus de nous, prêt à s’abattre.L’Errant reste immobile pendant un long moment, les yeux fixés sur la salle désertée. La lumière vacille encore, incertaine, comme une bougie qui risque de s’éteindre à tout instant. Puis il tourne finalement son regard vers moi, un soupir lourd échappant de ses lèvres.— Nous avons réveillé un pouvoir ancien, Nyx. Un pouvoir que nous n’étions pas prêts à affronter.Sa voix trahit une légère tremblement, une rare faiblesse dans le ton habituellement inébranlable de l’Errant. Je sens que l’ampleur de ce qu’il vient de dire le frappe de plein fouet. Ce n’est pas seulement
Erwan, Nyx, Lyam, Nolen, KaelL’hiver s’accroche à la terre, aussi tenace que nous. Les jours s’étirent dans un silence tendu, chaque heure plus lourde que la précédente. On a attendu ce moment trop longtemps. Maintenant, il est là.Erwan— C’est ce soir.Ma voix brise le silence. Nyx relève la tête, ses traits figés par la détermination. Lyam hoche la tête. Il a récupéré des armes, des cartes. Tout est prêt.Nyx— On ne revient pas en arrière.Lyam— On n’est jamais revenus en arrière. On a juste mis le feu aux ponts, un par un.Nolen ne parle pas. Il sait. Il a compris. Ses petits poings serrés contre sa poitrine.Nolen— Reviens, maman. Reviens cette fois.Nyx s’accroupit, pose une main sur sa joue.Nyx— Je reviens. On va se construire cette maison, tu te souviens ? Avec un lit qui grince pas.Il hoche la tête, mais je vois ses yeux briller. C’est un adieu qu’on lui arrache sans oser le dire.On part à la nuit tombée. Le domaine de Kael est à deux jours de marche, mais Lyam connaî
Erwan, Nyx, Nolen, LyamLa nuit est glaciale, mais je ne sens plus rien. Mon bras autour de Nyx, mes forces vacillantes, et devant nous, Lyam ouvre la route. Nolen dort contre elle, le visage enfoui dans son cou comme s’il refusait de voir ce monde en ruines.Erwan— Combien de temps avant qu’ils nous retrouvent ?Lyam ne répond pas tout de suite. Ses yeux balayent l’horizon. La forêt dévore la route, les arbres se referment sur nous.Lyam— On a gagné du temps. Kael est mort. Mais tu sais comment ça marche… Un autre prendra sa place.Je serre les dents. Nyx me soutient sans un mot, sa main tremblante sur ma hanche. Elle m’a sauvé. Elle nous a tous sauvés.Nyx— On trouvera un endroit. Assez loin. Pour respirer. Pour penser.Sa voix est rauque, abîmée. Mais elle est là. Vivante. Et plus forte que jamais.On marche encore des heures. La douleur pulse dans ma jambe. Je tombe une fois, deux fois. Nyx refuse de me lâcher.Erwan— Tu devrais partir devant avec Nolen. Me laisser là si je te
Erwan, Nyx, LyamLe vent souffle en bourrasques, charriant des odeurs de terre humide et de bois brûlé. La nuit s’étale sur nous comme une ombre vivante. À l’horizon, la forteresse se dresse, massive, impénétrable.Nous sommes trois. Eux, une trentaine. Mais la peur ne fait plus partie de l’équation.Nyx— On entre par les tunnels. Il y a un passage sous la falaise, une ancienne galerie d’évacuation.Je la fixe.Erwan— Tu en es sûre ?Elle ne cille pas.Nyx— Kael l’a fait condamner, mais je sais comment passer. C’est notre seule chance d’arriver jusqu’à Nolen sans alerter tout le camp.Lyam serre son fusil, vérifie son chargeur.Lyam— Combien de temps avant l’aube ?Je jette un œil au ciel.Erwan— Quatre heures. On doit être rapides.Nyx passe devant. Elle connaît chaque pierre, chaque fissure de cette terre damnée. On descend en silence, courbés contre les ombres.Les tunnels sont étroits, humides. L’air y est lourd, chargé d’un relent de moisissure et de sang ancien.On progress
Erwan, Nyx, LyamLa nuit ne veut pas finir. Elle s’accroche à nous comme une malédiction. Pourtant, on ne bouge plus. Figés dans cette étreinte bancale, incapables de dire ce qui brûle encore nos tripes. La rage, la peur, l’espoir, tout se mélange. Et dans le silence, c’est Nyx qui finit par parler. Sa voix est rauque, étranglée, presque brisée.Nyx— Le premier… il s’appelait Kael. C’est lui qui m’a trouvée la première nuit. Il m’a tendu la main quand je crevais de froid et de faim… Et il m’a enchaînée avec.Elle se redresse, les yeux perdus dans les flammes.— Il dirige un réseau, là-bas, de l’autre côté des montagnes. Un empire bâti sur la peur, la chair et le sang des autres. Il m’a vendue, rachetée, brisée, et toujours, il me ramenait à lui. Parce que c’est ce qu’il fait. Il garde ce qu’il a brisé. Comme un trophée.Lyam serre les poings, son regard noir fixé sur elle.Lyam— Et tu veux qu’on commence par lui ?Nyx hoche la tête.Nyx— Je veux voir ses yeux quand il comprendra qu
Erwan— Viens.Je tends la main. Ma voix est rauque. Elle hésite, puis s’approche. Et quand ses doigts frôlent les miens, c’est un torrent qui me traverse. Toutes ces années à croire qu’elle était morte. Toutes ces nuits à la maudire et à la pleurer.Je l’attire brutalement contre moi. Mon front se pose contre le sien.— Tu m’as tué, Nyx. Tu m’as laissé mourir avec toi.Elle sanglote. Ses doigts s’agrippent à ma veste.— Je sais… je sais… Mais je suis là maintenant. Et je vous lâcherai plus.LyamIl nous regarde, les poings serrés. Puis, d’un geste brusque, il frappe la table.— Je sais même pas ce que je ressens. Y’a trop de rage, trop d’amour… Je veux te détester, mais j’y arrive pas. Je veux te prendre dans mes bras, mais j’suis incapable de bouger.Nyx le regarde avec cette douleur immense dans les yeux.— Je comprends. Mais laisse-moi te montrer. Laisse-moi rattraper ce que j’ai perdu.LyamIl craque. Ses épaules s’affaissent. Et dans un soupir, il laisse tomber la hache de guerr
Erwan, Lyam, NyxErwanLa nuit s’épaissit. Le silence est lourd, étouffant. Nyx est assise face à nous. Le feu projette des ombres sur son visage marqué. Ses yeux ne fuient pas. Elle attend.— Parle.Ma voix claque. Elle tressaille. Puis elle sourit, ce rictus qui me vrille le cœur.Nyx— Ils m’ont prise la nuit où tout a basculé. Quand vous avez cru que j’étais morte… je l’étais presque. Ils ont tiré sur moi, Erwan. Et pendant que tu hurlais mon nom, pendant que tu courais, j’étais là, couchée dans la boue, le sang dans la bouche. J’entendais encore ta voix. Et puis, plus rien. Le noir.Elle s’interrompt. Je serre les dents. Lyam ne bouge plus, figé.— Je me suis réveillée dans un lieu que vous ne pouvez pas imaginer. Des murs sans fenêtres. L’odeur de la mort partout. Le Conseil voulait que je parle. Que je livre vos secrets. Les miens. Tout ce que je savais de la rébellion, de nos projets, de toi, Erwan. Ils m’ont broyée. Jour après jour. Mois après mois.Elle lève les yeux.— Et t
ErwanDes années ont passé. Je ne sais plus combien. J’ai arrêté de compter.Le monde a continué de tourner, sans elle. Et moi, je me suis noyé dans cette absence, jour après jour, jusqu’à ne plus savoir où commençait ma douleur, où finissait mon corps.Mais il y a lui.Il est là, dans cette pièce, assis près de la fenêtre, le visage baigné de lumière. Il lui ressemble. Trop. Chaque jour un peu plus.Ses cheveux sombres. Ses yeux. Son silence. Cette manière d’observer le monde, sans rien dire, comme s’il savait déjà que personne ne tiendrait ses promesses.— Lyam.Il tourne la tête. Pas un sourire. Pas une plainte. Juste ce regard qui me traverse et me condamne.Il ne sait rien. Pas encore. On me l’a interdit. On m’a supplié d’attendre. De le laisser grandir sans le poids des morts.Mais aujourd’hui…Je m’approche. Mes mains tremblent. Je m’agenouille devant lui.— Tu sais qui était ta mère ?Il secoue la tête.Je prends une inspiration. Et je me brise en mille morceaux.— Elle s’appe
NyxJe sens mon corps s’effacer. Mon âme se détacher. Ce n’est pas douloureux. C’est pire. C’est doux. Comme si la mort était une caresse, une promesse.Je suis là, dans cette tour. Seule. Vaelor m’a tout expliqué. Le choix. Le prix. Le sacrifice.Il me regarde. Son sourire est triste.— Tu es certaine ?Je hoche la tête. C’est la seule façon.— L’enfant vivra…— Oui.— Et lui… ?Vaelor détourne les yeux.— Erwan t’oubliera. C’est le pacte. C’est le prix.Je ferme les yeux. Juste un instant. Je revois son visage. Ses mains. Sa voix quand il disait mon nom.— Alors, je suis prête.Je ne pleure pas. Je ne crie pas. C’est trop tard pour ça.Je laisse mon corps tomber à genoux. Le sol est froid. Mes doigts tremblent mais je les tends vers Vaelor.— Donne-moi ce qu’il reste. Donne-moi sa mémoire… pour une dernière fois.Vaelor hésite. Puis il s’approche. Ses mains effleurent mes tempes.Et soudain, tout me revient. Lui. Erwan. Sa colère, son amour, ses promesses. Nos nuits. Nos silences. C
ErwanLa nuit s’abat sur la vallée, lourde et suffocante. La tour de pierre noire s’élève, témoin silencieux d’un temps révolu, d’un monde où les hommes marchaient aux côtés des dieux et pactisaient avec la mort.Vaelor nous regarde. Ses yeux sont d’un gris d’acier, vides de toute humanité. Cet homme n’existe plus vraiment. Il n’est qu’un fragment de mémoire, un vestige de l’ancien monde, un gardien fatigué de porter ce fardeau.— Le sang a parlé, Erwan.Sa voix est rauque, usée par les siècles.— Le pacte n’a jamais été brisé. Tu n’as fait que retarder l’inévitable. L’enfant… n’est plus un simple héritier. Il est la clef. La porte. La fin et le commencement.Je serre Nyx contre moi. Elle ne parle plus. Elle fixe Vaelor comme on fixe un cauchemar éveillé. Ses doigts crispés sur mon bras sont glacés.— Dis-le, gronde-t-elle enfin. Dis-moi ce que je dois faire. Le prix… Quel est-il ?Vaelor esquisse un sourire triste.— Tu ne peux plus fuir, Nyx. Le prix, c’est lui.Il désigne mon ventr