Romane avait entendu parler de ce quartier, mais ce n’est qu’en découvrant de ses propres yeux l’éblouissant édifice qu’elle a réalisé la véritable étendue de son luxe, tel un paradis insaisissable pour les étrangers. Elle a compris alors pourquoi cet endroit était si prisé au sein de l’aristocratie.Si les étrangers le qualifiaient de villa, aux yeux de Romane, l’édifice évoquait davantage un château exquis. Le simple fait de se tenir devant ses portes semblait une immersion dans le rêve d’une reine.« À quand remonte l’acquisition de cet endroit par l’oncle ? », a-t-elle interrogé, soudain curieuse, s’imaginant qu’un notable de Ville Q en était le propriétaire, avant de réaliser que cet édifice appartenait en fait à son oncle qui vivait à l’étranger.Julie a répondu d’un ton décontracté : « Le président détient une multitude de propriétés à travers le monde, sans même se souvenir de la plupart. Ce n’est que lorsqu’il a voulu t’offrir une suite que le majordome s’est présenté ici. »«
Le visage d’Arthur a pris une teinte aussi pâle que du papier, semblant émerger d’un cauchemar irrémédiable. Pour lui, le terrain de la banlieue était toujours son objectif ultime, une victoire qu’il s’était résolu à remporter. Cependant, à la fin, la compétition lui a échappé, s’inclinant devant Romane.Durant deux mois intensifs de préparation, il n’avait épargné aucun effort, investissant massivement en engageant des designers renommés et même en débauchant une équipe de conception expérimentée à l’étranger. Malheureusement, tous ces efforts se sont révélés vains face à sa défaite.Et ce n’était pas Vincent qui a triomphé, mais bien sa femme, Romane. Les dessins soumis à l’évaluation de Vincent provenaient en réalité du studio de Romane.« Patron ! Parton ! », s’est écrié Philippe en le rattrapant.Romane a serré la main de Vincent avec une aisance et une joie évidentes. Elle a vu Arthur, emporté par la colère, s’éloigner et s’est sentie très heureuse.« Négociez les contrats pertin
Leur relation… ne pouvait tout simplement pas retourner en arrière ! Cette tendresse, en vérité, n’était qu’un moyen de lui arracher la rétine pour l’offrir à Lina, devenant ainsi un poids dans l’équilibre entre elle et Lina. Son favoritisme était tellement prononcé qu’il allait jusqu’à démontrer de la tendresse envers celle qui était déjà découragée. Malheureusement, cette tendresse devenait insupportable pour Romane !Au moment du dîner, la table débordait des plats préférés de Romane.« Pourquoi ne prends-tu pas tes couverts ? » Arthur observait Romane de l’autre côté de la table, les yeux teintés d’une légère irritation, mais il l’a finalement réprimée.« J’ai peur que tu ne les aies empoisonnées ! » Romane était directe et franche dans ses paroles.Ces paroles étaient d’une franchise saisissante… !Dans sa vie antérieure, oui, dans cette vie antérieure, après avoir partagé un repas avec lui, elle s’est réveillée dans la salle d’opération de l’hôpital.Comment pouvait-elle encore
Son geste de fumer était véritablement envoûtant ! Bien qu’elle soit menue et qu’elle ne possède pas l’aura altière d’une fumeuse aguerrie, elle exhalait un charme et une finesse uniques. En temps ordinaire, elle se montrait toujours d’une décence et d’une générosité exemplaires, loin des plaisirs de la cigarette et de l’alcool. Cependant, à cet instant précis, les doigts enserrant la cigarette ainsi que l’émotion qui transparaissait dans ses yeux semblaient révéler des années de solitude après une course effrénée.Cette solitude était mêlée à un dédain palpable : « Ne trouves-tu pas que c’est remarquablement bien ? »« Tu… »« Qui est-elle ? », a-t-elle demandé avec un sourire, son attitude semblant nullement s’en soucier. Pourtant, c’était cette indifférence qui transperçait le cœur d’Arthur.« Romane ! » La colère d’Arthur était à bout de souffle, à tel point que même son corps s’est tordu.De son côté, Romane a continué de parler sans prêter attention à rien, d’un ton désinvolte to
Du côté d’Arthur, tandis qu’il écoutait le bip sonore émanant du téléphone fixe, une onde de frustration a étreint son être. Dans un geste de désespoir, il a écrasé presque le combiné entre ses doigts agités.Il était si compromis ? Et pourquoi cette femme ne lâchait-elle pas prise ?À l’origine, il avait l’intention de discuter avec elle de son retour à Villa des Feuilles rouge. Ici, était son foyer, et elle était sa femme.Quant à la délicate question du don de rétines, puisqu’elle ne voulait pas l’accepter, il ne voulait pas l’obliger à le faire. Ne suffisait-il pas de ce geste de compromis pour témoigner de sa sincérité ?Plus il y songeait, plus son agacement grandissait, emplissant son être d’une colère sourde.« Pfft ! »Le bruit sourd de sa paume frappant le vase au sol a résonné dans la pièce, témoignant de sa frustration. Pourtant, aucun soulagement cathartique n’est venu apaiser son cœur tourmenté, ses nerfs demeurant en proie à une rage incontrôlée.Même le grain de beauté
Selon les desseins de Richard, toutes les informations seraient directement filtrées et éliminées avant que Romane ne sache… Mais ce qu’elle ignorait, c’était qu’elle était en réalité considérée comme l’héritière la plus prometteuse du groupe Roi Inter.Le prétendu souhait de respecter son avis avait une autre intention. Son tonton savait aussi qu’elle ne prendrait pas facilement la décision mais le groupe voulait ainsi tester sa réactivité et sa capacité à gérer les affaires. C’est pourquoi, lorsque Richard a pris connaissance de la situation, il a décidé de ne pas la contacter directement. Il était convaincu qu’en mettant le problème sous ses yeux, elle ne serait pas incitée à prendre l’initiative de lui demander sa faveur.« Je vois », a-t-elle murmuré d’un ton détaché en acquiesçant.Julie a demandé alors : « Que devrions-nous faire maintenant ? »Que faire ? Auparavant, lorsque l’opinion publique s’était émue de la brutalité avec laquelle elle avait nettoyé la maîtresse de son ma
Dans l’esprit de Zoé, son fils incarnait l’excellence même, une figure exceptionnelle. Quant à la position de son épouse, elle était censée représenter un idéal auquel toutes les femmes de Ville Q aspiraient ardemment.Cependant, les paroles de Romane, à cet instant précis, ont provoqué une métamorphose soudaine sur le visage de Zoé.« Tu ne l’estimes pas ? Ne considères-tu pas comme un privilège d’être la femme d’Arthur ? »« C’est lui qui m’a courtisée, l’as-tu oublié ? »« Tu… » Zoé était furieuse !Confrontée à l’attitude impertinente de Romane et à ses propos franchement contradictoires, Zoé s’est retrouvée démunie d’arguments. Dans le passé, elle aurait pu évacuer sa colère sur elle, mais à présent, il était difficile de réfuter ne serait-ce qu’un seul mot.Face à la colère bouillonnante de Zoé, Romane, sans se soucier le moins du monde, a demandé : « Alors, pourquoi es-tu venue me chercher ? »Elle avait déjà dû utiliser Claire comme une menace, il était donc évident que Zoé éta
Lucie a soudainement senti son cœur se serrer, comme si une aiguille l'avait piquée.Un regard empli d'hostilité envers Alice a brièvement traversé ses yeux, mais elle a su qu'elle ne devait pas laisser transparaître cette animosité devant Zoé. Elle s'est rappelée les paroles de Romane au poste de police, affirmant qu'elle ne pourrait jamais apprécier quiconque ayant un lien avec Arthur, laissant ainsi peu de place pour une amitié avec Lina.Comment elle avait réussi à se défaire des accusations suite aux révélations de Romane est resté un mystère.Néanmoins, il a fallu admettre que Lucie a joué son rôle à merveille au sein de la famille Caron, réussissant à charmer Zoé, pourtant réputée difficile à satisfaire, grâce à son intelligence émotionnelle et intellectuelle.Après le départ d'Alice, seules sont restées Lucie et Zoé. Lucie, cherchant à sonder les pensées de sa mère, a lancé avec prudence : « Maman, avez-vous vraiment été certaine d'avoir tout découvert sur cette femme ? Avez