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Chapitre 458 Tourner la page

Auteur: Olivier d'Aillon
Il y a quelques temps, lorsque Romane avait aperçu cette photographie dans le bureau de Richard, un pressentiment l'avait envahie : la nature de la relation entre Arthur et Vincent était loin d'être banale. Néanmoins, jusqu'à cet instant, en raison de l'indifférence glaciale qu'elle nourrissait pour Arthur, elle n'y avait accordé que peu d'importance.

Mais, lors de leur rencontre à l'aéroport, la haine ardente qui brûlait dans le regard d'Arthur pour Vincent n'avait pu lui échapper. De son côté, le sourire de Vincent véhiculait un ressentiment palpable envers Arthur.

Tant de haine, tant de ressentiment, affirmer qu'aucun lien n'existait entre ces deux hommes relevait d'une impossibilité flagrante. Peut-être que la clef du mystère résidait dans cette photographie commune qui témoignait d'une complicité passée, désormais brisée pour des raisons demeurant dans l'obscurité.

Alors que ce sujet délicat était évoqué, Romane a perçu distinctement la douleur fugace dans les yeux d'Arthur, un é
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