Share

VI. Le gala.

Penulis: TessE_MGH
last update Terakhir Diperbarui: 2025-03-15 16:49:24

Au cours de la semaine précédant le jour-j, l'ambiance festive se fait déjà ressentir à l'ESSET. Des groupes se forment peu à peu pour ce qui est du shopping et certains employés mettent en pratique leur talent de vendeur : ce qui est sûr c'est que tous attendent impatiemment la soirée du gala. Tous exceptée Véronique. Peu à l'aise dans les fêtes, la jeune femme reste sur son idée de prétendre d'être malade pour excuser son absence. Ayant finalement oublié son nouvel ami, sa frustration s'est estompée, la laissant profiter de ses journées. 

Plus que deux jours avant l'évènement. Veronique qui a travaillé de 14 à 22 heures rentre chez elle fatiguée. Aussitôt arrivée, la pauvre se jette sur son lit. Heureusement Blévie par bonne foi lui prépare un sceau pour qu'elle aille se doucher. Bien que ses paupières s'alourdissent de plus en plus avec le temps, Véronique troque ses vêtements contre sa serviette pour aller se rafraichir et faire sa toilette. À son retour, son plat est servi et sa gratitude envers sa cousine n'a pas besoin d'être verbale ; rien que par leur regard, il y a une belle communication qui s'établit.

Pendant que l'agente de nettoyage s'alimente encore, Blévie lui annonce une nouvelle assez surprenante, à savoir :

« Mon équipe et moi avons été conviées au gala qu'organise l'ESSET !! » 

« Cool. » réplique Véronique sans enthousiasme.

« Allez, on peut y aller ensemble ; tu n'as plus besoin de mentir à ta superviseure. »

« Et pourquoi ? »

« Tu n'imagines pas le nombre d'opportunités qu'on peut y trouver ! Tu sais le nombre de PDG qui ont été invités ? »

« Qu'est-ce que ça peut bien me faire ? C'est une fête pour des gens qui ont l'argent, non ?»

À ce moment-là, elle s'arrête de manger pour fixer son interlocutrice qui ne met pas de temps à répondre. 

Le fait est que Blévie ne pourrait pas non plus s'y rendre toute seule. Consciente de l'agoraphobie de sa cousine, elle soutenait son idée initiale de rester chez elles. Cependant, après avoir reçu l'invitation à ce gala, bien que ne voulant pas y aller au départ, la jeune femme pensa pouvoir être accompagnée par Véronique. Ensemble elles pourraient trouver un emplacement calme et moins animé, pensait-elle.

« ... Ça pourrait être pour moi une occasion de faire connaissance avec des personnes importantes qui pourraient m'aider à évoluer. Je sais que toi, malgré ta position, tu reçois un bon salaire mais c'est pas mon cas et ça ne l'a jamais été. Depuis que j'ai commencé à travailler, au grand jamais j'ai eu plus de 40.000 comme salaire. Tout ce que je veux dire c'est que c'est une belle opportunité qui se présente à moi et je ne pourrais pas la saisir sans toi. »

« Comment ça ? »

« Je ne vais quand même pas me pointer et faire la conversation à de parfaits inconnus, voyons ! Et même s'il y aura mes collègues, ce ne serait pas pareil qu'avec toi. J'aimerais bien m'y amuser et c'est avec toi que je me sens libre de dire tout ce qui me passe par l'esprit. »

« Je ne me rendais pas compte que nous avions ici une vie sociale aussi inexistante ... » réplique Véronique dans une voix qui exprime son épuisement aussi bien mental que social.

Les mots de sa cousine l'ont cependant touchés. Elle y reconnait une partie de son ressenti, surtout sur le point des collègues avec qui les relations sont strictement professionnelles. Et c'est aussi l'une des raisons qui l'ont fermées à l'idée de participer à la fête. 

Pourquoi avoir refusé d'y aller avec Blévie ? Eh bien, cette dernière la lâchera dès qu'elle aura trouvé ce qu'elle recherche. Résultat ? Une Véronique isolée et regrettant son choix de l'avoir accompagné.

Véronique décide malgré tout d'y réfléchir et voit le bon côté des choses. Là au moins, elle ne serait pas seule.

***

**

Un nouveau jour se lève et comme c'est samedi, les filles ne vont pas à leur travail respectif. Cependant, à l'ESSET une réunion du personnel aura lieu à partir de 10 heures. Alors au moment venu, Véronique s'y rend. Au cours de son trajet, elle réfléchit à sa discussion de la veille avec Blévie.

Elle y arrive, prend l'entrée réservée aux employés et se dirige vers le hall où se trouve déjà la moitié des membres du personnel. Une bonne dizaine de minutes plus tard, ils sont tous au complet. Du haut des escaliers apparaît un groupe constitué d'hommes et de femmes, celui des personnes les plus hauts placées de l'entreprise. Ils dégagent une aura d'autorité et malgré leur habillement décontracté, ils savent impressionner la foule. Ils descendent pour rejoindre le reste du monde et Véronique reconnaît parmi eux des visages familiers notamment celui de Madame Yvette, sa superviseure. 

Cependant, l'attention de la jeune femme se porte très vite vers celui qui n'a pas achevé sa descente.

~ VÉRONIQUE ~

Des jambes légèrement arquées, une silhouette normale, des bras plus ou moins musclés, beaucoup de barbe, une grosse moustache, beaucoup de cheveux ... 

Je sens juste des frissons parcourir l'ensemble de mon corps. Je ne m'attendais tellement pas à le voir. Qu'est-ce qu'il fait là ? Pourquoi s'arrêter en chemin ?

Il adresse une salutation générale à l'assemblée, tel un chef. C'est la première fois que je le vois comme ça, dégageant un certain charisme, une certaine autorité... 

Un instant, nos regards se croisent et mon cœur s'emballe. Instinctivement, je baisse ma tête vers mes pieds. À quoi je m'attendais aussi ? Être au fond ne pouvait que me rendre visible puisqu'il était en hauteur.

Quelques secondes après, sa voix résonne de nouveau dans le hall. Il s'élance dans un monologue au cours duquel il nous dit avoir été préalablement en réunion avec tous les directeurs et cadres dirigeants et qu'ils ont ensemble pris les décisions importantes pour l'organisation de la cérémonie de demain. Ainsi, le chef de chaque service rassemblera ses subordonnés afin de leur donner des instructions.

En tant que technicienne de surface, j'ai peur qu'on n'y participe que pour nettoyer. Ils feront la fête et nous, on va tout ranger derrière eux. C'est malheureux !

Dominique termine son discours et remonte. La foule, de son côté se disperse et se segmente en plusieurs groupes et chacun d'eux rejoint le département correspondant y compris nous, les agents de nettoyage. Sur le chemin, je suis à la traîne, distraite par ce que j'ai vu il y a quelques minutes. Je le soupçonnais déjà d'être quelqu'un d'important mais jamais qu'il soit le PDG de cette entreprise. 

Je suis le reste du "troupeau" marchant à deux mètres devant moi et nous finissons par atteindre notre cabinet. La superviseure s'assied sur son bureau et nous autres nous mettons à l'aise. C'est notre chez nous. Même si tout le monde n'a pas son siège, mais au moins la salle est assez grande pour tous nous contenir. 

Madame Yvette prend la parole et fait le briefing de ce qui a été dit. Elle parle longuement du déroulement du gala et j'en retiens que ce n'est pas notre poste de technicien de surface qui nous empêchera d'en profiter.

« ... Au gala, tout le monde sera convié au même titre. Il n'y aura pas de superviseur, pas de technicien de surface, pas de directeur exécutif, non ! Il y aura des individus réunis pour la cause des gens qui sont dans le besoin. Autrement dit, vous, moi, nos chefs et d'autres invités sans aucune distinction de position. » dit-elle.

Nous sommes contents. Mais il y a un hic. Qui va se charger du nettoyage ? Un de mes collègues qui a pensé à la même chose s'exprime à voix haute et la réponse de la superviseure est plus que surprenante, à savoir :

« Tout le monde sans exception. Du plus haut de la hiérarchie jusqu'au dernier des subalternes. »

Mon Dieu, je suis choquée !

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terkait

  • "La bague ne veut rien dire"   VII. Fantasmes refoulés.

    ~ VÉRONIQUE ~Tout le monde se mettra donc à la tâche et j'imagine que chacun va juste gérer son département. En y réfléchissant justement, je pense qu'on sera trop nombreux. Mais je n'ose pas demander comment se fera le travail, car de toute façon il n'y aura pas assez de matériel pour 70 personnes.Pourtant, la superviseure prend à ma grande satisfaction le soin de préciser que les tâches restantes étant encore nombreuses, on se divisera en deux groupes : le premier pour le ménage ainsi que le second pour les courses. Cette dernière équipe est sous-groupée par ceux qui se chargeront des achats pour la restauration et d'autres pour la décoration. Là dessus, elle nous présente une feuille sur laquelle est dessiné un tableau et nous demande de faire correspondre nos noms par rapport au groupe que nous voulons intégrer.Un stylo pour vingt-deux individus, la cause d'un tumulte. Étant donné que la majorité ne souhaite pas faire le ménage, ils sautent sur l'occasion pour vaquer à d'autres

    Terakhir Diperbarui : 2025-03-15
  • "La bague ne veut rien dire"   VIII. Relation asymétrique.

    Après avoir fait leurs achats, les jeunes gens reprennent la route pour rejoindre les autres et c'est à ce moment que Dominique demande à son accompagnatrice ce qu'elle porterait le lendemain soir.« À vrai dire, je ne sais pas encore. À la base, je ne voulais même pas y participer. »« Pourquoi ça ? Tu n'aimes pas les fêtes ? »« Disons que je n'aime pas être entourée de plusieurs personnes, surtout si je ne les connais pas. »« Pourquoi avoir changé d'avis ? »« Ma cousine va m'accompagner. Elle est stagiaire chez RENO Transit. »Il hoche la tête en guise de réponse puis se reconcentre sur le chemin. Ils arrivent à l'ESSET et rejoignent les autres dans le jardin. C'est un beau picnic et pendant un instant, on oublie qu'ils n'appartiennent pas tous au même département. Le bonheur se lit dans le visage de tout le monde. Et pendant que certains ne regrettent plus leur choix de groupe, d'autres se disent qu'il vont devoir ranger juste après.Une bonne heure passe et les coursiers rentre

    Terakhir Diperbarui : 2025-03-19
  • "La bague ne veut rien dire"   IX. Le plein d'émotions.

    Le soleil se lève, Véronique fait sa petite prière avant d'aller se doucher et faire sa toilette. Blévie de son côté aussi s'éveille mais reste allongée sur son lit ; elle est plutôt rêveuse et ne compte pas se lever de si tôt. La nuit leur ayant porté conseil, les deux cousines pensent que nul est le besoin de rester fâchée l'une contre l'autre. Seulement aucune d'elles n'est prête à faire le premier pas. Ainsi des heures passent et la matinée touche bientôt à sa fin.Il est 11 heures et l'ambiance dans le studio reste toujours aussi froide. Personne ne parle, chacune est dans son coin et attend juste un mot de la part de l'autre. Finalement, Véronique lâche l'affaire. Le mobile de son geste réside dans la conversation qu'elles ont eu il y a deux jours. Elle sait combien sa cousine a besoin de saisir l'occasion de participer à ce gala et surtout que celle-ci ne pourra y aller toute seule. La jeune femme se dit qu'elle ne devrait pas l'empêcher d'y aller à cause d'une divergence d'op

    Terakhir Diperbarui : 2025-03-25
  • "La bague ne veut rien dire"   X. Complexe d'infériorité.

    ~ BLÉVIE ~ Ayant passé quasiment toute ma vie au village, je me suis promise une fois en ville que je saisirais toutes les opportunités favorables qui pourraient se présenter devant moi pour pouvoir réaliser tous mes rêves. Même si la vie en ville s'est avérée difficile, même si j'ai été tentée de baisser les bras, jamais je n'ai renoncé. C'est surtout grâce à Véro qui, en arrivant à son tour, m'a soutenu et même fini par abandonner ses études — comme moi avant elle — pour subvenir à nos besoins à toutes les deux à l'aide d'un travail. J'ai beaucoup d'estime pour elle et la considère comme ma sœur. J'apprécie le fait qu'elle ait accepté de m'accompagner à cette fête malgré son aversion pour ce genre d'événement. Je peux sentir son stress mais il est pour moi hors de question de me laisser contaminer. Au contraire, j'essaie de la faire rire, de lui raconter des ragots pour qu'elle oublie un peu les gens qui l'entourent. Je croyais qu'en prenant place auprès de ses collègues elle sera

    Terakhir Diperbarui : 2025-03-27
  • "La bague ne veut rien dire"   XI. Le paradoxe.

    ~ VÉRONIQUE ~« Je t'aime, Chouchou. »À cet instant précis, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté. Je ne sais pas s'il s'agit juste de mon imagination ou de la réalité. Il a toujours sa tête posé sur le volant et je préfère garder le silence. Seulement, il n'en a pas terminé.« Tu ne dis rien ? » ajoute-t-il en guettant ma réaction.Comment veut-il que je réagisse, lui aussi ? Je suis surprise. Tellement que je sens mon visage se froisser légèrement.« C'est comme ça que tu réagis à un "je t'aime" ? » Bah oui tonton. C'est surtout évident à cause du grand fossé entre nous et que nous n'avons pas vraiment créé de liens. Je choisis cependant de lui dire qu'il faudrait que je retourne dans le jardin car ma cousine doit sûrement me chercher partout.« Pas de soucis. »Et il me laisse m'en aller. J'aurais préféré qu'il me retienne quand même !*****22 heures :Blévie quitte ses nouvelles connaissances pour enfin rejoindre sa cousine qui est restée assise seule dans son coin penda

    Terakhir Diperbarui : 2025-03-29
  • "La bague ne veut rien dire"   XII. Mille et un baisers.

    Trois semaines se sont écoulées depuis le gala, semaines au cours desquelles Véronique n'a plus revu Dominique ni même le jour suivant la fête lors des travaux de ménage. La jeune femme est déprimée mais continue à garder espoir. Avec les conseils avisés, parfois crus de sa cousine, elle a pu comprendre les sentiments qu'elle éprouve réellement pour Dominique. Même si elle refuse de l'admettre à haute voix, elle sait qu'elle est complètement éprise de son PDG. Alors qu'elle est en train de nettoyer le sol du troisième niveau, sa superviseure l'appelle sur son téléphone. Elle lui dit qu'elle est convoquée dans le bureau du DRH. Véronique s'inquiète, elle a peur de recevoir une notification de licenciement. Nerveusement, elle range son matériel avant de se rendre au dixième étage. Elle emprunte un ascenseur et ses pensées retombent sur Dominique. Elle se remémore très bien son premier jour de travail, au moment où ils avaient pris ensemble l'escalator, la façon dont elle s'était ac

    Terakhir Diperbarui : 2025-03-31
  • "La bague ne veut rien dire"   XIII. Doux-amer

    C'est à 17 heures que Véronique rentre chez elle, accompagnée par Dominique. Un sourire illumine son visage et ce n'est sûrement pas à cause son paquet plein de viennoiseries. Le couple se dit au-revoir dans une petite étreinte. Véronique passe le portail et se dépêche d'aller vers sa maison. Les chaussures de sa cousine se trouvant à l'entrée, elle devine que celle-ci est déjà de retour. Elle a hâte de lui annoncer ce qui s'est passé. Hélas, une fois à l'intérieur, la tension se fait assez lourde. Devant Blévie qui semble anéantie, elle ne peut exprimer sa joie. Sa cousine est assise sur le sol carrelé, dos contre le lit. Elle est vêtue de sa tenue de travail — un t-shirt sur lequel est marqué : Reno Transit —, il y a d'un côté sa perruque ébouriffée et de l'autre, son sac à main. Elle a une jambe tendue et l'autre pliée. Son regard vide laisse entrevoir une grande détresse. Elle reste muette et immobile. Ses yeux témoignent qu'elle s'est vidée de toutes ses larmes.Véronique la re

    Terakhir Diperbarui : 2025-04-05
  • "La bague ne veut rien dire"   XIV. Confrontations.

    Les deux hommes sortent à peine du bureau que Christophe confronte son cousin.« C'était quoi ça ? » dit-il.« Je ne vois pas de quoi tu parles. »« Qu'est-ce qui se passe entre cette fille et toi ? » « Ben, il se passe ce qui se passe. » rétorque Dominique en accélérant ses pas vers l'ascenseur.« Et Valérie ? »« Lâche-moi un peu, tu veux ? »Il ne veut rien entendre et Christophe déclare forfait. Malgré cela, celui-ci reste tout de même préoccupée par cette relation. Serait-ce une relation extra-conjugale ? Pourquoi appeler cette technicienne de surface sa confidente, si non ? Ils sortent de l'ascenseur et se séparent à la sortie de l'ESSET, chacun ayant une destination différente.*****Du côté de Blévie, la peine s'estompe progressivement et elle décide enfin de se lever de son lit. Les yeux rougis et bouffis, le corps lourd, la migraine plein la tête, elle reprend courage et sort s'acheter de quoi manger. Elle se fiche de ce que les gens penseront ; sa seule préoccupation rés

    Terakhir Diperbarui : 2025-04-10

Bab terbaru

  • "La bague ne veut rien dire"   XVIII. Entre dette et amour.

    Dominique a du mal à dormir et son agitation réveille Valérie qui est à ses côtés. Celle-ci semble exaspérée mais aussi inquiète. Après une longue journée de travail, elle a besoin de se recharger par un très long sommeil réparateur.« Dis, ça te dérangerais de me laisser dormir tranquillement ? »« Excuse-moi. »Sur-ce, il quitte le lit conjugal.~ DOMINIQUE ~Je vais m'asseoir sur le sofa et au moment où j'attrape la télécommande que je sens Valérie près de moi.« Je ne voulais pas... »« T'inquiète. Allez, va te coucher ! »« Je peux rester là, avec toi ? »« N-non ! J'imagine que tu as beaucoup travaillé. Va dormir, allez ! "« D'accord. »Là-dessus, elle retourne dans le lit. De mon côté, j'allume la télé avant de mettre un animé pioché au hasard. Mon attention est cependant loin de se concentrer sur l'écran. Je me mords la lèvre en repensant pour la énième fois à ce que j'ai failli faire avec Véronique. Je me passe nerveusement les mains sur le visage en réalisant à quel point j

  • "La bague ne veut rien dire"   XVII. Écho de l'ironie.

    ~ VÉRONIQUE ~"Demande-moi de mendier ou d'aller coucher avec lui tant que t'y es !" : c'est exactement ce que je lui avais dit à la maison. Et même en y repensant, ça n'avait pas vraiment de rapport avec le sujet principal.Bref, le temps était passé vite et je ressentais le besoin de rentrer et lui demander pardon. Comme elle occupe une grande place dans mon cœur, il m'était impossible d'attendre demain. Ce qui me faisait le plus mal n'était pas la façon dont je lui avais parlé mais son silence et son regard. Il y avait beaucoup de peine mais je ne sais pas comment j'ai pu y être insensible.J'ai demandé à Dominique de me raccompagner à la maison sous prétexte que j'étais fatiguée en vue d'écourter notre balade. Et en bon gentleman, il a accepté. Nous avons parcouru les 500-600 mètres qui nous séparaient de sa voiture en discutant, en se disant qu'on se manquait déjà. De mon côté, j'avoue que plus nos pas se rapprochaient du parking, moins j'avais envie de le quitter. Mais il fallai

  • "La bague ne veut rien dire"   XVI. Idéalisation, pragmatisme et... geste de trop ?

    Noël approche et comme à l'accoutumé, l'ESSET se prépare pour une journée portes ouvertes organisée en son sein dans le but de guider des étudiants désireux de côtoyer des professionnels mais aussi d'apprendre et voir ce que le monde du travail leur réserve au bout de leur cursus universitaire. Lorsque Véronique l'apprend, ses sentiments pour son cher PDG s'accroissent considérablement. Et elle est sûre d'avoir fait le bon choix en l'acceptant dans sa vie. Cet homme est, comme le dit-elle si bien, une bonne personne, c'est un sucre ! À son retour à la maison, elle trouve sa cousine révisant des cours de marketing. Des minutes après, Blévie range son fascicule et va s'allonger dans son lit auprès de Véronique qui manipule son téléphone. Les filles échangent quelques banalités et Blévie est très vite agacée par les réponses lentes de sa cousine ainsi que ses suspensions de phrases. Mais comment l'en vouloir si elle est en train de discuter avec son chéri. Il est bientôt quinze he

  • "La bague ne veut rien dire"   XV. Introspection.

    ~ VÉRONIQUE ~Je me réveille en sursaut à cause d'un cauchemar. Sur l'horloge, il est huit heures et je suis assez révoltée puisque mon service ne commencera pas avant six heures. Alors à quoi bon réveiller aussi tôt ! Tout ça à cause de ce maudit rêve ! J'aimerais au moins me souvenir de ce que j'ai vu mais peine beaucoup. Au final, je fais une brève prière avant de rejoindre Blévie qui est à l'extérieur.Nous vivons dans un studio et partageons la cour avec sept voisins de trois maisons différentes. L'espace est tapissé de pavés et orné de fleurs. Les douche et toilette se trouvent hors des maisons et la cour représente d'un côté — pour nous autres qui utilisons le charbon — une très vaste cuisine ; et d'un autre, notre lieu de rencontre entre voisins pendant les temps de coupure d'électricité, lorsque la chaleur nous écrase dans nos maisons respectives. Bref, levée à l'encadrement de notre porte, j'observe ma cousine assise sur sa chaise en lianes en train de préparer le petit déj

  • "La bague ne veut rien dire"   XIV. Confrontations.

    Les deux hommes sortent à peine du bureau que Christophe confronte son cousin.« C'était quoi ça ? » dit-il.« Je ne vois pas de quoi tu parles. »« Qu'est-ce qui se passe entre cette fille et toi ? » « Ben, il se passe ce qui se passe. » rétorque Dominique en accélérant ses pas vers l'ascenseur.« Et Valérie ? »« Lâche-moi un peu, tu veux ? »Il ne veut rien entendre et Christophe déclare forfait. Malgré cela, celui-ci reste tout de même préoccupée par cette relation. Serait-ce une relation extra-conjugale ? Pourquoi appeler cette technicienne de surface sa confidente, si non ? Ils sortent de l'ascenseur et se séparent à la sortie de l'ESSET, chacun ayant une destination différente.*****Du côté de Blévie, la peine s'estompe progressivement et elle décide enfin de se lever de son lit. Les yeux rougis et bouffis, le corps lourd, la migraine plein la tête, elle reprend courage et sort s'acheter de quoi manger. Elle se fiche de ce que les gens penseront ; sa seule préoccupation rés

  • "La bague ne veut rien dire"   XIII. Doux-amer

    C'est à 17 heures que Véronique rentre chez elle, accompagnée par Dominique. Un sourire illumine son visage et ce n'est sûrement pas à cause son paquet plein de viennoiseries. Le couple se dit au-revoir dans une petite étreinte. Véronique passe le portail et se dépêche d'aller vers sa maison. Les chaussures de sa cousine se trouvant à l'entrée, elle devine que celle-ci est déjà de retour. Elle a hâte de lui annoncer ce qui s'est passé. Hélas, une fois à l'intérieur, la tension se fait assez lourde. Devant Blévie qui semble anéantie, elle ne peut exprimer sa joie. Sa cousine est assise sur le sol carrelé, dos contre le lit. Elle est vêtue de sa tenue de travail — un t-shirt sur lequel est marqué : Reno Transit —, il y a d'un côté sa perruque ébouriffée et de l'autre, son sac à main. Elle a une jambe tendue et l'autre pliée. Son regard vide laisse entrevoir une grande détresse. Elle reste muette et immobile. Ses yeux témoignent qu'elle s'est vidée de toutes ses larmes.Véronique la re

  • "La bague ne veut rien dire"   XII. Mille et un baisers.

    Trois semaines se sont écoulées depuis le gala, semaines au cours desquelles Véronique n'a plus revu Dominique ni même le jour suivant la fête lors des travaux de ménage. La jeune femme est déprimée mais continue à garder espoir. Avec les conseils avisés, parfois crus de sa cousine, elle a pu comprendre les sentiments qu'elle éprouve réellement pour Dominique. Même si elle refuse de l'admettre à haute voix, elle sait qu'elle est complètement éprise de son PDG. Alors qu'elle est en train de nettoyer le sol du troisième niveau, sa superviseure l'appelle sur son téléphone. Elle lui dit qu'elle est convoquée dans le bureau du DRH. Véronique s'inquiète, elle a peur de recevoir une notification de licenciement. Nerveusement, elle range son matériel avant de se rendre au dixième étage. Elle emprunte un ascenseur et ses pensées retombent sur Dominique. Elle se remémore très bien son premier jour de travail, au moment où ils avaient pris ensemble l'escalator, la façon dont elle s'était ac

  • "La bague ne veut rien dire"   XI. Le paradoxe.

    ~ VÉRONIQUE ~« Je t'aime, Chouchou. »À cet instant précis, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté. Je ne sais pas s'il s'agit juste de mon imagination ou de la réalité. Il a toujours sa tête posé sur le volant et je préfère garder le silence. Seulement, il n'en a pas terminé.« Tu ne dis rien ? » ajoute-t-il en guettant ma réaction.Comment veut-il que je réagisse, lui aussi ? Je suis surprise. Tellement que je sens mon visage se froisser légèrement.« C'est comme ça que tu réagis à un "je t'aime" ? » Bah oui tonton. C'est surtout évident à cause du grand fossé entre nous et que nous n'avons pas vraiment créé de liens. Je choisis cependant de lui dire qu'il faudrait que je retourne dans le jardin car ma cousine doit sûrement me chercher partout.« Pas de soucis. »Et il me laisse m'en aller. J'aurais préféré qu'il me retienne quand même !*****22 heures :Blévie quitte ses nouvelles connaissances pour enfin rejoindre sa cousine qui est restée assise seule dans son coin penda

  • "La bague ne veut rien dire"   X. Complexe d'infériorité.

    ~ BLÉVIE ~ Ayant passé quasiment toute ma vie au village, je me suis promise une fois en ville que je saisirais toutes les opportunités favorables qui pourraient se présenter devant moi pour pouvoir réaliser tous mes rêves. Même si la vie en ville s'est avérée difficile, même si j'ai été tentée de baisser les bras, jamais je n'ai renoncé. C'est surtout grâce à Véro qui, en arrivant à son tour, m'a soutenu et même fini par abandonner ses études — comme moi avant elle — pour subvenir à nos besoins à toutes les deux à l'aide d'un travail. J'ai beaucoup d'estime pour elle et la considère comme ma sœur. J'apprécie le fait qu'elle ait accepté de m'accompagner à cette fête malgré son aversion pour ce genre d'événement. Je peux sentir son stress mais il est pour moi hors de question de me laisser contaminer. Au contraire, j'essaie de la faire rire, de lui raconter des ragots pour qu'elle oublie un peu les gens qui l'entourent. Je croyais qu'en prenant place auprès de ses collègues elle sera

Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status